M.Pokora
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 Espoir obscure.

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Sam 63

Sam 63


Age : 31
Localisation : L.A baby ! :P (63)
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MessageSujet: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyMar 16 Fév - 11:41

Voilà cette fiction je l'ai écrite il y a un moment de celà et je l'avais posté sur un blog mais je n'en avais pas beaucoup parlé parce que je la trouvais un peu différente de toutes les autres fictions... Alors je la poste ici parce qu'après tout je me suis dit que je pourrai ptet' la faire partager aux Etoiles qui ne l'avaient pas lu et peut-être qu'elle vous plairait. Alors si vous voulez bien me lire et si vous avez des remarques ou quoi, laissez-moi un MP Smile
Ah et j'ai une autre fiction http://live-or-leave-my-dream.skyrock.com j'étais même blog star avec Wink )
Bonne lecture. ( A moins que ce ne soit pas autorisé de mettre une fiction déjà en ligne sur un blog, vous pourrez supprimer mon post' ^^ Embarassed )

Chapitre 1

- Va dans ta chambre !

Je claquais la porte du couloir et courais jusqu'à ma chambre. Mes jambes allaient se dérober sous moi. Je m'asseyais sur mon lit en essayant de me calmer, en vain. Mes longs cheveux noirs cachaient ma vue déjà troublée par les larmes. Je fermais mes yeux tout aussi noirs que ma chevelure et une larme glissa le long de ma joue. Je l'essuyais de ma main gracile. Pourquoi ? Oui, pourquoi moi ? Qu'avais-je fait ? Je pris mon mp3 sur ma table de chevet et l'alluma, les écouteurs sur mes oreilles.

" Oh j'craque j'ai besoin d'elle,
Faut qu'j'lui dise combien je l'aime,
Même si mon amour gêne,
Ce soir je lui dis tout."

Sa voix réchauffait mon coeur meurtri, j'ouvris les yeux et je trouvais les siens. Mon poster préféré était accroché sur le mur d'en face. J'avais beau connaitre cette image dans ses moindres détails, je me perdais encore dans ses yeux pourtant simple papier glacé.

- M.P, murmurai-je sur la musique.

Ses grands yeux bleus figés me fixaient intensément, ses lèvres closes avait pourtant l'air sur le point de s'ouvrir. Comme s'il allait me parler, me dire quelque chose. Si seulement. Ma mère rentra une heure plus tard, je l'entendis hurler, comme d'habitude. Mes larmes redoublèrent. J'ai toujours été plus ou moins entourée, de deux ou trois amis, principalement des filles, mais j'avais toujours eu ce sentiment de solitude, certainement dû à ma situation. Il devait être plus de 22h quand ma mère m'appela pour manger. Je n'étais même pas à la porte du couloir qu'elle s'énervait déjà:

- Tu bouges ton c*l ou quoi ? Tu viens bouffer, oui ou m*rde ?

Je ne répondis pas et m'installa dans notre petite cuisine. Elle s'installa avec moi après avoir sorti nos deux hamburgers du micro-ondes. Je pris mon sandwich sans gran appétit, ne prêtant même plus attention à ma mère qui ingurgitait sa demi-douzaine de cachets, comme tous les soirs. Ses mains, si semblables aux miennes, tremblaient avec force, une autre habitude. J'entendis le son de la télévision augmentait de plus en plus.

- Richard ! beugla ma mère.
- Quoi encore ? répondit l'interpellé.
- Le son bordel !

Un bruit de verre se fit entendre, un liquide qui bouge puis le son diminua. Cinq minutes plus tard, Richard apparut dans la cuisine, une bouteille de Jack Daniel's à moitié vide dans la main.

- J'ai faim, grogna-t-il.
- Il y a des hamburgers dans le frigo.
- Comme d'habitude, ajoutai-je.
- Qu'est-ce que t'as dit ? demanda Richard sur un ton de défi.
- Rien du tout.

Il me fixa pendant quelques secondes et comme j'évitais son regard, il bougea enfin. Il but quelques gorgées de whisky en ouvrant le frigo. Je me levais au même moment, jetant le carton de mon hamburger à la poubelle.

- Bonne nuit maman, dis-je sans conviction en prenant le chemin du couloir.
- Et moi ? hurla Richard.
- Bonne nuit Richard.
- Je t'ai dit de m'appeler papa ! beugla-t-il.
- Mais tu n'es pas mon père ! répliquai-je.
- Encore heureux, ajouta-t-il, j'aurai honte que tu sois ma fille.

Les cachets faisant effet, ma mère planait, elle nous regardait d'un air distrait. Ses pensées étant bien loin de nois, je tournai les talons mais Richard m'attrappa le bras.

- Oui j'aurai honte que tu sois ma fille, reprit-il, parce que t'es une erreur de la nature, une ratée, une sal*pe. Personne ne veut de toi. En même temps, comment vouloir de quelqu'un comme toi ? Tu fais pitié.

Je dégageai mon bras, sans rétorquer quoi que ce soit. Le chemin mécanique jusqu'à ma chambre me parut plus long que d'habitude. Quel monstre. Quel monstre ! Il ne vaut pas mieux que moi. Je sais bien que je n'aurai jamais dû être là. Je cassais ma vieille tirelire en forme de fée et tenta de compter les billets à l'intérieur. Les larmes embuaient ma vision et un bout de porcelain s'enfonça dans mon bras alors que je frappais mon bureau du poing. Une goutte écarlate tomba sur le meuble en bois, se mêlant à mes larmes. Je regardais le bout de porcelaine enfoncé au milieu de mon avant-bras. Je pris le morceau éclaté et tira le long de mon bras dans un mouvement de rage. Le sang commençait à affluer et la douleur, comme un soulagement, m'envahit. Mais j'en étais toujours là:

- Il me manque 15€ ! dis-je en plantant à nouveau le morceau de porcelaine dans mon bras.





Suite dans deux jours Smile
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Sam 63

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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyMer 17 Fév - 23:25

Chapitre 2

Samedi matin, je me levais en milieu de matinée avec dans l'objectif de trouver les 15€ qu'il me manquait. Je m'habillais rapidement et sortais sans prendre la peine de passer par la cuisine. Je descendis les marches de l'immeuble, les trois étages toujours silencieux. Je me retrouvais dans la rue, il faisait frais pour la mi-avril. J'allumais mon mp3 et la voix de M.Pokora envahit mes oreilles. Son grain de voix me fit sortir du brouillard matinal et l'air frais qui me fouettait le visage me donnait l'impression d'être vraiment en vie.

"J'étais tranquille en train de causer,
Quand cette pure beauté est passée,
Sur elle j'ai bloquée."

Je souriais toute seule, regardant discrètement les gens, les mains dans les poches, mes cheveux dans les yeux. J'avançais au milieu du monde à un pas lent et lourd. Je me retrouvais devant un magazinier. J'entrais et regardais le dernier FAN2, il ne fallait pas que je craque. Les 23€ étaient dans mon porte-monnaie, mais je me retenais de les sortir et de me laisser tenter par ce nouveau poster. Je ressortais après avoir vu la date de son passage ici. Le 18 mai 2006.

Je parcourais la ville avec l'espoir de trouver un petit job' qui me permettrait de gagner le montant d'argent qu'il me manquait. Je déambulais parmis les gens sans grand succès. Mon âge était le frein principal, n'étant âgée que de quinze ans, il n'était pas aisé de me trouver un travail. Il était plus de 14h lorsque j'entrais dans un bureau de tabac d'une rue commerçante, je demandais sans espoir si il n'y avait pas un petit boulot de libre chez un commerçant de la rue. Le patron me répondit que la boutique de vêtements juste au coin de l'allée cherchait justement quelqu'un pour les aider à ranger leurs stocks. Je le remerciais et courais presque jusqu'à la boutique qu'il m'avait indiquée. Une fois devant la porte, j'entrais d'un pas hésitant. La vendeuse me regarda sans expression et me demanda si j'avais besoin d'aide comme elle me voyait m'approcher du comptoir. Je lui expliquais ma recherche et que j'accepterai leur prix. Elle appela sa patronne et lui expliqua mon histoire, je voulais trouver un petit travail afin de trouver les 15 € manquant. Dix minutes plus tard elle raccrocha en m'informant qu'il faudrait revenir le lundi vers 17h40 pour que la patronne puisse me voir. Je la remerciais, laissant mon numéro de portable et sortis de la boutique. J'avançais dans cette rue piétonne, regardant les bâtiments gris et froid, mon écharpe autour du cou. Je voulais juste savoir si j'allais être prise pour enfin obtenir l'argent qu'il me manquait. Je rentrais chez moi vers le milieu de l'après-midi, et lorsque j'ouvris la porte de l'appartement, je fus accueillie par des cris de colère.

- Où étais-tu ? me demanda Richard.
- J'étais dehors.
- Qu'est-ce que tu faisais encore ? Les trottoirs ? C'est trop tôt !
- Je... Je...
- Je t'ai cherché partout, tu pars sans le dire, comme ça ! hurla-t-il.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? demandais-je dans un accès de rage.
- Ca ne me fait rien, mais il me semble qu'aujourd'hui tu es de corvée de ménage toute la journée et qu'il est presque 16h et que tu n'as toujours rien fait !
- Et alors ? Je vais le faire ton ménage, je vais la nettoyer ta crasse.
- Pardon ? marmonna-t-il.
- Je vais t'le nettoyer ton appart' pourri, dis-je.
- Tu t'prends pour qui ? Tu me parles pas comme ça !
- Je te parles comme je veux, répliquais-je, tu n'as aucun droit sur moi.
- Ah bon ? Tu crois ?

Je le regardais, ses yeux grossis par l'alcool sortaient de sa tête, il m'emprisonna le bras entre sa main puissante et il approcha ses lèvres de mon oreille.

- Tu n'es qu'une pourriture, me murmura-t-il.

J'essayais de me débattre, mais il me gifla avec force.

- Je n'ai aucun droit sur toi ? C'est ce que tu as dit...

Il me gifla une seconde fois, puis il me tira les cheveux pour me faire relever la tête et il me regarda dans les yeux, approchant son visage de moi. Je sentis son haleine de whisky me fouetter le visage.

- Je fais ce que je veux et tu as à m'obéir. Petite c*nne.

Il me jeta contre le mur et m'ordonna d'aller dans ma chambre. Je me tins la joue en le regardant, effrayée.

- Petite trainée, tu aurais mieux fait de mourir à la naissance. Ca aurait arrangé tout le monde que tu n'existes pas.

Les larmes me montèrent et je courais dans ma chambre pour ne pas pleurer devant lui. Je l'entendais rire depuis l'entrée. Je fermais la porte de ma chambre, m'adossant à celle-ci pour laisser mes larmes couler. Je tenais ma joue d'une main pendant que l'autre cherchait mon mp3.

"Doucement mon âme quitte mon corps,
Je sens arriver la mort,
J'ai tant d'choses à faire encore..."

Mes larmes glissent le long de mes joues. Ma conscience se perdit dans mes pleurs et je finis par me relever. J'attrappais mon cadre photo qui encadrait ma mère et moi lorsque j'avais environ trois ans. A cette époque là, il n'y avait pas de Richard, il n'y avait pas de cachets matin et soir. Je serrais le cadre contre moi puis sortis de la chambre et j'ouvris discrètement la porte de la chambre de ma mère. Elle dormait. Ses somnifères sur sa table de nuit. Je retournais dans ma chambre, après tout, elle ne m'écouterait même pas. Elle n'avait plus conscience de rien elle non plus, les anti-dépresseurs et les somnifères avaient doucement pris possession d'elle et aujourd'hui elle marchait aussi aux anti-douleurs qui la faisaient planer de jour comme de nuit. Je contemplais cette photo que je gardais comme un symbole d'espoir. Peut-être que l'avenir serait meilleur. Peut-être encore meilleur que le passé. Cette photo me dégoutait, je savais que ce n'était qu'un leurre. Les comprimés faisaient survivre son corps mais son âme était partie à jamais. A jamais... Nos sourires figés, ses bras m'entourant dans un élan d'affection sincère me semblait impossible. Plus jamais... Je lançais le cadre contre le mur et il se brisa sous le choc. Je tombais à genoux dans les éclats de verre, les enfonçant dans mes tibias, dans les paumes de mes mains. Le sang s'étalait par terre et la souffrance physique me faisait oublier la peine de mon coeur.
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Sam 63

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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptySam 20 Fév - 15:42

Cette nuit là, je fis un étrange rêve. Le rêve d'une autre vie. De sa vie. Il était là, plus beau que jamais, son destin d'or lui donnait une expression divine et une auréole céleste entourait son visage d'ange. Il souriait à ses amis. Ses collaborateurs. Je ressentais son stress monter. Comme si tout était plus étrange, j'entendais ses pensées.

J'avançais dans le couloir de la maison de disque, aujourd'hui était un jour crucial caraujourd'hui je finissais les essayages pour les costumes de la tournée. Je venais de raccrocher avec Hakim qui m'avait appelé pour me rappeler que la répétition avait lieu dans une heure et demi dans une salle de danse à l'autre bout de la ville. Je consultais ma montre en espérant que Sarah, la styliste, ne serait pas en retard. J'entrais dans le bureau réservé pour la réunion. Mon manager était déjà là. Je le saluais et il me demanda comment se passait les répétitions. Puis il m'informa que ce soir, à 17h30 j'avais une interview à donner pour Star Club en vue de la tournée. Et que le lendemain matin j'avais une scéance photo. Je souriais en approuvant et en me demandant quand est-ce que j'aurai le temps de me reposer en sachant que ce soir je devais me rendre à une fête organisée par mon pote, DJ E-Rise. Sarah arriva enfin et le reste du monde.
Une heure et demi plus tard, je courais dans les couloirs du centre de danse que Hakim m'avait indiqué, mon garde du corps, Will, sur mes talons. Il avait horreur de me perdre de vue dans des endroits "non protégés" mais je ne voulais pas être trop en retard. Lorsque j'entrais dans la salle, je retrouvais tous mes danseurs qui finissaient de s'échauffer. Ils me saluèrent tous sans s'arrêter et je me joignais à eux. La répétition se passa bien, comme d'habitude la bonne ambiance était de la partie et nous plaisantions ensemble sous le regard de Will qui ne cessait de passer des coups de fil. 16h50, j'étais dans les vestiaires du centre de danse et je prenais une douche rapide pendant que Will me donnait de nouveaux vêtements. Une fois habillé de mon baggy et de mon T-shirt Be Priv rouge ainsi que d'une paire de Nike, il m'accompagna jusqu'à l'extérieur du bâtiment avant de nous engouffrer dans notre van. Nous nous perdions dans les bouchons de Paris, le rendez-vous était dans une demi-heure mais Will avait tendance à redouter les embouteillages parisiens qui pouvaient parfois s'éterniser. Enfin, nous arrivâmes à l'heure convenue, et je fis une interview d'au moins une heure. Le journaliste me posait des questions sans grande importance avec ma tournée ce qui me gênait un peu, je répondais gentillement mais avec plus d'enthousiasme lorsqu'il s'attaquait au Player Tour. Une fois sorti, mon manager m'envoya un SMS pour m'informer qu'il avait trouver un batteur et qu'il fallait que je passe au studio d'enregistrement pour le voir. Et c'était parti.
Vers 23h, je débarquais à L'Etoile, une boîte de nuit parisienne dans laquelle E-Rise faisait une soirée. Je retrouvais par la même occasion tous mes potes dont Tyron, mon petit protégé. Je ne parlais pas beaucoup, trop absorbé par la tournée qui se préparait...

Je me réveillais en sursaut. Quel étrange rêve ! J'en avais déjà fait un de Matt mais jamais dans ce style là. Je me frottais les yeux sans comprendre. Cela semblait si... réel.
Nous étions lundi de la semaine suivante et je me devais d'aller en cours. Comme d'habitude je m'habillais de vêtements longs et plutôt large pour ma frêle carrure puis je sortais de l'appartement sans autre petit déjeuner que mon dentifrice. Je montais dans le bus et partais pour une journée d'école comme les autres.

"Ils ont sorti les armes,
Fait de l'ombre à la lumière,
Si je verse une larme,
C'est qu'ils ont sû briser nos rêves."

Il était un peu moin de 17h30 lorsque j'arrivais devant le magasin dans lequel j'avais postulé le samedi précédent. J'entrais en croisant les doigts, j'espérais de toutes mes forces que la patronne me donnerait le job'. La vendeuse, la même que samedi, m'accueillit avec un petit sourire, elle me salua gentillement et m'informa que sa patronne arriverait d'ici peu. Je fis un tour dans le magasin. Il y avait vraiment de beaux vêtements. La vendeuse me proposa d'en essayer un ou deux, comme ce petit T-shirt gris qui irait très bien avec mon jean délavé. Je la remerciai sans façon. Sa patronne arriva quelques minutes plus tard, très souriante elle me posa plusieurs questions sur les conditions de mon travail et je lui expliquais que je désirais quinze euros pour terminer un projet qui me tenait à coeur. Elle me donna quelques conditions. Ce serait juste pour trois jours, je devrais venir de 16h30 à 18h et je ne serai pas payé plus de quinze euros puisque c'était ma demande.

- Marché conclu, lui dis-je alors qu'elle me serrait la main.

Je rentrais chez moi, un sourire aux lèvres. Mais je reçus un accueil des plus déplorables...






Suite demain soir peut-être. Si vous aimez ou pas vous pouvez me le dire par MP Embarassed
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Sam 63

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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyDim 21 Fév - 19:11

Chapitre 4

J'ouvrais la porte de l'appartement et trouvais Richard dans un état encore jamais vu. Il avait au moins trois bouteilles d'alcool à côté de son fauteuil et il tenait une autre bouteille dans la main. Je posais mon sac dans le salon lorsqu'il m'interpela.

- T'étais où ?
- J'étais en ville, dis-je.
- Et qu'est-ce que tu faisais en ville ? demanda-t-il d'un ton incertain.
- J'accompagnais une amie à son cours de danse, mentis-je.
- Menteuse, tu es allée voir un copain c'est ça.
- N'importe quoi, répliquai-je, tu dis vraiment que de la m*rde.
- Il t'a bien pris j'suis sûr, continua-t-il, mais il reste avec toi juste pour te sauter tu sais. T'es qu'une trainée. Tu mérites rien d'autre.
- Mais tu sais tu ferais mieux de te la fermer, m'emportais-je, parce que je n'ai pas de copain. Si t'étais moins bourré tu dirais pas ça.
- Je suis pas bourré, je suis très bien. Je dis juste la vérité. T'es une pourriture, une trainée. Une erreur de la nature parce que ta mère était comme toi. Une sal*pe qui écartait les jambes dès le premier soir. A force de faire la p*te voilà ce qui arrive...
- C'est toi la pourriture. C'est toi qui l'a rendue comme ça !
- Quoi ? dit-il, répète-moi ça ?
- C'est toi qui a rendu ma mère comme ça, répétais-je, t'es qu'un sale pourri.

Il se leva, titubant. Malgré tout ce que j'avais enduré, je demeurais têtue et mon fort tempérament me poussait toujours à la révolte. Il s'approcha de moi et je me reculais quelque peu, un éclair de satisfaction traversa son visage.

- Tu as peur ? demanda-t-il.

Je fis non de la tête et il s'approcha de moi.

- Si ta mère est devenue comme ça, si elle est obligée d'avaler tout ces cachetons c'est tout simplement à cause de toi. Parce qu'elle ne voulait pas de toi, mais elle t'a gardé parce qu'elle a des pseudos principes de femmes, elle voulait pas avorter parce que selon elle c'est de l'assassinat... Elle aurait mieux fait, ça aurait été un assassinat bénéfique puisqu'il aurait rendu un vrai service à l'humanité.
- Tu te rends compte de ce que tu dis ? demandai-je la gorge nouée.
- Oui... dit-il dans un sourire démoniaque, je dis ce qui est. Tu lui as pourri sa vie, elle a voulu s'occuper de toi et regarde où elle en est par ta faute ! Elle a plus rien. Heureusement que je suis là. Elle est au bord du suicide et tout ça à cause de toi, parce que t'es qu'une pauvre c*nne qui en demande toujours trop.
- C'est pas vrai, répliquai-je.
- Ah bon ? Tu crois ? Et ton p*tain de M.Pokora à la c*n que t'écoutes en boucle. Pauv' hystérique. Tu l'auras jamais ce mec, il en a rien à foutre de ta sale vie de m*rde. Si il t'arrivait quelque chose tu crois qu'il s'en soucierait ? Tu peux crever dès ce soir que ça changera rien à sa vie !

Je le regarde dans les yeux, ces derniers sont complètement explosés. Je ne cesse de me répéter que je ne dois pas croire tout ce qu'il me dit et que c'est son état d'ébriété qui lui fait dire ces atrocités.

Le lendemain soir, j'effectuais mon premier jour de travail dans la boutique de vêtements. Je devais déballer les cartons et ranger les vêtements selon leur numéro dans des rayons différents de l'arrière boutique. Je me sentais vraiment utile dans cette boutique, en une heure et demie je triais plus de dix cartons sur les quarante de la commande, la vendeuse qui était toujours sur place à ces heures là me félicitait de mon efficacité. Je la remerciais. Je remontais mes manches, ces efforts faisaient monter ma température corporelle. Les yeux de la vendeuse se tournèrent sur mes bras graciles et son expression changea. Je remettais mes manches sur mes membres et elle releva les yeux vers mon visage, se forçant à sourire.

- J'y retourne, dis-je d'un ton faussement léger.

Après cet évènement quelque peu étrange, je n'accordais plus une parole à la vendeuse, de peur qu'elle ne me pose des questions. Je rentrais chez moi, une fois mon travail fini. Elle me félicita et je partis en direction de mon immeuble, à dix minutes de la rue marchande. Je marchais d'un pas rapide la tête baissée, à fond dans ma chanson.

"Je me rapelle le jour,
Où je t'ai vu mon amour,
Au détour d'une ruelle,
Qui aurait pu imaginer,
Que le destin,
Fougueux comme je l'étais,
Aurait pu nous rapprocher,
Tu m'es apparu si belle,
A mes yeux comme une étincelle,
Qui me donne un nouvel avenir,
Tant de plaisir,
Je t'aime au-delà de toutes mes limites."

C'est alors que je bousculai quelqu'un, j'étais tellement perdue dans les paroles de la chanson et dans mes pensées que je marchais tête basse, connaissant le chemin par coeur. Je relevais la tête, enlevant mes écouteurs, les yeux pleins de larmes. C'était un jeune homme, d'environ une vingtaine d'années, je restais figée en le voyant. Il avait les yeux d'un bleu impressionnant, ses lèvres fines et bien dessinées...

- Matt ? demandais-je bêtement.
- Ah non désolé, répondit l'autre en souriant, moi c'est Nathan.
- Excusez-moi, bulbutai-je.

Je reprends mon chemin et me retourne encore pour regarder le jeune homme continuer le sien. Quelle idiote je suis. Tellement perdue dans mes pensées, et tellement emportée par la chanson de M.Pokora que j'avais pris ce gars pour lui. Je suis vraiment débile quand je m'y mets... Je pénétrais dans mon immeuble quelques instants plus tard et croisais une voisine en grimpant les escaliers. J'arrivais devant la porte de l'appartement et je sentais un énorme poids tomber dans mon ventre. La peur s'emparait-elle de moi ? Je n'avais pas envie de rentrer, je n'avais pas envie de le voir. Ma mère devait encore être en train de dormir. Elle ne faisait que ça et je savais qu'il ne devait pas faire autre chose que boire... J'ouvris la porte le plus discrètement possible, j'entendis des éclats de voix dans la cuisine. Ma mère semblait parler avec Richard. J'avançais silencieusement, tentant d'épier leur conversation.



Suite demain.
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Sam 63

Sam 63


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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyMar 23 Fév - 14:52

Chapitre 5

Je me collais à la porte de la cuisine, essayant de comprendre leur échange.

- Tu es comme elle de toute façon, tu crois encore que les rêves peuvent se réaliser. Mais grandis ma pauv' fille. Tu n'es rien. Tu n'es qu'une vieille folle qui se traine comme une épave. Tu ne ressemblais déjà à rien, mais maintenant c'est pire. On dirait un cadavre. Tu me fais encore plus pitié qu'elle.

Je fermais les yeux et deux larmes coulaient sur chacune de mes joues, j'essayais de ne pas imaginer la suite.

- Tu n'as pas le droit de me dire ça, murmura-t-elle timidement.
- Ah bon ? Je n'ai pas le droit ? demanda Richard avec force.
- Je.. je... je...
- Parce que maintenant tu me dis ce que je dois faire ! Après tout ce que j'ai fait pour toi ? Tu te fous de ma gueule ? Je te laisse tranquille quand tu prends tes cachets mais tu sais que tu n'as pas le droit de me contredire.

Il y eu un silence. Puis la voix de ma mère s'éleva toujours avec hésitation.

- Non tu n'as pas le droit. Parce que je suis un être humain moi aussi.
- Et alors ? Tu n'es rien. Tu n'es qu'une sale droguée qui marche aux cachetons.
- Je vais partir, menaça ma mère d'un ton peu convaincu.
- Ah ouais ? Et t'iras où ?
- Je sais pas, continua-t-elle faiblement, mais loin de toi.
- Je te retrouverai.
- Tu n'y arriveras pas.
- Ah ouais ? Tu me traites de débile, tu crois que je suis pas assez intelligent pour te retrouver ?
- J'ai jamais dit ça !
- Tu l'as sous entendu. Mais t'es qu'une conn*sse. Je vais t'apprendre à me parler comme ça.
- Non ! s'écria ma mère.

J'entendis des bruits sourds et ma mère étouffait des exlamations de douleur. Je retenais mes larmes du mieux que je pouvais, mais je me rendis compte que je pleurais en silence. Richard était en train de frapper ma mère. J'entendais ses coups raisonner dans son dos creux. Puis elle poussa un gémissement de douleur.

- Quoi ? gronda Richard, tu n'arrives plus à parler ?
- Si.. si, articula ma mère avec beaucoup de difficultés, je peux encore parler.
- Je ne t'ai pas frappé assez fort ?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, il avait pris les paroles de ma mère pour de la provocation. Un nouveau coup se fit entendre et cette fois ci elle laissa échapper une réelle plainte.

- Arrête, supplia-t-elle.
- C'est de ta faute, pourquoi tu ne m'obéis pas ?

Et les coups se firent entendre et ma mère qui pleurait, qui pleurait. Je ne savais plus quoi faire, il ne fallait pas que je me fasse entendre de Richard ou j'aurai droit au même châtiment. J'essayais de contenir mes sanglots et je partis dans ma chambre. Matthieu... J'aimerai tellement que quelqu'un me sorte d'ici...

Ce soir là j'étais en studio avec mes musiciens, il fallait que l'on voit quelques arrangements pour les concerts. J'étais en train de leur expliquer ce que j'aurai voulu entendre au niveau de la musicalité lorsque mon portable sonna. C'était mon agent qui m'appelait pour me rappeler que demain j'avais une scéance de dédicasses dans un Virgin MegaStore le lendemain matin et que l'après-midi je devais enregistrer une émission de télé avant d'aller au studio de production car je devais finaliser le livret-programme de la tournée. Je le remerciai et raccrochais avant de reprendre mon explication. Je souhaitais que lors de la tournée, mes chansons résonnent dans un esprit un peu plus rock. Je voulais donc donner une grande importance à la guitare. Ils m'écoutaient tous attentivement, E-Rise arriva quelques minutes après, il était comme d'habitude, en retard. Je l'excusais auprès des autres et nous continuâmes de parler musique. On fit de nombreux essais lorsque j'entendis enfin ce que j'attendais. Deux heures plus tard je les félicitai et leur indiquai la date et le lieu de la prochaine répétition. Je restais avec E-Rise qui passait d'inombrables coups de téléphone. Il devait travailler avec Joey Starr, encore une fois, et nous devions retrouver Tyron pour un essai studio. Il était, quant à lui, dans le studio privé de E-Rise. Nous étions à mi-chemin lorsque mon téléphone sonna. C'était Davinia, une de mes danseuses, qui voulait savoir à quelle heure avait lieu la prochaine répétition qui se tiendrait dans deux jours. Après lui avoir répondu elle s'excusa de m'avoir déranger et raccrocha. Nous étions enfin au studio de E-Rise, lorsque Tyron nous balança qu'il avait une nouvelle copine. Je riais encore lorsqu'il précisa qu'il l'avait rencontré en boîte. Tyron aimait bien avoir des copines mais pas très longtemps. Je revenais alors sur le plan professionnel et lui demandais quand est-ce qu'il viendrait me rejoindre pour interpréter De retour avec moi sur scène. Puis E-Rise ajouta que le rappeur pourrait faire une première partie de temps en temps. J'aquiesçai et nous entamions le travail...

- Aïïïe !

Je me réveillais en sursaut. La plainte de ma mère avait été très discrète mais je l'avais entendu comme un hurlement. Je n'osais sortir de ma chambre, mon réveil ne sonnerait que dans dix minutes. J'epionnais ses pas, elle devait être dans la salle de bain, je l'entendais murmurer de faibles protestations de douleur et je l'imaginais grimacer devant cette glace. Cependant, je ne pouvais imaginer les contusions de son visage. J'attendais dans le noir que mon réveil sonne, j'avais une boule au ventre. J'avais peur, que devais-je faire ? Ils ne m'avaient pas vu rentrer... Je n'avais qu'à partir directement, sans m'arrêter dans l'entrée. Lorsque mon réveil sonna j'attendis quelques secondes avant de l'éteindre puis m'habilla. Je pris les premiers vêtements qui me tombaient sous la main. Je fis un passage express dans la salle de bain, ma mère n'y était plus, et je sortis de l'appartement cinq minutes plus tard. Je descendis les escaliers de l'immeuble lorsque je croisai Richard qui remontait. Je sentis mon coeur faire un bond.





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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyJeu 25 Fév - 13:39

Chapitre 6
Il me regarda bizarrement, j'évitais ses yeux puis il me demanda:

- Tu es rentrée hier soir ?
- Oui, répondis-je doucement.
- A quelle heure ?
- 18h30, mentis-je.
- T'as accompagné ta copine à la danse ?
- Oui.
- D'accord.

Il continua son chemin, je savais que pour lui cela signifiait que j'avais vu mon soit-disant petit ami mais ce mensonge avait l'air de le satisfaire puisqu'il continua son chemin. Le fait de me croire absente lorsqu'il a levé la main sur ma mère devait lui convenir. Je retenais mes larmes et enclencha mon mp3 en montant dans le bus scolaire.

"Hey oh, tourne pas le dos,
Et reste accro',
A ceux qui t'ont monté là haut,
Je pèse mes mots,
Joue pas perso'..."

J'essayais d'oublier les évènements de la veille, en vain. Même au milieu de la chanson de M.P j'arrivais à entendre les supplications de ma mère qui pleurait à Richard d'arrêter. Plus que des images, les sons ne me sortaient pas de la tête et résonnaient dans une sorte d'écho infini. J'arrivais au lycée, les yeux dans le vague, mon mp3 continuait de défiler les chansons de M.Pokora dans mes oreilles. Je ne m'en lassais pas. Je rentrais en classe et perdis toute notion du temps. Mes pensées étaient toutes tournées vers l'évènement de la veille et mon étrange rêve me revint en tête. Que m'arrivait-il ? Il m'était déjà arrivé de rêver de Matt Pokora mais jamais de rêve comme ça, c'était plutôt des rêves de concerts ou de rencontres. Mais là, c'était comme si... comme si j'étais dans ses pensées pendant quelques heures... Je secouais la tête, il fallait vraiment que j'arrête de dire n'importe quoi. La camarade assise à mes côtés me regardaient bizarrement.

- Tu es sûre que ça va ? me demanda-t-elle en chuchotant.
- Oui oui, affirmai-je distraitement, juste un peu fatiguée.
- Tu as mangé ce matin ?
- Oui, mentis-je.

Je tournais les yeux et redescendais mes manches sur mes poignets pour bien que tout mes bras soient couverts. Elle me lançait des regards discrets lorsqu'elle entendit mon ventre gargouiller. Je n'avais pas manger depuis la veille et je commençais à avoir faim. Je fis comme si de rien n'était et attendis midi pour manger. Comme souvent, le repas n'était pas à mon goût et je ne mangeais pas grand chose. Mon amie me donna son yaourt ainsi que son pain, me forçant à manger. Je n'étais pas vraiment d'humeur gourmande mais je me forçais tout de même.
Après les cours, je me rendais au magasin de vêtements. Mon deuxième jour de travail s'achevait presque lorsque la vendeuse se risqua à me parler.

- Ca va ? demanda-t-elle timidement.
- Un peu fatiguée, répondis-je dans un soupir.
- Je voulais te demander quelque chose.
- Oui ? dis-je pour l'encourager.
- Pourquoi est-ce que tu fais ce travail, trois jours seulement pour 15euros ? Pourquoi cette motivation ?

Je la regardais en cherchant mes mots, comment lui expliquer les choses ?

- Oh je suis peut-être indiscrète, ajouta-t-elle visiblement confuse.

Je l'excusai et lui expliqua que je faisais ce travail parce qu'il me manquait quinze euros pour aboutir à un projet que je convoitais depuis longtemps. Suite à son regard insistant, je poussais mon explication. Je lui confiais que j'avais le rêve de me rendre au concert de mon idole M.Pokora et que pour acheter ma place de concert il ne me manquait plus que quinze euros. Elle aquiesçait dans un signe de compréhension alors que je retournais à ma tâche. Mon projet dévoilé, la vendeuse semblait touché par ma détermination. Elle avait sans doute compris que cela me tenait vraiment à coeur et que M.Pokora avait certainement une grande place dans ma vie... Elle ne se doutait sans doute pas à quel point elle avait raison.

Je rentrais chez moi, mon deuxième jour de travail venait de s'achever et j'étais exténuée. Je n'avais pas beaucoup mangé de la journée et je sentais la fatigue et la faim l'emporter sur mon corps creusé de cicatrices. J'enroulais une écharpe autour de mon cou alors que je rejoignais une rue annexe pour rentrer chez moi. Je déambulais parmis les gens, j'aimais me sentir opressée dans des rues blindées de monde, j'aimais me sentir mêlangée à cette foule d'inconnus parce que je me sentais moins seule. Illusion qui ne durait que quelques instants. Je poussais la porte de mon immeuble quelques minutes plus tard et grimpais les marches d'un pas lourd. Je n'avais qu'une envie c'était de m'affaler dans mon lit et de peut-être rêver de M.P. Une étrange envie, je l'admets mais après tout, si cela pouvait me permettre de m'évader quelques heures, loin de mon sombre quotidien. Arrivée devant ma porte, j'entendis des éclats de voix percer à travers la porte. Je retins mon souffle et abaissa la poignée. C'était Richard qui hurlait sur ma mère, elle était par terre dans le salon et se cachais le visage dans les mains. Je remarquais qu'elle avait des marques sur les bras, sans doute venait-il de la frapper...

- Tu n'es qu'une sale chienne, une ordure et sans moi tu ne serais rien et tu oses me dire que c'est moi le sale pourri ? Mais regardes toi dans une glace !

Un élan de folie s'empara de moi et je me jetai sur ma mère, la serrant dans mes bras sous les yeux explosés de Richard qui continuait de beugler des atrocités. Son corps, encore plus frêle que le mien, semblait sur le point de se briser. Elle écarta ses doigts pour me regarder, je vis des contusions autour de ses yeux, ces derniers exprimaient une terreur infini et elle me murmura faiblement de partir.

- Je ne partirai pas sans toi, lui murmurai-je.

Richard m'attrappa par les cheveux et m'éloigna de ma mère.

- Qu'est-ce que tu foutais dehors toi ? Petite sal*perie. Et tu me laisses avec ta mère, ça ne te concerne pas.
- Evidamment que ça me concerne, tu frappes ma mère comme un lâche parce que tu sais qu'elle n'a plus de force et parce qu'elle ne t'opposeras aucune résistance. Tu n'as pas le droit de faire ça.
- Je fais ce que je veux.
- Eh bah moi je ne te laisserai pas faire !

Je pris ma mère dans mes bras, elle avait tellement perdue de poids que je n'eus aucun mal à la soulever. Cela m'effraya quelque peu d'ailleurs mais Richard intervint.

- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je m'en vais, lui rétorquai-je sans le regarder.
- Pardon ?

Je lui lançais un regard de dédain et tournais les talons, mais il n'allait pas me laisser m'en sortir comme ça. Il s'interposa entre la porte d'entrée et moi-même, et je lâchais ma mère qui se remit difficilement debout.

- Tu veux partir, hein ?
- Laisse-nous, lui dis-je d'une voix tremblante.

Il sentit ma peur ce qui le fit sourire, il s'avança près de moi et me regarda dans les yeux.

- Personne ne sortira d'ici tant que je ne l'aurai pas décidé.

Il m'attrappa de nouveau par les cheveux et projeta ma tête contre le mur. J'étais étourdie lorsqu'il me gifla.

- Tu oses me défier, tu crois que tu peux faire ce que tu veux. Mais c'est moi qui décide !

Il me mis un coup de poing, je commençais à saigner de la lèvre lorsqu'il m'en mit un deuxième.

- C'EST MOI QUI DECIDE, TU AS COMPRIS ?






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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptySam 27 Fév - 12:58

Chapitre 7
Je baignais dans une marre de sang, il m'avait ouvert l'arcade et je ne voyais plus grand chose, mes yeux divaguaient et ses coups venaient de s'arrêter depuis peu. Je sentais encore leur impact sur mon corps, la souffrance m'étouffait. Et ses coups avaient redoublés lorsqu'il avait vu mes cicatrices sur mes bras, il m'avait alors hurlé que si j'aimais la douleur, j'allais la sentir. Je pleurais sous ses coups incessants et lorsqu'il s'était arrêté c'est parce que l'alcool ne lui permettait plus de tenir debout...

Ce jour-là il fallait que je passe au studio pour voir Tyron qui avait trouvé une nouvelle instru' pour aller sur une chanson de son futur album qu'il était en train de préparer. Je passais donc le voir entre midi, j'avais demandé à mon garde du corps de m'acheter un sandwich car je n'aurais pas eu le temps d'y aller moi-même après ma scéance de dédicasse. Nous étions en route pour le studio de E-Rise où il travaillait avec Tyron. Mon bodyguard râlait que j'aurai dû profiter de ma pause repas pour rentrer chez moi et me doucher tranquillement, je lui rétorquais gentillement que je me doucherai une fois au studio pour la scéance photo de l'après-midi. Je riais alors qu'il poussait un soupir. Il est vrai qu'en ce moment j'étais overbooké, j'enchainais depuis deux mois entre les interviews, les répétitions, les scéances de photos et de dédicasses. Je ne me plaignais pas, loin de là, je préférais me dire que j'avais encore un million de choses à faire plutôt que le contraire.
E-Rise m'accueillit comme à son habitude par une blague pas drôle qui me faisait quand même rire, j'avoue que mon humour avait toujours été assez simple. Je riais toujours de pas grand chose, préférant garder les choses les plus simples à ma portée au lieu de me prendre la tête, malgré ce que les médias disaient de moi. Ma force mentale avait toujours été un atout et les paparazzis, et autres auteurs de tabloïds essayaient en vain de me destabiliser par de vaines rumeurs et autres critiques qui ne m'effleuraient même pas.. Tyron avait trouvé une instru' fantastique, il y travaillait, avec notre ami DJ, depuis plusieurs jours mais le rendu était super. Je le félicitais et posais au passage deux ou trois phrases qu'il pourrait ajouté par-ci par-là si il avait besoin.
J'avalais mon sandwich en quatrième vitesse et partit pour un autre studio, dans le neuvième arrondissement de Paris, où se déroulait ma scéance photo. Comme à son habitude Will craignait que nous soyons bloqués par les embouteillages, j'essayais de détendre l'atmosphère en lui disant qu'il n'y avait pas de quoi s'en faire. Il me répondit gravement que si j'arrivais en retard, cela retarderait la scéance photo, or ce soir j'avais un rendez-vous...

J'ouvris les yeux... J'étais sur le ventre, mes bras me faisaient mal sans raison. Je sentais ma joue gauche toute enflée et j'avais encore mal à ma tempe. Je n'osais même pas bouger, de peur de faire du bruit. Quelle heure était-il ? Je ne m'en rappelle même plus. Il régnait un silence de mort et pendant quelques instants je creus que j'étais bel et bien partie... Un ronflement me ramena à la réalité.
Richard avait cessé de me frapper lorsque son taux d'alcool ne lui permettait plus de contrôler ses membres à son gré. Il s'était alors assis dans son éternel fauteuil déchiqueté et m'avait dit de ne pas faire de bruit alors qu'il feignait de regarder la télévision. Mes innombrables blessures et autres contusions me torturaient mais j'avais dû nettoyer la marre de sang de mes propres mains, retenant mes larmes de douleurs et de peur. Une fois fini, j'avais été voir ma mère qui était partie dans sa chambre, elle avait pris une dose de somnifère et s'était endormie grâce aux médicaments. Je ne pouvais lui en vouloir, elle n'avait plus la force à rien, de pire en pire, elle ne parlait même plus. Son seul échappatoire était le sommeil. Je l'embrassais, une larme passant de ma joue à la sienne, puis je partis dans ma chambre. Mes saignements avaient cessés et je m'étais endormie sur mon lit, sans le défaire. Ce rêve me troublait énormément, lorsque Matthieu s'était frotté le front, j'avais ressenti ce frottement au niveau de ma tempe... Je devenais complètement parano, j'avais dû me retourner dans mon sommeil et ma tempe enflée m'avait probablement fait mal.

Mon réveil sonna quelques heures plus tard, j'avais peur de me lever et de retomber dans les mains de Richard. Mais il le fallait. Lorsque j'allumais ma lampe de chevet et que je vis mon poster préféré se matérialiser sous mes yeux, mon courage refit timidement son apparition. Je devais retrouver un peu de courage, aujourd'hui était mon dernier jour de travail et j'allais recevoir l'argent que je désirais tant. Je m'habillais d'un grand sweat gris et d'un jean un peu trop grand avant de sortir de ma chambre. Je n'osais me regarder dans le miroir du couloir. Je rentrais dans la salle de bain sans m'accorder un regard. Je me brossais les dents en silence, et me brossais les cheveux en regardant l'évier. Mais il fallait pourtant que je me regarde dans la glace, il fallait que je vois l'empleur des dégâts pour pouvoir les cacher au maximum.
Je levais les yeux vers le miroir, mon regard allourdi par les contusions contemplait le désastre. Ma joue gauche avait prie une couleur violacé et ma tempe était enflée et de la même couleur que ma joue. J'avais ma paupière gauche qui tombait un peu plus que la droite, le coup de Richard avait eu un impact jusque sur mon oeil., je retenais mes larmes devant le désastre. Je relevais une manche de mon sweatshirt et contemplais avec effroi que les cicatrices de mes bras étaient auréolées de bleus qui viraient presque au vert. Je pris un peu de fond de teint et en étala sur mon visage osseux, me retenant de hurler de douleur au moindre frôlement. Je sortis de la salle de bain cinq minutes plus tard, enroulant une écharpe autour de mon cou tout en attrappant mon sac de cours au passage. Je sortis de l'appartement en quatrième vitesse et dans ma précipitation, je bousculais quelqu'un au bat de mon immeuble. Je m'excusais mais la personne que j'avais bousculée me regarda avec un sourire familier...



Bonne lecture et suite lundi soir. Wink
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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyLun 1 Mar - 17:11

Chapitre 9

Je relevais la tête, mes cheveux sombre cachant à moitié mon visage et malgré ces quelques mèches qui persistaient devant mes yeux, je le reconnus. Il me regarda fixement, je m'étais arrêtée et lui aussi car il attendait, comme si je devais dire quelque chose.

- Pardon, dis-je; ne sachant que dire d'autre.
- C'est pas grave, me murmura-t-il.

Je levais les yeux vers lui et il dû sentir que quelque chose n'allait pas car il me demanda si j'allais bien. Je balbutiais un maigre oui, tout aussi maigre que moi, et restais cependant plantée devant lui. Ses yeux si semblables aux siens, ces mêmes yeux que j'avais croisé l'autre jour.

- Nathan ? demandais-je incertaine.
- Tu te rappelles de mon prénom ? questionna-t-il dans un sourire.

J'aquiesçais doucement en baissant la tête, je ne voulais pas qu'il voit les marques de coups portés par Richard. Une pensée me traversa l'esprit, il venait de me bousculer dans le hall de mon immeuble... Mais il me tira de mes pensées.

- Tu habites dans cet immeuble ?
- Oui, répondis-je, et toi ?
- Moi aussi, dit-il, à quel étage tu es ?
- Au troisième, répondis-je avant de lui retourner la question.
- Juste là, déclara-t-il en tendant le doigt.

Je suivis la trajectoire qu'il m'indiquait de son doigt et mes cheveux glissèrent, dévoilant ma joue violacée. Je sentis qu'il s'approchait de moi et je vis se peindre l'inquiétude sur ses traits.

- Que t'est-il arrivé ? demanda-t-il.
- Je.. Je suis tombée, balbutiais-je, dans... dans les escaliers...
- Ah bon ?! s'exclama-t-il peu convaincu; quand ça ?
- Hier...
- C'est bizarre quand...
- Je n'ai pas de comptes à te rendre, coupais-je en tournant les talons.

Je sortis de l'immeuble et marchais en direction de mon arrêt de bus lorsque Nathan se planta devant moi.

- Excuse-moi, dit-il, je ne voulais pas te vexer.
- Ouais, fis-je distraitement en continuant mon chemin.
- Attends, insista-t-il, tu... je...
- Je dois y aller.

Il m'attrappa le bras et je laissa échapper une plainte dû à la douleur de mes cicatrices et bleus confondus. Il se répandit en excuse sans me demander pourquoi j'avais mal et je poursuivis mon chemin en prétextant qu'il ne fallait pas que rate mon bus. Il me demanda si il pouvait m'accompagner, ce qu'il fit après mon approbation. Nous marchions l'un à côté de l'autre, en silence, les rues étaient désertes et un vent frais parcourait l'allée d'immeubles. Je remontais la fermeture éclair de mon vieux blouson lorsque Nathan parla.

- Tu as quel âge ?
- Seize ans, répondis-je.
- Tu es plus jeune que moi, dit-il après un instant.
- Tu as quel âge toi ?
- Je vais avoir dix huit ans dans un mois.

Comme le concert, pensai-je, c'est dans un mois. Puis il poursuivit un monologue sur son projet de fêtre d'anniversaire, entre-coupé par mes exclamations polies. Une fois son mon arrêt de bus, le silence reparut et Nathan s'intalla à côté de moi sur le banc glacé. Je baissais la tête et regardais mes mains, j'étais mal à l'aise et j'avais chaud. Je n'avais jamais été aussi proche d'un garçon et j'étais un peu angoissée, nos deux corps si près l'un de l'autre... Rien que d'y penser j'en avais la gorge sèche. Le car scolaire arriva deux minutes après et je me ruais à l'intérieur sans un mot, ni même un regard pour Nathan. Je m'installais sur un siège en poussant un long soupir pour tenter de faire ralentir les battements de mon coeur qui ne se calmèrent qu'une fois au lycée.
La journée me parut longue et lente. J'avais l'impression que le temps s'allongeait et que les minutes devenaient interminables. Les cours se suivaient péniblement, je me cachais au fondde la classe en feignant d'avoir une migraine pour ne pas lever la tête.
Le soir venu, je me rendais à la boutique de vêtements et un petit sourire se dessina sur mon visage. J'allais enfin obtenir ces quinze euros tant désirés ! J'ouvrais la porte du magasin à la volée, cheveux au vent... La vendeuse poussa une exclamation de surprise horrifiée en écarquillant les yeux. Mon sourire s'effaça alors que le regard de la caissière parcourait mon visage contusionné. Comme par instinct, je portais mes mains à mon visage comme pour cacher l'ampleur des dégâts. Nous étions seules dans la boutique et un silence glacial tomba, la vendeuse baissa les yeux et je brisais le givre ambiant.

- Je suis tombée.

Elle me lança un bref regard, incrédule. Je n'ajoutais rien et pris la direction de l'arrière-boutique pour commencer à travailler. Dix minutes avant que j'ai fini mon travail, la vendeuse apparut dans l'encadrement de la porte. Nous échangions un regard et elle ouvrit la bouche comme si elle était sur le point de me dire quelque chose puise elle se ravisa et me tendit trois billets de cinq euros. Je les pris en essayant de contrôler les tremblements de ma main, je souriais intérieurement en imaginant que dès demain je pourrai tenir le billet de concert que je désirais tant.

- Tu es sûre que tu vas bien ? demanda la vendeuse.
- Oui oui, affirmais-je.

Elle semblait inquiète et ses sourcils froncés en disaient long sur les pensées qui devaient se bousculer dans sa tête. Je me retournais pour prendre mon sac de cours et la regarda.

- Je vous remercie et vous remercierai votre patronne de ma part. Je dois y aller maintenant, encore merci de m'avoir donné la possibilité d'aboutir à mon projet.

Elle me regarda traverser la réserve en silence puis je sortis du magasin, le coeur léger. Mon poing s'était fermé sur les trois billets qui avaient une si grande signification pour moi. Je traversais les rues pleine de monde, le pas rapide et aérien. Je souriais toute seule en regardant les gens se presser pour rentrer chez eux. Il faisait doux à présent, et le soleil perçait quelques rayons timides entre des cumulus blancs. J'arrivais bientôt à mon immeuble et je vis Nathan arriver en face, je ne pouvais pas l'éviter il m'avait déjà vu. J'avançais jusque devant les portes de l'immeuble C et il me rejoignit en souriant, il me demanda si j'allais bien et je lui retournais la question. Il me questionna sur ma journée et nous entamions notre première vraie discussion. Je ne sais pas ce qu'il nous arrivait mais nous parlions depuis dix minutes lorsque Richard sortit de l'immeuble.

- T'es là ? aboya-t-il.

J'écarquillais les yeux, oubliant Nathan.

- Oui, je... je...
- Rentre, coupa-t-il.

Je jetais un bref regard à Nathan et rentrais dans le bloc en pressant le pas. Je savais ce qui allait se passer, il avait les yeux explosés et ses mains étaient écarlates, j'essayais de contôler mes tremblements. En vain. Je montais les escaliers en essayant de contrôler les vertiges qui s'emparaient de moi, j'avais l'impression d'avancer dans le couloir de la mort et je redoutais plus que tout la sentance qui m'attendait au bout. Je poussais la porte d'entrée de l'appartement, j'entendais un râle depuis le salon et trouvais ma mère affalée contre le canapé, elle se cachait le visage dans les mains. Je m'avançais vers elle, sans réfléchir et tendais la main. Elle me repoussa lorsque ma main entra en contact avec son épaule et me lança un regard de peur qui se transforma en fureur.

- Qu'est-ce que tu fais là ? murmura-t-elle précipitamment, je t'ai dit de partir d'ici, je t'ai dit de t'en aller. Ne reste pas là, il va finir par te tuer...
- Je ne partirai pas sans toi.
- Vas-t'en !

Je la regardais, les yeux emplis de larmes mais Richard entra au même moment et se rua sur moi. Je tremblais comme une feuille lorsque sa puissante main s'abbattit sur moi dans un bruit sourd.






Voilà... Suite ptet' demain. Je verrai Smile
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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyJeu 4 Mar - 16:31

Chapitre 9

Mes larmes se mêlaient au sang qui affluaient de mon arcade. Je le suppliais vainement d'arrêter et chaque coups qu'il me portait lui donnait une sorte de plaisir malsain qu'il poussait encore plus loin en redoublant de force. Il m'attrappa par les cheveux et me lança, tête la première, contre le sol. Je m'écrasais dans une flaque de sang contre le carrelage glacé dans des éclaboussures écarlates. Il me donna des coups de pied dans le ventre, dans les jambes et un qui atteignit ma lèvre supérieure et il s'arrêta lorsque je cracha du sang par la bouche. Il dû se sentir satisfait car je vis un sourire se dessiner sur son visage avant qu'il ne parte dans la cuisine. Je restais là sans bouger, ma tête me faisait mal et je luttais contre les ténèbres qui m'aspiraient, il fallait que je reste éveillée, il le fallait...

Aujourd'hui j'avais une répétition importante. J'arrivais à la salle de danse à peu près à l'heure alors que les trois quarts de mes danseurs étaient déjà présent. Je leur adressais un bonjour collectif agrémenté d'un sourire matinale qu'ils me rendirent tous. J'avais passé une superbe soirée la veille, mon rendez-vous c'était passé on ne peut mieux... Quelques minutes plus tard, elle arriva dans la salle. Nos regards se croisèrent et nous échangions un regard entendu. Mon chorégraphe m'appela comme un enfant qui n'est pas encore rangé avec ses camarades. Je souris et me plaça parmis les danseurs pour commencer la répétition. J'étais d'humeur motivée et la répétition se passa parfaitement bien, tout était presque au point ce qui me satisfaisait grandement. Si les chorégraphies étaient bientôt en place, ça me ferait déjà un soucis de moins. Mon programme de la journée était encore bien chargé, j'avais un déjeuner important avec une rédactrice de magazine qui avait en projet de faire un hors-série sur moi. J'en étais flatté d'ailleurs et je comptais me montrer à la hauteur. Lors du repas elle m'exposa son projet, elle voulait effectuer de nombreuses interviews avec un thème particulier à chaque fois. Je trouvais son idée plutôt intéressante et approuvais en lui en demandant d'avantage. Une fois mon déjeuner terminé il fallait que je passe à la maison de disque pour récupérer une enveloppe contenant une partie de mon salaire et j'avais rendez-vous chez mon tatoueur. Je devais finir de me faire colorer les flammes que j'avais sur le bras gauche. J'entrais dans la boutique de tatouage vers 15h et le salon était désert, on ne perdit pas de temps et commencions directement la finalisation du tatouage. Lorsqu'il passa sur mon poignet j'eu un picotement assez prononcé et je fronçais les sourcils.

- Aïïïe.

Je me réveillais, une douleur au poignet m'avais sortie de mon rêve. Quel drôle de rêve, encore une fois... Mais la douleur de mon poignet n'était pas la seule raison de mon rêve, j'étais toujours allongée contre le carrelage du salon dans mon propre sang et ma mère m'appelait doucement depuis le canapé. Je tournais doucement la tête, il faisait noir, je ne savais même pas quelle heure il était.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je faiblement.
- Il faut que tu t'en ailles, mumura ma génitrice.
- Je ne partirais pas sans toi.

Je me relevais difficilement alors que ma mère me disait que Richard était sorti pour la nuit et qu'il fallait absolument que je m'en aille. Je soutenais que je ne voulais partir sans elle mais elle me rétorqua qu'elle n'avait pas la force. Je savais que sa mauvaise humeur était dû à son manque de gélules et je prenais sur moi pour ne pas craquer. Elle commençait à me traiter de débile et que cela ne servait à rien de vouloir jouer les héroïnes et que je ferais mieux de partir. Sans l'écouter je la soulevais après avoir mis mon blouson. Je lui mis le sien dans les bras et elle était tellement faible qu'elle ne put rien faire. Je la portais sans difficulté mis à part qu'elle s'appuyait faiblement sur mes coupures et blessures. Mais la souffrance n'était rien comparé à la menace que représentait Richard. Je descendis prudamment les marches jusqu'au hall de notre immeuble avant de me retrouver dans la rue, ma mère dans les bras. J'avançais le plus rapidement possible, j'avais une idée mais ma mère continuait de me murmurer de la laisser là, que je devais m'enfuir toute seule et que je n'étais qu'une sotte de vouloir l'emmener, que ça ne servait à rien et que Richard finirait par nous retrouver. Je ne prenais même pas la peine de répondre car je savais qu'elle me contre-dirait toujours. Je remontais la rue aussi vite que mes jambes tremblantes me le permettaient. Il fallait qu'on parte, il fallait qu'on s'éloigne de cet appartement, il fallait qu'on soit en sécurité cette nuit, il fallait qu'on échappe à Richard...
Je ne sais combien de temps après, j'arrivais dans un hall éclairé, en portant toujours ma mère qui n'essayait même plus de me faire changer d'avis. Je m'avançais vers le comptoir.

- Que pouvons-nous obtenir pour 38€ ? demandais-je à l'homme au cheveux grisonnant.

Il me regarda mi-effrayé, mi-choqué puis son regard s'attarda sur ma mère avant de se porter sur l'écran qui se trouvait devant lui.

- Une chambre simple.
- Un lit suffira.

Il ne rétorqua rien et me donna la clef de la vingt troisième chambre qui se trouvait au deuxième étage. Je pris l'ascenceur et une fois à l'intérieur ma mère leva les yeux vers moi.

- Pourquoi ?

Je ne répondis pas, la gorge serrée par l'émotion. Je ne pouvais parler, les larmes étant déjà au bord de mes yeux, je savais que si j'ouvrais la bouche je craquerai et que le peu de courage qui me restait s'envolerait. Nous arrivâmes devant la chambre qui portait le numéro vingt trois, j'ouvris la porte comme je pus, en portant ma mère dans mes bras. Je la sentais s'affaiblir dans mon étreinte ce qui me faisait peur. Une fois la porte ouverte, je la déposais dans le lit. Je fermais la porte et regarda le réveil posé sur la table de nuit qui affichait 1h31. Je murmurai faiblement "Maman?". Elle ne répondit pas mais j'entendais son souffle lent et régulier, elle s'était endormie. Dans la pénombre éclairée par les réverbères extérieurs dont la lumière traversaient les rideaux, je distinguais une chaise sur laquelle je m'asseillais. Je n'avais pas sommeil, je n'avais même plus mal, physiquement du moins. Mais je venais de m'arracher le coeur, tout cet acharnement venait de s'envoler en fumée. Tout mes efforts venaient de s'évanouir lorsque j'avais posé le pied dans cette chambre. Je ne retins plus mes larmes et me laissa aller. Tout était fichu...

Le matin même, ma mère se réveilla aux alentours de 7h, je l'avais regardé dormir depuis que le soleil avait fait son apparition. Je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit et peu m'importait, j'avais besoin de voir plus clair dans mon âme et de donner audience à la foule de sentiments qui m'agitaient. La peur, la contradiction, la colère, la tristesse, le désespoir... J'avais l'impression qu'un étau se resserrait autour de moi, je n'avais plus de raison d'espérer puisque tout était fini. Ma mère se tourna vers moi et ouvrit les yeux, elle fronça les sourcils en me voyant assise.

- Qu'est-ce que tu fais là ? me demanda-t-elle.
- J'attendais que tu te réveilles, mentis-je.
- Tu es réveillée depuis longtemps ?
- Dix minutes...

Elle ne prononça rien d'autre, et je compris qu'elle ne se sentait pas bien. Elle devait être en manque de médicaments et elle semblait encore faible. Je lui proposais un verre d'eau qu'elle accepta et je partis dans la petite salle de bain pour le lui chercher. Nous étions mercredi matin et j'évitais son regard. Je savais que ma mère devenait excécrable lorsqu'elle n'avait pas sa dose de médicaments et j'avais peur de ce qu'elle allait me dire.

- Tu n'es pas en cours ? demanda-t-elle.
- Non, répondis-je simplement.
- Pourquoi tu m'as emmené ?
- Parce que je ne voulais pas te laisser comme ça.
- T'es c*nne.

Je fermais les yeux en essayant de me contrôler du mieux que je pouvais.

- Tu as vu comment tout s'est dégradé ? demandais-je soudainement, il y a un mois de ça tu osais encore répondre et maintenant tu te laisses faire. Tu es dépendante aux médoc' et tu le laisses te faire souffrir. Tu le laisses me faire du mal, et il nous détruit maman, il est en train de nous détruire. Et je... je ne sais plus quoi faire. Je ne pouvais pas t'abandonner comme ça.

Elle me regarda pleurer sans rien dire. Je baissais les yeux et regardais mes bras complètement défoncés par les coups. J'avais fait ce qu'il me semblait le mieux, ma mère était tout ce qu'il me restait...

- Tu es une erreur de la nature, tu le sais ça ?

Je me levais sans la regarder et sortis de la chambre d'hôtel. Je refermais mon blouson et sortis dans la rue.










Bonne lecture, suite bientôt Very Happy
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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptySam 6 Mar - 15:49

J'étais dans la rue de notre appartement que j'avais quitté la veille avec ma mère dans les bras. J'avais peur et je n'osais trop m'approché comme s'il était l'immeuble même. J'étais terrorisée à l'idée qu'il puisse sortir à tout moment et qu'il puisse me voir. Il était aux alentours de 17h et je ne savais pourquoi j'étais là. J'avais erré toute la journée, je ne savais même pas si ma mère était encore à l'hôtel. Je ne savais plus où j'en étais, ni ce qu'il fallait que je fasse, je me sentais complètement perdue. J'étais accroupie derrière un buisson lorsque je sentis une main sur mon épaule. Je sursautais et me retournais. Je poussais un soupir de soulagement en reconnaissant Nathan.

- Que fais-tu là ? me demanda-t-il.

Je me cachais derrière mes cheveux.

- Rien, dis-je.
- Tu ne faisais pas rien...

Il m'attrappa par le menton et tourna mon visage vers lui. Je baissais les yeux alors qu'il contemplait mon visage déformé par les bleus, mon arcade avait doublé de volume et ma lèvre fendue avait enflé elle aussi.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? me demanda-t-il visiblement paniqué, et ne me dis pas que tu es tombé, je ne te croirai pas.

Je ne le regardais pas et sentis les larmes me monter aux yeux. Non, non, je ne voulais pas lui dire. Il fallait que je m'en sorte seule, c'était mon combat.

- Tu as besoin d'aide, dis-moi ce qu'il y a. Je peux peut-être t'aider.
- Non tu ne peux pas ! m'écriai-je dans un sanglot.

Il me regarda pleurer en silence. Il n'ajouta rien, et posa doucement sa main sur mon épaule.

Il était plus de dix-huit heure lorsque je pris conscience que je ne savais toujours pas où était ma mère. Je parlais avec Nathan depuis près d'une heure, nous nous étions assis sur un banc au milieu des blocs et le soleil se reflétait dans ses yeux verts pendant qu'il m'écoutait déballer ma vie. Son comportement m'avait étonnée et profondément touchée car il avait été compatissant et réconfortant. Un comportement qu'on ne m'avait jamais accordé jusqu'alors. Mais je n'avais osé lui dire ce qui m'avait tenu éveillée toute la nuit. Lorsque je me leva précipitament du banc en poussant un juron, il démarra au quart de tour.

- Qu'est-ce qu'il y a ? questionna-t-il.
- Ma mère, ma mère, répétais-je, ma mère.
- Quoi ta mère ?
- Je ne sais pas où elle est !
- Hein ?!

Sans répondre je partis à grandes enjambées pour rejoindre la rue et pris la direction de l'hôtel que j'avais quitté le matin même. Deux minutes plus tard, Nathan parvint à ma hauteur et calla son pas sur le mien.

- Comment ça tu ne sais pas où elle est ?
- Je ne sais pas où elle est ! T'as compris là ? Je ne sais pas où elle est partie, où elle est passée, m'emportais-je.
- Mais...
- Laisse tomber, coupais-je.

Et j'accélérais le pas, je tournais au coin de la rue, Nathan toujours sur mes talons. J'avançais le plus rapidement possible en essayant de ne pas écouter la petite voix dans ma tête qui me murmurait toutes les horreurs qui avaient pu lui arriver. Une fois devant l'hôtel, j'entrais sans plus tarder, Nathan entra à ma suite.

- Bonjour, dis-je à l'homme derrière le comptoir.

Il me répondit par le même mot et je lui demandais directement si il avait vu ma mère sortir, il me demanda la chambre que nous occupions et lorsque je prononça le numéro de la chambre il me coupa:

- Ah oui oui, vous... vous connaissez la personne qui occupait cette chambre ?
- Bien sûr que oui ! m'écriai-je, c'est ma mère !

Il écarquilla les yeux.

- Mademoiselle, dit-il, votre mère a fait un arrêt cardiaque ce midi.
- Quoi ?

Il venait de me foudroyer sur place.

- Une femme de chambre est venue faire le lit et elle l'a découverte sans vie, reprit l'homme, nous avons tout de suite appeler les pompiers et ils l'ont emmené à l'hôpital.
- A quel hôpital l'ont-ils emmené ? demandais-je dans un souffle.

Il m'indiqua l'hôpital le plus proche et je repartis dans la direction opposée. Je remontais la rue lorsqu'on m'attrappa par la main. Nathan venait de me prendre la main pour me stopper, je lui lança un regard paniqué avant de retirer ma main.

- Je suis là, tu n'es pas toute seule, dit-il simplement.

Je dégageais ma main de la sienne.

- Evidemment que si je suis toute seule, m'écriai-je, comme toujours !

Mes larmes embuaient ma vision, ma peine me déchirait le coeur et la douleur de mes blessures me donnaient le vertige. Je repartis en direction de l'hôpital et Nathan me suivit. Je lui lança un regard dont il profita pour attirer mon attention.

- Je suis là, dit-il, je veux t'aider. Je suis là pour te soutenir.

Mes larmes redoublèrent alors qu'on était à vingt mètres de l'hôpital. J'accélérais le pas. Une fois dans le hall, je demandais ma mère à l'infirmière qui m'indiqua le septième étage. Mes jambes flageolantes ne me porteraient pas longtemps, je pris donc l'ascenceur. Nathan s'y engouffra avec moi. J'avais les yeux rivés sur les étages et mon coeur battait la chamade lorsque Nathan me prit la main et la pressa doucement dans la sienne. Je la pressais en retour dans une sorte de réponse et je retins mes larmes du mieux que je pus. Je lâchais Nathan avant d'atteindre la porte 312 et m'appuyais contre le mur. Trop d'émotions, de peur et de souffrance. Et s'ils avaient appelés Richard ? Mon souffle s'accélérait, pire que la peur, la terreur s'emparait de moi. L'horreur des coups, de la souffrance, le goût du sang dans la bouche... Des spasmes me secouaient violamment la poitrine, ma mère... Il fallait que je la vois, il fallait que je la protègen il ne fallait pas qu'elle m'abandonne. Nathan me parlait mais je n'entendais pas ce qu'il disait, je ne l'écoutais pas. Il m'aida à me relever et dans un élan de courage j'avançais jusqu'à la porte 312. Je frappais doucement. Pas de réponse. J'actionnais la poignée et franchissais le seuil qui me séparait du chevet de ma mère.

La porte s'ouvrit silencieusement, je ne voulais pas l'effrayer. Ses volets étaient clos et c'est sa meilleure amie qui m'avait proposé d'aller la réveiller. Elle n'avait pas beaucoup dormi cette semaine car elle avait dû jongler entre les répétitions pour la tournée et son petit ami, mais il fallait que je lui annonce la nouvelle, il le fallait. Je m'asseyais sur son lit et lui caressait la joue pour la réveiller, elle souria. Me rendant compte de l'ambiguïté de mon geste, je m'écriai:

- Debout ! C'est l'heure du réveillage !
- L'heure du quoi ?
- Du réveillage ! répétai-je en sautant sur son lit.
- Mais c'est pas français ça !
- On s'en fou, coupai-je, tu sais quoi ? Tu sais quoi ? Tu sais quoi ?

Elle ouvrit les yeux alors que j'avais entrouvert ses volets. Je trépignais d'impatience comme un enfant.

- Ben non, dis-moi.
- Je suis disque d'or !


Je m'écroulais sur le sol. Non. Pitié. Pas ça...



Suite dans la semaine Smile
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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyMer 10 Mar - 15:28

Chapitre 11

Je me cramponnais au bras de Nathan qui me maintenait debout comme il le pouvait. Le couloir vide et silencieux m'opressait. L'infirmière était retounée dans la chambre en attendant qu'une interne vienne s'occuper de moi. Nathan ne disait rien, il avait perdu l'usage de la parole. Mon coeur saignait, j'en avais la certitude tellement la douleur qui me lacérait la poitrine était puissante. Une silhouette blanche apparut au fond du couloir, un ange ? J'essuyais mes larmes d'un revers de main et distingua une femme en blouse blanche. Lorsqu'elle fut à ma hauteur elle posa sa main sur mon épaule mais je me dégageais.

- Vous avez besoin d'aide, me dit-elle.
- Non, laissez-moi !
- Ecoutez, je sais que c'est difficile, mais...
- Non vous ne savez rien, coupai-je, c'est pas votre mère qui est morte !

Je m'écrasais contre le mur et Nathan me rattrappa alors que je glissais dangereusement vers le sol. J'avais l'impression de sombrer dans la folie. Elle était partie, elle m'avait abandonnée et c'était ma faute. Je n'aurais jamais dû la laisser seule, j'ai été inconsciente. J'aurai dû m'en douter, j'aurai dû le sentir... En une journée, j'avais tout perdu.

" Doucement mon âme quitte mon corps,
Je sens arriver la mort,
J'ai tant d'choses à faire encore,
Ma dernière pensée va vers celle que j'aime mon amour,
Dites-lui que j'l'aimais plus que tout..."

J'ouvris difficilement les yeux, je tourna lentement la tête et aperçus Nathan assis sur une chaise, il se tenait la tête entre ses mains. Où est-ce que j'étais ?

- Maman, appelai-je doucement, maman ?

Nathan leva la tête alors que je répétais toujours le même mot. Il s'approcha lentement de moi et posa une main sur mon front.

- Chut... C'est fini maintenant.
- Maman...
- Elle n'est plus là... Elle...

Et sa voix s'évanouit.
_______

Cela faisait deux mois maintenant que je n'avais pas vu la lumière du jour, deux mois que je restais enfermée dans le noir, à pleurer, à me laisser vivre dans la culpabilité et la souffrance.
La porte de la pièce s'ouvrit.

- C'était pour te dire que...
- Va-t'en, coupai-je, laisse-moi s'il te plait.
- Mais il faut que...
- Laisse-moi Nathan.

La porte se referma sur lui, me replongeant dans les ténèbres. Nathan m'avait accueilli chez lui car je n'avais nul part ailleurs où aller. Ses parents avaient accepté et sa mère m'apportait à manger tous les jours, à l'heure des repas. Je m'étais remis à manger depuis peu, seulement depuis la semaine dernière. Au début, je pensais me laisser mourir de faim. A quoi bon vivre après tout ? Ma vie n'était qu'un désastre permanent dans lequel la souffrance et la douleur avait toujours été le maître mot.
La porte s'ouvrit à nouveau et une silhouette passa sans bruit, j'entendis un choc sourd et l'ombre disparut silencieusement derrière la porte. Je me levais, tâtonnant sur la commode, je sentis une forme carrée sous mes doigts; probablement un sandwich. Je le saisis et croqua une bouchée dans la pénombre. La nourriture se transformait en sable dans ma bouche, j'avalais avec difficultés et reposa mon sandwich. Je n'avais rien vu depuis deux mois, ni Nathan, ni moi-même. Les jours défilaient sans que je m'en rende vraiment compte. Je sentais que mes douleurs physiques s'atténuaient, elles disparaissaient progressivement pour laisser place à une autre douleur, invisible, mais plus vive. Mon coeur était vidé de son sang, il agonisait dans ma poitrine, m'arrachant des torrents de larmes incontrôlables. Le monde s'était écroulé autour de moi.
Malgré les ténèbres permanentes, un irrépressibles mal être me tourmentait, l'appartement de Nathan était dans le même immeuble que le mien. Je sentais sa présence, leur présence, la tristesse et la peur, ma mère et Richard. J'étais persuadée que l'âme de ma mère était ici car elle avait quitté son corps bien avant sa mort. Parfois, je me réveillais en pleine nuit, croyant avoir entendu sa voix puis j'entendais des pas dans le couloir et je me mettais à pleurer en espérant que ce n'était pas lui qui arrivait.
Un jour, je ne saurai dire lequel, ni quelle heure il était, la porte s'ouvrit. J'étais étalée par terre, la main en sang. J'avais frappé un miroir accroché au mur en croyant frapper le mur lui-même. On se précipita sur moi, je décolla du sol et entendis une voix me murmurer:

- Désolé mais il le faut.

La lumière me creva les yeux, on me porta quelques secondes puis je sentis une surface molle sous moi. J'ouvris les yeux, une femme brune aux yeux bleus était penchée au-dessus de moi. Ma vision fut brouillée par les larmes, elle disparut et lorsqu'elle revint elle entrepris de nettoyer et de désinfecter ma main. Elle l'enroula dans un bandage et s'installa près de moi, sur le canapé.

- Alors c'est toi que Nathan a sauvé, dit-elle d'une voix onctueuse qui fit couler mes larmes, ne pleure pas... Ca va aller.

Son ton maternel me troubla, mon coeur se craquelait douloureusement à chaque mot qu'elle prononçait d'un ton bienveillant.

- Il tient beaucoup à toi, poursuivit-elle sur le même ton, et même si on ne se connait pas vraiment je tiens à te dire que nous sommes là pour toi. Nathan, mon mari et moi-même.

Un porte claqua et la femme se retourna.
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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyDim 14 Mar - 1:49

Chapitre 12

- Nathan ? appela la femme.
- Oui, déclara une voix lointaine.

Un jeune homme châtains aux yeux clairs apparut, il me lança un regard perplexe et demanda ce que je faisais ici. Sa mère lui expliqua ce qu'il s'était passé et il écarquilla les yeux en les posant à nouveau sur moi.

- Au moins elle est enfin sortie, dit-il à sa mère.

Elle approuva. Je demeurais silencieuse, depuis plus de huit semaines déjà je ne disais plus rien, les fois où je laissais entendre ma voix c'était lors de mes crises de chagrin... ou de colère.
Nathan s'installa à côté de moi, prenant la place de sa mère qui venait de quitter la pièce. Il en profita pour me parler.

- Ca fait du bien de te voir, dit-il au bout d'un moment, je... j'ai peur pour toi. Tu sais, je veux juste t'aider. Je suis là pour toi, je veux te protéger...

Je le regardais sans rien dire, passant mon regard de son oeil droit à son oeil gauche, et comme s'il avait entendu la question qui tentait vainement de franchir mes lèvres, il poursuivit:

- Je veux te protéger car tu en as besoin. Si personne n'a su le faire jusqu'à présent, je veux être celui qui le fera. Je sais qu'on ne se connait pas beaucoup mais tu as besoin de quelqu'un et... je sais pas. J'ai le sentiment que c'est peut-être moi qui doit te protéger... Et puis, je veux que tu t'en sortes.

Je posa ma main valide sur la signe dans un signe de remerciements. Malgré mes refus, il avait persévéré à m'offrir son aide et aujourd'hui personne ne sait où je serais sans lui. Peut-être morte dans un caniveau ou noyée dans une rivière...
Pendant un moment, il se contenta de me fixer de ses yeux bleus qui me rappelait les photos que j'avais pu voir de la mer. J'imaginais des poissons aux couleurs diverses et improbables qui nageaient dans un océan aux couleurs de ses yeux.

Je descendais quatre à quatre les marches de l'immeuble, je venais de finir mon interview. Il fallait que je passe un coup de fil à mon manager pour savoir si tout était en place pour la dernière répétition de cet après-midi. Il décrocha au bout de trois sonneries et son ton enjoué me conforta pour la suite des évènements. Il m'annonça également que j'apparassais dans un magazine people mais que rien de méchant n'avait été dit. On parlait juste de la soirée à laquelle j'avais assisté la semaine dernière et on citait mon nom en référence aux invités connus qui étaient présents. Il me parla aussi d'un problème avec un sponsor de la tournée qui n'aimait pas la photo que nous avions choisi pour leur pub.
-Vois avec eux, dis-je, je te fais confiance.
Je raccrocha une fois monté dans le 4x4, Will au volant. Je lui indiquais l'endroit de mon rendez-vous, il me fit un sourire plein de sous-entendus que je feignis de ne pas remarquer. Peu m'importait, ça m'était égal... Enfin presque, son sourire appréciateur lorsque je sortis de la voiture me donna un peu plus d'assurance encore. Je traversa la rue et entra dans un restaurant aux grandes baies vitrées alignées, un serveur me conduisit à la table que j'avais réservé. Elle était déjà là et se retourna quand elle entendit les pas du serveur mêlés aux miens. Mais lorsqu'elle se tourna vers moi pour me sourire j'eus un choc...


C'était moi-même.

J'ouvris brutalement les yeux, tâtant mon visage comme si ce n'était pas le mien, comme s'il avait disparu pour se coller sur le visage de cette fille dans le restaurant. La vision de moi-même dans ce rêve m'avait désorientée. Tous ces rêves si réels, si troublants... Pourquoi est-ce que je m'étais vue dans ce restaurant ? En fouillant ma mémoire, la fille dont M.Pokora semblait si proche avait toujours eu un visage flou dont j'avais du mal à me souvenir jusqu'à aujourd'hui.
Je tourna la poignée et tira la porte. Une lumière claire inondait le couloir et j'entendais des voix que je suivis pour me retrouver dans la cuisine. Nathan, en compagnie de ses parents, me salua d'un air surpris. Sa mère me proposa de manger et son père se présenta en ajoutant que si j'avais besoin de quoi que ce soit, il était là. Tout ce dévouement me noua la gorge, l'émotion m'étraignait et ils le remarquèrent tout les trois. Nathan me demanda ce que je voulais faire, je haussais les épaules, toujours silencieuse. Je ne cessais de repenser à mon rêve. Nathan me proposa de regarder la télévision, j'opina. Un peu plus tard, nous étions assis chacun d'un côté du canapé, Nathan commentait chaque clip vidéo qui passait pour essayer de me faire ouvrir la bouche. Rien à faire, je me revoyais sans cesse apparaître dans ce rêve étrange.

- J'ai fait un rêve, dis-je soudainement, il était bizarre.

Nathan resta bouche bée, mais il reprit vite ses esprits et me demanda de raconter mon rêve en essayant de cacher sa surprise. Cependant je ne pus décrocher un autre mot. Je ne pouvais plus, c'était au-dessus de mes forces. Les larmes montèrent à mes yeux et Nathan s'empressa de me demandais ce qu'il y avait.
Il me prit par les épaules et me murmura quelques paroles rassurantes. Si seulement il pouvait comprendre.
Je ne mérite pas autant d'attention, je ne mérite même pas que l'on me regarde, je ne mérite pas non plus l'aide que l'on m'offre ni le soutien ou la compassion. Je ne mérite pas de vivre tout simplement. Je ne suis qu'une râtée qui n'a j'amais rien sur faire, je n'ai jamais eu d'ami vraiment proche, j'ai toujours été solitaire malgré mes illusions. Je vivais depuis toujours dans la misère, la peur et la souffrance. Je n'étais qu'une boule de douleur depuis toujours. Quand j'étais petite, aux environs de mes sept ans, et que je n'étais "pas sage", Richard m'enfermait dans un placard pendant des heures. Je n'avais pas peur du noir mais des bruits extérieurs. J'avais toujours vécu ainsi, persécutée et maltraitée. Je me rappelle la première fois où Richard avait levé la main sur moi, j'avais refusé d'entrer dans le placard, je ne voulais plus y aller. Je devais être âgée de douze ans mais mon corps était si frêle qu'on aurait dit que j'en avais neuf. Refusant d'entrer dans le placard sombre, il m'avait giflé une fois... puis une deuxième... une troisième. Au fil du temps il avait oublié le placard et moi les ténèbres, il préférait se défouler sur moi, en m'assaillant de gifles.
Quelqu'un frappa violamment à la porte, mon sang se glaça. Je cachais ma tête dans mes mains et la mère de Nathan s'écria:

- Rédouane Kezer, comment allez-vous?

Ma respiration était saccadée, j'avais l'impression d'étouffer.

- Ca va ? me demanda Nathan.

Je secouais la tête, hoquetant. J'avais eu peur que ce soit Richard. Il me prit par les épaules et me conseilla d'aller m'allonger dans ma chambre. A ces mots je fondis en larmes, j'entendis Nathan marmonner, visiblement déconcerté. Il m'accompagna dans la chambre qui était désormais la mienne, il m'aida à m'allonger et se dirigea vers la porte. Je me releva brusquemment.

- Nathan ? demandai-je.
- Oui ? fit-il en se retournant.
- Où est mon mp3 ?
- Attends, déclara-t-il au bout d'un instant, je vais le chercher.

Il sortit de la chambre et revint quelques secondes plus tard, il me tendit le petit boitier en plastique. Il était tout ce qu'il me restait désormais, mon bien le plus précieux.

- Merci, lui dis-je alors qu'il resortait, merci pour tout.
- C'est normal, répondit-il en s'appuyant contre la porte, tu as besoin d'aide.
- Non, vraiment, merci. sans toi...
- Sans moi rien du tout, oublies ce que tu penses parce que je devine ce que tu penses. Au fait, j'aime beaucoup "Player", ajouta-t-il avant de fermer la porte.

Je fixais le vide, mon cerveau en ébullition. Nathan avait écouté mon lecteur mp3, il n'avait pu tomber que sur M.Pokora qui emplissait toutes les pistes du baladeur de la première à la dernière chanson. Je glissa un écouteur dans chacune de mes oreilles et appuya sur Play.

"Regarde Maman après la pluie arrive le beau temps
Regarde Maman le p'tit Matthieu est devenu grand
Regarde Maman ton fils est devenu quelqu’un
Regarde Maman, regarde Maman"
Maman ne pouvait plus rien voir. Maman était partie. Maman avait disparu... et c'était de ma faute.
En l'espace de vingt quatre heures j'avais tout perdu, mon rêve, ma mère, mes espoirs, tout ce qu'il me restait. Aujourd'hui je contemplais les ruines de ce qui avait été mon monde autrefois, cela me paraissait si lointain. Même si la souffrance et la peur avaient disparu, la douleur était toujours là, différente mais toujours présente. Des millions de piques s'enfonçaient dans mon coeur alors que Matthieu chantait ses mots pour sa mère:

"Je sais que ça a pas toujours été facile pour toi
Je t’aime, même si je ne le dis pas souvent
Je n’en pense pas moins...
Merci aussi à toi papa...
Toi et moi je sais qu’à peu de choses près on est les mêmes
On se dit pas trop ces choses là,
Mais toi aussi je t’aime"

Mes larmes se multiplièrent, je m'étouffais moi-même dans mon chagrin, me perdant dans [g]sa[/g] voix, voyageant avec [g]ses[/g] paroles.
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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptyMer 17 Mar - 10:58

Chapitre 13

Ce qu'il semblait être le lendemain, Nathan vint ouvrir la porte de ma chambre, je croisa mes bras devant mon visage pour contrer la lumière qui m'éblouissait. J'entendis le jeune homme lâcher un petit rire et je le sentis s'assoir à côté de moi.

- Bonjour, me souffla-t-il, ça va ?

J'aquiesçais et me prit la main en se levant. Je me dégageai et le regarda d'un air interrogateur. Il s'accroupit devant moi, allongée sur mon lit, et il s'adressa à moi comme à une enfant de six ans qui bouderait son grand frère.

- C'est mon anniversaire aujourd'hui, me confia-t-il, j'ai dix-hui ans et j'aimerai que tu sois là quand j'ouvrirai mes cadeaux, pendant le petit déjeuner.

Je le regarda avec indifférence tout en réfléchissant. J'avais du mal à comprendre son désir de m'avoir à ses côtés pour ouvrir ses cadeaux. Je ne connaissais même pas l'enthousiasme que l'on pouvait ressentir dans ces moments là, n'ayant jamais fêté mon anniversaire, ni même Noël, aussi loin que je m'en souvienne. Nathan me supplia et je céda, comprenant que c'était visiblement important pour lui. Je me leva et il prit ma main dans la sienne. Une sensation agréable me parcourut le bras et je lança un regard en coin à Nathan en essayant de déceler si il ressentait quelque chose de similaire. Nous arrivâmes dans la cuisine et sa mère m'accueillit avec un sourire des plus chaleureux pendant que son fils me guidait jusqu'à une chaise, un grand sourire aux lèvres. Il s'installa à côté de moi sur la petite table ronde de la cuisine au mur en crépi de couleur crème. Le père de Nathan arriva quelques minutes plus tar et prit une tasse de café dans un meuble en bois noir et s'attabla entre moi et sa femme. Lorsque le regard du patriarche se tourna vers moi, je réalisa à quel point la situation était étrange. Que faisais-je ici ? Je ne connaissais même pas ses gens, je ne me sentais pas à ma place, je n'avais pas à être ici. Ils me souriaient tous et j'amorça un mouvement pour me lever en m'excusant mais Nathan me retint.

- Qu'est-ce que tu fais ? questionna-t-il.
- Je... Je suis désolée, bafouillai-je en baissant les yeux, je... j'ai abusé de votre hospitalité. Je... Vous ne me connaissez même pas.. et... et je vous remercie vraiment du fond du coeur mais je ne vais pas vous déranger plus longtemps.

Je me leva mais Nathan m'aggrippa le bras et me força à me rassoir.

- Premièrement, dit(il d'un ton sec, c'est moi qui ai demandé aux médecins à ce que tu viennes vivre ici sinon ils t'auraient mis dans une famille d'accueil... et...
- Et nous nous sommes proposés pour être ta nouvelle famille, enchaina sa mère, Nathan m'avait parlé de toi. Il sentait que tu avais besoin d'aide et quand il m'a dit que tu n'avais nul part où aller... je me suis dit que si Alphonse, mon mari, était d'accord, je serai heureuse de t'accueillir. Maintenant que Laurent, mon fils aîné est parti, il y a une chambre de libre et elle est à toi maintenant.
- Deuxièmement, reprit Nathan, je tiens à toi. Tu... tu mérites un peu de bonheur tu sais...

Il rougit face à ses parents.

- Tu es comme... comme la petite soeur que... que je n'ai jamais eu...

Il y eu un lourd silence durant lequel mes trois sauveurs se laissèrent submerger par leur émotion. Si j'avais su à ce moment là, le sens de cette phrase j'aurai sans doute compris leur réaction. Alors que Nathan n'avait que deux ans, sa mère avait accouché d'une petite fille, la famille composée de deux garçons et d'une fille se portait à merveilles jusqu'au jour où, quelques semaines après que la petite dernière ait fêté ses six ans, elle disparut dans un sordide accident d'autobus lors d'un voyage scolaire. Depuis ce jour, la famille souffrait de l'absence de la fillette et mon arrivée dans leur vie était comme une apparition du fantôme de cette enfant qu'ils n'avaient pu voir grandir. La mère de Nathan essuya discrètement les larmes qui brillaient au coin de ses yeux avant de se reprendre.

- Bon aller, fit-elle en reniflant bruyamment, Nathan c'est l'heure du cadeau.

Nathan me lança un immense sourire alors que son père sortait une enveloppe de sa poche et la tendait à son fils. Ce dernier regarda l'enveloppe et leva les yeux vers son père.

- C'est...

Il aquiesça et Nathan me regarda, son sourire s'élargit encore.




Bientôt fini Wink
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Sam 63

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MessageSujet: Re: Espoir obscure.   Espoir obscure. EmptySam 20 Mar - 22:16

Dernier chapitre !!!!


Il me tendit l'enveloppe et je lui lança un regard perplexe.

- Tiens, me dit-il, ouvre.
- Mais... Mais pourquoi ? balbutiai-je, c'est ton anniversaire, pas le mien.
- Ouvre, tu verras.

Mes yeux ne pouvaient quitter les siens. Un sourire persistait sur le visage de mon héros, il avait tellement fait pour moi que je m'attendais à tout désormais. Il me fit un signe et je regarda l'enveloppe. Que pouvait-elle contenir ? Peut-être une lettre écrite par ma mère juste avant qu'elle ne parte... peut-être qu'elle allait m'avouer qu'elle avait beaucoup d'argent et qu'elle me le léguait. Ou peut-être que l'enveloppe contenait un droit d'adoption, ainsi je ferai vraiment partie de cette famille. Je nous imaginais déjà au matin de Noël, nous battre, Nathan et moi, pour être le premier à ouvrir les cadeaux. Une vague de bonheur envahissait tout mon être, je m'y voyais déjà.
Je déchira le papier, bien décidée à découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur. J'écarta le papier.
Mon coeur s'arrêta net.
Mes mains tremblaient violamment, ma bouche était grande ouverte et mes yeux s'étaient emplis de larmes.

- C'est pas vrai, murmurai-je, c'est pas vrai...

Je sortis les deux bouts de papiers cartonnés, avec mille précautions comme s'il s'agissait de lingots d'or. Je fixais les écritures, sans les comprendre, je devinais leur signification. Tout semblait retrouver de la couleur autour de moi, j'avais la sensation de retrouver ma respiration, l'impression de renaître, de revivre. Un sourire fit timidement son apparition sur mon visage marqué pendant que deux grosses larmes perlaient sur mes joues. Pour la première fois de ma vie, je pleurais de joie, car je retrouvais l'espoir de réaliser mon rêve.
Je tenais dans mes mains deux places pour le concert de M.Pokora.


" Je veux monter au top,
Percer dans la pop,
Avoir une vie de star,
Comme dans pop star..."

Les lumières dansent au rythme des chorégraphies, mes yeux valsent d'un bout à l'autre de la scène, suivant M.Pokora du regard. Nathan se tient à mes côtés et regarde mes larmes couler. Il sourit de me voir pleurer de joie et je ne sais ce que je pourrai faire pour pouvoir lui dire merci car je ne le remercierai jamais assez.
Mon coeur fait un bond dans ma poitrine lorsque M.P entame " Ce soir je lui dis tout ", la chanson qui m'avait fait tenir le coup ces six derniers mois.

" Oh j'craque j'ai besoin d'elle,
Faut qu'j'lui dise combien je l'aime,
Même si mon amour gêne,
Ce soir je lui dis tout..."

Les yeux de mon idole balaye la foule, je suis au premier rang grâce à Nathan et ces yeux tant recherchés s'arrêtent sur moi. Pendant la deuxième partie du refrain, son regard ne quitte pas le mien. C'est comme si le temps s'arrêtait, et dans l'ombre des coups de Richard, dans l'ombre de ma mère, dans l'ombre de toutes ces souffrances m'apparait alors mon rêve. Je suis sûre qu'il me regarde, je suis certaine que c'est moi. Mes rêves me reviennent, avait-il vécu ce que j'avais cru voir ? Où était-ce juste une lueur d'espoir envoyé par ma propre conscience pour que je ne baisse pas les bras ?
Je ne saurai jamais.




Laissez vos impressions et merci de m'avoir lu pour celles qui l'ont fait =)
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