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Le rêve américain

MUSIQUEAvec «MP3», un album en anglais, M. Pokora prend une dimension internationale. La star française de la pop/R'n'B ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.

Il avait explosé dans l'émission «Popstars», puis confirmé son statut de leader de la pop/R'n'B en France, avec des disques couronnés de succès, comme «Player», et une tournée triomphale. M. Pokora s'apprête à faire son retour dans les bacs à disques avec «MP3», un album comprenant douze titres en anglais (sur quatorze).

Ce «MP3», mister Pokora ne l'a pas fabriqué seul dans son garage, mais avec le concours de Timbaland, chanteur et producteur qui n'est autre que l'artisan des succès de Justin Timberlake ou Nelly Furtado, et qui a oeuvré sur l'album à venir de Madonna. Rien que ça.

Même pas impressionné
Pour Matt (il s'appelle Matthieu à la ville), cette collaboration est source d'une grande fierté: «J'écoutais déjà Timbaland quand j'étais encore à l'école. Nous nous sommes rencontrés par personnes interposées, après que j'ai chanté avec Nelly Furtado aux NRJ Awards. Nous avons eu un bon feeling.» Pas question pour autant de faire son timide face à la star Timbaland, avec qui il partage le micro - avec aussi le rappeur Sebastian, frère de Timbaland - sur le premier extrait de l'album, un titre intitulé «Dangerous». «Je ne me laisse jamais impressionner, ce n'est pas dans mon caractère. Il ne faut pas se laisser dépasser par les choses. Après tout, on est des êtres humains. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir de l'admiration pour Timbaland.»
Passer les frontières
Chanter en anglais est tout à fait naturel pour M. Pokora. «C'est vrai que la langue française ne colle pas forcément au R'n'B. En anglais, ça coule de source et je peux davantage m'éclater sur les lignes de chant, essayer de nouvelles choses. Et l'anglais permet aussi de passer les frontières.»
Si le chanteur, qui, gamin, dansait dans son salon en imitant Michael Jackson, a réalisé son rêve américain, il n'est pas obsédé par la conquête du marché U.S. pour autant. «J'ai envie d'être international, je rêve de voyages. Si le disque en anglais marche, je n'aurai pas de raison de m'arrêter. Et comme il a déjà reçu un bon accueil dans une vingtaine de pays...»

Pour M. Pokora, la musique se décline avant tout devant un public. «C'est la scène qui m'a donné envie de faire ce métier. Quand je suis en studio, je pense déjà à la scène, au partage avec le public, à l'échange mutuel d'énergie. Pour moi, le plus beau moment, c'est quand je suis sur scène.»

Tattoos partout
Beau gosse plein de fougue et d'énergie, le chanteur français n'hésite pas à user de ses charmes pour séduire le public. Il a même édité un calendrier à son effigie. Une posture qu'il assume: «Je pense que ça fait partie du concept. Chez les chanteurs-danseurs, il y a un côté physique, on fait des chorégraphies avec des tenues soignées. C'est quelque chose qui m'a toujours plu. Mais si vous voulez, je peux apparaître de dos dans mon prochain clip!»
Parlez à M. Pokora de ses nombreux tatouages, il évoquera l'aspect décoratif, mais aussi des valeurs et des messages qu'il affiche sur son corps, comme l'humilité, la créativité, la patience, l'ambition ou la paix. Il préfère cependant aborder avec lucidité le chapitre de ses ambitions: «Je ne suis pas surpris de ce qui m'arrive, je me suis donné les moyens d'y arriver, j'avais des objectifs dans ma tête; si j'avais été surpris, ça voudrait dire que ça m'est tombé dessus comme ça.»

Des rêves, M. Pokora en a plein la tête. «Je veux faire de la musique le plus longtemps possible et qu'elle soit reconnue partout où je vais. J'aimerais faire d'autres collaborations, et sortir l'album de la maturité. J'ai plein de choses à faire et le plus dur est à venir.»