"Petit Futé Mag" [scans + retranscription]

Voila une interview "inédite" d'un livre que vous ne trouverez pas dans le commerce, c'est le "Petit Futé Mag" spécial plage.
A l'interieur une interview de Matt. Voila le scan et la retranscription comme d'hab.

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Diablement beau, doué à n’en plus douter, audacieux mais pas prétentieux : M. Pokora part à la conquête du monde avec pour arme son MP3 et une désarmante simplicité…

MP3, votre dernier album, a l’audace de ses collaborations avec de grands producteurs américains : comment en êtes-vous arrivé là ?
En m’enlevant le maximum de barrières possibles, les barrières de la langue mais aussi celles du contexte ou plutôt du complexe de n’être que français. Je me suis tout simplement dit que j’étais un artiste au même titre qu’un autre et que si j’en avait assez dans le ventre pour aller le proposer mon travail, qui sait… Je suis donc allé rencontrer ceux qui étaient pour moi les meilleurs producteurs dans cette optique, et ça a marché ! Je suis resté un an aux Etats-Unis pour travailler avec eux et l’on a réalisé cet album en anglais qui ouvre aujourd’hui ma carrière à l’international.

Ce nouvel opus signe une sacrée évolution : est-ce du à ces producteurs ?
En effet, cette évolution est en parie due à la qualité du son car j’ai travaillé avec des pointures, mais elle suit parallèlement mon évolution personnelle. Lors de mon premier album, je n’avais que dix-huit ans et j’en ai aujourd’hui vingt-deux : quatre années se sont écoulées, j’ai acquis en maturité. Attention je ne dis pas que cet opus est l’album « maturité », je sais que j’en suis encore loin, mais j’ai parcouru du chemin, ce qui m’a permis de passer un nouveau cap. J’en apprends tous les jours avec les expériences de scène et de studio, je peaufine mon style dans la composition, j’affine… Cet album me ressemble.

Avant d’aller travailler aux Etats-Unis, vous aviez déjà un côté très américain…
C’est Michael Jackson qui m’a donné envie de faire ce métier, et toutes mes références sont des « performer », chanteurs-danseurs-compositeurs, des touche-à-tout. J’ai toujours admiré les artistes qui assuraient un vrai show. La culture de la scène a une grande importance pour moi, et même en tant que spectateur, j’aime les concerts où les artistes donnent tout ce qu’ils ont pendant une heure et demie ou deux heures. C’est typiquement anglo-saxon ; la culture française n’est pas forcément portée sur le show, elle vise plus la plume, la musicalité… J’ai le souci de la scène et du spectacle, je cherche toujours à améliorer mes performances pour proposer des choses innovantes et riches, visuellement parlant. Tout cela m’oblige à me remettre sans cesse en question au niveau des chorégraphies, du chant, des effets de style… C’est un souci permanent mais un moteur également.

Autre héritage américain, vous travaillez beaucoup votre image : y a-t-il une grande différence entre Matthieu et M.Pokora ?
Oui et non… Tout ce que je fais en termes d’image est aussi un miroir de ma personnalité. De toute façon, je fais uniquement ce qu’il me plaît et qui correspond à ce que je suis. Il y a évidemment une part de réflexion mais sur une base naturelle. Après, il y a deux mondes distincts : celui de la vie et celui du show. Quand tu es sur scène, c’est un peu de l’ « ego trip » : pendant une heure et demie, tu es le centre de toutes les attentions. Je ne suis pas du tout comme ça dans la vie : quand je me retrouve avec mes amis, je n’ai pas envie de captiver et de monopoliser toute l’attention.

Vous parlez d’ « ego trip » alors que votre nom de scène, Pokora, signifie « humilité » en polonais ?
Tu peux avoir ta part d’ « ego trip » et rester humble. Pour moi, l’humilité signifie le respect, et cette valeur est commune à l’homme et à l’artiste. Je respecterai toujours les personnes que je côtoie dans la vie ou dans le cadre de mon travail, que ce soit celles qui m’apportent un verre d ‘eau, celles qui nous préparent à manger, les techniciens du son ou les autres artistes : tout le monde est logé à la même enseigne, et moi aussi je suis logé à la même enseigne que tout le monde.

Que pensez-vous des initiatives comme les Voix de la Chance qui révèlent de nouveaux talents ?
Je trouve ça très bien, et je parle selon mon expérience ! C’est un peu le même principe que les émissions de téléréalité, et toute personne qui veut vraiment faire ce métier doit au moins tenter le coup car indépendamment du talent, le facteur chance est déterminant dans ce métier. Il faut être au bon endroit, au bon moment et rencontrer les bonnes personnes. Voilà pourquoi ces tremplins peuvent changer le cours d’une vie ; il faut ensuite savoir s’imposer.

Justement, quel conseil donneriez-vous aux jeunes candidats ?
Avant toute chose, il faut faire de la musique pour le « kif » de la musique et pas pour l’obligation de résultat. Et il ne faut jamais baisser les bras, que ça marche ou pas : si l’on ne réussit pas à vingt ans, on peu réussir à vingt-cinq, trente, ou quarante ans… Je ne sais pas ce qu’il se serait passé pour moi si je n’avais pas remporté Popstars, mais je sais que j’aurais essayé par un autre moyen. Enfin, il faut ne faut pas écouter tous les « bons » conseils ni se laisser prendre par les idées reçues. Il y a cinq ans, on m’avait prédit : « Un album, et puis s’en va », et regardez : je suis encore là, j’ai réalisé mon troisième album avec les producteurs qui m’ont toujours fait rêver, je commence une carrière internationale… et plus que tout : je vis de ma passion.

Merci pour les scans!

Merci Damien

C'est pas mal du tout..J'aime beaucoup on aprend davantage de truc que dans d'autres interviews!!

Citation :

Il y a cinq ans, on m’avait prédit : « Un album, et puis s’en va », et regardez : je suis encore là, j’ai réalisé mon troisième album avec les producteurs qui m’ont toujours fait rêver, je commence une carrière internationale… et plus que tout : je vis de ma passion.

Ahahah..ET TAC DANS LES DENTS..Il ne faut jamais sous estimer quelqu'un..Car on fini tres souvent par etre surpris!!!

dam's a écrit:

Il y a cinq ans, on m’avait prédit : « Un album, et puis s’en va », et regardez : je suis encore là, j’ai réalisé mon troisième album avec les producteurs qui m’ont toujours fait rêver, je commence une carrière internationale… et plus que tout : je vis de ma passion.

Merci Damien pour les scans et la retranscrip'.

Merci pour l'interview c'est vrai qu'on revoit souvent les memes questions