Télé Loisirs [24/11 au 30/11]

M. POKORA : POURQUOI IL S'ENFLAMME POUR JEAN-JACQUES GOLDMAN !


L'artiste avait déjà adapté "A nos actes manqués" d'un certain... Goldman.


Il est l'un des ambassadeurs de l'album "Génération Goldman" (dans les bacs le 19 novembre). Il nous dit pourquoi il a accepté d'y participer. Par Gaëlle Placek.

Près de 20 jeunes artistes, parmi lesquels Matt Pokora, Shy'm, Christophe Willem ou encore Amel Bent, 13 titres et autant de tubes : l'album évènement, sobrement baptisé "Génération Goldman", ne manquera pas de séduire les fans de Jean-Jacques Goldman, 61 ans, et les nostalgies de ses hits. Une prouesse musicale que l'on doit, notamment, au label My Major Company, dans lequel Michaël, le fils de l'artiste, travaille. Au final, un festival de sonorités réjouissantes sur des textes qui sont toujours d'actualité. A l'instar d'Envole-Moi, chanté par Matt Pokora et Tal. Entretien avec un artiste heureux !

TELE-LOISIRS : Que représente Jean-Jacques Goldman pour vous ?

M. POKORA : Pour moi, c'est lui le boss en France, avec le nombre de tubes qu'il a écrits. Quand je l'ai rencontré sur la scène des Enfoirés, j'ai été impressionné par son attitude, sa discrétion et son humilité. A chaque fois qu'il débarque quelque part, c'est l'hystérie. Comme s'il était un gourou, alors que monsieur Goldman est quelqu'un de très timide !

Vous l'appelez monsieur Goldman ?

Oui, c'est une marque de respect pour nos aînés. C'est normal, non ? Je sais qu'il n'a pas conscience de ce qu'il représente, de son patrimoine, et je pense même que cela le gêne. C'est touchant de peser autant et d'être aussi innocent.

Vous reprenez avec Tal le tube "Envole-moi", alors qu'il est sorti en 1984, un an avant votre naissance. Quel écho a-t-il eu dans votre vie ?

J'ai eu le privilège de pouvoir choisir ma reprise. J'ai d'abord pensé à "Pas toi" mais, après réflexion, j'ai opté pour la puissance et l'intensité d'Envole-Moi. Et j'ai proposé que Tal m'accompagne dans cette aventure. C'est une chanson que mon père écoutait souvent à la maison et j'ai grandi avec elle. J'aime le message que ce titre véhicule. L'idée qu'il n'y a pas de fatalité et qu'il faut se battre pour avancer, quitte à trouver des moyens pour contourner l'obstacle. C'est toujours d'actualité.

Avez-vous dû, vous aussi, contourner des obstacles pour réussir ?

Oui ! A l'époque de Popstars, j'ai dû trafiquer ma date de naissance pour m'inscrire au concours. Je n'avais alors que 17 ans et 9 mois et la production réclamait la majorité. Mais je voulais absolument me donner une chance de réussir. Il faut savoir forcer le destin pour arriver à ses fins. Et je ne le regrette pas ! [Il éclate de rire.]


Michaël Goldman a accepté de sortir de sa réserve pour nous expliquer comment ce projet a pu voir le jour. "M6 cherchait un coproducteur capable de réaliser ce projet d'un point de vue opérationnel. Evidemment, j'ai demandé et eu l'accord de mon père. Nous avons dû surfer entre la nécessité d'avoir des tubes sur l'album, celle d'apporter quelque chose de neuf et la volonté de certains artistes, comme Shy'm, d'interpréter des titres plus confidentiels. Beaucoup d'enfants nés dans les années 2000 ne connaissent pas Goldman. Que Matt se fasse l'écho de ce répertoire auprès de cette génération, c'est tout le sens du projet."