M.Pokora
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 

 [Fini] Mafia & Love by Lady M

Aller en bas 
+12
little voice(elodie)
Lolo'
lili
Ellen*
*Ophé*
Peggy _*
Didy_3
[..PuPuCcA..]
Ly
Elena
~¤ Bé ¤~
Lady M
16 participants
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMar 17 Jan - 21:31

Ui So' qui re-poste dans le coin des Stories en faisant un Topic et c'est pas pour critiquer ! J'vous rassure, cette histoire ne sera pas une story fantôme est ne disparaîtra pas en cours de route ! Elle sera finie, promis à telle pt que j'ai pas fait pas les choses à moitié et j'vous ai fait l'affiche de l'histoire !

[Fini] Mafia & Love by Lady M Affiche8nr


J'espère que vous apprécierez c'que j'ai écris et que vous m'ferez par de vos commentaires par MP ! Wink



Dernière édition par le Mar 25 Avr - 1:07, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMar 17 Jan - 21:43

Chapitre 1: Bonjour bel inconnu


*Stella*
Hum, rien de tel que de se reposer et de passer des vacances tranquilles loin de toute l'agitation et des contraintes du... travail. J'en avais vraiment besoin. Depuis quelques mois, la pression était devenue trop forte. Au moins ici, je ne risque rien.

Cela devait faire une demi-heure que je me reposais à l'ombre d'un parasol. Je savais que la saison touristique était déjà passée et les quelques rares touristes de l'hôtel étaient des habitués comme moi. Cela faisait 3 ans que je venais à St-Barthélémy, un véritable paradis. Soleil, mer, tranquillité et...


- Ce transat est pris ? me demanda une voix masculine.

Tranquillité ! Signifie ne pas être déranger. Je l'examinai sans ôter mes lunettes de soleil. Plutôt pas mal... Plutôt bien même. Il s'éclaircit la voix.

- Votre silence signifie que oui ?
- Euh non, non, me pressai-je de répondre.


Son visage se détendit et il me sourit et déposa sa serviette sur le transat à ma droite.

- Merci.

Je me contentai d'hocher la tête et me replongeai dans la lecture de mon magazine.

- Vous êtes en vacances ?

Je baissai légèrement mes lunettes de soleil et l'observai quelques secondes. Son sourire, ses yeux, son corps bronzé... Tout me disait: "Je suis un dragueur désespéré"... Pathétique.

- Je pense que si je suis dans un hôtel, au bord de la piscine...

Je n'achevai pas ma phrase et il sourit en encaissant ma réplique... Pas très cinglante, je l'avoue. Oula, où est passée ma répartie légendaire ? Je me levai et récupérai mes affaires.

- Vous partez déjà ?
- Vous savez que le but d'une question, c'est de s'informer sur ce que l'on ne sait pas ?
- Je n'osai pas vous demander votre prénom et votre numéro. Moi, c'est Christiano mais mes amis m'appellent Chris.


Une main se posa sur ma chute de reins.

- Tout va bien, ma chérie ? dit Guismo. Désolé, j'étais au téléphone. Ca m'a pris plus de temps que prévu.
- Je suis un peu fatiguée. J'allai rentrer.


J'échangeai un regard complice avec Guismo. Un véritable ange gardien. Toujours présent quand on avait besoin de lui. Je regardai Chris à nouveau et son sourire charmeur avait laissé place à une tête d'enterrement.

- Un ami à toi ? continua Guismo en regardant Matt d'un air menaçant.
- Chris.
- Guismo.


Un silence de quelques secondes s'installa. Je pris Guismo par la main.

- Au revoir Chris, lançai-je par dessus mon épaule alors que le bras de Guismo me serrait la taille.

Sa main glissa jusqu'à mes fesses. Dès que nous fûmes rentrés dans l'hôtel, je lui donnai un coup de poing qu'il esquiva facilement en éclatant de rire.

- Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher, fut tout ce qu'il réussit à prononcer entre deux rire.
- C'est propriété privée, ok ?
- Roo, c'est bon, j'essayais d'être crédible.


J'appelai l'ascenseur pendant que Guismo continuait de rire.

- Tu m'dis quand t'as fini ?
- T'aurais dû voir ta tête...


Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et nous entrâmes.

- T'sais, si on veut se faire passer pour un vrai couple, il faut bien jouer la comédie.
- On n'est un couple que pour le business, ok ? répondis-je sur un ton énervé.


Il m'attrapa par le bras et me plaqua contre le mur de l'ascenseur.

- Que pour le business, t'es sûre ? dit-il à voix basse.

Ses lèvres effleurèrent les miennes qui étaient déjà prêtes à recevoir son baiser. DING ! Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent brusquement. Un couple avec leurs 2 enfants entrèrent. Au lieu de s'écarter, Guismo se rapprocha encore plus de moi pour leur laisser la place.

- Merci, répondit le père. Nous nous arrêtons au prochain étage.

Guismo se contenta de sourire.

- Jeunes mariés ? demanda la mère.

Qu'un seul étage à monter et ils voulaient déjà tout savoir de notre vie. Impossible d'avoir une vie privée !

- Non, répondis-je alors que Guismo disait oui.

Le couple nous lança un regard interrogateur mais les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.

- Bonne journée, dirent-ils en sortant.

Les portes se refermèrent. Je n'eus pas besoin de le repousser pour qu'il s'écarte.

- T'sais que c'est ce genre d'attitude qui pourrait nous attirer des ennuis ? me lança-t-il sur un ton un peu agacé.
- C'est plutôt toi qui auras des ennuis si tu continues à m'coller comme ça!
- Comme ça, répéta-t-il en essayant encore de me coincer dans le coin mais je l'esquivai.


Nous étions arrivés à notre étage.

- Toi, t'es sérieusement en manque.
- J'suis pas le seul, à mon avis.
- Je suis parfaitement comblée, dis-je en entrant. T'inquiètes pas pour moi.


Et je lui claquai la porte au nez. Je restai quelques minutes appuyée contre la porte. Guismo était attirant, très très attirant même... Mais je ne devais pas tomber amoureuse de lui. Allez tout de suite les grands mots ! Moi ? Tomber amoureuse et puis quoi encore ? Si y'a bien une chose dont je suis sûre, c'est que ça ne m'arrivera plus jamais... Dans ce cas, je pourrais tenter le coup avec Guismo. Ca ne me dérangeait pas avec les autres mais là... je savais qu'il y avait un mini maxi méga risque que je tom... Je ne veux même pas y penser. Je soupirai et décidai de faire une petite sieste. Demain soir, fini les vacances et retour à Paris. J'espère que tout sera bientôt terminé. Je n'en peux plus de cette vie.

******************************

Deux coups frappés à ma porte me réveillèrent. J'ouvrai les yeux en sursaut et regardai l'heure. Il était à peine 18h. J'essayai de retrouver mes esprits alors que l'acharné continuait à frapper à la porte.


- Oui, oui, j'arrive. Deux secondes, dis-je d'une voix traînante.

J'ouvris la porte et Guismo entra avec une immense boîte dans les mains.

- Mais je t'en prie, entre, dis-je sur un ton ironique et en refermant la porte.
- Tu dormais ?


Je lui jetai un regard noir. Il sourit d'un air désolé.

- C'est pour toi.

Il me désigna la boîte sur le lit. Je le regardai d'un air intrigué et l'ouvris. Il y avait une magnifique robe de soirée.

- Wouah ! Elle est pour qui ?
- Pour toi, j'viens de t'le dire ! J'te laisse te préparer. On va dîner.
- Pour moi ? Mais j'croyais qu'on n'avait plus aucun dîner.
- Dîner avec moi, ça serait si chiant que ça ?


Je m'apprêtai à lui faire une réponse cinglante mais le ton de sa voix me surprit. J'haussai les épaules.

- C'était pas la peine de m'acheter une nouvelle robe.
- Un simple merci Guismo, ça te tuerait ?
- Oui... Mais merci quand même.
- On se rejoint dans une heure dans le hall, ok ?


Il me sourit et sortit. Je sortis la robe de la boîte. Elle était vraiment magnifique... Tu ne dois pas tomber amoureuse. Stella, surtout, ne tombe pas amoureuse.

******************************

Guismo m'avait emmené dîner à "L'île flottante", un restaurant sur un bateau. Le cadre était magnifique. La lune qui brillait, le bruit des flots, l'air chaud... Pour notre dernière soirée, je n'aurais pu rêvé mieux et pourtant, je n'arrivais pas à me détendre. Guismo était charmant. Il avait beaucoup d'humour et de la conversation, ce que je ne soupçonnais pas... Dommage que je...


- Pas lui, entendis-je Guismo prononcer tout bas.

Je suivis son regard et aperçus Chris... Ah non, son prénom c'est Christiano et pas Chris. Christiano venait de poser le pied sur le pont. Il était habillé simplement et pourtant tous les regards se tournèrent vers lui quand il se dirigea vers le bar pour prendre son apéritif.

- Du calme, il a bien le droit de venir dîner.
- Comme par hasard. Moi, je te le dis y'a un truc pas net avec ce gars. J'crois qu'on devrait y aller.
- Non.


Guismo soupira mais ne discuta pas mon ordre. Il n'était pas question que ce Chris me gâche ma soirée. Je l'observai discrètement. Il semblait être un habitué car il salua le barman qui le servit sans même attendre sa commande. Il s'installa sur un tabouret et son regard balaya le restaurant. Nos regards se croisèrent mais il détourna aussitôt la tête car Johanna, la gérante de L'île flottante, venait de lui déposer un tendre bisou sur la joue. Il la prit dans ses bras et je détournai la tête à mon tour.

- Stella ? Stella ?
- Hum, dis-je en sursautant légèrement.
- Ta glace va fondre.


Je lui souris et recommençai à manger tout en essayant d'observer discrètement Chris. Je devais certainement mal m'y prendre parce qu'à chaque fois que j'osai regarder de son côté, nos regards se rencontraient.

- On y va ? dit Guismo légèrement énervé.

J'hochai la tête en souriant. Guismo se leva pour aller payer. Je le regardai s'éloigner. Je fermai les yeux quelques secondes profitant pour humer l'air marin. Il ne manquait qu'une chose à mon bonheur. Mon portable sonna. Je cherchai comme une folle dans mon sac à main et en le sortant, je fis tomber la carte de ma chambre d'hôtel. Je me penchai pour la ramasser tout en répondant au téléphone.

- Allô... Ah bon ?

Une main s'était déjà emparée de ma carte et me la tendait. Je me redressai et regardai Chris qui se tenait debout devant moi toujours avec un grand sourire.

- Deux minutes. Merci, dis-je à Chris en récupérant la carte et en la déposant sur ma serviette de table.
- De rien, je...
- Donc tu disais ?


Je tournai la tête pour faire comprendre à Chris que je ne cherchais pas la conversation.

- Dans combien de temps ? Mais c'est dans 3 mois ! Mais la livraison était, attends encore deux secondes. Euh, c'est une conversation privée.
- Oh mais je peux attendre, répondit Chris.
- Vous le faites exprès ou vous êtes juste débile ?
- Non, je...
- Un problème Stella ? demanda Guismo d'une voix menaçante.


Chris et lui s'affrontèrent du regard. Chris n'avait pas du tout l'air effrayé plutôt même amusé. Ca confirme ce que je pensais. Il est juste débile. Je savais plus où donner de la tête.

- Allô ? Je te rappelle.

Je raccrochai et récupérai mon sac à main.

- C'est bon, on peut y aller.

Guismo passa devant Chris sans le lâcher du regard. Une fois dans la voiture...

- Tonio vient de m'appeler. Y'a un problème avec la livraison.
- C'est-à-dire ?
- Un retard de 3 semaines environ. J'ai pas eu le temps de lui en demander plus.
- Ah.
- C'est tout ce que tu trouves à dire ?
- Il te plaît hein ?
- Qui ? Tonio ?
- Ce Christiano là. Il te plaît ?
- Euh, le rapport entre lui et la livraison ?
- Merde ! Réponds à la question, m'ordonna-t-il sur un ton de plus en plus énervé.
- Non mais c'est quoi cette question ? T'es jaloux ou quoi ?
- Jaloux ? Alors là pas du tout.
- Alors arrête de me prendre la tête.


Je le vis serrer les mâchoires. Il mit la radio et aucun de nous ne prononça un mot jusqu'à l'hôtel.

******************************

Lorsque nous arrivâmes à l'hôtel, un message attendait Guismo. Il devait téléphoner à Paris sur le champ. Je montais sans lui et commençai à chercher ma carte dans mon sac à main. Ca faisait deux minutes que j'étais devant la porte de ma chambre et aucune trace de la carte. Je me revoyais la déposer sur la table quand j'étais au téléphone et... Mais quelle conne !


- Je suppose que c'est ce que vous cherchez, dit une voix masculine.

[color=#3c3cb4Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'agissait de Chris. Je me retournai lentement. Il agitait ma carte tranquillement avec un petit air suffisant qui me donna envie de lui donner une claque sur le champ.[/color]

- Vous l'aviez oublié au restaurant.
- Oui, je m'en étais rendu compte, dis-je en essayant de la récupérer mais il esquiva. Puis-je récupérer ma carte ?
- Oui bien sûr. Dites-moi simplement votre nom, votre numéro de téléphone et si on peut se revoir.


J'arrachai presque la carte des mains de Chris et ouvris la porte.

- Je suppose que je devrais vous remercier.
- C'est vrai mais à moins que ce ne soit un merci sincère, ce n'est pas la peine de vous forcer.


Il appela l'ascenseur. Je l'avais vexé... Je ne voulais pas le laisser partir comme ça. Mais en même temps, ce n'est pas comme si je le reverrai... Il fallait absolument que je lui dise quelque chose.

- Désolé pour mon attitude, je...
- Ce n'est pas grave. J'ai l'habitude.
- De vous faire jeter ? lui demandai-je en souriant.
- Ton sourire m'avait manqué Star.
- Pardon?


Il regarda sa montre.

- Oula, j'crois que je devrais y aller avant que Mister Pitbull revienne. A bientôt Stella, se contenta-t-il de dire avec un sourire énigmatique.

Les portes de l'ascenseur se refermèrent tandis que celles du 2ème s'ouvraient et Guismo sortit, furieux.

- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Mais ce sont de véritables débiles dans cet hôtel. Attends, ils me font attendre 10 minutes pour retrouver le nom de la soi-disant personne que j'étais censé rappeler et après ils se sont rendus compte que c'était un autre client.


Je dissimulai un sourire. Je parie que c'est Chris qui avait monté tout ça.

- Mais c'est pas grave.

Il soupira.

- Qu'est-ce que tu fais dans le couloir ?
- Oh je... je t'attendais.
- Ah oui, tu m'attendais ? répéta-t-il d'une voix sensuelle et en se rapprochant de moi.
- Non ! Faut pas rêver non plus. Bonne nuit Guismo.
- Bonne nuit Stella.


Il m'observa quelques instants et se dirigea vers sa chambre. Je rentrai dans la mienne et ne cessai de me reposer la même question. Personne ne m'avait appelé Star depuis le collège. Une amie m'avait donné ce surnom parce qu'à l'époque, je clamais haut et fort que je voulais être actrice... Dieu sait que j'en suis loin... Je le connais forcément. Enfin, en tout cas, lui me connaît. Mais qui est donc ce bel inconnu ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyDim 22 Jan - 1:57

Chapitre 2: Rendez-vous manqué

*Chris*
Encore 2 secondes et le pitbull m'aurait vu... Ah Stella ! Tu n'as pas changé même après toutes ces années. Toujours aussi belle et aussi rebelle... Mais tu succomberas. Fais-moi confiance tu succomberas, tu m'aimeras. En attendant, il est temps d'aller dormir un peu. Histoire de garder mon teint de bébé.

******************************

- Chriiisss ? Oh grand frère, réveille-toi. Alllezzzeuh, cria une voix féminine tout en me secouant.
- Fais chier Ria.
- T'es réveillé ?
- Non, dis-je en me mettant le drap sur la tête.
- Alors figure-toi que... Oh tu m'écoutes ?
- Nan.


Je reçus un oreiller sur la tête. Cette fois-ci, elle allait y avoir droit. Je me redressai brusquement et lui renvoyai l'oreiller. Pendant cinq minutes, nous fîmes une bataille d'oreillers.

- Pouce ! J'abandonne, finit-elle par crier en riant.

Je lui donnai un dernier coup et déposai mon oreiller. Je m'étirai tout en bâillant. Maria me lança un regard ironique.

- Quoi ?
- J'vois pas c'que les filles te trouvent. T'es vraiment pas top top au réveil.
- Si t'arrêtais de me réveiller, tu t'épargnerais ce spectacle.
- Et ton haleine aussi, ajouta-t-elle en souriant. Bon elles sont où les clés ?
- De ?
- La voiture tiens. Ca fait 10 minutes que je les cherche !
- Et c'est pour ça que tu me réveilles ?
- Hey ! Viens pas te plaindre. Si tu les avais laissées sur la table, on n'en serait pas là !


Je levai les yeux au ciel et me recouchai.

- Heeey ! cria-t-elle en me découvrant brusquement. T'as entendu ce que je t'ai dit ?
- Elles sont sur la table ces putains de clés.
- Non, elles y sont pas.
- Riaaa, elles y sont.
- Nan. Crois-moi, j'ai bien regardé.


Je me levai en soupirant et l'accompagnai au salon. Effectivement, les clés de la jeep ne se trouvaient pas sur la table de la salle à manger. Je soulevai le large chapeau de paille que Maria trimballait toujours quand on était en vacances à St- Barth'. Je ne le supportais pas mais à ce qui paraît, c'est super tendance. Oh mais comme par hasard, que vois-je... Je récupérai les clés et les agitai d'un air triomphant.

- Oh c'est bon. Pas la peine de te vanter.
- C'est tout ce que tu trouves à dire.
- Merci et bonne journée.


Elle chercha à s'emparer des clés mais je les mis au dessus de ma tête.

- Une seconde. J'en ai besoin pour cette après-midi alors tu dois être revenu pour 14h.
- Mais oui, mais oui.
- Je suis sérieux, Maria.


Elle soupira et je lui donnai les clés.

- Merci, dis-je avec un large sourire.

Elle me fit un bisou sonore sur la joue.

- Oh tu devrais te raser toi et prendre une bonne douche aussi.
- Ah ah ah, allez dégage.
- A toute.


Je l'entendis partir en trombe. Heureusement que la circulation n'est pas aussi dense qu'à Paris parce que je suis sûr qu'elle aurait déjà eu un accident... Je suis même étonné qu'elle n'en ait pas encore eu un. La simple évocation de cette idée, ma petite soeur morte... J'en eus un frisson dans le dos. Même si elle avait déjà 19 ans, je la considérais toujours comme une petite fille. En attendant, j'avais le choix entre me rendormir ou me préparer et aller faire un tour. J'optai pour la première solution et retournai joyeusement au pays des rêves.

******************************

Je me réveillai en sursaut. Il était presque 16 heures. Je devais être vraiment fatigué... Et évidemment Ria n'est toujours pas revenu. Ria... C'est moi qui lui avais donné ce surnom quand on était petit. Non, ce n'est pas parce qu'elle s'appelle Maria. C'est juste parce que lorsqu'on s'affrontait sur Street Figther, elle prenait toujours le personnage de Ryu, limite si elle n'en était pas amoureuse. Elle ne comprenait pas que les deux meilleurs étaient: M.Bison et Dalsim... Enfin, elle va m'entendre quand elle va rentrer.

Je sautai hors du lit et entendis un avion passait au-dessus de la villa. C'est un vol en destination de la Guadeloupe pour faire la correspondance et retourner en métropole. Je connais par coeur les horaires parce que ça fait au moins 10 ans que mes parents ont fait construire cette villa dans ce petit paradis perdu. Oui, je sais que les horaires des avions changent en 10 ans mais c'est juste que j'ai pris l'habitude de les noter pendant la 1ère semaine comme ça, si j'ai besoin de faire un saut rapide à St-Martin ou en Guadeloupe, j'arrive à m'organiser. Cette année, nos parents avaient décidé de s'offrir une petite croisière en amoureux. Donc Ria et moi avions la villa pour nous tout seuls jusqu'à la fin du mois d'Août... J'avais vraiment besoin de vacances, moi. J'aime beaucoup mon boulot mais il est très... exténuant, on va dire. Je n'ai que 26 ans donc je suis encore jeune. Je me suis donné comme objectif d'atteindre le top pour mes 30 ans. J'ai de l'ambition et je suis prêt à tout pour y arriver même si mon père ne m'aide pas beaucoup dans cette voie. Il veut un "héritier digne de ce nom" et pour l'instant, il ne me confie que des missions de débutants. J'lui prouverai que je mérite ma place à la tête de notre clan... Mais c'est pas tout ça, il serait peut-être temps que j'aille prendre une douche, non ?


- Je sais, je sais, je suis en retard, commença Ria en entrant dans la salle de bains alors que je sortais de la douche avec la serviette autour de la taille.
- Non mais tu peux pas frapper!
- Oops, désolée, dit-elle en riant et en se tournant.
- Nan, tu l'es pas. Pas la peine de mentir.
- Oui, c'est vrai, continua-t-elle le dos tourné. Mais tu sais je suis une grande fille, tu n'as rien de ce que je n'ai déjà vu chez un autre mec !
- Ouais ben. MAIS DE QUOI TU PARLES !?! Ca veut dire quoi exactement ?
- J'te laisse tranquille, se contenta-t-elle de dire en sortant.


Je la suivis immédiatement.

- Au fait, tiens les clés, dit-elle en me les lançant.

Je les attrapai au vol et les déposai sur la table.

- Qu'est-ce que tu viens de me dire ?
- Ce que t'as compris.


Je n'en revenais pas. Elle croqua dans une pomme.

- Ben quoi ?
- Tu veux dire que....
- Quééé... oui Chris, je ne suis plus vierge.
- AH, dis pas ça.
- Quoi ? Que je ne suis plus...
- J't'ai dit d'pas l'dire.


Elle sourit d'un air attendri.

- Mon grand frère ne se rend pas compte que je suis devenu une femme.
- Nan, répondis-je l'air boudeur.


Elle sourit et s'installa devant la télé. Je ne savais pas quoi lui dire.

- ... Et euh... Ca fait... Euh... Enfin ça fait longtemps que tu... Enfin tu... Enfin tu vois.
- J'croyais que tu ne voulais pas en parler ?
- ... Ouais t'as raison. C'est ta vie privée mais sache que si t'as besoin de conseils ou quoique ce soit, je suis là, ok ?
- Chris... Le prends pas mal surtout mais tu sais que je n'ai plus trop besoin de conseils.


Je levai les yeux au ciel pendant qu'elle éclatait de rire.

- Mais rassure-toi, ça fait pas si longtemps que ça. Je le jure.

Ma petite soeur que je croyais si innocente... Mais je sais qu'elle a la tête sur les épaules donc je ne me fais pas tant de soucis que ça. Bon ben, je ferais mieux d'aller me préparer si je veux retrouver Stella. Je suis sûr que j'ai attisé sa curiosité, elle ne refusera pas de me parler... Par contre, il faudrait que je trouve un moyen de me débarrasser du pitbull.

******************************

- Comment ça elle est partie ? Mais partie où ? Quand ?
- Oh oh, calme man, calme, me répondit Gérard, le réceptionniste.


C'était un ami et c'est lui qui s'était chargé d'occuper le pitbull pendant que je m'occupais de Stella.

- Tu m'avais dit qu'elle ne repartait que dans une semaine !
- Je sais et j'ai pas menti. Qu'est-ce que tu veux que je dise ? Ils ont réglé leur note et ils ont pris l'avion de 15h30. Apparemment quelqu'un qu'ils connaissent est à l'hôpital. Ils ont eu le message ce matin et ont pris le premier vol.


Je soupirai de rage. Je l'avais perdu une nouvelle fois. Non, en fait, ce qui m'énervait c'était qu'elle soit partie sans même se préoccuper de moi. J'étais sûr d'avoir lu de l'intérêt et du désir dans son regard.... J'étais incapable de décrire ce que je ressentais, un mélange de frustration et de déception. J'espérais qu'elle m'aurait reconnu. Après tout, pourquoi les choses auraient-elles changé ? Elle ne m'accordait pas un regard à l'époque mais moi j'ai changé...

- Ca va aller ?
- Oui, oui. Merci Gérard.
- De rien. Et mais y'a deux Américaines qui ont débarqué ce matin...
- C'est gentil mais non, pas intéressé.
- Roo bon d'accord.
- On s'voit plus tard. Bye.
- Bye.


On se fit un check-up et je quittai l'hôtel. Je m'installai au volant de la jeep et me repassai le film des 3 derniers jours écoulés. J'étais venu rendre visite à Gérard, il y a 2 jours et je l'avais aperçue. Même après toutes ces années où nous nous étions perdus de vue, j'étais persuadé que c'était elle. Je n'avais aucun doute et Gérard ne fit que confirmer mes soupçons quoiqu'elle ne portait pas le même nom de famille. "Si le pitbull était son mari ben ils étaient au bord du divorce" dit Gérard. Je ne savais pas ce qu'elle faisait ici mais il fallait absolument que je lui fasse savoir que j'étais là. D'où l'idée d'attiser sa curiosité en lui laissant des petits indices... Je sais ce que vous vous dites. Lui parler directement aurait été plus simple mais je ne pouvais pas me présenter en disant "Hey Stella, tu te souviens de moi, c'est Christiano. Tu te souviens pas ? On allait au collège ensemble. J'étais en 3ème et toi en 4ème... Si, si, on m'appelait Boubou à l'époque mais j'ai beaucoup changé depuis comme tu peux le constater." Et elle aurait éclaté de rire se rappelant de moi alors que j'étais un petit gros... Obèse. Oui, oui, c'est le mot. Quand j'étais au collège, j'étais obèse et tout le monde s'était fait un devoir de me le rappeler chaque jour. Tout le monde sauf Stella. En fait, on ne sait jamais parler mais une fois, elle a pris ma défense... Elle n'avait pas attendu que je la remercie et le lendemain, elle est passée devant moi comme si je n'existais pas et depuis je n'ai jamais osé lui parler. Et je suis allé au lycée et je l'ai perdu de vue... Jusqu'à avant-hier. Putain ! Il faut absolument que je la revoie ! Ce n'était qu'un rendez-vous manqué.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyVen 27 Jan - 15:47

NB pr tt le monde: Comme les "dis-je" commencait à me stresssser, et faut pas stresser So' pcq elle te pète un cable, bah j'continue en en mettant le prénom des personnes qui parlent !

NB pr Ma: Voilà ton chapitre ma Girl ! Dsl j'ai total zappé hier ms j'suis à toi tt le w-e, enfin à toi et Photoshop ! lol Hihi, un peu de concurrence fait pas d'mal !



Chapitre 3: Sentiment caché

*Guismo*
Bon Dieu ! J'espère que Giorgio va s'en sortir. Cela faisait une semaine que nous étions rentrés de St-Barth'. J'avais reçu un appel de Tonio m'apprenant que le patron avait eu une attaque. Nous avions pris le premier avion pour revenir à Paris. Selon les médecins, ce n'était qu'une petite attaque mais entre ce qu'ils osent dire à la famille et la réalité... La famille. J'ai connu Giorgio toute ma vie. Mon père et lui travaillaient ensemble et quand il est mort, Giorgio m'a adopté... Je venais de fêter mes 10 ans. Il m'a toujours traité comme son fils et je n'accepterai pas de perdre un père une deuxième fois.


Stella: Guis ? Guismo ? Ca va ?

Je sursautai en sentant la main de Stella sur mon épaule. Elle se tenait debout juste à côté de moi. Nous étions dans la chambre de Giorgio. Il dormait et j'étais à son chevet.

Stella: Tu sais, il n'ira nulle part.
Guis: Je sais mais je veux pas le laisser seul.


Elle sourit d'un air attendri et s'agenouilla pour être à ma hauteur. Elle posa sa main droite sur mon genou et sa main gauche sur l'accoudoir du fauteuil où j'étais assis.

Stella: Les médecins ont dit qu'il ne garderait aucune séquelle. Juste quelques troubles de la parole et qu'il suffirait d'une bonne ré éducation pour qu'il retrouve l'usage de sa jambe droite. Tout redeviendra comme avant.
Guis: J'leur fais pas confiance !


Je lui avais répondu sur un ton beaucoup plus désagréable que je ne l'aurais voulu. Son sourire disparut.

Stella (en se levant): Toute façon, tu ne fais confiance à personne et ça, un jour, ça te coûtera cher. Je rentre chez moi. Appelle-moi si t'as besoin de quelque chose.

Elle sortit. Je soupirai en me mettant la tête dans les mains. Même si je ne voulais pas l'admettre, je savais que c'était vrai. Je n'ai confiance qu'en une seule personne en ce monde et cette personne, c'est moi. Toute ma vie, je n'ai appris qu'à compter que sur moi-même... Mais parfois, je m'imaginais menant une vie totalement différente. Sans stress ou juste ce qu'il faut et surtout avec une femme. Ma femme en qui j'aurais une confiance totale. Une femme qui saurait me comprendre sans même que l'on ait besoin d'échanger le moindre mot... Enfin, il faut être réaliste. Mon style de vie ne me permet pas de construire une relation sérieuse... Mais il doit bien exister une femme sur cette terre qui soit prête à m'accepter comme je suis.

Giorgio (murmure): Elle a raison.
Guis: Giorgio !


Je m'assis sur le lit à côté de lui. Il sourit légèrement, referma les yeux et les rouvrit.

Giorgio: Oh Bambino, il est quelle heure ?
Guis: Presque 23h. Tu veux quelque chose ?
Giorgio: Oui. Que t'arrêtes de t'appuyer sur ma jambe. J'ai eu une attaque quand même. Ch'uis fragile moi.


J'éclatai de rire et m'assis un peu plus au bord. Il soupira.

Giorgio: J'ai faim.
Guis: Tu veux que je te prépare quelque chose ?
Giorgio: Tu ferais ça pour ton vieux boss ?
Guis: Giorgio, tu n'es pas vieux. Ton attaque était due au stress et au surmenage pas à ton âge.
Giorgio: Ah, j'en suis pas si sûr.
Guis: 58 ans, ce n'est pas vieux !
Giorgio: Non mais...
Guis: J'vais te chercher à dîner. Manger t'empêchera de dire des bêtises.


Il éclata de rire pendant que je quittai la chambre.

******************************

Giorgio: Et toi tu dînes pas ?
Guis: Non j'ai pas faim.
Giorgio: Tu as tort. Ce poulet est délicieux. Stella est vraiment douée pour la cuisine...


Je gardai le silence.

Giorgio: C'est vraiment un sacré petit bout de femme, non ?

J'hochai la tête et sortis avec le plateau.

Giorgio: Tu sais si elle sort avec quelqu'un ?

Ce fut la première chose que me demanda Giorgio une fois que je revins dans sa chambre.

Guis (agacé): Non, Giorgio, je ne le sais pas. Tu as besoin d'autre chose ?

Il fit non de la tête.

Guis: J'te souhaite une bonne nuit. Tu cries si t'as besoin d'aide.
Giorgio: Tu t'rappelles la première fois que vous vous êtes vues ?


Il allait pas me lâcher. Je me retournai lentement et nous échangeâmes un long regard.

Giorgio: Tu sais que j'vais pas te lâcher.
Guis: Je sais mais...
Giorgio: Mais quoi ? Stella est parfaite pour toi. Vous avez le même tempérament fougueux, la même énergie, la même force de caractère.
Guis (en se dirigeant vers la porte): Bonne nuit Giorgio.
Giorgio: A ton âge, j'étais déjà marié.
Guis: Et divorcé trois ans plus tard.
Giorgio: Qu'est-ce que j'y pouvais ? Elle savait pas tenir le rythme et je ne peux pas l'en blâmer... Ce que j'essaye de te dire, c'est que j'ai connu beaucoup de femmes dans ma vie...
Guis: S'il te plaît, tu vas pas me raconter tes exploits pendant qu'on y est.
Giorgio: Mais non. Quoique j'aurais pas mal de chose à t'apprendre.
Guis: J'en suis si pas sûr.
Giorgio: Et moi je suis sûr que tu devrais pas être aussi sûr.


Nous éclatâmes de rire. Giorgio était la personne qui me connaissait le mieux. Il était tout pour moi. Un ami, un frère, un père.

Giorgio: Non mais sérieusement. T'as la chance d'avoir rencontré la femme parfaite et tu ne t'en rends même pas compte.

Je soupirai.

Guis: Stella et moi... ça ne pourrait pas marcher.
Giorgio: Et pourquoi ?
Guis: Parce que. Je sais pas. J'l'sais, c'est tout. J'vais très bien. T'inquiètes pas pour moi. Pour l'instant, je me concentre sur notre business et toi, occupe-toi de ta santé, capishe ?
Giorgio: Ton accent italien est à travailler et puis c'est une très mauvaise imitation des pseudos mafiosos qu'on voit à la télé.
Guis (en refermant la porte): Oh mais c'est toi que j'imitais.
Giorgio: Je ne parle pas comme ça !


Je souris. Presque 40 ans en France et un accent italien toujours aussi prononcé.

Guis: Si tu le dis.
Giorgio: Mais te sauves pas. On allait avoir une discussion intéressante.
Guis: Bonne nuit Giorgio.
Giorgio: Si tu crois que Stella va venir à tes pieds, tu te trompes. C'est le genre de femmes qui ne succombent que lorsqu'elles ont trouvé quelqu'un à leur hauteur. Alors active-toi un peu pour la faire succomber avant qu'elle trouve quelqu'un d'autre. Tu ne voudrais pas finir tout seul non ?


Je refermai la porte de la chambre et regagnai la mienne... Enfin celle que j'occupais quand j'habitais chez Giorgio. J'ai mon propre appartement. A 26 ans, c'est un peu normal, non ? Ah chambre.... Elle me paraissait si grande à l'époque et aujourd'hui si petite... Rien n'avait changé. J'avais déjà mis des draps propres, il ne me restait qu'à prendre une bonne douche et ensuite direction le lit. Je récupérai un caleçon et allai dans la salle de bains. Rien de tel qu'une bonne douche pour se détendre et réfléchir. Je m'observai quelques instants dans le miroir avant d'entrer dans la douche.

Rien à dire. Je suis un beau gosse. Non je ne suis pas prétentieux, je suis juste honnête. Il faut le reconnaître. Un regard franc, une bouche sexy, un torse bien développé, mes tablettes de chocolat à mettre l'eau à la bouche des jeunes filles, des biceps en acier... Avec tout le sport que je m'oblige à pratiquer, j'ai le droit d'attendre un minimum de résultats ! Et j'étais plus que satisfait. Je me mis de profil et continuai à m'observer. Je devrais peut-être un peu moins travailler mes bras et me concentrer plus sur mes cuisses. Hum, je pensai me faire un nouveau tatouage. Le scorpion dans le dos fait craquer toutes les filles mais je voudrais un signe tribal sur le bras droit ou sur un mollet... A méditer. Il fallait que ce soit sur une partie stratégique de mon corps. Les femmes, même celles qui disent ne pas aimer les tatouages, deviennent totalement folles dès qu'elles en voient un. J'éclatai de rire. Je comprends que les filles craquent pour moi. Pas toutes. Pas celle que je veux en tout cas... J'ignore ce qui me retient avec Stella. D'habitude, je n'ai aucun mal à séduire une femme qui me plaît... Et même quand elle ne me plaît pas. Mais avec Stella, c'est différent. En ce qui concerne le business, je lui fais une confiance aveugle même si je ne le lui ai jamais dit mais pour ce qui est de nous deux, je ne sais pas ce que je ressens. Quand je tente de me rapprocher d'elle et qu'elle me repousse, je ressens de la frustration, de l'amusement… Et aussi du soulagement ? Oui, je crois que c'est le mot du soulagement ! Je ne veux pas m'engager. Et si je devais sortir avec elle, j'ai peur de m'attacher. Je fermai les yeux et essayai de faire le vide dans mon esprit mais impossible. Je n'arrêtai pas de penser à elle. Étais-je amoureux ?

Je sortis de la douche, enfilai juste un caleçon et me couchai. En général, je dors nu mais en janvier, il fait quand même un peu frisquet. Allez Guis, pourquoi tu te prends la tête? Aucune idée. "Tu ne veux pas finir tout seul, non ?" Les mots de Giorgio résonnaient dans ma tête. Il avait raison, ça en devenait agaçant. Je ne voulais pas finir seul et surtout pas en sachant que j'ai laissé passer la femme de ma vie... De toute façon, il faut laisse du temps et si Stella et moi devons être ensemble... Je commença doucement à glisser vers le pays des rêves.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyVen 27 Jan - 17:04

Chapitre 4: Bienvenue chez la Corleone Familia [Part I]

*Chris*
Cela faisait un mois que Ria et moi étions revenus de St-Barth'. Je trouvais son comportement plus que bizarre. Elle sortait assez souvent sans prendre la peine de me prévenir ce qui ne lui était jamais arrivé avant. Elle ne sortait que quelques heures et rentrait toujours très fatiguée. Je pense qu'il est temps que j'ai une sérieuse conversation avec [color=black]elle. Pour l'instant, je me concentrais sur le compte-rendu que j'allais faire à mon père sur mon voyage à St-Martin. J'étais dans son bureau à l'attendre. J'appréhendais beaucoup cet entretien car de lui dépendrait mon avenir au sein de notre Familia. En tant que fils du boss, on pourrait croire que mon père m'avait réservé une place à ses côtés, mais non. Il avait cette stupide théorie selon laquelle il faut commencer au plus bas pour qu'une fois arriver au sommet, on ait assez d'expérience pour s'y maintenir. Moi je savais que j'étais capable de le faire. Il n'a qu'à me donner une chance et je le lui prouverais. Oui, je lui prouverais que je vaux plus qu'il ne croit. Il entra sans me jeter un regard.


Papa (en s'asseyant): Christiano.

J'étouffai un soupir. Un simple bonjour Chris serait trop lui demander ? Il me regarda enfin.

Chris: Papa.
Papa (en cherchant dans ses papiers sur le bureau): Hum. Fais-moi ton compte-rendu. J'ai rendez-vous avec un client dans 2 heures donc on ira vite si tu veux bien.
Chris: Oui euh, j'ai visité les deux nouveaux labos de St-Martin.
Papa Combien par jour ?
Chris: Les jours les moins productifs ? 400 kilos.
Papa Peut mieux faire. Il me semble qu'on en produisait 500 l'année dernière non ?
Chris: Il y a eu une descente y'a environ un mois. Marc n'a pas encore eu le temps de reconstituer toutes les équipes. Le temps de les faire sortir d'Haïti ou de Cuba et des les faire entrer à St-Martin.
Papa O.K.


J'entendis Ria dévaler les escaliers et passer rapidement devant la porte du bureau qui était restée ouverte.

Papa Ria !
Ria(en passant la tête par la porte): oui Papa ?
Papa Où vas-tu ma chérie ?
Ria: Euh je vais faire du shopping avec des amies.


Elle me jeta un rapide coup d'oeil et je compris qu'elle mentait. Elle devait avoir rendez-vous avec son mec...

Papa Et tu rentres à quelle heure?
Ria: Euh, je sais pas encore. Pas tard, promis papa chéri.


Elle se précipita vers lui, déposa un bisou sonore sur sa joue et partit immédiatement avant que mon père ait eu le temps de prononcer un mot. Je réprimai un sourire. Il passait par tous ses caprices depuis qu'on était petit.

Papa Quoi ?
Chris: Rien, rien du tout.
Papa Dis-moi, tu sais si Ria a... un petit ami ?
Chris: Euh non.
Papa Je me fais du souci pour elle. Depuis quelques temps, elle a changé. Elle est beaucoup plus coquette, elle chante tout le temps, elle est toujours perdue dans ses pensées et surtout, toujours de bonne humeur.
Chris: Ben, elle a toujours été comme ça.
Papa Elle agit comme une femme amoureuse. Et je veux tout savoir de ce jeune homme !


Il m'avait parlé sur un ton sec n'admettant aucune réplique.

Chris: Je peux demander à Léo de
Papa Non, c'est à toi que je le demande. C'est ta soeur.
Chris: Justement ! Papa, tu peux pas me demander d'espionner ma propre soeur.


J'avais presque crié et mon père me regarda calmement. Il s'installa plus confortablement dans son fauteuil.

Papa Écoute-moi bien Chris. Je ne te force pas à travailler avec moi. Bien au contraire. J'ai toujours voulu t'éloigner de cette vie mais sache que si tu décides de t'y engager, quand je te demande de faire quelque chose, c'est ton boss qui te le demande et pas ton père. C'est clair ?

Je soutins son regard quelques secondes puis le détournai.

Chris (voix basse): Très clair.
Papa Tu as dit quelque chose ?


Je le regardai droit dans les yeux. Je savais qu'il ne voulait pas de moi en tant que second. Il aurait voulu que je devienne un médecin ou un grand P.D.G d'entreprise, n'importe quoi sauf ça. Il pense que je ne suis pas à la hauteur, que je ne suis pas assez dur et pas assez cruel mais il a tort.

Chris: J'ai dit. Très clair.

Il m'observa quelques instants et je continuai mon compte-rendu. Je finis au bout d'une dizaine de minutes.

Papa Bien. Très bien. Tu t'en es bien sorti.

Je souris.

Papa Pourquoi Chris ?
Chris: Pardon ?
Papa Non rien... (sourire) Rien du tout. Léo ne devrait pas tarder.


Je mourrai d'envie de l'accompagner à ce rendez-vous avec nos futurs partenaires. Futurs... Tout dépend justement du rendez-vous. Mais je n'osai pas lui demander. Je devais agir comme n'importe lequel de ses employés et attendre qu'il me fasse signe. Je me levai.

Papa: A plus tard.

J'hochai la tête et quittai son bureau. Je retrouvai ma mère à la cuisine. Le mercredi est le seul jour de la semaine où elle s'occupe entièrement de la maison puisque c'est le jour de congé de notre gouvernante.

Maman: Où est ton père ?
Chris: Il attend Léo. Il va à un rendez-vous.


Le sourire de ma mère disparut et son regard se fit plus sombre. Je savais qu'elle souffrait de voir mon père mener ce genre de vie. Ce que je comprends. Se réveiller en se demandant si à la fin de la journée, elle ne recevrait pas un appel lui apprenant la mort de celui qu'elle aime, ce n'était certainement pas une vie à offrir à une femme, mais... Elle avait accepté parce qu'elle l'aimait et j'espère que je trouverai aussi une femme comme elle.

Maman (sourire forcé): et Ria ?
Chris: sortie je sais pas où.
Maman: tu restes dîner ?


J'allais refuser mais je savais qu'en fait elle se retrouverait seule puisque mon père ne serait pas de retour avant 22h et Ria dînerait probablement avec son nouveau petit ami.

Chris: Bien sûr. Qu'est-ce tu comptes nous faire de bon ?

Elle me sourit et nous échangeâmes un regard chargé de tendresse mais surtout de détresse pour sa part. Je la pris dans mes bras.

Chris (tout bas): Je t'aime maman.
Maman (tout bas): Moi aussi mon bébé.
Chris: Alors tu veux que je t'aide ?
Maman: Non !
Chris: Mamaaan.
Maman: Maman quoi ? Ce n'est pas aux hommes de faire la cuisine.


Je me contentai de secouer la tête. Une mama italienne jusqu'au bout des ongles.

Chris: Je vais faire un tour et je reviens dans deux heures environ.
Maman: A tout à l'heure.


Je lui fis un rapide bisou sur la joue et quittai la maison. Je m'installai au volant de mon Escalade. J'adore cette voiture ! Je l'ai fait venir spécialement des States. Je n'avais rien à faire. Je grimaçai en repensant à ce que mon père m'avait demandé. Espionner ma propre sœur, mouais autant l'appeler. Messagerie, ça c'est pas normal. Ses amies la surnomment M.P pour Miss Portable. On peut toujours la joindre. J'essayai à nouveau.

Chris: Ria ?
Ria: (très essoufflée): Ouais ?


Pourquoi était-elle aussi essoufflée ?

Chris: ça va ?
Ria: Euh oui. C'est pour ça que tu m'appelles?
Chris: Tu rentres dîner ce soir ?
Ria: Bien sûr.
Chris: Pas la peine d'être agressive. C'était juste une question. Tu fais quoi là ?
Ria: Aïe !
Chris: Quoi ? Qu'est-ce qu'y a ? Ca va pas ?
Ria: Calme, calme. Je vais bien. Je me suis juste cognée le pied.
Chris: T'es où?
Ria: Euh, j'dois y aller. Bisous.


Elle raccrocha. J'ai un très mauvais pressentiment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyDim 29 Jan - 11:48

Chapitre 5: Bienvenue chez la Corleone Familia [Part II]

*Ria*
Je n'aurais peut-être pas dû lui raccrocher au nez comme ça. Déjà qu'il a des soupçons, là il va plus me lâcher.


Jérémie: Ria, t'es venue pour bosser tes formes et c'est pas en restant au téléphone que tu vas y arriver.

Je levai les yeux au ciel et rangeai mon portable dans mon sac de sport. Je pris une grande inspiration et me remis à faire les exercices que Jérémie m'avait demandés.

Jérémie: Souffle bien quand tu ramènes les jambes.

Je m'étais inscrite dans cette salle de sport environ deux semaines avant que je parte en vacances à St-Barth'. Jérémie, un de mes meilleurs amis, m'en avait parlé et ça doit faire un an qu'il y travaille comme prof de sport. Il paraît que tous les hommes qui fréquentent cette salle sont des canons et il s'y connaît vu qu'il est gay. Rien de tel que de se défouler pour se décharger des ondes négatives... Ca doit faire un peu plus de trois mois que je suis célibataire et ça commençait un peu à me peser. Je n'arrivais pas à oublier mon dernier petit ami malgré tout le mal qu'il m'avait fait. Je n'en avais parlé à personne sinon Chris l'aurait tué et je ne parle pas au sens figuré. Quant à mon père... Il l'aurait tué lui et toute sa famille. C'est dur d'être la petite fille chérie d'un...

Enfin j'ai toujours eu du mal à assumer les "activités" de mon père. Tout le contraire de Chris, il a toujours été en admiration face à lui. Quel garçon ne l'est pas ? Mais lui encore plus que les autres et ce qui ressortait de tout cela était un esprit surdimensionné de la Familia. On formait un véritable clan, toucher à l'un d'entre nous était toucher à toute la famille. D'où mon silence au sujet de mes petits amis surtout à propos du dernier. J'avais décidé que le meilleur moyen de l'oublier était de sortir avec quelqu'un d'autre mais là est le problème. J'en avais repéré un il y a environ deux semaines, pas très grand, des tresses qui lui arrivaient juste au niveau des épaules, un scorpion tatoué dans le dos. Il vient pour la boxe et il est plutôt doué ! Bon, j'avoue je n'y connais rien en boxe mais il se débrouillait bien.


Jérémie: C'est bon pour aujourd'hui.
Ria: Merci Seigneur.
Jérémie: Qu'est-ce que le Seigneur a avoir dans tout ça ? Remercie-moi plutôt !


Nous éclatâmes de rire. Je l'adore. C'est vraiment dommage qu'il soit gay. Il serait le petit ami idéal. Je repris mon souffle et bus un peu d'eau en me levant de ma machine de torture. C'est celle qui permet travailler les bras et les jambes en même temps. On ouvre et on ferme en même temps. Jérémie s'assit à ma place et je m'appuyai sur un vélo d'appartement, une main sur le guidon et un pied sur une pédale.

Jérémie: Tu te débrouilles vraiment bien. Je suis fier de toi.
Ria: Vu comment tu me tortures, je suppose que je devrais m'estimer heureuse que tu sois satisfait.
Jérémie (sourire): Ingrate ! Quand t'auras des fesses à tomber par terre et que tous les mecs materont ton sexy dada dans ton jean taille basse, là tu me remercieras.


Je lui donnai un petit coup de serviette.

Ria: Ils le font déjà. J'avais pas besoin de toi.

Jérémie leva les yeux au ciel et nous partîmes d'un grand éclat de rire.

Guis: Pardon.

C'était lui, le mec que j'avais repéré. La salle de boxe et la salle de musculation étaient séparées par une grande baie vitrée. Jérémie et moi, nous trouvions de part et d'autre de l'ouverture qui joignait les deux salles. Pour y accéder, il devait donc passer entre nous deux. Et il s'était excusé... Trop mignon, non ? Je l'observai déposer son sac de sport, dire bonjour à quelques personnes et s'échauffer en sautant à la corde. Le mot sexy devait avoir été inventé pour lui. Le rire de Jérémie me tira de mes pensées.

Ria: Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?
Jérémie: Attends, attends. Je te la refais.


Il vint se tenir juste à côté de moi.

Jérémie: Pardon.

Et sa tête tourna lentement vers la salle de boxe et son regard s'arrêta sur mon beau mâle. Oh mon Dieu ! J'espère que j'avais pas l'air aussi conne.

Ria (en le frappant avec la serviette): j'avais pas l'air aussi débile !
Jérémie: Oh non ! T'étais pire ! Tu le dévorais des yeux. T'as flashé à mort.
Ria: Nooon.


Je souris.

Jérémie: T'as flashé à mort.
Ria: Bon un tout p'tit peu alors.


Je me remis à l'observer. Il avait retiré la veste de son survêtement et portait un débardeur blanc serré. Enfin je sais pas s'il était si serré que ça mais en tout cas, il mettait tout ses muscles en valeur. A ce moment, nos regards se croisèrent. Je fus tellement surprise que mon pied dérapa sur la pédale et s'il n'y avait pas eu Jérémie juste à côté de moi, je me serais vraiment étalée.

Jérémie (en me remettant debout): Oulà, ça va ?

Je donnai immédiatement le dos à la salle de boxe.


Ria: Oh non ! Oh non ! Dis-moi qu'il m'a pas vu, steplééé. Dis-moi qu'il m'a pas vu.
Jérémie: Beeen.


Je ramenai son visage au niveau du mien.

Ria: Mais regarde plus discrètement.
Jérémie: Tu veux que je regarde ou pas ?
Ria: Vas-y.


Il se redressa.

Jérémie: Il est en train de lacer ses chaussures.
Ria: Tu crois qu'il m'a vu ?
Jérémie: Nan j'crois pas.


Je me tournai légèrement pour le regarder mais Jérémie me retint.

Jérémie: Il revient ici.
Ria: Oh non ! Oh non ! Tu crois qu'il vient me parler ?


Il passa sans nous accorder un regard. Il alla demander des bandelettes et revint en commençant à se les enrouler autour des mains. Jérémie et moi n'avions pas échangé une seule parole pendant ce temps. J'avais remis mon pied sur la pédale. Il nous passa une nouvelle fois. Je lançai un regard plein de détresse à Jérémie qui haussa les épaules.

Guis: Peut-être que vous devriez vous tenir éloigné des vélos et garder vos pieds au sol.

Je tournai immédiatement la tête. Il me regardait. Je savais pas quoi dire. Il avait l'air d'attendre une réponse.

Ria: Euuuh.

Il sourit d'un air indulgent et tourna les talons. J'avais été lamentable. Je me serais donnée des claques. Je regardai Jérémie pour chercher un réconfort.

Jérémie: Pire que pitoyable !

Je posai la tête sur son épaule et il me tapota le dos.

Jérémie: Point positif, au moins il t'a remarqué.

Je soupirai et regardai une nouvelle fois vers la salle de boxe. Il était déjà sur le ring et attendait que son ami y monte.

Ria: Je sais même pas comment il s'appelle.

Son ami monta sur le ring.

Ami: YO GUISMO ! Viens prendre ta raclée.
Jérémie: Ttoi j'te jure t'es bénie des Dieux.


Alors il s'appelait Guismo. Un peu bizarre comme prénom mais je trouvais que ça lui allait bien. Guismo. Je souris en me répétant son prénom. C'est à ce moment qu'il se releva et nos regards se croisèrent une nouvelle fois puis il me donna le dos et se mit en position.

Ria: C'est moi ou il m'a fait un signe de la tête ?
Jérémie: J'sais pas, j'étais trop loin pour voir.


Tant pis...

Jérémie: Si ça peut aider, il est ici tous les mercredi et vendredi soir de 17h à 19H30.
Ria: Et c'est que maintenant que tu me le dis !!!
Jérémie: Ban t'avais pas demandé.
Ria: Toi j'te jure t'es un cas.


Il sourit.

Ria: J'vais y aller.
Jérémie: A vendredi, je suppose ?


Je regardai Guismo une dernière fois. Ah, Trop sexy !

Jérémie (en me faisant un clin d'oeil): A vendredi.

Je lui souris et lui fis au revoir de la main puis me dirigeai vers les vestiaires pour prendre ma douche, me changer et rentrer à la maison. Je n'avais qu'une chose en tête... Guismo.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMer 1 Fév - 15:14

Chapitre 6: Une femme comme les autres

*Stella*
Une main se posa doucement sur ma joue. Je souris à son contact et frissonnai en sentant son souffle chaud dans mon oreille.


Paco (en murmurant): t'es réveillée ?

J'ouvris les yeux et vis Pascal, mon petit garçon de 5 ans. Tout le monde avait pris l'habitude de l'appeler Paco. Il me fit un grand sourire.

Paco (en sautant sur le lit): t'es réveillée !
Stella: doucement, doucement. Maman est très fatiguée.


Il sauta une dernière fois et me tomba dessus. Je commençai à le chatouiller.

Paco (en riant): arrêteee mamannn-euuh ! Arrêteee !
Stella: dis maman t'es la plus belle de la terre !
Paco: maman t'es la plus belle de la terrreee !
Stella: dis je vais ranger tout mes jouets !
Paco: nooon !
Stella: comment ça non !


Je continuai à le chatouiller jusqu'à ce qu'il me promette de ranger ses jouets. Je le laissai tranquille et nos rires se calmèrent lentement.

Stella: alors qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
Paco: euuh Mc Do ?
Stella: Paco, je sais que ton père t'emmène manger au Mc Do mais c'est pas bien.


Il baissa la tête d'un air coupable. Je lui caressai les cheveux.

Stella: mais choisis un autre endroit.
Paco: euuh patinoire ?
Stella: va pour la patinoire.
Paco: ouiii ! C'est l'heure des dessins animés.


Je souris face à son enthousiasme. Il sauta de mon lit et courut au salon. Je l'entendis allumer la TV. Je décidai de rester traîné au lit encore quelques minutes. Je m'étirai lentement. 5 ans déjà ! Je me rappellerai toujours la première fois où je l'ai tenu dans mes bras. Il était si petit. Il avait l'air si fragile et dire que c'est de moi qu'était sorti une telle merveille. Paco est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie même si je regrette de ne pas pouvoir être plus présente dans sa vie. Mais je n'y peux rien. Le métier que je fais est beaucoup trop dangereux et je m'en voudrais toute ma vie si, un jour, il lui arrivait quelque chose. C'est son père, Jordan, qui s'en occupait la plupart du temps et je le récupérai en général un week-end sur deux. Jordan... Alala. Lui et moi, c'était compliqué... En réalité, nous étions amis d'enfance. Il avait toujours été amoureux de moi et dans un instant d'égarement, j'avais cédé à ses avances. Je savais que je commettais une erreur mais je venais de sortir d'une relation douloureuse et j'étais très vulnérable. Je croyais sincèrement que ça pouvait marcher entre lui et moi mais... Après cette unique nuit d'amour, je lui fis comprendre qu'il n'y aurait jamais rien entre nous. C'était sans compter l'arrivée de Pascal.

Quand je me rendis compte que j'étais enceinte, j'étais déjà prête à avorter sans même consulter Jordan mais la veille de mon rendez-vous, il me rendit visite et m'expliqua que ma mère lui avait tout raconté et qu'il était prêt à assumer l'enfant, seul. J'avais 21 ans, j'étais enceinte d'un homme fou amoureux de moi et pour lequel je n'éprouvais que des sentiments fraternels. Et le voilà, prêt à devenir père sans rien me demander en échange. Il voulait simplement que je garde le bébé et c'est ce que je fis. J'avais toujours tenu à ce que Jordan et moi gardions nos distances pour que Paco n'espère pas que nous soyons ensemble un jour. Je sais que nous formons une famille tout à fait atypique mais les qu'en dira-t-on ne me gênent absolument pas. Paco vit très bien la situation. Jordan et moi veillons à ce qu'il se construise un équilibre. Jusqu'à ses 3 ans, Paco vécut avec moi mais lorsque je commençai à travailler pour Giorgio, je décidai de le confier à Jordan qui ne demandait pas mieux. Même si cela m'arrachait le coeur, c'était la meilleure solution. Je m'arrangeai pour être libre au minimum un week-end sur deux mais la plupart du temps, j'arrivais à le voir dans la semaine comme pour aller le récupérer à l'école le soir ou alors passer un mercredi après-midi ensemble. Avec un peu de chance, dans très peu de temps, tout cela serait fini et je pourrai enfin reprendre une vie normale.

******************************

Paco: regarde comment je fais, maman !
Stella: ne va pas trop vite.


Il filait sur la glace. Je le suivais juste pour être sûr qu'aucun de ces casses-cou ne le bousculent parce que je ne suis pas d'humeur à distribuer des claques aujourd'hui. Nous restâmes environ deux heures à la patinoire puis je l'emmenai prendre un chocolat chaud dans un café pas très loin de chez son père. Je devais le ramener pour 17h. La journée avait trop courte mais bon, je n'y pouvais rien. Au moins j'avais passé le vendredi soir et tout samedi avec mon p'tit homme.

Stella: t'as fini, mon cœur ?
Paco: oui.


J'éclatai de rire en voyant sa moustache de lait.

Stella: viens là.

Je lui essuyai la bouche, réglai l'addition et nous sortîmes tranquillement du café. Je lui tenais la main.

Paco: quand est-ce que tu reviens me chercher ?
Stella: je sais pas encore mon coeur mais j'te promets que la prochaine fois, on passera beaucoup plus de temps ensemble. Tu sais que maman est très occupée par son travail ?


Il hocha la tête. Je m'arrêtai et m'agenouillai à sa hauteur.

Stella: mais tu sais que maman pense tout le temps à toi ? Elle t'aime très très fort.

Il sourit et passa ses bras autour de mon cou. Je l'enlaçai de toutes mes forces.

Paco (en riant): je t'écrase d'amour.
Stella: moi aussi, je t'écrase d'amour.


Je me relevai et nous continuâmes notre chemin. Jordan me proposa de rester dîné mais je refusai. Je savais qu'il commençait à voir quelqu'un, selon ce que Paco m'avait raconté, et j'en étais très heureuse. Il était temps que Jordan refasse sa vie. Je regagnai ma voiture tout en cherchant mes clés dans mon sac à main. Au moment où je les sortis du sac, mon portable sonna et je les laissai tomber.

Stella: p'tain ! Allô ?

Je me baissai pour les ramasser mais quelqu'un m'avait devancé. Je me redressai et vis Christiano devant moi.

Stella: quoi ? Oui oui ch'uis là. Euh j'te rappelle plus tard. Guis ! J'ai dit que j'te rappelle plus tard.

Je raccrochai.

Stella: qu'est-ce que tu, qu'est-ce que vous faites ici ?
Chris: j'étais dans le quartier et...
Stella: je peux récupérer mes clés ?
Chris: oui bien sûr.


Décidément, c'est le destin qui s'acharnait à le mettre sur mon chemin. Je lui arrachai presque les clés des mains. Mais pourquoi je devenais aussi agressive en sa présence ?

Chris: hum je peux te parler ?
Stella: euuh non! Ecoutez, je ne sais pas du tout qui vous êtes mais vous m'avez l'air d'en savoir beaucoup sur moi. Vous vous approchez plus de moi.
Chris: donc tu ne te rappelles pas ?
Stella (exaspérée): je devrais ?
Chris: non c'est vrai qu'à l'époque nous ne nous sommes jamais parlé mais moi je me souviens parfaitement de toi.


Je l'observai quelques instants et fouillai au fin fond de ma mémoire. Rien à faire. Sa tête ne me disait vraiment rien. Quelqu'un d'aussi mignon, je m'en saurai souvenu.

Stella: on irait peut-être plus vite si tu me disais tout simplement d'où on se connaît.
Chris: je... j'peux pas.
Stella: pourquoi?
Chris: écoute, j'voudrais juste qu'on passe un peu de temps ensemble.
Stella: non sans blague ! Ok. Salut.
Chris: attends Stella !


Il me sortit une carte de visite.

Chris: juste un dîner. Tu connais le resto "la Dolce Vita" ?

J'hochai la tête. J'y avais été dîner plusieurs fois pour affaire.

Chris: ce soir à 8h30, ça te va ? Enfin, tu viens si tu veux.

Je finis par prendre sa carte de visite et rentrai dans ma voiture. Je le regardai s'éloigner dans le rétroviseur extérieur. Mais où l'avais-je rencontré? Dès que je fus rentrée à la maison, j'essayai de me remémorer tous mes camarades de classe. Je sortis même les albums avec les photos de classes. Il était presque 19H quand je refermai le dernier album. Je jouai avec sa carte de visite. Christiano Corleone ? CORLEONE !!! Oh merde ! C'est pas vrai ! Ca n'peut pas être lui ! Si c'était lui, ça voudrait dire que...

******************************

*Chris*


Serveur: Monsieur a tout ce qu'il lui faut ?
Chris: oui oui merci.
Serveur: bien Monsieur.


Le serveur s'éloigna. Je regardai ma montre une énième fois. Il était 21h et toujours pas de Stella. Je soupirai. Elle ne viendrait pas. Je relevai la tête et vis Stella, dans une magnifique robe rouge, discuter avec le maître d'hôtel. Il la conduisit à notre table. Elle avait l'air très embarrassé. Je me levai et tirai sa chaise.

Stella (en s'asseyant): merci.
Chris (en s'asseyant): c'est moi qui te remercies d'avoir accepté de venir.


Elle me regarda et baissa les yeux aussitôt.

Chris: hum, je suppose que tu te rappelles de moi maintenant.
Stella: hum hum.
Chris: ça fait un choc hein ?
Stella: c'est incroyable. Je ne t'aurais jamais reconnu.
Chris: c'est clair que j'ai galéré pour faire disparaître le "Boubou" du collège. Oh mais ne t'inquiètes pas. J'assume complètement mon passé.


Elle sourit.

Chris: on commande ?
Stella: je meurs de faim. Au fait, pardon pour le retard mais j'ai longtemps hésité avant de venir.
Chris: pourquoi ?
Stella: je sais pas trop. Pourquoi tu m'as invité ?
Chris: depuis quand c'est interdit de dîner avec une ancienne camarade d'école ? Mais je ne voudrais pas qu'on parle du passé. J'ai changé. Je suis un autre homme. Et toi... tu es encore plus belle qu'au collège.


Mon compliment l'embarrassa une nouvelle fois. Je fis signe au serveur qui s'empressa de nous apporter les menus.

*Stella*
Cette soirée s'annonçait exactement comme je l'avais prévue. Bizarre... Je ne savais pas du tout comment me comporter face à Chris mais une chose est sûre, c'est que face à lui, j'oubliais qui j'étais et tout ce que je faisais dans ma vie. Avec lui, j'avais le sentiment d'être une femme comme les autres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 4 Fév - 21:25

Chapitre 7: Un Dîner Mouvementé/Premier Avertissement

*Stella*
Chris et moi passions une soirée vraiment très agréable et pourtant je n'arrivais pas à me détendre. Nous en étions au dessert quand il s'arrêta de parler subitement.


Chris: je te mets si mal à l'aise que ça ?
Stella: pardon ?
Chris: nous avons dîné, nous avons évoqué le collège... Tu n'as aucune question à me poser ? Je suis si inintéressant ?


Je l'observai quelques instants. Il avait réellement l'air sérieux. Mais je ne savais pas quoi répondre.

Chris (sourire): wow ! Donc je ne t'intéresse vraiment pas ? En tout cas, ça a le mérite d'être clair.
Stella (très vite): non non. C'est juste que...
Chris: que quoi ?
Stella: tout ça me paraît siii bizarre. On ne se connaissait même pas au collège et on se revoit 10 ans plus tard.
Chris: c'est le destin.


Je gardai le silence. Je cherchai désespérément à découvrir pourquoi il tenait absolument à me fréquenter. Il soupira.

Chris: je suppose que tu ne crois pas au destin.
Stella: non. Je pense que nous sommes les maîtres de notre destinée. Si nous faisons une erreur, nous ne devons nous en prendre qu'à nous-même.
Chris: peut-être mais tu penses sincèrement qu'on peut tout contrôle r?
Stella: évidemment.


Il eut un sourire légèrement ironique et but une gorgée de vin.

Stella: je vois pas ce que j'ai dit de drôle.
Chris: tu as l'air si sûre de toi.
Stella: et ?
Chris: et pourtant tu as tort et tu ne t'en rends même pas compte.
Stella: j'ai pas tout saisi.
Chris: selon toi, on peut tout contrôler n'est-ce pas ?
Stella: parfaitement.
Chris: pourtant, tu as passé cette soirée avec moi. Un parfait inconnu comme tu l'as si bien remarqué. Tu aurais pu ne pas venir ce soir et pourtant tu l'as fait... Donc (sourire sexy) je suppose que je dois quand même t'intéresser, ne serait-ce qu'un tout petit peu.


Je voulus répondre mais... Il avait raison. C'est évident qu'il m'intéressait. Pas simplement parce que nous étions allés dans le même collège mais parce qu'il m'attirait. Oui, je le reconnais, je le trouvais séduisant mais quelque chose n'allait pas. Tout avait l'air trop parfait. Qu'est-ce qu'il voulait de moi ? Pourquoi moi ?

Stella: Christiano, qu'est-ce que tu attends de moi ?

Ma question parut le surprendre. Pourtant, il aurait dû s'y attendre. Nous échangeâmes un long regard.

Chris: à ton avis ?

Je ne pus m'empêcher de sourire face à cette réplique. Attitude typiquement masculine. Il est scientifiquement prouvé que le mâle refuse tout affrontement direct, c'est-à-dire une conversation franche, avec quelqu'un du sexe opposé. Et ce, quelque soit le sujet abordé. "Chéri, comment me trouves-tu dans cette robe ?". Silence suivi d'un sourire immédiat. "Tout simplement magnifique mon amour". Alors qu'il s'agit de la robe la plus affreuse que vous n'ayez jamais osé porter. "Chéri, j'apprécierai que tu ne laisses pas traîner tes vieilles chaussettes sales". Silence suivi d'un soupir d'agacement. "Promis mon amour". Alors que vous avez déjà 20 ans de mariage à votre actif. Le mâle aime fuir les responsabilités ou tout au moins les laisser à sa partenaire et endosser le rôle de "superviseur". S'il y avait une chose que ma mère m'avait apprise à propos des hommes, c'était de ne jamais révéler son jeu et toujours garder son atout le plus longtemps possible. Jusqu'à présent, j'avais laissé Chris mener notre discussion, juste pour qu'il se dévoile un peu plus.

Stella: on ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas répondre à une question par une question ?
Chris: tu es plutôt du genre difficile à conquérir, n'est-ce pas ?
Stella: parce que c'était l'objectif de cette soirée ?
Chris (rire): de cette soirée, non ? Mais j'avais espéré qu'après celle-ci, il y en aurait d'autres qui effectivement pourraient nous rapprocher.


A cet instant, mon portable sonna. Je savais déjà qu'il s'agissait de Guismo. Lui, alors, toujours prêt à me gâcher mon plaisir. Je sortis mon portable, raccrochai et le mis sur vibreur avant de le ranger dans mon sac à main. Chris me sourit.

Chris: à cette heure-ci, c'est forcément un ex-petit ami.

J'éclatai de rire. J'allai répondre lorsque son portable sonna à son tour. Il soupira de rage et hésita à raccrocher. Il m'interrogea du regard et je lui fis signe qu'il pouvait répondre.

Chris: allô ? ... Si tu m'déranges là... QUOI !

Tout le restaurant nous regarda mais Chris ne semblait pas s'en apercevoir.

Chris: quand ? ... (soupir) ok ok. J'arrive. Je serai là dans une demi-heure environ.

Il raccrocha et me regarda. Il avait l'air très énervé.

Chris: euh je suis désolé mais je dois y aller.
Stella: un problème ? Rien de grave, j'espère.
Chris: euh non non. C'est le boulot.
Stella: ah.
Chris: je ne peux pas vraiment en parler.
Stella: ouh ! C'est très mystérieux tout ça. T'es agent secret, c'est ça ?


Il sourit et fit signe au serveur de lui apporter l'addition.

Chris: non pas tout à fait.
Stella: pas tout à fait ? Si ce n'est pas secret, tu peux en parler, non ?
Chris: je pourrais c'est vrai... Mais je devrais te tuer après.


Je l'observai quelques instants et il garda une expression sérieuse avant de sourire.

Chris: tu m'as cru ?
Stella: bien sûr que non.
Chris: j'aime pas trop parler de mon métier.
Stella: j'ai supposé vu que t'en as pas parlé une seule fois depuis le début du dîner... Mais ça doit être plutôt bien payé si tu peux te permettre de m'inviter au "Dolce Vita".
Chris: hum toi non plus tu ne m'en as pas parlé.
Stella: c'est vrai.
Chris (sourire): ça nous ferait déjà un sujet de conversation pour notre 2ème rendez-vous, non ?


Mon portable se mit à vibrer. Grrr ! Guismo allait m'entendre, pour une fois que je passais une soirée tranquille.

Stella: excuse-moi. J'espère que c'est important. Allô ! Oui Guis ! ... QUOI !

Tous les regards se tournèrent une nouvelle fois vers nous. Chris donna son pourboire au serveur et attendit que je finisse. Je raccrochai.

Chris: un problème ?
Stella: ... Je sais pas encore. Il faut que j'y aille.


Après avoir quitté le restaurant, Chris me raccompagna à ma voiture.

Chris: je pourrais t'appeler ?
Stella: tu n'as pas mon numéro.
Chris (sourire): c'était une manière subtile de te le demander.
Stella: Ah.


Je m'installai au volant et refermai la portière. Je mis le moteur en marche et baissai la vitre.

Chris: donc tu m'appelleras ?
Stella: peut-être.


Il hocha la tête et fit un pas en arrière. Je remontai la vitre et m'en allai.

******************************

* Guismo*
Je regardai notre hangar partir en fumée. Les pompiers s'acharnaient depuis plus d'une heure. J'étais appuyé sur ma Ducati. J'entendis une voiture freiner brusquement derrière moi. Je me retournai et vis Stella descendre. J'allai à sa rencontre.


Guis: mais merde ! Qu'est-ce qui t'as pris tout ce temps ?
Stella: excuse-moi d'avoir une vie sociale. Qu'est-ce qui s'est passé ?


J'étais déjà assez énervé et elle ne faisait rien pour arranger la situation. Elle regardait le hangar et j'en profitai pour l'observer. Vu les chaussures qu'elle portait, son maquillage et sa coiffure, on aurait dit qu'elle avait rendez-vous.

Guis: t'étais où ?
Stella: ça t'regarde pas.
Guis: t'avais un rendez-vous ?
Stella: écoutes, tu fais chier ! T'es pas mon mec pour me faire une scène. On bosse ensemble et c'est tout. Alors tu te mêles pas de ma vie privée, merci d'avance.


Ses mots me touchèrent plus que je ne l'aurais voulu. Elle avait raison, nous étions juste des partenaires et rien d'autre. Ce qu'elle faisait de sa vie ne me regardait absolument pas et puis, ce n'était pas comme si j'y accordai une quelconque importance. Nous avions d'autres choses à régler.

Stella: qui a fait ça ?
Guis: aucune idée. On est en guerre avec personne. Enfin pas que je sache... Giorgio m'en aurait parlé.
Stella: nous en aurait parlé.
Guis: viens, on bouge avant que les pompiers ou les flics viennent nous poser des questions.
Stella: j'te suis.


Elle monta dans sa voiture pendant que je remettais mon casque. Une heure plus tard, nous étions dans le salon de Giorgio, à discuter de la situation. Giorgio était assis dans son fauteuil, Stella était assise en face de lui et je me tenais debout appuyé contre la cheminée. Nous formions un triangle d'où chacun pouvait observer les réactions des 2 autres. Je ne pouvais m'empêcher de dévorer Stella du regard. Elle avait retiré son manteau et j'avoue que la voir dans cette robe m'avait laissé sans voix pendant quelques secondes. Son maquillage était léger et ré-haussait sa beauté. Son gloss mettait en valeur sa bouche et...

Giorgio: GUISMO !

Je sursautai en entendant la voix de Giorgio. Stella me lança un regard interrogateur.

Guis: euh oui ?
Giorgio: qu'est-ce que t'en penses ?
Guis: euh de quoi ?
Stella: Giorgio pense peut être que ce sont les Kavinski.
Guis: les Russes ? Et pour quelles raisons ?
Stella: il a raison. Nous n'avons jamais eu de problèmes avec les Russes. Ils ont toujours respecté nos territoires.


Giorgio soupira de lassitude. Un silence s'installa et je me remis à observer Stella alors qu'elle était perdue dans ses pensées. Je sentis le regard de Giorgio et me tournai vers la cheminée afin de leur donner le dos.

Stella: si ça s'trouve, c'était un accident.
Giorgio: non je ne crois pas. Il y a encore une semaine, toute notre marchandise y était encore stockée. Heureusement que Guismo a eu l'idée de changer de planque et comme par hasard une semaine plus tard, notre entrepôt prend feu. Il n'y a aucune coïncidence. C'était un avertissement et je crois qu'on ferait bien de le prendre au sérieux surtout qu'on ne sait pas à qui on a affaire. Guismo ?


Je me retournai et hochai la tête.

Guis: je suis d'accord. Je vais mettre tout le monde sur le coup. On devrait avoir des explications ou en tout cas un début d'explication au plus tard après-demain.

Giorgio hocha la tête et essaya de se lever en s'appuyant sur sa canne. Stella et moi nous précipitâmes en même temps pour l'aider.

Giorgio: ça ira !

Son ton n'admettait aucune réplique. Stella se rassit.

Giorgio: bonne nuit à vous deux.
Stella & Guis: bonne nuit.


Il nous salua une dernière fois et disparut dans le couloir qui menait à sa chambre. J'écoutai le bruit de la canne décroître, au fur et à mesure qu'il progressait au travers des différentes pièces de l'appartement, puis j'entendis la porte s'ouvrir puis se refermer. Je récupérai son fauteuil. Stella ne me lâchait pas du regard.

Guis: quoi ?
Stella: il y a quelque chose d'autre. T'as une idée, je le vois bien mais tu voulais pas en parler devant Giorgio. Je t'écoute.


Elle me connaissait vraiment bien. C'était comme si nous avions vécu toute notre vie ensemble mais pouvais-je en dire autant à son sujet ? Oui, je la connaissais ou tout au moins ce qu'elle a bien voulu me faire savoir... Elle gardait une part de mystère qui m'intriguait, m'attirait mais me rendait méfiant.

Guis: rien ne t'a paru bizarre à l'entrepôt.
Stella: euh il était en feu mais à part ça non.
Guis: des pompiers mais pas de flics.
Stella: comment ça ?
Guis: il y avait des pompiers mais qu'une seule voiture de police. Pour un incendie aussi important, il y aurait dû avoir au minium un fourgon.
Stella: c'était pas un incendie de banlieue non plus.


Elle bâilla discrètement.

Guis: tu peux dormir ici, si tu veux.
Stella: oh non, c'est bon. Ca va aller. Je vais juste (en fermant les yeux) me reposer 5 minutes avant de rentrer chez moi.


Au bout d'une minute, elle était partie dans un profond sommeil. Je souris et hésitai à la réveiller pour l'emmener dans la chambre d'amis. En même temps, elle ne pouvait pas passer la nuit dans le fauteuil. Je m'agenouillai près d'elle et lui caressai la joue.

Guis (en chuchotant): oh Stella ? Stella. Viens, je t'emmène dans la chambre d'amis.
Stella: hum.


Elle bougea légèrement la tête mais ne réagit pas. Je la secouai un peu plus fort et elle ouvrit les yeux.

Guis: viens, je vais te coucher dans la chambre d'amis.

Elle me répondit d'une voix à peine audible qu'elle devait rentrer chez elle et je l'aidai à se lever. Elle fit 2 pas avant de s'appuyer sur mon épaule. Je pliai légèrement sous son poids. Allez, un tout petit effort. Je me baissai et passai mon bras droit sous se genoux de façon à pouvoir la soulever. Je la portai jusqu'à la chambre d'amis et la déposai délicatement sur le lit. Elle grogna légèrement, je lui retirai ses chaussures et les rangeai au pied du lit. Je me surpris à la contempler une nouvelle fois. Qui se douterait qu'elle était capable de manier une arme et pouvait abattre quelqu'un de sang-froid ?

Elle avait l'air si innocente, si fragile, si... sensuel et désirable. Avec qui pouvait-elle être quand je l'ai appelé ? C'est pour lui qu'elle s'était faite aussi belle ? C'est pour lui qu'elle avait choisi cette robe qui ne cachait que ce qu'elle mettait en valeur ? Mon regard parcourait son corps et je m'arrêtai au niveau de son décolleté. Elle avait une respiration régulière... Oula Guismo, tu ferais mieux d'aller prendre une douche froide. Je quittai la chambre et retournai dans la mienne. Il fallait que je me concentre sur notre nouveau problème. Giorgio avait raison, ce n'était qu'un premier avertissement.


Pêtre que vs savez pas à quoi ressemble une Escalade ou une Dicati dc j'vous met les tofs !
https://2img.net/r/ihimizer/img157/175/escalade4kw.jpg
https://2img.net/r/ihimizer/img386/7725/ducati9996gq.jpg

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMer 8 Fév - 12:47

Chapitre 8: Première Chance

*Chris*
Je me réveillai en sursaut en entendant la sonnerie de l'interphone. Je tentai de reprendre mes esprits en allant ouvrir. J'avais dormi à peine deux heures et cette personne qui n'arrêtait pas de sonner. Je décrochai.


Chris: ouais ?
Léo: t'as intérêt à être en bas dans 10 minutes.
Chris (soupir): j'ai le temps de prendre une douche non ?
Léo (silence): dans 15 minutes. En bas.


Je raccrochai et soupirai une nouvelle fois. Alors, lui. Lui. Faut même pas me laisser commencer parce que sinon j'en aurais jusqu'à l'année prochaine.

******************************

Je montai dans la voiture de Léo et fermai la portière.


Léo: top chrono dis donc. Tu t'améliores.

J'étouffai un bâillement. Il était à peine 9heures du matin et en plus il était d'humeur à plaisanter.

Chris: fais pas chier. On s'arrête pour que je m'achète des pains au chocolat.
Léo: pas la peine. On a rendez-vous pour petit-déjeuner avec les Chong.
Chris: hein ?
Léo: on passe récupérer ton père et on y va.
Chris: tu...


Je ne pris même pas la peine de poser ma question parce qu'il ne me répondrait pas. Même si ce n'est pas officiel puisque mon père ne compte pas prendre sa retraite avant très longtemps, tout le monde sait que Léo et moi sommes en compétition pour prendre la succession. Autant dire qu'entre nous, il n'y avait rien d'autre que de l'hypocrisie et chacun ferait tout pour empêcher que l'autre ne prenne la tête du clan. Il nous fallut environ une heure pour arriver au restaurant des Chong. Mon père ne m'adressa la parole que pour me dire bonjour donc je ne savais toujours pas ce qu'on allait faire chez les Chong. Je vais le tuer ce Léo...

Il se gara en bas de la rue et nous descendîmes de la voiture. Il n'y avait personne dans la rue. Tu m'étonnes, un dimanche matin les gens font la grasse matinée... Ce que je devrais être en train de faire et j'ai toujours pas eu mon pain au chocolat. Si je mange pas dans les 10 minutes qui suivent, je vais faire un malaise, je le sens. La porte s'ouvrit dès que nous arrivâmes devant. Nous vîmes apparaître un grand Chinois dans les 90 kgs je dirai, crâne rasé et pas du tout l'air commode. Il portait un costume noir donc ça devait être un des gardes du corps.


Léo: nous...
Chinois (en s'effaçant pour nous laisser entrer): entrez. Monsieur Chong vous attend.


Mon père hocha la tête et entra. Je réussis à passer devant Léo Monsieur Chong nous attendait au milieu de la salle, assis à une table ronde et devant un petit-déjeuner de rêve et il y avait même des pains au chocolat ! Dieu avait entendu mes prières mais le King Kong nous barra le passage.

King Kong: s'il vous plaît.

Mon père écarta les bras et il allait le fouiller quand M. Chong l'interpella.

M.Chong: laisse-les. Je leur fais confiance. Nous sommes entre amis ici.

King Kong hocha la tête et s'écarta. Nous atteignîmes la table.

Papa: Chong.
M.Chong (avec un grand sourire): Corleone. Prenez place, prenez place.


Mon père s'assit en face de lui tandis que je m'asseyais à sa gauche et Léo à sa droite. Le garde du corps vint se tenir debout derrière M.Chong.

M.Chong: que prenez-vous au petit-déjeuner ?
Chris: les pains au chocolat ont l'air très appétissant.


Mon père me fusilla du regard. J'y peux rien moi, quand j'ai faim, j'ai faim ! Mais à partir de maintenant Chris, tu te la fermes.

Papa: un café merci.

M.Chong hocha la tête et une femme, sortie de je ne sais où, commença à nous servir. J'hésitai à prendre un pain au chocolat mais je me retins. Mon père gardait un visage impassible face au sourire continuel de M.Chong.

M.Chong: je vous en pris. Servez-vous.

La femme me proposa la corbeille où il y avait les pains au chocolat. Je ne résistai pas plus longtemps et en pris deux. Léo refusa ainsi que mon père. M.Chong dit quelques mots en chinois et la femme disparut aussi vite qu'elle était apparu.

M.Chong: je suppose que vous vous demandez pourquoi je vous ai fait venir ici ?
Papa: effectivement.
M.Chong: comment vont les affaires ?
Papa: très bien et les vôtres ?
M.Chong: pareil.


Le sourire de Chong disparut.

M.Chong: écoutez-moi bien Corleone. Un de mes entrepôts a brûlé hier soir et un de mes hommes a aperçu quelqu'un de votre équipe un peu avant l'incendie.
Papa: c'est impossible.
M.Chong: vraiment ? Vous connaissez l'emploi du temps de tous vos hommes ?
Papa: là n'est pas la question. Je n'ai jamais donné d'ordre pour qu'on vous attaque et aucun de mes hommes ne se permettrait de prendre une telle initiative. Et puis d'abord qui vous dit que c'était quelqu'un de chez moi ?


Chong sourit d'un air suffisant.

Papa: je n'ai rien avoir dans cette affaire.

Ils s'affrontèrent du regard. Je finis mon premier pain au chocolat. Ainsi donc, non seulement notre entrepôt avait été attaqué mais celui des Chong aussi. Intéressant ! Il y eut un silence de quelques secondes et Chong retrouva son sourire mielleux.

M.Chong: je voulais juste m'en assurer. Mon but n'était pas de vous offenser.
Papa: je ne le suis pas.


Le téléphone sonna et King Kong alla répondre. Il revint quelques secondes plus tard et s'adressa en chinois à Chong.

M.Chong: Taï m'apprend que les Kavinski et... Vous-même ont aussi vu leurs entrepôts partir en fumée.
Papa: je l'ignorais pour les Kavinski.


La porte du restaurant s'ouvrit et deux hommes entrèrent. C'étaient des flics en civil. Aucun doute là-dessus. King Kong fit mine de bouger mais Chong leva la main pour lui dire de rester tranquille.

Flic1: tiens donc ! Messieurs Corleone et Chong. Je vois qu'on a même emmené Junior Corleone.

C'est de moi qu'il parlait là ! J't'en foutrais de Junior...

Papa: nous nous connaissons ?
Flic1: oh non ! Mais j'ai beaucoup entendu parler de vous. Vous êtes... Une légende dirons-nous.
Papa: ce qui est loin d'être votre cas.
M.Chong: Inspecteur Palno ? En quoi puis-je vous aider ?
Flic1: oh vous savez, j'étais dans le quartier et j'ai vu la voiture de notre cher Monsieur Corleone. J'ai trouvé étonnant qu'il soit ici donc je me suis dit pourquoi ne pas venir vous rendre une petite visite.
M.Chong: il ne fallait pas vous donner cette peine.
Flic1: oh quand même ! Ce n'est pas tous les jours qu'on peut vous voir réunis dans la même pièce.


Je vis le visage de Chong se crisper légèrement sous l'agacement mais la seconde d'après, il avait retrouvé son expression angélique et son sourire mielleux.

M.Chong: oui j'ai invité mon cher ami à prendre le petit-déjeuner.
Flic1: uh huh, je vois ça, je vois ça.
M.Chong: je vous aurais aussi invité mais je sais que vous être très occupé. Je m'en voudrais de prendre sur votre précieux temps... Autre chose ?
Flic1: euh non non. Vous avez raison, nous devrions y aller... Ah au fait M.Chong, j'ai entendu pour votre entrepôt. Vous aussi M.Corleone. J'espère que vous n'avez pas subi de trop grande perte.
Papa: votre sollicitude me touche. Ne vous inquiétez surtout pas.
Flic1: et bien je crois que nous allons vous laisser finir votre petit-déjeuner tranquillement... (en désignant la corbeille de pains au chocolat) Vous permettez ?
M.Chong: je vous en prie.


Il sourit et prit la corbeille.

Flic1: ce fut un plaisir de vous revoir M.Chong et de vous connaître enfin M.Corleone.
M.Chong: mon restaurant vous est toujours ouvert Inspecteur Palno ainsi qu'à votre collègue.


Je fis enfin attention au deuxième flic qui avait gardé la tête baissée pendant tout l'entretien. Il avait l'air très mal à l'aise. A mon avis, il venait de débarquer dans le métier. Le pauvre et on lui donnait déjà comme mission d'enquêter sur la mafia. J'en eus presque de la pitié pour lui.

Flic1: au plaisir de vous revoir Messieurs.

Mon père, Léo et moi répondîmes à son signe de tête. Ce con était parti avec la corbeille pleine de pains au chocolat ! Il y eut une minute de silence. King Kong alla à la fenêtre et fit un signe de la tête.

M.Chong: je pense que nous devrions remettre cette conversation à plus tard.
Papa: je pense aussi.


Nous nous levâmes d'un commun accord.

M.Chong: oh Corleone ? Je vous fais confiance pour mon entrepôt mais sachez que je me tiens sur mes gardes.
Papa: moi aussi.


Ils se saluèrent de la tête et nous quittâmes le restaurant. Léo ouvrit la portière arrière et mon père monta dans la voiture pendant que je m'installai devant. Léo se mit au volant et régla son rétroviseur.

Léo: je les sème ?
Papa: pas nécessaire. Nous ne faisions rien de mal. C'était juste une visite de courtoisie.


Léo hocha la tête et démarra.

******************************

Dès que nous rentrâmes à la maison, nous nous dirigeâmes immédiatement vers le bureau de mon père.


Chris: je vais dire bonjour à maman.
Papa: d'accord.


J'allai à la cuisine. Maman était en train de prendre son petit-déjeuner.

Maman: oh Chris ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Chris: ne t'inquiètes pas. Dis t'aurais pas des pains au chocolat s'il te plaît ?
Maman (amusée): ils t'ont pas laissé le temps de prendre ton petit-déj ? Au micro-onde.


Je souris, avalai en vitesse un pain au chocolat et me penchai vers elle.

Chris: merci maman chéri.

Elle me tendit la joue croyant que je voulais lui faire un bisou mais je pris son verre de jus d'orange que je bus d'une traite.

Maman: oh ! (rire) T'es un vrai coquin, toi.
Chris: je t'aime aussi. Où est Ria ?
Maman: elle dort encore.
Chris: à tout à l'heure.


Je rejoignis mon père et Léo dans le bureau. Dès que j'entrai, ils cessèrent de parler... J'eus la désagréable impression qu'ils parlaient de moi. Je ne dis rien et m'assis face à mon père et à la droite de Léo. Mon père s'éclaircit la voix.

Papa: donc si nous résumons la situation ?
Léo: 1) un de nos entrepôts a brûlé hier soir et ca aurait pu être n'importe qui, voir même totalement anodin mais... 2) d'autres familles ont été attaqué.
Papa: et pas des moindres.
Léo: c'est le cas de le dire.
Chris: peut-être que j'ai tort mais c'était tout simplement une coïncidence.
Léo: où tu vois une coïncidence ? Plusieurs familles de différentes mafias ont été attaqué la même nuit et en plus quelqu'un cherche à nous faire porter le chapeau puisque Chong a jugé nécessaire de nous convoquer. En plus, la police n'était pas là par hasard ce matin. D'où tu vois une coïncidence ?
Chris: désolée je... Je... Je disais juste ça comme ça.
Léo: ne parle que si t'as des suggestions utiles à faire, merci d'avance.
Papa: ça suffit ! Votre petite guéguerre n'a pas lieu d'être. Vous êtes dans le même camp, dois-je vous le rappeler ?
Chris/Léo: non.
Papa: revenons au plus important. Je veux savoir si d'autres clans ont été touché. Je veux savoir quand, où et comment. Léo, tu t'en charges.
Léo: pas de problème.


Et voilà ! Il fallait toujours qu'il s'en remette à Léo. Ce bon vieux Léo... Il avait environ dix ans de plus que moi. Il avait commencé à assister mon père alors que je n'étais qu'un enfant. J'ai toujours eu l'impression qu'il me volait mon père. Dit comme ça, on pourrait penser que c'est une attitude totalement puérile de ma part et pourtant c'est vrai. Il n'y avait qu'à avoir le ton que mon père employait lorsqu'il s'adressait à lui. J'aurais tant voulu que mon père me regarde comme il le regardait lui... Avec respect.

Papa: ma véritable préoccupation est de savoir comment ça a pu arrivé. Nous avons tous des dispositifs de sécurité... Nous sommes tous prudents.
Papa: ton avis Léo ?
Léo: si on avait été les seuls attaqués, je dirais que c'est forcément un de chez nous qui nous a trahi et que c'est un de nos rivaux qui tente de nous affaiblir. Mais là, c'est toute la profession qui est touchée. La véritable question est pourquoi ?
Chris: on devrait d'abord chercher qui, non ? Le pourquoi arrivera après.
Léo: parce que je suppose que t'as une idée pour démasquer ceux ou celui qui cherchent à nous faire tomber depuis deux semaines ?
Chris: euuh
Léo: c'est bien ce que je pensais.
Chris: parce que toi t'as quelque chose à proposer peut-être ?
Léo: une rencontre au sommet.


Il reporta son regard sur mon père et j'eus sincèrement l'impression que j'étais devenu invisible.

Léo: on réunit tous les clans ou du moins tous ceux qui ont été attaqué et on en discute.
Papa: je n'y vois pas d'objection. Tu m'arranges ça.


Léo hocha la tête et me sourit d'un air suffisant.

Chris: c'est peut-être un peu tôt non ? On devrait attendre encore une semaine ou deux. Histoire de voir ce qui se passe et d'observer les autres. C'est ce que les autres feront à notre sujet et du coup nous arriverons en position de faiblesse lors de la rencontre.

Mon père réfléchit quelques secondes.

Papa: Chris a raison. Tu vas aider Léo à tout m'organiser.
Chris/Léo (étonné): moi?/Lui?
Papa: un problème ?
Léo: non non.
Chris (avec un grand sourire): non non.


Je me levai et quittai le bureau. Ca y est ! Mon père m'avait enfin donné ma chance et je ne la laisserai pas passer mais il allait falloir composer avec l'autre con... Tant pis, je ferais avec.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyVen 10 Fév - 12:26

Chapitre 9: Une soirée de rêve

*Chris*
Il était presque minuit. J'avais décidé de passer le week-end chez mes parents. Là, j'étais allongé sur mon lit, réfléchissant à ma vie. Organiser cette rencontre au sommet ne serait pas de tout repos. Non mais vous imaginez, réunir dans la même pièce les chefs les plus puissants toutes mafias confondues. Les conditions de sécurité devaient être encore plus strictes que pour une rencontre du G8 ou des mesures du plan Vigipirate... Il nous faudrait au moins 2 semaines pour tout mettre en place. Histoire de trouver le lieu et la date qui conviennent à tout le monde. En plus, j'avais l'affaire Ria et Stella... En parlant de Stella, ça faisait une semaine que nous avions dîné et elle ne m'avait toujours pas appelé. Et Ria qui continuait à sortir sans me prévenir... Quoique maintenant c'était beaucoup moins souvent et plus régulièrement. Le mercredi et le vendredi en général. Je l'entendis sortir de la salle de bains, elle passa devant la porte de ma chambre. Elle venait juste de sortir de la douche et était en peignoir ce qui voulait dire qu'elle devait aller en boîte.


Chris: hey Ria !
Ria: oui ?


Elle resta sur le pas de la porte.

Chris: où tu vas comme ça ?
Ria: ben je sors. Ca se voit non ?
Chris: avec qui ?
Ria (prudemment): des amis.
Chris: et où vous allez ?
Ria: oh c'est quoi toutes ces questions ? Depuis quand ça t'intéresse ?
Chris: t'es ma petite soeur. Tout ce que tu fais m'intéresse.


Elle m'observa quelques instants comme si elle réfléchissait sur la sincérité de mes propos.

Ria: c'est papa qui t'a demandé de m'espionner ?
Chris: quoi ! Non non ! Tu sais bien que papa ne ferait jamais ça.
Ria: bien sûr que si.


Elle venait de marquer un point. Elle sourit et retourna dans sa chambre. Je l'y suivis. Elle cherchait quelque chose dans son armoire. J'en profitai pour examiner la tenue qu'elle avait prévu de porter et qui reposait sur le lit.

Chris: euuh Ria ! Où est le reste de ta tenue ?
Ria (en se tournant): pardon ?


J'attrapai le dos nu qu'elle avait prévu et qui ressemblait plus à un haut de bikini et le corsaire taille basse.

Ria: c'est un ensemble. Tout est là.
Chris: et tu trouves pas que t'es un peu trop dénudée ?


Elle leva les yeux au ciel, récupéra ses habits et retourna dans la salle de bains. Oh, elle n'allait pas s'en sortir comme ça. Elle est peut être majeure et vaccinée mais elle est toujours ma petite soeur. Je m'assis sur son lit et elle revint quelques secondes plus tard.

Ria: j'ai oublié mon string. Tu peux te lever s'il te plaît ?

Je sautai du lit. Elle éclata de rire, récupéra son string et retourna s'enfermer dans la salle de bains d'où elle ne sortit que 20 minutes plus tard. Elle était vraiment magnifique. Elle s'assit au bord du lit et commença à lacer ses chaussures. C'étaient des chaussures qu'elle devait lacer jusqu'en haut du mollet. Mais pourquoi les filles aiment-elles se faire autant souffrir ?

Chris: alors tu m'as pas dit avec qui tu allais ?
Ria: un ami.
Chris: ah entre tout à l'heure et maintenant, on est passé de "des amis" à "un ami". Et on peut savoir son prénom ?
Ria: Chris, si t'as quelque chose à me demander. Vas-y franchement.
Chris: t'as un petit ami ?
Ria: et biiieeennn, c'est pas faute de chercher mais non, je n'en ai pas.


Nous échangeâmes un long regard. Elle ne me mentait pas. J'hochai la tête pour lui faire comprendre que je la croyais. Elle me sourit et s'attaqua à la jambe gauche.

Ria: quand bien même, j'en aurais un, ça ne te regarde pas.
Chris: un peu quand même, non ?
Ria: pas au point où tu te sentes autorisé à t'immiscer dans ma vie privée. Et d'ailleurs, je pense que tu devrais t'occuper de la tienne, un peu plus. A quand remonte ta dernière petite amie sérieuse ?
Chris: ... j'y travaille figure-toi.
Ria: et c'est pour ça que tu passes ton samedi soir, seul, chez papa et maman ?


Encore une fois, je ne trouvai rien à répondre. Je levai les yeux au ciel et me dirigeai vers la porte.

Chris: tu fais attention à toi, d'accord ?
Ria (en le rejoignant): un père, c'est déjà suffisant, crois-moi.


Elle m'embrassa sur la joue tandis que je retournai dans ma chambre. Une demie-heure plus tard, j'entendis Ria dire bonsoir à notre mère et s'en aller. Son "ami" devait être arrivé. Je soupirai en me disant qu'elle avait raison. J'étais pathétique, a passer mon samedi soir seul chez mes parents au lieu de profiter de ma jeunesse. Mais bon, je ferma les yeux et essaya de dormir mais impossible. Je n'arrêtai pas de penser à Stella. Je tenais des conversations imaginaires, je nous imaginais tous les deux. Je regardai l'heure sur mon portable. Oulà ! Déjà deux heures du mat'. Ca faisait 3 heures que je cherchais le sommeil. Mais pourquoi ne m'appelle-t-elle pas ? Mon portable se mit à sonner. C'était un numéro inconnu. Peut-être que c'était Stella ?

Chris: allô ?
Eva: Chrissou ?
Chris: Eva ? T'as vu l'air qu'il est ?
Eva: je sais mais j'arrivais pas à dormir. J'arrêtais pas de penser à toi et à... La dernière fois. D'ailleurs, on pourrait remettre ça non ?
Chris: non !
Eva: pourquoiii ?
Chris: parce que je t'avais dit que c'était une histoire d'un soir et rien d'autre. Là, tu commences à t'accrocher et j'aime pas ça.
Eva: pourtant, t'as bien pris ton pied non ? T'es sûr que tu voudrais pas recommencer ?


J'hésitais...Très franchement, j'hésitais... La sensualité de sa voix m'avait donné des frissons et les souvenirs de notre dernière nuit... Oula ! J'eus un bip.

Chris: attends, j'ai un deuxième appel. Allô ?
Stella: j'espère que je te réveille pas?
Chris: Stella ? (très vite) Ne bouge pas, surtout ne bouge pas. Je raccroche avec quelqu'un. (click) Allô Eva ? Proposition très tentante mais je passe. Bonsoir. (click) Allô Stella ? T'es toujours là ?
Stella: oui oui.
Chris: ok.
Stella: ça va ?
Chris: oui, super. Et toi ?


Elle soupira et il y eut un silence de quelques secondes.

Chris: un souci ?
Stella: non... Enfin oui. C'est le boulot.
Chris: ah. Tu veux en parler?
Stella: j'veux pas t'ennuyer avec mes problèmes.
Chris: tu ne m'ennuies pas du tout.
Stella: .... Et toi ton boulot ça va ?


Hum. Ok, quoiqu'elle fasse dans la vie, elle ne voulait pas en parler... Après tout, pourquoi pas ? Ca m'est égal.

Chris: il est presque 2h du mat. On va quand même pas parler boulot à cette heure-ci non ?

Je l'entendis sourire à l'autre bout du fil.

Chris: tu souris ?
Stella: non.
Chris: oh que si. Je l'entends dans ta voix.


Elle éclata franchement de rire. Je souris.

Chris: je peux te poser une question ?
Stella: oui ?
Chris: je sais que je te l'ai déjà demandé mais je veux juste être sûr.
Stella: ouiii ???
Chris: il n'y a vraiment rien entre toi et ce fameux Guismo ?
Stella: sûre et certaine. Je serai quand même au courant non ?
Chris: c'est vrai.


Nous continuâmes à parler de tout et de rien surtout de notre enfance puisqu'en ce qui me concerne, c'était le seul sujet où je n'avais pas à mentir.

******************************

*Ria*
Ca faisait une demie-heure que j'étais arrivée au "Paradize". C'était la nouvelle boîte à la mode et évidemment Jérémie y avait ses entrées. Je l'aime ce mec, il avait invité deux ou trois autres amis à lui qui n'étaient pas gays, je le précise. On nous avait réservé une banquette et nous nous installâmes. Jérémie s'assit près de moi et me cria à l'oreille.


Jérémie: tu l'as déjà repéré ?
Ria: on vient d'arriver ! Je vais aller faire le tour de la boîte, ok ?


Il hocha la tête et se poussa légèrement pour me laisser passer. La boîte était plutôt grande et il y avait du peuple ce soir. Les deux dancefloors étaient bondés, les banquettes aussi sans compter les gens debout attendant qu'une place se libère. En fait, il n'y avait qu'un seul dancefloor mais le bar le divisait en deux comme ça les danseurs n'avaient pas à quitter la piste pour se rafraîchir et il y avait un deuxième bar pour les gens qui ne dansaient pas....
Voilà, après un tour complet de la boîte, un scrutage à me faire mal aux yeux, 4 gros relous qui voulaient absolument que je danse avec eux, j'étais de retour près de Jérémie. Je me rassis déçue.


Jérémie: tu l'as pas vu ?
Ria: t'es sûr qu'il a dit samedi soir au Paradize ?
Jérémie: sûr et certain.
Ria: y'a peut-être un autre Paradize ? Ou peut-être qu'il parlait de samedi prochain.
Jérémie: mais nooon, t'inquiètes pas. Il est encore tôt, il est qu'une heure donc il n'est pas encore arrivé, c'est tout.


J'hochai la tête. Depuis que Jérémie m'avait prévenue que Guismo serait au Paradize ce soir, j'avais passé la semaine à me faire des films sur comment je l'aborderais. J'avais tout envisagé: le repérer, lui rentrer dedans et renverser mon verre sur lui. Mauvaise idée, il croirait que j'ai vraiment un problème avec l'équilibre. Plan 2: le repérer, me rapprocher de lui en dansant et finalement finir par danser avec lui. Mauvaise idée, il croirait que je suis une fille facile. Plan 3: le repérer, me mettre dans son champ de vision et faire en sorte que ce soit lui qui vienne à moi... C'est le plan que j'avais retenu mais ça serait aussi le plus difficile à réaliser. Ria, arrête de te prendre la tête.

Jérémie me poussa légèrement et me montra la piste de danse. Il se mit debout et me prit par la main. Je le suivis en souriant. Tant qu'à faire, autant m'amuser mais au moment, où nous commençâmes à danser, le DJ mit le remix de "Caught up". Ah, j'ai horreur de cette version. Je pouvais pas danser sur ça, c'était au-dessus de mes forces. Jérémie éclata de rire quand je fis mine de m'étrangler et lui fis signe que je retournai m'assoire. Il me retint par la main et cria quelque chose dans mon oreille qui, je crois, voulait dire: "T'es venue pour t'amuser. Fuck la song !" Il avait raison, les amis de Jérémie vinrent nous rejoindre sur la piste. C'étaient de vrais malades et je dois dire que j'avais presque oublié Guismo dans tout ça.

******************************

*Guismo*
Je fis mon entrée au Paradize vers 2 heures du matin. Je dis bonsoir aux quelques personnes que je connaissais et que je rencontrai en me dirigeant vers le bar. Je n'ai pas pour habitude de venir seul en boîte. Je viens toujours accompagné parce que je ne considère pas les boîtes comme un lieu où on peut rencontrer quelqu'un. Les rencontres d'un soir et tout ça, j'ai déjà donné mais ce soir, j'avais décidé de sortir juste pour me changer les idées. Je n'avais pas pour objectif de rentrer chez moi avec un numéro... Enfin je veux dire avec quelqu'un.

Certaines sont tellement rapides que le stade du "je te donne mon numéro et j'espère que tu vas m'appeler" n'existe même plus. On va directement à la case "c'est maintenant et tout de suite". Enfin, je n'étais pas venu pour réfléchir aux grands problèmes existentiels que rencontre l'être humain au cours de son bref passage sur cette Terre. Je voulais juste apprécier de la bonne musique et ne penser à rien. J'avais vraiment besoin de décompresser. Jusqu'à demain matin, pas de guerre, pas de clan et surtout pas de Stella.

Ca devait faire environ une heure que j'étais assis au bar. J'observais la piste de danse cherchant une fille potable avec qui danser.... Y'avait pas vraiment le choix ce soir. Je me retournai vers la barmaid.


Guis: hey Sunny ! Redonne-moi un verre d'hypnotique steplé.
Sunny: c'est ton 3ème verre. Tu conduis non ?
Guis: et je paye aussi. Alors tu me sers ou pas ?


Elle leva les yeux au ciel et m'emmena mon verre.

Guis: merci.

Je me remis face à la piste et bougeai la tête en rythme avec la musique. C'était le remix de "Run it".

Sunny: tu vas pas danser ce soir ?
Guis (en donnant dos à la piste pour lui parler): nan. J'crois que j'vais rentrer là. Je sens pas l'ambiance ce soir.
Sunny: t'es sûr ? un autre verre pour t'allumer ?
Guis (sourire): non ça ira.


Elle alla servir d'autres clients et je restai dos à la piste. Hum, je crois que je vais partir dans une dizaine de minutes. A ce moment, j'entendis une voix crier pour avoir une bouteille d'hypnotic. Intéressant, je ne connais pas beaucoup de personnes qui apprécient cette boisson. Je cherchai à voir qui était la fille en question. Le mec à côté de moi se leva et je réussis à l'apercevoir... C'est bizarre, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part.

Sunny lui donna la bouteille et à ce moment nos regards se croisèrent et elle lâcha la bouteille. Je me précipitai et rattrapai la bouteille juste avant qu'elle ne touche le sol. Dis donc, elle est très maladroite... Mais oui ! C'est la fille de la salle de sport ! Enfin, je crois parce qu'entre la fille que je voyais en survêtement et la fille qui se tenait devant moi, c'était deux personnes différentes. Je lui rendis la bouteille me demandant toujours si c'était elle ou pas.


Ria: merci.
Guis: de rien.


Elle continua à me fixer. Je lui souris, elle me répondit timidement et disparut dans la foule. Je me rassis en souriant.

Sunny: je suppose que tu vas rester un peu plus longtemps que prévu ?
Guis (rire): tu supposes bien.


Elle me donna une tape amicale sur la main et continua à servir les clients. J'essayai de repérer où la fille se trouvait.

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 11 Fév - 19:05

*Ria*
Je déposai la bouteille à toute vitesse sur la table, attrapai Jérémie par le bras et l'entraînai vers les toilettes. Je poussai la porte des toilettes pour dame à grande volée.


Jérémie: euh tu sais que je peux pas rentrer là ?
Ria (en le tirant de force): on s'en fout !


Deux filles se trouvaient face à la glace et sursautèrent en voyant Jérémie.

Ria: une petite urgence. Vous savez ce que c'est ?
Fille1: le distributeur de préservatifs est vide.


Je lui lançai un regard signifiant "dégage tout de suite !".

Fille1: enfin, j'disais ça comme ça.

Elles sortirent sur le champ sans rien dire. Jérémie était mort de rire.

Jérémie: alors c'est quoi l'urgence ? Tu l'as vu ?
Ria: oh mon Dieu Jérémmm. Je suis trop trop conne. Ah, c'est pas possible. Il était au bar, tu vois ? Mais je l'avais pas vu, tu vois ? Alors moi je demande la bouteille et j'attends, tu vois ?
Jérémie: chérie, je ne vois rien. Je t'écoute, c'est tout.
Ria: et là le mec juste à côté de moi se lève et qui je vois ?
Jérémie (avec une voix de fille): Guismooo!
Ria: ouiii. Et comme une idiote, quand je l'ai vu, j'ai lâché la bouteille !


Jérémie se frappa le front. Je sais, je sais, j'étais un cas désespéré.

Jérémie: tu sais combien ça coûte ce genre de bouteille?
Ria: mais on s'en fout de la bouteille ! Voilà maintenant je suis sûre qu'il croit que je suis une retardée ou un truc dans le genre.
Jérémie (sourire): calme-toi. Respire, respire.


Je respirai profondément quelques secondes.

Ria: p'tain, ça sent l'herbe ici.
Jérémie (rire): tant mieux comme ça, ça va te détendre un peu. Arrête de stresser. C'est juste un mec. Plutôt pas mal, je te l'accorde. Avec un corps à tomber par terre, des tablettes de chocolat, miam, des fesses bien musclés et fermes...
Ria: et totalement hétéro ! Oh c'est toi qui as fumé là !
Jérémie: excuse, je me suis égaré.
Ria: ouais ben retrouve le chemin et dis-moi ce que je dois faire.
Jérémie: aller lui parler, tiens !
Ria: pour lui dire quoi ?
Jérémie: rooo Ria ! T'es pas une amatrice dans le domaine !
Ria: mais quand je suis face à lui, je deviens totalement débile.
Jérémie: arrête de te poser des questions. Tout se fera tout seul. Viens, on y retourne avant qu'une de ces femelles en chaleur lui ait sauté dessus.
Ria (sourire): merci.
Jérémie: de rien


Je me regardai quelques instants dans le miroir. C'est bon Ria, Let's go ! Je sortis des toilettes sans me préoccuper des regards bizarres que nous lançaient les gens. Le tout était de trouver Guismo. Il n'était plus près du bar. Zut, il allait encore falloir que je fasse le tour de la boîte. Je fis un signe de la main à Jérémie qui hocha la tête et commençai ma difficile traversée de la foule. J'essayai de rester au bord de la piste au cas où il s'y trouvait mais c'était vraiment difficile de voir quelque chose. Quelqu'un me rentra dedans et je levai les yeux puisque je lui arrivai au niveau du torse.

Il me sourit, mais je ne pris pas la peine d'écouter ce qu'il essayait de dire par dessus la musique et tentai de continuer mon chemin mais il me retint par le bras, se pencha vers moi. Oh mon Dieu ! Je m'évanouis presque en sentant son haleine fétide. Je suppose qu'il m'invitait à danser, je continuai à faire non de la tête et essayai de me dégager. Il se re-pencha et je tournai la tête une nouvelle fois pour éviter son haleine. Je retins ma respiration pendant qu'il me parlait mais cet idiot éprouvait le besoin de me raconter un roman.


Ria: NON ! CA IRA.

Une main se posa sur ma hanche et je vis Fétide man sursauter, faire un pas en arrière et lever les mains comme s'il s'excusait. Je me retournai pour voir qui était mon sauveur et c'était Guismo qui fit un signe de tête à Fétide man qui s'en alla sur le champs. Oula, il faut absolument qu'il me donne son secret parce qu'il n'a pas vraiment l'air effrayant et pourtant Fétide man avait vraiment l'air intimidé. Ca m'était égal, au moins il était avec moi et je n'avais pas eu d'effort à faire. Il se pencha vers moi pour me parler à l'oreille. Hum, il sentait trop bon.

Guis: ça va aller ?

J'acquiesçai de la tête. Il sourit.

Guis: tu veux danser ?

Est-ce que je veux danser ? Mais bébé, si tu savais tout ce que j'ai dû endurer pour que tu me le demandes. Je souris une nouvelle fois, sa main était toujours sur ma hanche, il m'entraîna pour qu'on soit un peu plus sur le dancefloor et il posa son autre main sur moi. J'étais calme en apparence, je la jouais limite blasée mais à l'intérieur, je criais, j'hurlais de joie. Je ne sais pas combien de temps nous avons dansé ensemble. J'étais sur un petit nuage et la chute fut brutale quand je sentis une main me tapoter l'épaule.

Je me retournai et vis Jérémie. Il agita son portable devant moi. Il était 4h30. Vu que c'était lui qui s'était proposé de venir me chercher et de me ramener, j'avais déjà prévu de quitter la boîte assez tôt parce que ça lui faisait faire un long détour et qu'il ne serait pas rentré chez lui avant 5H30, 5H45. Ah, mais c'était vraiment pas le moment ! J'aurais dû venir avec ma propre voiture mais j'ai une légère tendance à vraiment profiter quand je suis en soirée et ce n'est pas vraiment compatible avec la conduite. Je regardai Guismo, puis Jérémie et Guismo de nouveau. Je ne pouvais pas le laisser comme ça.


Jérémie: je t'attends dans la voiture.

Il s'éloigna. Guismo me prit par la main et me conduisit vers la sortie où on pouvait récupérer les manteaux. On pouvait parler au calme.

Guis: tu dois y aller ?
Ria: oui.
Guis: c'est pas ton mec j'espère ?
Ria: qui ? Jérémie ? Oh nooon.
Guis (sourire sexy): je m'en doutais mais bon de nos jours, on sait jamais.


Je récupérai mon manteau et mon sac à main.

Guis: hum, je suppose que tous les mecs qui t'abordent doivent te le dire mais on s'est pas déjà vu quelque part ?
Ria: oui. A la salle de sports.
Guis: donc c'est bien toi. J'hésitai parce que là c'est plus du tout le même style.
Ria (sourire): je m'appelle Maria mais mes amis m'appellent Ria.
Guis: Ria ? J'aime bien.
Ria: j'ai dit que mes amis.
Guis: et qu'est-ce que je dois faire pour faire partie de ces privilégiés ?
Ria: hum je sais pas.
Guis (rire): ok. Draguer, c'est pas mon truc et je ne veux pas tu crois que je suis en train de te faire du rentre dedans.
Ria: dommage. J'espérais que c'était le cas. J'étais prête à te donner mon numéro.


Il éclata franchement de rire et mit son blouson. Je reçus un texto de Jérémie me demandant de me bouger le popotin pour parler poliment.

Ria: je dois vraiment y aller.
Guis: ben je t'accompagne.


Nous sortîmes et je vis Jérémie qui m'attendait devant la boîte, le moteur déjà en marche.

Guis: on se revoit à la salle de sports, j'espère ?
Ria: oui, bien sûr.
Guis: ce fut un plaisir de te rencontrer.
Ria: le plaisir était partagé.


Je me dirigeai vers la voiture de Jérémie en maudissant l'hiver et le fait de devoir porter un manteau parce que j'étais sûre qu'il était en train de m'observer m'éloigner.

Guis: hey ! Ria ?

Je me retournai juste avant de monter dans la voiture.

Guis: au fait, je m'appelle...
Ria (sourire): Guismo.


Il parut étonné et eut un petit rire. Je lui fis un signe de la main et m'installai dans la voiture. Jérémie démarra sur le champ.

Jérémie: alors ? T'as passé une bonne soirée ?
Ria (voix rêveuse): une soirée de rêve...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMer 15 Fév - 19:47

Chapitre 10: Aucun Regret/Cette Nuit

*Stella*
J'étais assise dans ma voiture et attendais Guismo. Nous avions rendez-vous à 23h dans ce parking souterrain et il était déjà la demie. S'il y a quelque chose que je n'appréciais pas, c'était le manque de ponctualité surtout que Monsieur avait une fâcheuse tendance à être en retard depuis deux semaines. Je ne sais pas quelle fille aux mœurs légères il avait rencontrée mais elle devait vraiment avoir quelque chose de spécial pour qu'il commence à négliger son boulot. J'entendis une voiture se garer et quelques secondes plus tard, Guismo donna deux petits coups sur la vitre et j'attendis quelques secondes avant de déverrouiller les portières. Dès qu'il entendit le "tac", il ouvrit la portière côté passager et s'installa. Je ne le regardai même pas et démarrai.


Guis: oh t'es de mauvaise humeur parce que je suis en retard, c'est ça ? (silence) Je suis désolé, j'étais avec des amis et j'ai pas vu le temps de passer. (silence) Toute façon, je vois pas pourquoi je me justifie.

Je restai muette. Il soupira d'exaspération et alluma la radio que j'éteignis aussitôt.

Stella: de quelle droit tu touches à ma radio ?
Guis: ah ça y est, madame veut bien me parler ?
Stella: t'es vraiment gamin quand tu veux.
Guis: parce que ton attitude à toi n'est pas immature peut-être ?
Stella (après un silence): un point par tout.


Il sourit et regarda par la vitre. J'en profitai pour l'observer discrètement. Il était habillé tout en noir: bonnet noir, blouson noir qui laissait entrevoir un long pull noir, baggy noir et A1's noir. On aurait dit qu'il allait braquer une banque. Je souris car en fait, j'étais presque habillée de la même façon sauf que je portais un bandana noir à la place du bonnet et un sweat à capuche. Mon portable sonna. Je répondis car j'avais le kit oreillette.

Stella: oui ? ... Ah Chris... Euh non mais j'allais me coucher en fait... Non, ce week-end, je ne suis pas libre... Lundi? Normalement je fais rien... J'te rappelle ok ? Moi aussi. Bye.
Guis: Chris ? D'où il sort celui-là ?
Stella: on a déjà eu cette conversation non?
Guis: c'est pas le Chris qu'on avait vu à St-Martin ?
Stella: oui...
Guis: ah.
Stella: ah quoi?
Guis: ah rien du tout.
Stella: ben alors tais-toi si t'as rien à dire.
Guis: mais pourquoi t'es aussi agressive ?


Je secouai la tête et gardai le silence. C'est vrai que j'étais légèrement agressive. Un peu beaucoup même. Cela devait faire un mois que Chris et moi sortions ensemble. Pas officiellement bien sûr sinon Guismo et Giorgio m'auraient... Non en fait, ils ne m'auraient rien fait du tout mais je savais déjà que je n'aurais pas leur bénédiction. Et puis Chris et moi n'avions jamais parlé de construire quoique ce soit ensemble. Personne ne savait pour nous deux et... je savais qu'il fallait que j'en parle à Giorgio. Pas pour lui demander sa permission mais Chris faisait partie d'une famille concurrente. Par loyauté, je me devais de lui en parler et je devais en parler aussi à Chris... Pourquoi tout devait être aussi compliqué ?

******************************

Nous avions rendez-vous à 1h du matin sur une base aérienne désaffectée à environ 2 heures de Paris. Je me garai à une centaine de mètres du hangar. Il nous restait dix minutes à attendre.


Guis: j'le sens pas.
Stella: hum ?
Guis: d'où tu le connais ce nouveau fournisseur? Comment il s'appelle encore?
Stella: Taz. Il m'a contacté et m'a fait une offre intéressante.
Guis: on devrait continuer à travailler avec nos fournisseurs habituels.
Stella: écoute Guis. On est juste venu pour voir ce qu'il a à nous proposer. Pas la peine de t'exciter.
Guis: je...


Je l'interrompis en lui désignant deux voitures qui se dirigeaient vers le hangar.

Guis: ils sont plus nombreux que nous.

Je ne dis rien parce que j'avais pensé exactement la même chose. Les deux voitures s'arrêtèrent devant le hangar et un homme descendit de la première. Quelques minutes plus tard, la porte du hangar s'ouvrit et la première voiture entra suivi d'un fourgon, l'homme nous fit signe d'entrer aussi et c'est ce que je fis.

Guismo et moi descendîmes en même temps. Taz n'était pas du tout comme je l'imaginais. Il était petit, pas plus d'1m60 et pourtant, il avait une voix très grave au téléphone. Il avait deux gardes du corps à ses côtés.


Taz: bonsoir.
Guis/Stella: bonsoir.


Il s'approcha et nous serra la main.

Taz: c'est un véritable honneur de vous rencontrer. J'espère sincèrement que nous travaillerons ensemble.

Je jetai un coup d'oeil discret vers Guismo qui observait Taz avec beaucoup d'étonnement.

Guis: hum oui enfin on verra.

Taz claqua des doigts et la porte du fourgon s'ouvrit. Deux jeunes femmes en descendirent. Elles portaient chacune 2 gros sacs de sports à la main. Elles les déposèrent sur la table que les gardes du corps avaient disposé entre temps.

Taz: je vous en prie.

Nous le suivîmes. Il passa de l'autre côté pour se retrouver face à nous.

Taz: j'ai tout ce que vous pouvez désirer. Marijuana.

La femme à sa droite ouvrit le premier sac de sports.

Taz: produite en Tunisie. De toute première fraîcheur. Acheminée en moins de 4 jours. Vous voulez....
Stella: on ne teste jamais à la marchandise. Merci.
Taz: très bien. Ensuite. Cocaïne.


La jeune femme ouvrit son deuxième sac. Taz en sortit un sac d'environ 1 kg de poudre.

Taz: de premier choix. Provenant directement de Colombie.
Guis: elle est déjà coupée ?


Taz le regarda comme s'il avait prononcé une obscénité.

Taz: bien sûr que non. Elle est pure. Mais je peux mettre mes ateliers à votre disposition si vous le souhaitez.
Guis: ça ira. On a ce qu'il faut.
Taz: je n'en doute pas.


Il claqua des doigts et la deuxième femme ouvrit son sac de sports.

Taz: extasy. Produite par votre serviteur ici présent. Ce sont des échantillons. Il y en a pour environ 1000 euros. Mes livraisons peuvent varier entre les 300 et les 400 Kgs...
Stella: ce n'est pas beaucoup.
Taz: par semaine.


Guismo ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de surprise.

Guis: et vous êtes installés en France ?
Taz (rire): ceci est mon problème pas le vôtre. En réalité, l'extasy, les stéroïdes, les anti-dépresseurs, les pilules du bonheur comme j'aime si bien les appeler, sont ma spécialité. Si nous faisons affaire, je peux évidemment privilégier vos besoins face à mes autres clients. Dans le 2ème sac, vous trouverez des échantillons de chacun des produits proposés pour que vous puissiez vous faire une véritable idée.


Guismo et moi échangeâmes un regard. Je savais déjà ce qu'il en pensait. Je m'éclaircis la voix.

Stella: nous n'avons pas pour habitude de partager nos fournisseurs.
Taz: je crains de ne pas comprendre.
Guis: nous exigeons l'exclusivité. Vous avez la garantie que nous saurons tirer profit des produits proposés en retour nous ne voulons pas que nos produits puissent se retrouver chez la concurrence.


Taz sourit et acquiesça de la tête.

Guis: vous comprendrez aussi que nous devons d'abord mettre vos produits à l'essai avant de passer un quelconque contrat.
Taz: tout à fait. Je vous laisse donc ces échantillons ?
Guis: nous n'avons pas de
Taz: c'est offert par la maison.


Il claqua des doigts une nouvelle fois et l'une des armoires à glace prit le dernier sac et le tendit à Guismo qui le prit à son tour.

Guis: où est-ce qu'on peut vous contacter ?
Taz: ne vous inquiétez pas pour ça. Je vous rappellerai dans une semaine précisément. Et je pense que nous ferons affaire.
Stella: vous ne doutez de rien ?
Taz: non jamais. Nous sommes les maîtres de notre destinée non ?


Je me contentai de sourire tout en repensant à la conversation que j'avais eu avec Chris sur ce sujet. Justement, j'avais vraiment l'impression que je contrôlais de moins en moins les choses. Guismo et moi quittâmes le hangar pendant que Taz et son équipe se préparaient à répartir. Je m'installai au volant et attendis quelques secondes avant de démarrer.

Guis: ça va aller ? Tu veux que je conduise ?
Stella: non non. C'est bon.


Je quittai Guismo et retournai chez moi, je n'avais pas réussi à me débarrasser de ce sentiment. Vous savez... celui qui vous pèse sur le coeur, qui vous serre la gorge au point de ne plus pouvoir parler... Oui, c'était de l'angoisse. C'est ça, de l'angoisse. Mais pourquoi ?

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyJeu 16 Fév - 14:34

[color:fe70=#3c3cb4:fe70]Nous n'avions plus eu d'incident depuis ce soir où un de nos entrepôts avait brûlé. Tout se passait normalement... Non franchement, je n'avais aucune raison d'être angoissée comme je l'étais. Et le pire, je ne savais même pas si c'était à cause du boulot ou à cause de Chris ou à cause de Guis... Depuis ce rendez-vous avec Taz, une semaine s'était écoulée. Guis et moi nous étions à peine parlé, chacun occupé de son côté etil me manquait. Oui, j'avoue il me manquait. Non non Stella. C'est pas le moment de penser à lui.

Quant à Chris, cette semaine m'avait permis de réfléchir à nous deux et si, au début j'avais des doutes, là j'étais sûre que je commettais une erreur en étant avec lui. Je jouai à un jeu dangereux. Le problème était de le lui dire. Comment et quand? En tout cas pas ce soir. Je n'étais vraiment pas d'attaque pour faire face une engueulade... Rien que mon attitude de cette semaine suffirait à en provoquer une. J'avais annulé nos 2 derniers rendez-vous au cours de cette semaine et il m'avait semblé assez énervé la deuxième fois. Je supposai que c'était pour cette raison qu'il n'avait pas jugé bon de me rappeler aujourd'hui quand, après être tombée 4 fois sur sa messagerie, j'avais laissé un message disant que je ne me sentais pas très bien ce soir et qu'on ne pourrait pas se voir ce soir. Il ne m'avait pas rappelé donc je ne savais pas s'il avait eu le message. De toute façon, il était déjà 21h. C'était évident qu'il ne viendrait pas.

Je me réchauffai une pizza et m'installai sur le canapé avec un album photos de Paco. J'étais d'humeur nostalgique ces temps-ci. J'avais l'impression de passer à côté de la vie de mon fils... Pouvais-je encore l'appeler "mon fils". J'avais été si occupée ces dix derniers jours que je ne l'avais même pas vu et ne l'avais appelé que 2 fois. Je savais qu'il m'en voulait même si Jordan avait tenté de me rassurer en me disant que "Ca lui passera. Donne-lui un peu de temps. Concentre-toi sur ton job pour l'instant et bientôt tu pourras rattraper le temps perdu"Je ne pouvais ôter le voile de culpabilité qui s'était abattu sur moi il y a 2 semaines.

Je souris en voyant une photo de Paco quand il avait 2 ans, à Noël. Jordan était assis sur un fauteuil. Il tenait Paco sur ses genoux et moi par la taille alors que j'étais assise sur l'accoudoir. Nous formions une famille idyllique. Oui, c'était cela et Dieu sait à quel point nos vies étaient compliquées et tout cela était de ma faute mais je me devais de rester patiente. Un jour, tout serait terminé. La sonnerie de l'interphone retentit, il était 21h30. Pitié, pas Chris...

J'attendis quelques secondes et décrochai le combiné.

Chris: ouvre, c'est moi.
Stella: euuh non, j'peux pas. Je suis... je suis Balade. Très, très balade. Baut mieux pas que tu Bontes.


Je me mis à tousser comme si j'étais à l'agonie.

Chris: et dire qu'au collège, tu voulais être actrice. Je bougerai pas tant qu'on se sera pas parlé face à face.

Je soupirai et appuyai sur le bouton. Je me précipitai dans la salle de bains, histoire de me refaire une petite beauté. Il voulait qu'on parle, il voulait qu'on parle. D'accord, mais de quoi ? Je m'observai une dernière fois avant d'ouvrir la porte d'entrée. Cheveux ? Ok. Bouche ? Ok. Habits ? Ok. Je ne portais qu'un débardeur moulant et un jogging, pas très sexy mais confortable. Je pris une grande inspiration et ouvris la porte calmement. Chris, qui me donnait le dos, se tourna en entendant la porte s'ouvrir. Il portait juste un t-shirt blanc sous un maillot de basket et un jean. Il tenait son blouson sur son avant-bras.

Stella: bonsoir.
Chris: bonsoir.


Il passa son blouson sous son autre avant-bras et me tendit une rose rouge qu'il avait caché en dessous. Je la pris en souriant, c'était juste une petite rose mais c'était l'intention qui comptait.

Chris: alors tu m'invites à entrer ou pas ?
Stella: hum pour une rose tu peux entrer mais je sais pas si tu pourras rester.


Je le laissai entrer et refermer la porte derrière lui.

Stella: zut alors !
Chris: quoi ?
Stella: ben j'espérais vraiment que t'avais le reste du bouquet caché quelque part.


Nous éclatâmes de rire.

Stella: les pieds.

Il baissa les yeux et s'aperçut que j'étais pied-nu.

Stella: moquette, coco et c'est pas toi qui vas la nettoyer alors tu m'enlèves tes baskets ou quoi ?

Il sourit en secouant la tête et s'exécuta pendant que j'allais mettre ma seule et unique rose dans de l'eau puis revins au salon.

Stella: assieds-toi. Tu veux boire quelque chose ?
Chris: non merci.


Il poussa l'album photo pour s'assoire. Mince, J'avais oublié de le ranger. Il l'ouvrit avant que je puisse le lui reprendre.

Chris: oh c'est qui ?
Stella: mon frère et son fils.
Chris: ton frère est blanc ?
Stella: demi-frère. Histoire compliquée.


Je refermai l'album et allai le ranger. Je revins m'assoire à côté de lui. Un silence gêné s'installa.

Chris: je suis pas doué pour les grands discours et la subtilité et compagnie. Qu'est-ce qui se passe ?
Stella: hum de quoi tu parles ?
Chris: steplé Stella. Attends, il doit bien avoir quelque chose qui tourne pas rond. Tu annules tout nos rendez-vous.
Stella: juste 3.
Chris: et ?
Stella: et... Rien du tout. Continue.
Chris (soupir): si tu ne veux plus me voir, dis-le moi franchement. Pas la peine de faire tout ce...
Stella: mais j'ai jamais dit...


Je m'arrêtai. Il me regarda et je n'arrivai plus à trouver mes mots. Je fermai les yeux en essayant de remettre un peu d'ordre dans mes idées.

Stella: je...
Chris: tu quoi ? Parle au lieu de me mettre à la torture. J'ai dit ou fait quelque chose que je n'aurais pas dû ? Si t'as des reproches à me faire, je t'écoute.
Stella (sans le regarder): c'est pas toi, c'est moi.
Chris: ah ok donc c'est bien ça, tu veux rompre avec moi ?
Stella: mais arrête d'interpréter mes paroles. Prends-les au premier degré.
Chris: pour l'instant, nous avons la discussion de rupture type mais continue.
Stella: ... j'ai un aveu à te faire.


Chris secoua la tête comme pour dire "je le savais". C'était le moment de tout lui dire. Sur moi, sur lui et de lui dire bye bye.

Stella: je n'ai pas toujours été sincère avec toi... Je veux dire si...

Les mots n'arrivaient pas à sortir. Chris avait l'air de plus en plus énervé. Une seconde, mais pourquoi JE devrais être la seule à m'excuser ? Lui non plus na pas été sincère avec moi.

Stella (voix froide): je travaille pour Giorgio Conelli.

La colère sur son visage n'était rien comparée à la surprise qu'il arborait à présent.

Chris: Giorgio Conelli ? Le Giorgio Conelli ?

J'acquiesçai de la tête. J'attendis une réaction. Il se contenta de me regarder.

Stella: dis quelque chose.
Chris: donc tu sais qui je suis ?
Stella: oui.
Chris: tu l'as toujours su ? Même à St-Barth' ?
Stella: non c'est quand tu m'as donné ta carte de visite que j'ai fait le rapprochement. C'est pour ça que j'avais hésité à venir la première fois.
Chris: si tu le savais, pourquoi tu n'en as jamais parlé ?
Stella: j'pourrais te poser la même question.
Chris: ben excuse-moi, c'est pas tout à fait la première chose qu'on raconte à une femme qui vous plaît.


Il marquait un point. Il y eut un nouveau silence qui me mettait de plus en mal à l'aise et plus le temps passait, plus il était difficile de le briser.

Chris: mais j'comprends pas pourquoi j'ai jamais entendu parlé de toi.
Stella: c'est Guismo qui nous représente. Je m'occupe plutôt de tout ce qui est préparation, organisation... Quoiqu'il en soit, je n'ai parlé de nous 2 à personne et je crois que ça serait mieux si on ne se voyait plus.
Chris: mieux pour qui ?
Stella: ... Pour tout le monde... Enfin je crois.
Chris: je tiens à toi. Et j'ai pas envie que ça s'arrête.


Il me prit la main et son regard dégageait une telle sincérité que...

Stella: mais peut-être que ta famille...
Chris: on parle de nous. Tout ça n'a aucune importance.


J'avais tellement envie de le croire... Il se pencha vers moi et m'embrassa tendrement puis notre baiser s'enflamma. Il m'allongea doucement sur le canapé tout en m'embrassant.

Chris: c'est à toi de décider.

Je savais que je faisais une erreur. Oh que oui, s'il y avait quelque chose dont j'étais sûre à cette seconde précise, c'était que ce que je m'apprêtais à faire était une erreur mais je savais aussi que rien ne m'en empêcherait. Je lui caressai le visage et l'attirai vers moi. Je posai mes lèvres sur les siennes. Un soupir de plaisir s'échappa de sa bouche alors que nous recommencions à nous embrasser avec fièvre. Emportés par notre élan, il se retrouva au sol en m'entraînant avec lui. Je me retrouvai au-dessus de lui. Il m'aida à retirer mon débardeur et sema de nombreux baisers sur ma poitrine. Le simple effet de sa bouche sur ma peau suffisait à attiser mon désir qui, s'il continuait comme ça, se transformerait en un véritable feu. Je fermai les yeux, appréciant la douceur de ses lèvres. Je tirai sur son maillot de basket et il se retrouva torse nu en une seconde. Je l'embrassai sur la joue et descendis lentement: son menton, son cou, son torse, je prenais plaisir à goûter sa peau. Je revins à ses lèvres, il passa sa main dans mes cheveux.

Chris: tu me rends fou.

Sa voix était chargée de désir ce qui ne fit qu'accroître le mien. Il se redressa légèrement et m'embrassa à nouveau. Le duo auquel se livraient nos langues était en harmonie avec celui que nos corps exprimaient. Il se remit au-dessus de moi et se plaça entre mes cuisses. A son tour, il se mit à jouer avec mon corps. Ses baisers qui, au début étaient assez rapides, se firent plus longs et plus lents au fur et à mesure qu'il descendait le long de mon corps. Il me retira mon jogging et déposa des baisers sur l'intérieur de mes cuisses. A cet instant précis, un désir indescriptible irradiait mon corps. Peu à peu, il laissa la place au plaisir quand je le sentis en moi. Si c'était une erreur, que Dieu me pardonne, j'étais prête à la commettre chaque jour.

En peu de temps, nos corps s'accordèrent. Nous trouvions l'harmonie en laissant notre passion rythmer l'assouvissement de notre désir partagé... Cette nuit, ces instants passés avec lui, je ne les regretterai jamais. Après cette nuit, rien ne serait plus pareil. Après cette nuit...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyVen 17 Fév - 18:43

Chapitre 11: Séparation

*Chris*
Je souris en repensant à cette première nuit que Stella et moi avions partagée. Je ne l'aurais jamais imaginée comme ça. En vérité, je n'étais pas du tout allé chez elle avec cette idée en tête. J'étais vraiment sûr qu'elle voulait rompre et j'avoue que son attitude distante m'avait vexé. Je n'ai pas l'habitude qu'on me quitte et encore moins de cette façon... Aucune explication. C'est plutôt mon attitude, je n'en ai pas toujours été fier mais ça ne m'a jamais empêché de dormir non plus. Je n'avais qu'une envie pour le moment, c'était de la voir, de la toucher, de passer la nuit à lui prouver mon am... Oh oh, Oulà ! C'était peut-être un peut tôt pour parler d'amour. J'éprouvais des sentiments très forts mais de là à...


Léo: t'attends que j'touvre ta portière ou quoi ?

Grr ! Super Léo toujours là pour m'interrompre dans les bons moments. J'enlevai ma ceinture et descendis de la voiture. Léo me rejoint sur le trottoir et nous nous dirigeâmes vers un restaurant. Nous avions rendez-vous pour déjeuner avec un de nos fournisseurs habituels. Je n'étais pas particulièrement pour ce changement. Certes, après l'incendie de notre entrepôt, nous n'avions rien eu à signaler, ce qui fait que la rencontre au sommet n'avait pas eu lieu. Tout le monde pensait que c'était une fausse alerte mais nous restions sur nos gardes malgré tout. Quoiqu'il en soit, tout était calme et ce n'était pas pour me déplaire.

Nous entrâmes dans le restaurant et suivîmes le maître d'hôtel qui nous conduisit à notre table réservée où nous attendait déjà Taz. Il nous accueillit avec un grand sourire.


Taz: bonjour, bonjour.

Il serra la main de Léo puis la mienne. Je ne l'aimais pas. Il ne m'avait jamais inspiré confiance même si, selon Léo, il était l'un des meilleurs producteurs en Europe.

Taz (en examinant le menu): alors comment allons-nous ?
Léo (de même): très bien. Et toi ?
Taz: je ne pourrais pas aller mieux. Les affaires sont au beau fixe. Que demander de plus ?
Léo: une bouteille de vin blanc. Ca va à tout le monde ?
Chris: ça m'est égal. Je ne bois pas.
Taz: tu as tort.
Chris: j'aime avoir l'esprit clair.
Taz: ce qui est tout à ton honneur.


Je me contentai de sourire. Léo et lui parlaient de choses et d'autres et j'avoue que je faisais plus attention à ce qui se trouvait dans mon assiette qu'à ce qu'ils se disaient. C'est en captant un mot au vol que je m'intéressai à leur discussion.

Léo: jamais entendu parlée. Stella tu dis ? Et elle travaille pour les Conelli ?
Taz: oui. Aucun doute là-dessus. Je l'ai rencontré il y a environ 15 jours.
Chris: pourquoi ?
Taz: elle voulait qu'on se rencontre pour voir si on pouvait faire affaire.
Léo: c'est elle qui t'a appelé ?
Taz: sûr et certain. D'ailleurs, j'ai même été étonné au début parce que tout le monde sait que je travaille pas avec n'importe qui. Donc ça m'a intrigué d'entendre cette jeune inconnue au téléphone me parler aussi froidement de... Enfin vous voyez quoi
Léo: et tu voulais voir aussi si elle était belle hein ?
Taz (large sourire): tu m'connais. Et j'ai pas été déçu. C'est limite si j'ai pas bandé sur place.
Léo: elle était si bonne que ça ?
Taz: même plus.


Ils éclatèrent de rire et je n'avais qu'une envie: leur mettre mon poing dans la figure. Calme-toi Chris, calme-toi. Je respirai plusieurs fois pour essayer de me détendre mais plus je les entendais rire et plus la colère montait. Ma main droite se crispa sur mon couteau de table.

Léo: bon ben dans tout ça ?
Taz: ben rien. Toute façon, elle était accompagnée d'un mec. Je leur ai donné des échantillons et j'étais sensé les rappeler mais...
Léo: mais quoi ? Tu l'as pas rappelée ?
Taz: nan... Je sais pas pourquoi mais bon quand je l'ai vu, en plus de la trouver bonne, mon 6ème sens m'a dit qu'on pouvait pas lui faire confiance. Et toute façon, j'ai pas besoin de nouveaux clients surtout que je n'arrive pas à cerner.
Léo: bref. Si on revenait à nous. On a eu un problème avec ta dernière livraison, figure-toi. Je sais pas ce qui s'est passé mais ta cam était mal coupée.
Taz: oui je sais. J'ai renouvelé mon équipe. Des Kosovars pas encore formés, ça n'arrivera plus.
Léo: j'espère bien ! On a eu beaucoup plus de mal à l'écouler ce mois ci.


Je cessai de les écouter pour essayer d'analyser ce que Taz venait de nous apprendre. Même si je ne pouvais pas le supporter, il était réputé pour savoir discerner le caractère de quelqu'un rien qu'en le regardant.... Et c'est bien ça le problème. Il avait vu chez Stella quelque chose que moi je n'avais pas vu... Mon portable sonna. C'était Ria.

Chris: excusez-moi.

Je me levai et allai téléphoner tranquillement.

Avec Léo et Taz
Taz: t'es sûr que tu peux lui faire confiance ?
Léo: qui ?
Taz: Junior.
Léo (sourire): c'est clair que nous ne sommes pas amis mais bon...
Taz: si j'étais toi, je ferai attention.
Léo: il revient.


Je me rassis comme si de rien était. Le déjeuner se poursuivit tranquillement, nous quittâmes Taz et Léo me déposa chez moi.

******************************

*Stella*
Giorgio m'avait convoqué une heure plus tôt. Il était à peine seize heures et j'avais déjà prévu de passer la soirée chez lui. Je le rejoignis dans le salon et il m'accueillit avec un regard si froid que je ne réussis pas à formuler le bonjour qui me venait sur les lèvres.


Stella: Oulà. Qui est mort ?

Ok, ma plaisanterie n'eut aucun effet. Il me désigna le fauteuil en face de lui.

Giorgio: assieds-toi. Il faut qu'on discute sérieusement toi et moi.
Stella (en s'asseyant): de quoi ?
Giorgio: de ça.


Il lança 4 photos sur la table basse. Je me penchai et les récupérai une à une. Mon rythme cardiaque s'accéléra. Je les reposai calmement sur la table basse et affrontai Giorgio du regard.

Stella: ravie de voir à quel point tu me fais confiance !
Giorgio: n'inverse pas les rôles s'il te plaît. Tu peux me donner une explication ?
Stella: les photos parlent d'elles-mêmes non ?
Giorgio: mais bon Dieu Stella ! Tu sais qui est ce type ?
Stella: Christiano Corleone, oui je sais.
Giorgio: et je peux savoir ce que tu foutais avec lui ?


Je réfléchis quelques secondes afin de trouver les mots justes. Cela faisait une semaine que j'essayais de trouver le bon moment pour lui en parler. Même si Chris pensait qu'il fallait continuer à agir comme bon nous semblait et affronter la tempête une fois qu'elle éclatera, moi je préférais aller au-devant de la tempête mais j'étais arrivée trop tard. Où est-ce qu'il a pu avoir ces photos ? Je les regardai quelques secondes et essayai de me rappeler ce que j'avais porté cette semaine.... Oh ça devait être avant-hier. Chris m'avait emmené dîner et nous ne nous étions pas revu depuis par manque de temps. Les photos remontaient donc à 2 jours.

Giorgio: j'attends une explication !
Stella: c'est clair non ?


Il tapa sur le sol avec sa canne, ce qui me fit sursauter. Je le regardai, je ne l'avais jamais vu aussi en colère.

Giorgio: comment oses-tu ?
Stella: avec tout le respect que je te dois, ceci concerne ma vie privée.
Giorgio: pas quand tu couches avec l'héritier d'une autre famille.
Stella: s'il te plaît ! Tu dramatises la situation. C'est pas la peine, on s'apprécie, c'est tout et chacun respecte le territoire de l'autre.


Il m'observa quelques instants et sourit d'un air désabusé.

Giorgio: écoute-moi bien. Tu vas arrêter de le voir avant que ça ne provoque
Stella: quoi ? La 3ème guerre mondiale ?
Giorgio: et qui te dit qu'il ne se sert pas de toi ? Pour avoir des informations sur nous ?
Stella: Chris ne...
Giorgio: parce que tu le connais ?
Stella: écoute aussi étonnant que ça puisse paraître. On était au collège ensemble et quand on s'est revu, il m'a reconnu. Il ne savait pas ce que je faisais comme métier.
Giorgio: et là il le sait ?
Stella: oui.
Giorgio: sa famille le sait ?
Stella: j'en sais rien. Non, je crois pas.
Giorgio: c'est une question d'honneur et de loyauté envers moi.
Stella: ... Ceci concerne MA vie PRIVEE.


Je me levai furieuse.

Giorgio: ASSIEDS TOI IMMEDIATEMENT ! CETTE CONVERSATION N'EST PAS FINIE !
Stella (en quittant la pièce): elle l'est pour moi.


J'aperçus Guismo au moment où j'allai monter dans ma voiture. Je me dépêchai afin de ne pas avoir à lui parler. Giorgio allait lui en parler et Monsieur-j'ai-une-opinion-sur-tout se dépêcherait de m'appeler pour me faire une scène. Autant le faire par téléphone que dans la rue.

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 18 Fév - 18:29

J'étais allongée sur mon lit. Il était 23h et Guismo ne m'avait toujours pas appelé. C'était bizarre, vraiment bizarre. Je n'arrivais pas à m'endormir. Mon sentiment d'angoisse était revenu et je n'arrivais pas à me détendre. J'en arrivais presque à vouloir que le téléphone sonne pour combler le silence. Je sursautai en entendant la sonnerie de mon portable. Je décrochai.

Stella: allô ? ... Allô ? Guismo ? Parle ! Je sais que c'est toi.
Guis (voix lente): Giorgio
Stella: quoi Giorgio ? Il est fâché je sais et toi aussi je suppose mais vous devez me comprendre aussi. J'ai droit d'avoir une vie un peu normale. (soupir) Il est vraiment en colère contre moi ?
Guis: ...
Stella: à ce point ? Tu crois qu'il lui faudra combien de temps pour se calmer ?
Guis: ...
Stella: allô ? T'es toujours là ? Alors si je résume. Giorgio me hurle dessus comme c'est pas possible et toi, tu me fais la grève de la parole, c'est ça ? Mais dis quelque chose putain ! Tu me stresses.
Guis: Giorgio est mort.


Je pris quelques secondes pour réaliser ce que Guismo venait de m'annoncer.

Stella: quoi ? Il est... Non c'est impossible. C'est pas vrai ! Dis-moi que c'est pas vrai !
Guis: je viens de quitter l'hôpital.
Stella: mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Guis: il a eu une 2ème attaque vers 18h. J'ai appelé le SAMU. On l'a transporté à l'hôpital mais ils ont rien pu faire.
Stella: oh mon Dieu ! ...


Giorgio mourrait au moment où je le maudissais. Et Guis qui m'appelle et moi je ne trouve rien de mieux que de lui crier dessus. Tout ça était de ma faute.

Stella: Guis... Guismo ? Ca va ?
Guis: j'dois y aller.
Stella: est-ce que je peux faire quelque chose ?
Guis: ... non ça ira. T'en as déjà assez fait, je crois.


Ses mots me transpercèrent le coeur.

Stella: me dis pas ça, steplaît.
Guis: ... t'as raison. Je suis désolé. J'te rappellerai. Bye.


Il raccrocha avant même que je ne puisse prononcer un mot. Je n'avais toujours pas réalisé. Giorgio était... mort ? C'est à cause de moi, à cause de Chris et moi... Pourquoi ? Pourquoi ?

******************************

J'entrai dans la maison de Giorgio et retirai mes lunettes de soleil. Guismo, qui me suivait, referma la porte d'entrée.


Stella: ça me fait bizarre d'être ici sans lui.

Guismo se contenta de hocher la tête. Nous revenions juste de l'enterrement. Guismo s'était chargé de tout et même si cela est déplacé de le dire, ce fut une magnifique cérémonie. Certaines autres familles étaient présentes ou s'étaient fait représentées. Chris était venu au nom de son père. Je n'avais réussi à lui parler que quelques minutes mais ça m'avait fait du bien. Guismo s'assit dans le fauteuil de Giorgio et ferma les yeux. Je ne savais pas trop quoi faire. J'allai au bar et lui servis un verre de whisky. Je m'agenouillai près de lui.

Stella: tiens. Prends ça.

Il ouvrit les yeux et me prit le verre des mains.

Guis: merci.

Il joua avec le verre quelques secondes. En vérité, nous ne nous étions pas réellement parlé depuis ce fameux coup de téléphone où il m'avait annoncé la mort de Giorgio. D'ailleurs, tout ce qu'il m'avait dit à ce sujet par la suite, s'était limité à: "il ne se sentait pas bien quand t'es partie. Il m'a demandé de le laisser se reposer et quand je suis revenu vers 18h, il était par terre à côté de son lit." Donc, Giorgio ne lui avait pas dit la raison de notre dispute. J'en étais légèrement soulagée. Porter le poids de la culpabilité était suffisamment pénible sans qu'une autre personne vous accable de reproches.

Stella: ça va aller ?

Il soupira, déposa le verre sur la table basse et se leva. Je fis de même.

Stella: je suis...
Guis: désolée ? S'il te plaît. Pas toi. Ca doit être la phrase que j'ai le plus entendu ces 3 derniers jours. Je n'ai jamais rien entendu de si faux. Je suis désolé ! Mais désolé de quoi ? Qu'est-ce j'en ai à foutre !
Stella: je comprends t'es en colère.
Guis: en colère ? En colère ! Il ne méritait pas ça Stella ! Il a vécu toute sa vie en jouant avec le danger et il est mort d'une crise cardiaque ! A 58 ans !!! Non mais tu te rends compte ? Quel gâchis !


Je baissai les yeux, honteuse. Il alla s'assoire au piano et me donnait le dos.

Guis: c'est grâce à lui si je suis devenu ce que je suis. Il m'a recueilli alors que je venais de tout perdre. Il m'a élevé comme son propre fils... Il voulait même m'adopter mais j'ai toujours refusé.

Je m'approchai de lui alors qu'il poursuivait son monologue.

Stella: pourquoi ?

Il sursauta en m'entendant. Il leva les yeux vers moi, un regard plein de douleur. J'étais impuissante face à son désespoir. J'aurai tant voulu l'aider mais je ne savais pas quoi faire. Il détourna son regard et plaça sa main droite sur le clavier. Il appuya sur une touche, puis fit un accord. Il se mit à jouer, c'était du blues ou du gospel. L'air me semblait familier. Il s'arrêta au bout de cinq minutes environ.

Guis: ça doit faire au moins 5 ans que je n'avais pas touché à ce piano. C'était un de ses airs préférés... Par respect pour mon père.
Stella: hum ?
Guis: si j'ai refusé qu'il m'adopte, c'était par respect pour mon père. La seule chose qu'il m'ait laissé, c'est son nom.


Je posai la main sur son épaule. Il avait l'air si vulnérable. Je ne l'avais jamais vu ainsi. De mon autre main, je le forçai à me regarder. J'aurais voulu lui dire que tout irait bien, que je serais toujours là pour lui, qu'il pourrait toujours compter sur moi même si je savais pertinemment que c'était faux... Tout devenait de plus en plus difficile. J'avais de plus en plus de mal à contrôler mes sentiments. Il embrassa tendrement le creux de ma main puis se leva et je le pris dans mes bras.

Il commença à relâcher son étreinte. Nos regards se croisèrent. La détresse que ses yeux exprimaient n'était rien comparée à la tendresse que j'étais prête à lui apporter. Si seulement nous nous étions rencontrés autrement... Il se pencha lentement vers moi, nos bouches se rapprochaient dangereusement. Il s'arrêta juste au moment où ses lèvres allaient toucher les miennes.


Guis (un murmure très bas): merci.

Sa voix était pleine de douceur. Un sourire triste se dessina sur son visage et il m'embrassa sur la joue. Il se détacha de moi et se dirigea vers la sortie du salon.

Guis: je vais me reposer un peu. Je vais venir m'installer ici de toute façon. On met tout en stand-by pour l'instant, dis-le aux autres.

Je l'entendis monter les escaliers puis tout redevint silencieux. J'étais désemparée. J'aurais voulu qu'il m'embrasse et pourtant il ne l'avait pas fait... Il fallait que je lui dise pour Chris. Je ressentais un besoin affreux de me justifier même si ça ne changerait rien du tout à la situation mais il fallait que je libère ma conscience au moins à une personne. Je montai les escaliers et me dirigeai vers le bureau de Giorgio. Guismo était assis face à la fenêtre et me donnait le dos. Je m'éclaircis la voix. Il fit pivoter le fauteuil et me fit face.

Stella: Guismo ? Il faut que je te dise... Pour Giorgio...
Guis: ce qui s'est passé entre vous reste entre vous. Je ne tiens pas pour responsable de son attaque.


Je ne trouvai rien à répondre.

Guis: mais à partir de maintenant, il va y avoir quelques changements.
Stella: c'est-à-dire ?


Il poussa un dossier sur le bureau qui cachait les photos de Chris et moi.

Guis: on va remettre les choses comme elles étaient avant.
Stella: avant Chris ? Tu peux oublier.
Guis: ou avant toi.
Stella: j'comprends pas.
Guis: c'est toi qui parlais d'avoir droit à une vie "un peu" normale non ? C'est ce que tu m'as dit la dernière fois au téléphone, non ?
Stella: oui mais...
Guis: tu as le choix maintenant. Giorgio ne t'aurait jamais laissé partir mais moi oui.


J'avais du mal à réaliser ce qu'il était en train de me dire. C'était une plaisanterie ! Il était prêt à m'embrasser, il y a peine 10 minutes et là il me disait qu'il me renvoyait.

Stella: tu me demandes de choisir entre Chris et toi ?
Guis: non. Entre cette vie et celle dont apparemment tu rêves. Si tu ne veux plus de la vie que j'ai à t'offrir, tu es libre de partir. Je ne te retiendrai pas mais ça sera un adieu.


Je n'arrivais pas à exprimer ma colère et mon agacement et ma douleur... C'est à cet instant que je compris que je l'aimais. Je m'étais voilée la face. Je l'aimais, je l'avais toujours aimé et j'étais persuadée qu'il ressentait la même chose. Je m'étais trompée, tout le jeu sensuel auquel nous jouions n'était qu'un amusement à ses yeux. Je secouai la tête.

Guis: alors ?
Stella: je crois que c'est un adieu.


Il hocha la tête.

Guis: je te souhaite bonne chance dans ta nouvelle vie.
Stella (ironique): je croirais que t'es sincère.
Guis: quoique tu puisses penser... J'étais toujours été sincère avec toi. Toujours.


Je secouai la tête et m'en allai en claquant la porte. J'aurais voulu... Comment avait-il pu être aussi froid ? De toute façon... Je ne sais même pas pourquoi je devrais laisser tout ça m'affecter. Ce n'est pas comme si on aurait pu être ensemble. C'était mieux comme ça.

*Guismo*
Je la regardai alors qu'elle montait dans sa voiture. Si elle savait tout ce que je ressentais pour elle... J'ai eu beaucoup de mal à me maîtriser tout à l'heure parce que si nous nous étions embrassés... Je serai allé jusqu'au bout. Rien ne m'en aurait empêché mais c'est avec ce que Christiano qu'elle voulait être. Je m'étais retenu de lui mettre mon poing à la figure quand il était venu m'adresser ses condoléances. Il fallait que Stella sorte de ma vie et je ne voyais pas d'autres solutions. La solitude a toujours été mon amie et c'est vers elle que je retournais désormais. Mon portable vibra, c'était un message de Maria... Après tout, la solitude a toujours été mon amie mais pas ma seule amie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMer 22 Fév - 17:04

Chapitre 12: Un Amour Impossible [Part I]

N/A: il ne s'agit pas du même jour que dans le chapitre précédent mais une semaine plus tard.

*Ria*
Je lus le texto que Guismo m'avait envoyé. Je ne pus m'empêcher de sourire.


Chris: c'est qui ?
Ria: personne.


Chris n'insista pas et tant mieux parce qu'il devenait de plus en plus agaçant avec ses questions sur ma vie et sur qui je voyais. Pire que le FBI, la CIA et le KGB réunis. Pour revenir à Guismo, son attitude me laissait perplexe. C'est vrai que lorsque nous nous sommes revus à la salle de sports après le soir au Paradize. Nous étions restés discuter au moins une demie-heure. Je lui ai donné mon numéro mais il a attendu 1 semaine avant de m'appeler. Il m'avait emmené dîner 2 fois et s'était comporté en véritable gentleman. Sinon, il se contentait de m'envoyer un texto pour me demander de mes nouvelles. Donc j'étais au même point qu'au début: est-ce que je lui plaisais ou pas ? Est-ce que je devrais être plus explicite ou pas ? Cet homme était une véritable énigme.

Chris: tu m'écoutes ?
Ria: oui oui... Ok répète.
Chris: je te disais qu'on pourrait sortir samedi soir.
Ria: qui ? Toi et moi ?
Chris: ben oui.
Ria: et pourquoi ?
Chris: parce que ça fait longtemps qu'on a pas fait quelque chose juste toi et moi. Entre frère et soeur.


Nous étions dans la cuisine. Je finissais de faire un gâteau, le mis au four et me retournai vers Chris.

Chris: à moins que t'es déjà quelque chose de prévu.
Ria: c'est-à-dire queee... Ben pas pour l'instant mais il se pourrait effectivement que...
Chris: ah ok. Bon ben c'est pas grave alors.


Il traçait des cercles sur la table avec son doigt. Il savait que je ne pouvais pas résister quand il me faisait sa tête de petit garçon de 3 ans.

Ria: d'accord. D'accord.
Chris (sourire): ok. Au fait tu me réserves 3 parts ste plaît.
Ria: oh oh ! T'exagères pas un peu ?
Chris: ste plaît ! En plus t'es trop douée pour la cuisine.
Ria: vas-y, flatte-moi. Si tu crois que ça va marcher.


Il leva les yeux au ciel en soupirant.

Ria: ben alors ? Continue ! Mon ego t'écoute religieusement.

Il éclata de rire.

Chris: ben ton ego moi je m'en tape.
Ria: tant pis pour toi.


Il m'embrassa sur la joue.

Chris: merci d'avance ma petite soeur chérie préférée que j'adore tant.
Ria: mais je suis ta seule soeur !
Chris: merci. Je dois y aller. Je repasserai plus tard avant de rentrer chez moi.
Ria: ok.


Il quitta la pièce. Je restai dans la cuisine et me consacrai à mon activité favorite de ces dernières semaines: "penser à Guismo". Je savais qu'il n'allait pas bien. Son père adoptif, si j'avais bien compris, venait de mourir. Il n'avait pas voulu que j'assiste à l'enterrement mais j'essayais de le soutenir comme je pouvais. Ce texto était le premier depuis le jour de l'enterrement autrement dit depuis une semaine. Chaque jour, je lui avais envoyé 2 textos un le matin et un le soir. J'avais essayé de l'appeler mais il n'avait pas répondu. Je m'étais dit que je devais lui laisser le temps, ne pas le brusquer. Il reviendrait vers moi quand il en sentirait le besoin. Je relus le message qu'il m'avait envoyé: "thx pr t sms. Ca ma bcp touché. A 2m1" Il viendrait à la salle de sports, j'avais vraiment hâte de le voir.

******************************


Guis (sourire): si si je t'assure. Tu te débrouilles vraiment bien.
Ria: oh il est mignon de mentir.
Guis: allez concentre-toi. Et mets plus de rage quand tu cognes.
Ria: de rage ? Mais je suis pas en colère.
Guis: ben trouve quelque chose qui te mette en colère.


Je réfléchis quelques secondes. Très franchement, je ne trouvais rien qui me mette en colère. J'étais beaucoup trop heureuse d'être avec lui. Quand il était arrivé, il était venu me voir et m'avait pris dans ses bras, j'aurais pu y passer ma vie. Puis il m'avait remercié une nouvelle fois et je ne sais pas comment, je m'étais retrouvée face au training bag, lui qui le tenait et me montrait comment frapper.

Guis: alors ?
Ria: ben je cherche.
Guis: tu veux que je t'insulte ?
Ria: ah ah très drôle. Non mais je sais pas moi... Je suis pas de nature à me mettre en colère à la base.
Guis: ... Y'a bien un ex qui a dû te faire du mal et que t'as envie de démolir. Oh, j'ai vu une flamme s'allumer dans ton regard.
Ria (faussement menaçante): fais gaffe. Accroche-toi bien parce que je vais tout donner.


Il sourit alors que je me remettais en position. Je recommençai à frapper. Il ne bougeait pas d'un millimètre même si j'y mettais toute ma force. Il n'arrêtait pas de sourire ce qui me déstabilisait.

Ria: tu peux arrêter de sourire ?
Guis: pourquoi ?
Ria: parce que...


J'hésitai quelques secondes et décidai finalement de me jeter à l'eau.

Ria: parce que t'es vraiment trop mignon quand tu souris et j'arrive pas à me concentrer.
Guis: ah...(sourire) Je suis désolé mais je te trouve vraiment trop mignonne quand t'essayes d'avoir l'air énervé et j'arrive pas à m'en empêcher.


Je répondis à son sourire. Touché, il me trouvait mignonne. C'était déjà ça.

******************************

Je sonnai à la porte de l'appartement de Guismo. Pas d'affolement. Sa moto était en réparation et j'étais donc venu le chercher pour que nous allions dîner. Il ouvrit avec un sourire.


Guis: bonsoir.
Ria: wow
Guis: quoi ?
Ria: tu es très en beauté ce soir.
Guis: hein ?
Ria: ben c'est toujours ce que les hommes sortent lorsqu'ils viennent chercher une femme pour l'emmener dîner.


Guismo éclata de rire.

Guis: j'adore ton sens de l'humour. Entre, il ne me reste plus qu'à mettre mes chaussures et on y va.

J'entrai et refermai la porte derrière moi alors qu'il allait dans sa chambre. J'inspectai l'appartement du regard. Il y avait des cartons un peu partout.

Ria: tu déménages ?
Guis (de la chambre): oui. Je... je ne voyais pas l'intérêt de continuer à payer un loyer.


Il revint en tenant sa veste sur son avant-bras.

Ria: pourquoi ? Oh, pardon je suis désolée. Tu veux dire par rapport à ton père, c'est ça ?
Guis: ça va. Calme-toi. C'est pas grave.
Ria: oui mais... Oh, je sors toujours les phrases au moment où il ne faut pas. On devrait m'appeler Miss met les pieds dans le plat.


Il sourit et se rapprocha de moi.

Guis: mais non, j't'assure. C'est vraiment pas grave.
Ria: t'es sûr ?
Guis: certain.


Il me donna un bisou rapide sur la joue. Je souris, j'aimais beaucoup la tournure que prenait notre relation.

Guis: alors où allons-nous ?
Ria: ah ah. Surprise. Je t'ai dit que je me chargeais de tout ce soir.
Guis: ça fait du bien d'être chouchouté pour une fois.


Nous échangeâmes un sourire et nous quittâmes son appartement.

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMer 22 Fév - 17:08

Je l'emmenai au Dolce Vita. C'est un restaurant où mon père et mon frère avaient leurs entrée. Même si nous n'avions pas réservé, ils nous gardaient toujours une table de libre. Guismo et moi étions en train de nous diriger vers le restaurant.

Guis: le Dolce Vita ? T'as réservé, j'espère.
Ria: pas la peine.
Guis: tu sais que leur liste d'attente s'étend sur 3 mois.
Ria: et moi je te dis, de ne pas t'inquiéter.
Guis (en ouvrant la porte): de toute façon, si y'a un problème, je suis là.


Je le regardai bizarrement.

Guis: j'y viens très souvent.
Ria: ah oui ? Bizarre qu'on ne se soit jamais croisé. T'y viens souvent... accompagné ?
Guis: oui bien sûr. Je vois pas d'intérêt à dîner seul au restaurant.
Ria: ah.


Ma question était stupide. Un homme avec autant de charme que lui... Il ne devait pas rester célibataire très longtemps mais en même temps, il ne me semblait pas être le genre à passer de femme en femme...

Guis: mais quand j'ai dit accompagné, je voulais dire pour affaire. Ce n'étaient pas avec des femmes, si c'est que tu pensais.
Ria: oh mais t'as pas à te justifier.
Guis: donc c'est bien ce à quoi tu as pensé.


Je souris. Il était très perspicace. Nous continuâmes de bavarder en attendant notre tour pour demander notre table. Ce fut enfin notre tour.

Maître d'hôtel: bonsoir.
Ria: une table pour deux s'il vous plaît.
Maître d'hôtel: sous quel nom je vous prie ?
Ria: Maria Corleone mais je n'ai pas réservé. Je suis vraiment désolée.
Maître d'hôtel: mademoiselle Corleone ? Oh et bien, je suis sûre que nous allons satisfaire votre demande.
Ria: je n'en doute pas.
Maître d'hôtel: patientez quelques instants s'il vous plaît.


Il s'éloigna. Je me retournai vers Guismo qui me fixait.

Ria: quoi ?
Guis: euh rien, rien du tout.


Le maître d'hôtel revint et nous proposa une table. Nous le suivîmes. Guismo me tira ma chaise et s'assit. Il n'arrêtait pas de me fixer et si au début, je trouvais ça agréable, ça commençait à me mettre mal à l'aise mais j'attendis qu'on soit au plat de résistance pour lui en faire la remarque.

Ria: écoute, je sais que je suis vraiment éblouissante ce soir mais si tu pouvais éviter de me fixer comme ça, j'apprécierai. Tu commences à me mettre mal à l'aise.
Guis: pardon. Je... Non excuse-moi, c'était vraiment pas volontaire.
Ria: c'est pas grave.


Il retrouva son entrain habituel mais j'avais le sentiment que quelque chose avait changé. Il ne cessait de me faire rire et le reste de la soirée se passa merveilleusement bien mais ce n'était plus pareil. Je ne saurai dire quoi exactement mais c'était différent. Je le raccompagnai chez lui mais il ne m'invita pas à boire un dernier verre comme je l'avais espéré et laissé sous-entendre le plus subtilement possible. Il s'était juste contenté d'un "merci. J'ai passé une très bonne soirée. A bientôt". Un baiser vite déposé sur ma joue comme s'il était pressé de me quitter. Peut-être que je me faisais des idées.

******************************

Jérémie: c'est tout ?
Ria: oui c'est tout. Et depuis lundi, plus rien.
Jérémie: comment ça rien ?
Ria: pas un texto, pas un appel. Rien, j'te dis. J'ai dû appeler 5 fois et j'ai arrêté parce que je veux pas passer pour l'hystéro qui le harcèle.
Jérémie: t'as raison. Mais je t'avoue que là, je sais pas quoi te dire. Si tu me dis qu'il flirtait à fond avec toi, pourquoi il t'évite maintenant ?
Ria: oh donc tu penses vraiment qu'il m'évite.
Jérémie: ben je vois pas d'autre mot pour qualifier son attitude.
Ria: je sais pas, t'aurais pu me dire il est occupé avec son boulot ou...


Je m'arrêtai soudainement. Un silence s'installa. J'étais à la salle de sports avec Jérémie. Je venais de raconter ma soirée de lundi à Jérémie. Nous étions vendredi et aucun signe de Guismo depuis notre dîner. Il n'était pas venu s'entraîner mercredi et apparemment ne comptait pas venir ce soir non plus. Je commençais vraiment à m'inquiéter.

Jérémie: quoi?
Ria: tu sais que je sais même pas ce qu'il fait comme travail.
Jérémie: attends. C'est un truc de base. Comment vous avez fait pour tenir des conversations aussi longues sans aborder le sujet même une fois ?
Ria: je sais pas... Maintenant que j'y pense... Il a toujours éludé la question et j'avoue qu'en général c'est lui qui me posait des questions sur ma vie et une question en entraîne une autre.
Jérémie: et une autre en entraîne une autre et du coup vous passez toute la soirée à ne parler que de toi. Faut le faire quand même !
Ria: je m'en étais même pas rendue compte. Tu crois qu'il a cru que j'étais mégalo ?
Jérémie: mais c'est ce que tu es. (rire) Je rigole.
Ria (en lui donnant une tape amicale): arrête. La situation est vraiment grave.
Jérémie: je sais, je sais mais qu'est-ce que tu peux faire à part attendre ?


Il avait raison mais je devais absolument savoir ce qui se passait avec Guismo. Je passais le reste de la soirée à combattre mon envie de l'appeler et vers 21h, je n'y tins plus. Je comptais les sonneries me préparant déjà à laisser un message quand il répondit.

Guis: Ria ?
Ria: Guismo ? Oh euh bonsoir. Ca va ?
Guis: un peu fatigué mais ça va.


Je ressentis une pointe d'hostilité dans sa voix. Peut-être que je n'aurais pas dû l'appeler après tout. Il ne me demanda même pas comment j'allais. Il y eut un silence de quelques secondes et il soupira.

Guis: je suis désolé de ne pas t'avoir rappelé. J'ai été occupé.
Ria: oh mais c'est pas grave.


Il y eut un autre silence.

Guis: je... Je sais pas trop comment te le dire mais je pense qu'on devrait arrêter de se voir.
Ria: mais pourquoi ?
Guis: je t'apprécie beaucoup. Vraiment beaucoup.
Ria: mais ?
Guis: mais... Je crois que tu attends quelque chose de moi que je ne peux pas te donner.


J'avais du mal à encaisser. Toutes ces semaines où on avait flirté tous les deux, je ne les avais pas rêvé. Je sais quand même reconnaître quand j'attire un homme ou pas. Et là, il me disait que non et que c'était moi qui me faisais des films.

Ria: attends. J't'ai jamais rien demandé moi.
Guis: Ria...
Ria: Ria quoi ? Non mais j'essaye de te comprendre là... J'essaye et j'y arrive pas. Je vois vraiment pas pourquoi... Non, enfin, j'ai dit quelque chose ou...
Guis: non non c'est juste... Voilà, tu es très attirante, intelligente...
Ria: mais ?
Guis: ET jeune aussi.


Alors là, c'était vraiment l'excuse la plus bidon qu'on ne m'avait jamais sorti. C'est vrai qu'il avait un peu tiqué quand je lui avais dit que j'avais 19 ans mais ça n'avait pas paru le déranger plus que ça.

Ria: tu me trouves trop... Jeune ? C'est pour ça que tu ne veux plus me voir ? Parce que je suis trop jeune ?
Guis: oui et parce que... Enfin c'est pas grave. C'est sans importance. Je suis désolé.
Ria: tu es désolé ?
Guis: ... tu peux arrêter de répéter mes phrases ?
Ria: non mais j'essaye de...
Guis: excuse-moi, je dois y aller. Au revoir Ria.
Ria: ... au revoir.


Je raccrochai furieuse. Qu'il ne veuille plus me voir était une chose mais parce que j'étais trop jeune alors là, j'avais vraiment du mal à l'accepter. Je suis tout aussi mature que lui même plus vu son attitude envers moi. Agh ! J'étais si énervée que, que... C'est comme ça ? On va voir si je suis jeune que ça...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyJeu 23 Fév - 17:08

Chapitre 12: Un Amour Impossible [Part II]

* Guismo*
J'étais affalé sur le canapé entrain de zapper. Il n'y avait rien d'intéressant ce soir... Comme d'habitude en fait. Demain matin, ce serait le dernier voyage pour les derniers objets que je tenais à emporter chez Giorgio. J'avais décidé de sous-louer mon appartement en fait. Tous les moyens sont bons pour se faire de l'argent. Je n'arrêtais pas de penser à Maria. Je m'en voulais de la façon dont j'avais terminé notre relation tout à l'heure. J'aurai dû peut être être plus doux mais je ne savais pas comment m'y prendre. Je devais être maudit.

La femme que j'aimais sortait avec un homme d'une famille rivale et je ne trouvais rien de mieux que de flirter avec la petite sœur de ce dernier. De toutes les filles de Paris, il fallait que je tombe sur Maria Corleone et de tous les hommes, il fallait que Stella tombe sur Christiano. Stella... Elle aussi n'arrêtait pas d'occuper mes pensées. Cela allait faire 2 semaines que je ne l'avais pas vu. J'aurai voulu savoir comment elle allait. Toute façon, elle devait être en train de passer la soirée avec son Chris adoré et moi j'étais là comme un idiot, seul, chez moi avec ma télé. La sonnerie de l'interphone retentit.


Guis: oui ?
Ria: c'est Maria.


Ca devait faire à peine une heure qu'on avait raccroché. J'hésitai quelques secondes et appuyai sur le bouton pour lui ouvrir la porte. A croire qu'elle voulait vraiment me rendre les choses difficiles. Si j'avais fait le choix de rompre avec elle par téléphone, c'est bien parce que je n'avais pas la force d'affronter son regard. Dès le départ, je savais que je n'éprouverai jamais rien pour elle mais avec Stella.... Je m'étais dit que Ria pourrait m'amuser un peu rt puis j'ai appris à la connaître, elle sait beaucoup confier à moi; ce qui m'a touché vu que pour ma part, je ne lui ai quasiment rien révélé de ma vie. Mais c'est la fois où elle m'avait avoué qu'elle aspirait à mener une vie tranquille avec un homme sans histoire que je compris qu'il ne pourrait rien avoir entre nous. Je n'avais pas réalisé sur le coup ce que ses paroles signifiaient mais quand j'ai découvert son identité, je me repassai toutes nos conversations dans ma tête et elles prenaient un sens différent.

2 coups frappés à la porte me tirèrent de mes réflexions. Je ne voulais pas qu'elle sache qui je suis. Ca lui ferait trop de mal, c'est pour ça que je mettais servi de l'âge comme excuse. Il allait falloir jouer sur cette carte à fond. J'ouvris la porte et soupirai en voyant Ria devant moi. La colère la rendait encore plus belle et il me fallut quelques secondes pour réprimer le désir qu'elle avait réveillé en moi.


Guis: alors ? Qu'est-ce que tu veux ?
Ria: te parler. Ca prendra pas longtemps.


J'hésitai quelques secondes et me dirigeai vers le salon. Je m'assis sur le canapé pendant qu'elle refermait la porte. Elle s'assit près de moi, je me déplaçai.

Ria: Guismo.
Guis: fais vite ste plait.


J'étais volontairement désagréable. Il fallait qu'elle comprenne une bonne fois pour toutes que rien ne serait possible entre nous deux. Elle prit une grande inspiration.

Ria: alors, c'est tout ?
Guis: de quoi tu parles ?
Ria: on pourrait être très heureux ensemble.
Guis: non Maria. Ecoute, si t'es venu ici pour me faire changer d'avis, tu perds ton temps. Entre toi et moi, il n'y aura jamais JAMAIS rien.
Ria: Guismo, faut que tu m'expliques. On a quand même passé de bon moments ensemble non ? Et tout d'un coup, t'arrêtes de m'appeler, tu réponds pas à mes messages et tout ça parce que j'ai 19 ans et toi 26 ?


Je soupirai. Tout était si compliqué et en même temps si c'est simple. J'avais 26 ans, elle en avait 19. Certes, la différence d'âge m'avait toujours retenu mais si elle savait qui j'étais, son père me tuerait pour être sorti avec elle. C'était juste une question d'honneur peut-être mal placée, je veux bien le croire, mais j'aurais été à sa place, j'aurais agi exactement de la même façon.

Guis: tu es une petite fille.
Ria: une petite fille ? Ce que je ressens pour toi, ce ne sont certainement pas des sentiments de petite fille.
Guis: ben justement moi je ne ressens rien pour toi. (en se levant) Je suis désolé mais c'est comme ça, tu n'es pas c'que je recherche.


J'allai à la cuisine et me servis un verre d'eau. Sa voix me fit sursauter. Elle m'avait suivi.

Ria: tu peux pas me dire ça après tout ce que...
Guis: après tout ce que je t'ai dit ? Je ne t'ai jamais rien dit.
Ria: peut-être mais ton regard était suffisant.


Je déposai mon verre sur le bar et l'observai quelques secondes. Elle portait un débardeur moulant parfaitement sa poitrine, une mini-jupe qui ne cachait que ce qu'elle mettait en valeur. Elle était vraiment belle et malgré toutes les réticences que j'éprouvais, je ne pouvais m'empêcher de la désirer comme un fou. Elle dut s'en rendre compte car elle se rapprocha de moi.

Guis: wo wo ! Doucement.

Elle passa ses bras au tour de mon cou et nous échangeâmes un long regard.

Ria: chuut ! Laisse-toi faire.

Elle m'embrassa dans la cou.

Ria (en murmurant): je vais te prouver que je ne suis pas une petite fille.

Je retirai ses bras et emprisonnai ses mains dans les miennes.

Guis (avec une voix très dure): ça suffit cette petite comédie.

Son regard s'enflamma et elle se dégagea violemment.

Ria: mais merde Guismo ! Tu peux m'dire c'est quoi ton problème ? Aucun homme ne résisterait à ça !

Elle retira son débardeur. Elle se tenait debout devant moi, en soutien-gorge et je ne pus m'empêcher de la regarder.

Guis: c'est vrai. Mais j'te respecte quand même assez pour ne pas profiter de toi.
Ria: profiter de moi ? J'ai 19 ans, ok. Je suis majeure et vaccinée. Je sais ce que j'veux. Et c'est toi que j'veux.
Guis (avec mépris): rien que ça ? Allez rhabille-toi et rentre chez papa et maman.


Je lui attrapai le poignet au moment où elle s'apprêtait à me gifler.

Guis: je n'veux pas d'une gamine mais d'une femme.
Ria (en se dégageant): j'te déteste. Tu sais c'est quoi ton problème ? T'as peur de pas être à la hauteur.
Guis: quoi ? Moi ? Pas être à la hauteur ?
Ria: en fait c'qui t'fait peur c'est de voir que malgré tout tes principes à la con, t'es prêt à succomber. Et tu sais que j'ai raison.


Elle ramassa son débardeur.

Ria: j'te demande rien. Je suis bien avec toi et j'crois que c'est pareil pour toi. Enfin, j'croyais.

Elle voulut quitter la cuisine mais je la retins par le bras. Nous nous affrontâmes du regard, on aurait dit que nous étions prêts à nous tuer et... Je commençai à l'embrasser avec colère. Elle répondit à mes baisers et je la soulevai pour la placer sur le comptoir de la cuisine. Elle enroula ses jambes autour de ma taille pendant qu'elle m'aidait ou plutôt m'arracher mon t-shirt. Nous continuâmes à échanger de longs baisers passionnés. Plus je goûtais à ses lèvres, à sa peau, plus j'avais envie d'elle. Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas crier au moment où je commençai à embrasser sa poitrine. Elle s'allongea sur le comptoir, ferma les yeux, se laissant submerger par la vague de plaisir que j'avais déclenchée. Je parsemai son ventre de baisers tout en lui retirant sa jupe. Elle se redressa et me regarda d'une façon si intense que je ne savais plus si je devais continuer ou m'arrêter.

Un sourire se dessina sur son visage. Elle descendit du comptoir, me pris la main et m'emmena dans la chambre. Elle marchait à reculons et je la suivais, totalement hypnotisé par son regard. Nous arrivâmes près du lit, elle posa mes mains sur ses hanches et se tourna pour me donner le dos. Je l'enlaçai et recommençai à lui embrasser le cou tout en dégrafant son soutien-gorge. Elle gémissait doucement et ça me rendait complètement fou. Elle me refit face, se baissa sans me quitter du regard et m'enleva mon short. Elle me poussa sur le lit et retirai le dernier vêtement qui lui restait et qui nous séparait elle et moi. Elle se mit au-dessus de moi et se remit à m'embrasser le torse tout en se frottant légèrement contre moi d'avant en arrière. Je ne réussis plus à me maîtriser, je la fis basculer et me plaçai entre ses cuisses. Nous recommençâmes à échanger des baisers enflammés Elle avait un sourire triomphant et tout d'un coup, je revins sur Terre. Je me levai sur le champ.


Guis: non non. Je peux pas faire ça.
Ria: quoi !
Guis (soupir): Ria... Tu ne me connais même pas et...


Elle posa un doigt sur ma bouche pour me faire taire.

Ria (tout bas): toi non plus tu ne connais rien de moi...Mais pour l'instant...

Elle rapprocha ses lèvres des miennes.

Ria: il n'y a que toi et moi.

Elle effleura ma bouche avec la sienne. Je l'allongeai sur le lit et me penchai pour chercher un préservatif dans le tiroir de ma table de chevet. Pendant ce temps, elle n'arrêtait pas de m'embrasser et de me lécher le cou et le torse. Je mis enfin la main sur mes préservatifs et en sortit un.

Ria: attends, je vais t'aider.

La sensualité de sa voix me donna des frissons et je la laissai faire. Je ne me reconnaissais pas, j'étais totalement sous son charme. Elle avait un énorme pouvoir de séduction et surtout, elle savait s'en servir. Impossible de penser, elle me faisait perdre la tête, je n'avais qu'une envie: satisfaire toutes ses désirs et c'est que je m'employais à faire.

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 25 Fév - 18:40

*Ria*
J'ouvris lentement les yeux. Il était à peine 8h du matin. Je tournai la tête et m'aperçus que Guismo n'était plus là. J'entendis du bruit à la cuisine, ça devait être lui. Je m'étirai en souriant, repensant à la nuit que nous venions de passer. Il m'avait exténué, exactement comme je l'avais imaginé. Si la première fois où nous avions fait l'amour, nous étions plus en colère, les 3 fois suivantes étaient magiques. Je ne vois pas d'autres mots et qu'il ose me dire après ça, qu'il ne veut pas être avec moi... Je secouai la tête à cette pensée, je me levai et entendis la porte d'entrée se fermer. J'haussai les épaules et allai dans la salle de bains me faire une petite beauté. J'y trouvais mes habits pliés. Je ne suis pas partisane de reporter les mêmes habits surtout quand on a toute une garde-robe à sa disposition.

En sortant de la douche, toujours en serviette, j'inspectai l'armoire de Guismo. Il n'y avait plus beaucoup d'habits. J'avais oublié qu'il déménageait, je pris un de ses t-shirt XXL et un short de basket, ça ferait l'affaire. Quand je sortis enfin de la chambre, Guismo était déjà revenu. Il portait un débardeur blanc et un jogging noir. Je l'observai quelques instants alors qu'il s'affairait pour préparer le petit-déjeuner. Voir le scorpion tatoué dans son dos... Hum, rien que ça suffisait à me donner envie. Il était en train de presser une orange quand je vins vers lui, passai mes bras autour de sa taille et lui embrassai, sur son tatouage. Il se tourna avec un sourire.


Ria (sourire): bonjour.
Guis (sourire): bonjour. Bien dormi ?
Ria: hum merveilleusement bien.


J'essayai de l'embrasser mais il détourna la tête. Je m'écartai et allai m'assoire au comptoir.

Guis: j'ai pris des croissants, des pains au chocolat et des pains au raisin comme je savais pas ce que t'aimais.
Ria (en cherchant le sachet): Pains au chocolat for life, baby.


Il sourit, finit de presser le jus d'orange et vint s'installer en face de moi.

Guis: lait ? Café ?
Ria: non ça ira.
Guis: dis donc. C'est pas mes habits ça ?
Ria: si. Ca me va bien, non ?


Il secoua la tête en souriant, me servit un grand verre de jus d'orange alors que j'entamais mon pain au chocolat. Je ne le quittai pas des yeux puisque lui ne m'accordait aucun regard.

Ria: tu regrettes n'est-ce pas ?
Guis: regretter n'est pas le mot... Non je ne regrette pas, c'est juste que ça n'aurait pas dû arriver.


J'avalai lentement et déposai mon pain au chocolat.

Ria: pourquoi ?
Guis (soupir): mais parce que Riaaa...
Ria: dis juste ce que tu as à dire et ça ira.
Guis: je t'ai dit ce que je pensais hier soir.
Ria: oui mais j'avais pensé que... Mais ça t'a plu, non ?
Guis: là n'est pas le problème. On ne peut pas être ensemble.
Ria: mais pourquoi! ?
Guis: je... Je...Je préfère ne pas en parler. Ca ne servirait à rien de toute façon.


Je levai les yeux au ciel et me levai en colère.

Ria: t'es vraiment un beau salop, tu m'as fait croire que...
Guis: oh oh oh ! Ne fais pas comme si je t'avais pas prévenu. D'accord, j'aurais pas dû succomber hier soir mais je n'y suis pas arrivé. Je ne renie pas et ne regrette pas ce qui s'est passé mais dis-toi bien que ce n'est arrivé qu'une fois et que ça ne reproduira jamais plus.


Grr ! Je ne sais pas ce qui me retint de le gifler. Peut-être que j'avais tort après tout. S'il était trop bête pour s'apercevoir qu'il devait... Non, non. La vérité m'apparut enfin.

Ria: tu en aimes une autre, c'est ça ?

Au bout de quelques secondes, il finit par hocher la tête.

Ria: donc... En fait, je n'ai jamais rien représenté pour toi ?
Guis: non, dis pas ça. T'es vraiment adorable et...
Ria (en se levant): pitié ! C'est bon, j'ai compris. J'étais juste un amusement.
Guis (reproche): Mariaaa.
Ria: non non. Et tu sais quoi ? T'as raison. Il faut se comporter en adulte. Alors comme une grande fille, je vais récupérer mes affaires et rentrer chez moi et te rayer de ma vie. On s'est bien amusé. J'ai bien pris mon pied. Rien à dire, t'es vraiment un amant au top. Et puis à l'occasion, si je me sens seule, je saurai qui appeler n'est-ce pas ? On pourra se revoir juste pour b*iser.
Guis: tu ne penses pas ce que tu dis.
Ria: non, t'as raison. Même pour ça, j'ai même pas envie de te revoir. J'espère que t'es content, t'es débarrassé de moi.


Il soupira. J'attendis quelques secondes qu'il dise quelque chose, qu'il essaye de me retenir. Je luttai contre les larmes. Pas question qu'il me voit pleurer.

Guis: j'voulais pas que ça se passe comme ça.
Ria: j'te ferai parvenir tes habits. Salut.


J'attrapai mon sac à main et sortis de l'appartement en claquant la porte. Ce n'est qu'une fois arrivée dans ma voiture que je fondis en larme. C'était fini. Je ne le reverrai plus jamais. Il n'avait été à moi que pour une seule et unique nuit...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 11 Mar - 17:37

Chapitre 13: Double Jeu [Part. I]

*Chris*
Je réfléchissais alors que je remontais l'allée menant chez mes parents. J'ai toujours détesté le lundi. C'est le pire jour de la semaine surtout quand on vient de passer un week-end détestable; ce qui avait été mon cas. Ria n'avait parlé à personne de tout le week-end et avait annulé notre soirée du samedi sans aucune raison. Au moins, elle n'était pas agressive qu'avec moi mais bien avec tout le monde...

En ce qui concernait Stella, je ne sais plus trop où on en est. Nous ne nous étions pas revus depuis l'enterrement de Conelli donc depuis bientôt 3 semaines. On s'était juste téléphoné deux ou 3 fois, histoire de prendre des nouvelles... mais quelque chose avait changé. Peut-être que je me faisais des idées. Peut-être que c'était juste moi qui étais sous pression. Je n'avais pas eu beaucoup de temps à lui accorder... J'irai la voir plus tard, histoire qu'on passe un peu de temps ensemble. Je m'apprêtai à frapper à la porte du bureau de mon père quand je l'entendis discuter avec Léo.


Léo: mais écoute-moi. Je t'assure que...
Papa: ça suffit Léo. Je commence à en avoir assez. Laisse Christiano respirer un peu.
Léo: je...
Papa: non! je ne veux plus rien entendre à ce sujet. Christiano est mon fils unique et tu ferais bien de t'en rappeler.


Je souris en entendant mon père prononcer ses mots. Je fis un pas en arrière juste avant que Léo ouvre la porte et sorte furieux. Je lui adressai mon plus beau sourire.

Chris: salut Léo, ça va ?

Il ne me regarda même pas et quitta la maison. J'entrai dans le bureau de mon père.

Chris: il a un problème ?
Papa: rien d'important.


Je m'assis en face de lui.

Chris: alors de quoi tu voulais me parler ?
Papa: Christiano... Je voulais te voir parce que...
Chris: oui ?


Il y eut un silence de quelques secondes.

Papa: tu sais quelque chose pour les entrepôts ?
Chris: ceux qui ont été incendiés ?
Papa: oui.
Chris: non. Crois-moi, je fais vraiment tout pour me renseigner mais impossible de tirer quelque chose de nos indic' habituels. Pourquoi ?
Papa: et bien... (petit rire) C'est juste Léo qui croit que tu serais impliqué dans cette histoire.


Et merde ! Je partis d'un grand éclat de rire tout en cherchant quoi répondre. Mon père sourit mais je me calmais en voyant qu'il gardait tout de même un air sérieux. Je devais trouver les mots justes pour le rassurer à tout prix.

Chris: moi ? Impliqué ? Mais dans quel sens ? Quel intérêt j'aurais à attaquer les autres familles ? Et même pourquoi j'irai incendier notre entrepôt ?
Papa: c'est ce que je lui ai répondu... Totalement stupide. Ne t'inquiètes pas, il ne t'embêtera pas avec cette histoire.
Chris: laisse, c'est pas grave. Tant que toi, tu me crois, c'est ça qui compte. J'en ai vraiment rien à foutre de Léo surtout que...
Papa: que quoi ?
Chris: ... non c'est pas grave.
Papa: qu'est-ce que t'allais dire ?
Chris: et bien... Tu vois les soupçons qu'il a eu à mon égard ? J'ai eu les mêmes envers lui et il se trouve que... Bon en fait, jusqu'à hier, je n'avais rien trouvé pour confirmer mes soupçons.
Papa: et ?
Chris: ... Tu sais... Je ne voulais t'en parler qu'une fois que j'en aurais été sûr parce qu'après tout, ce n'est pas vraiment une preuve et...
Papa: bon tu parles ou quoi ?


Je réprimai un sourire et fis semblant d'hésiter.

Chris: un de mes indic' m'a dit que Léo avait été vu en compagnie de M. Chong père.
Papa: quand ?
Chris: oh euh y'a un peu moins d'une semaine.
Papa: Léo ne m'en a pas parlé.
Chris: je sais mais en même temps, peut-être qu'il est juste aller le voir pour lui proposer un deal ou
Papa: quoique ce soit, il aurait dû m'en avertir avant. Tu en es bien sûr, n'est-ce pas ?
Chris: je pense qu'on peut lui faire confiance mais tu sais que rien ne vaut une vérification personnelle.
Papa: tout à fait d'accord avec toi. A ton avis qui est derrière tout ça?
Chris: ça pourrait être n'importe qui.
Papa: Léo me faisait remarquer que les Conelli avaient été attaqués les premiers et surtout qu'une seule fois alors que les Chong et notre famille ont été attaqués 2 fois.


Re merde. Je n'y avais pas pensé. Au départ, j'avais prévu de faire porter le chapeau aux Conelli mais quand Stella m'a avoué qu'elle était avec eux, je les ai laissé tranquille sans penser à créer une nouvelle piste.

Chris: conclusion ?
Papa: aucune pour l'instant mais je trouve ça effectivement assez bizarre. Ca pourrait être eux. En s'attaquant eux-mêmes, ils détournent les soupçons.
Chris: uh huh
.

J'hochais la tête en prenant un air de circonstance. Mon père avait suivi exactement le même raisonnement que moi. Décidément, je vais vraiment devoir me tenir sur mes gardes.

A cet instant, la porte d'entrée claqua. Ca devait être Ria... Pour fermer la porte avec autant de rage, ça ne pouvait être qu'elle. Mon père soupira. Nous l'entendîmes monter les escaliers et claquer la porte de sa chambre.


Papa: cet enfant va me rendre fou. Tu peux arrêter de la surveiller. Quelque soit le jeune homme avec qui elle sortait, il est évident qu'ils ont rompu; ce qui n'est pas pour me déplaire.
Chris: tu sais papa, c'est une adulte et...
Papa: c'est ma fille.
Chris: et une femme.
Papa: et je suis son père. C'est mon devoir de la protéger. Merci Chris, je n'ai plus besoin de toi.


Il baissa la tête et chercha dans ses papiers. Je soupirai et me levai.

Chris: je garderai un oeil sur Léo.
Papa: très bien.


Je fermai la porte du bureau derrière moi. Il était à peine 18h. J'avais le temps de rentrer chez moi pour me changer et aller chez Stella pour nous réconcilier... quoique nous n'étions pas réellement fâchés. Mais ça faisait longtemps que nous n'avions pas fait l'amour... Voyons voir. Un, deux... 17 jours. Il était vraiment temps que l'on se revoit. J'allai à l'étage pour dire au revoir à Ria. Je frappai 2 fois et entrai. Elle était assise à son ordinateur.

Chris: coucou.
Ria: quoi encore ?
Chris: wow ! Tu peux arrêter d'être agressive deux minutes ?


Elle leva les yeux au ciel et reporta son attention sur l'écran. Je vins me tenir derrière elle.

Chris: c'est quoi ça ?
Ria: tu sais pas lire ?
Chris: si mais... Qu'est-ce que tu fais sur le site de la fac de Montréal ?
Ria: à ton avis ? Si j'ai à peine une semaine pour remplir leur formulaire et avoir toutes les signatures et compagnie.
Chris: Ria, ria, ria.


Je la forçai à se lever et à me regarder.

Chris: qu'est-ce qui se passe ma chérie ? Pourquoi tu veux partir ?
Ria: ... j'en ai marre Chris.
Chris: de quoi ?
Ria: de... De tout. J'ai l'impression que ma vie... Je sais pas. J'ai envie de vivre, tu comprends ?
Chris: mais rien ne t'empêche de t'inscrire à la fac ici. Pourquoi tu veux aller jusqu'à Montréal ? Tu sais à quel point il fait froid là bas ?


Elle sourit à ma dernière question et retrouva son air sérieux. Elle leva ses yeux vers moi. Nous avions hérité du regard bleu de notre père. Le bleu si étincelant de ses yeux était teinté d'une telle tristesse que je la pris dans mes bras. Elle résista un peu et finit par se laisser faire. Elle éclata en sanglots. Je lui frottai doucement le dos pour la réconforter.

Chris: ça va aller.
Ria: mais non rien ne va aller. Je suis la dernière des connes.


Elle s'écarta de moi et alla s'assoire sur son lit.

Ria: regarde-moi. J'ai eu mon bac et j'ai décidé de prendre une année sabbatique pour souffler et trouver ma voie. Et je suis encore plus perdue qu'avant. Je croyais savoir qui j'étais. Je passe mon temps à faire des erreurs, à me construire des films... Pourquoi j'ai toujours tout faux ?

Elle s'arrêta. Je m'assis près d'elle.

Chris: je comprends pas tout ce que tu veux me dire mais... pour répondre à la question: "pourquoi j'ai toujours tout faux"? Je répondrai que nous commettons tous des erreurs. Le but n'est pas de les refaire mais bien d'en tirer une leçon. C'est ça grandir, ma chérie.
Ria: pourquoi c'est si compliqué ?


Je souris, passai mon bras autour de ses épaules et l'attirai près de moi.

Chris: bienvenue dans le monde des adultes. Écoute, si tu sens que tu dois t'en aller, fais-le mais réfléchis bien. Fais ce que ta raison te dicte et pas ton cœur.
Ria: qu'est-ce que tu veux dire ?
Chris: si tu veux partir, fais-le pour les bonnes raisons. Si tu pars, fais-le pour toi et pas pour oublier ou fuir tes problèmes.
Ria (soupir): t'as raison.
Chris: je sais que j'ai raison. Les grands frères ont toujours raison.


Un sourire furtif illumina son visage. On était sur la bonne voie.

Chris: je dois y aller mais si tu veux on en rediscutera et si t'es toujours décidé à partir, j'en parlerai avec toi à papa parce que nous savons tous les deux qu'il ne te laissera pas t'en aller comme ça.
Ria (soupir): je sais. (sourire) Merci Chris.
Chris: de rien ma puce.


Je déposai un tendre baiser sur son front et me levai.

Chris: tu sais, celui qui te fait pleurer... Il n'en vaut pas la peine. Il doit être vraiment aveugle pour quitter une fille aussi géniale que toi.
Ria: peut-être qu'il en a trouvé une plus géniale que moi.
Chris: ça n'existe pas.


Je lui souris une dernière fois et quittai sa chambre. Je dévalai les escaliers et entendis mes parents à la cuisine. Je retournai dans le bureau de mon père et refermai doucement la porte. J'avais besoin d'une adresse pour la prochaine attaque et qui devait être la dernière selon mes calculs. Je commençai à chercher dans l'agenda de mon père. Ria entra.

Ria: ben t'es pas parti ?
Chris: euh non. Je cherchais un truc.
Ria: ah. Tu sais si papa a des feuilles blanches ?
Chris: euh oui attends.
Ria: j'ai besoin d'imprimer deux ou trois trucs.


Je cherchai dans une des bibliothèques qui longeait le mur quand un cri étouffé de Ria me fit me retourner. Elle se tenait debout le nouveau panneau que mon père avait fait installé il y a environ deux semaines. Une idée de super Léo. Il y avait des photos des différents dirigeants des autres familles avec leurs noms indiqués en dessous.

Chris: quoi ?
Ria: rien. Rien. Je me suis mordue la langue.


Elle se détourna rapidement, m'arracha presque les feuilles des mains et s'en alla dans la foulée. J'haussai les épaules et finis par trouver mon adresse au bout d'une minute. Je jetai un dernier coup d'oeil sur le panneau juste avant de quitter le bureau. Il y avait les deux plus jeunes fils Chong, le papa Kavinski, Guismo et Giorgio Conelli. Tiens, on devrait penser à retirer la photo de Giorgio. Il n'était plus d'actualité.

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 11 Mar - 17:46

* Chris*
J'étais assis dans ma voiture attendant cet imbécile de Vinga. J'étais rentré chez moi pour prendre une douche rapide et j'étais déjà en route pour aller voir Stella quand Vinga m'envoya un texto pour me fixer rendez-vous à 19h. Ca faisait 20 minutes que j'étais là et je commençais sincèrement à m'énerver. Il avait vraiment mal choisi son moment pour qu'on se voit. Je mis la radio histoire de combler le silence mais je n'y prêtais qu'une attention distraite. L'animateur venait d'annoncer les titres du prochain journal.

Animateur: mais pour commencer ce journal, revenons sur la vague d'incendies qui ont déjà touché 5 entrepôts de la banlieue parisienne en 3 mois. La police continue de mener son enquête mais aucun élément n'a encore été découvert. D'après les premières hypothèses, il ne s'agirait pas de jeunes de banlieues mais d'une opération menée par une seule et même personne ou groupe. Dans quel but? Selon nos reporters et malgré le silence de la police, il semblerait que les propriétaires des entrepôts attaqués appartiennent à différentes mafias. Une guerre entre mafia serait-elle à prévoir? Affaire à suivre. (pause) Retour sur la grippe aviaire. Depuis quelques mois maintenant, la France...

J'éteignis la radio en voyant Vinga s'avancer vers la voiture. Je déverrouillai les portières. Il monta et je démarrai aussitôt.


Chris: c'est pas trop tôt.
Vinga: désolé mais c'est Palno qui voulait pas me laisser partir.


Je secouai la tête d'un air méprisant et me redemandai une nouvelle fois si j'avais bien fait de m'offrir ses services. Mais j'avais besoin de quelqu'un de la police pour me couvrir. Quand j'avais vu l'inspecteur Vinga avec Palno chez les Chong, j'avais eu des doutes sur sa loyauté mais son attitude neutre avait satisfait mes attentes. Personne n'aurait pu soupçonner qu'il travaillait pour moi. Son air naïf et de petit ange lui donnait une crédibilité à toute épreuve même moi, parfois, j'arrivais à douter mais vu le prix auquel je le payais, je n'avais pas de véritables raisons pour m'inquiéter même si je restais quand même sur mes gardes. On ne sait jamais.

Chris: alors ?
Vinga (soupir): aloors rien de spécial. Sauf que Palno est vraiment difficile à cerner. Je fais tout pour lui donner confiance mais impossible, il ne me dit que le strict minimum.
Chris: je ne te paye pas pour avoir le strict minimum.
Vinga: je sais, je sais mais
Chris: mais la prochaine fois, t'as intérêt à avoir vraiment quelque chose à m'apprendre. L'enquête sur les incendies d'entrepôts ?
Vinga: t'in... ne vous inquiétez pas. Elle piétine comme prévu. Très bonne idée d'avoir organisé les 2 dernières attaques en même temps.
Chris: je sais puisque c'est la mienne.


Il y eut un silence. Vinga se frappa le front tout d'un coup comme s'il venait de se rappeler quelque chose d'important.

Vinga: j'ai oublié de vous dire. J'ai découvert qu'il y a un flic infiltré quelque part mais je ne connais pas encore son identité. Ca fait une semaine que je cuisine Palno pour qu'il me le dise mais il refuse de me répondre.
Chris: infiltré ?
Vinga: ben oui infiltré.
Chris: depuis combien de temps ?
Vinga: je sais pas trop exactement. D'après les recoupements que j'ai pu faire, je dirai entre 6 mois et un an... peut-être plus.
Chris: tu te fous de moi, c'est ça ?
Vinga: non, pas du tout. Si j'ai bien compris, c'est une volonté ministérielle dans le cadre du programme anti-criminalité et compagnie.


Je réfléchis quelques secondes.

Chris: il me faut absolument son identité.
Vinga: mais j'y travaille, figurez-vous. Pour l'instant, je ne sais même pas dans quelle famille il est infiltré.
Chris: pas chez nous puisque nous n'avons recruté personne depuis un an.
Vinga: ... J'ai dit un an mais ça peut être plus. Je sais que l'enquête avance très lentement parce que nous avons besoin de preuves solides pour faire tomber le maximum de gens... Dont vous.


J'hochai la tête sans rien dire. Je sentis son regard interrogateur sur moi, comme s'il attendait mon approbation.

Chris: oh oui ben finalement tu t'es pas trop mal débrouillé à ce que je vois.
Vinga: ... justement, j'avais pensé...
Chris: oui ?


Je m'arrêtai à un feu rouge et le regardai.

Vinga: les informations que je vous apporte sont assez... vitales, n'est-ce pas ?
Chris (sourire): tu as augmenté tes tarifs, c'est ça ? Pourtant, il me semble que les 600 euros par mois sont plus que suffisant non ?
Vinga: oui bien sûr mais je risque mon job...


Il n'acheva pas quand il vit que je le fixai toujours. Le feu passa au vert et plusieurs coups de klaxon se firent entendre.

Vinga: euh je crois que c'est vert.

Je redémarrai sans un mot et reportai mon regard sur la route. Vinga s'éclaircit la voix et devint rouge.

Chris: un peu chaud ?
Vinga (un peu méfiant): un peu.
Chris: clim' ?
Vinga: non non ça ira.


Je m'arrêtai à un nouveau feu rouge.

Chris: combien exactement ?
Vinga: oh euh je sais pas trop... 1000 euros ?
Chris (en hochant la tête): 1000 euros.
Vinga (très vite): 900 ? 800 ?... Je crois que c'est vert.


Je souris en secouant la tête et redémarrai. Je faisais exprès de garder le silence afin de le mettre mal à l'aise; ce qui avait l'air de marcher puisqu'il devenait de plus en plus rouge. Quel amateur ! J'aperçus une bouche de métro à environ 50 mètres. Je roulai le plus lentement possible afin d'arriver au feu rouge.

Chris: descends.
Vinga: pardon ?
Chris: descends.
Vinga: mais...
Chris: t'as peur de perdre ton job ? Mais maintenant que t'es en deal avec moi, tu risques ta vie. T'es une aide précieuse mais pas indispensable.


Pour le coup, son teint vira du rouge au blanc.

Chris: je crois que nous nous sommes compris. Je te re-contacterai. Tu m'préviens si t'as du nouveau. (en reportant son regard sur la route) au revoir.

Il soupira et descendit alors que le feu passait au vert. Je lui laissai à peine le temps de refermer la portière avant de m'en aller. Un peu plus et je lui aurai mis une balle dans la tête. Non, mais il n'a pas encore compris que je suis le seul maître à bord. C'est moi qui dicte les règles et personne d'autre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptySam 18 Mar - 0:01

Chapitre 13 : Double Jeu [Part II]

*Chris*

Je ferai mieux de rester sur mes gardes. Ce rendez-vous ne m'inspirait rien de bon.


Léo: à l'heure pour une fois.

Je levai les yeux au ciel et me retournai. Léo se tenait à quelques mètres de moi. Nous étions dans un parking sous terrain. Je ne l'avais même pas entendu arrivé. Il était venu à pied ou il était arrivé avant moi et il devait m'observer depuis un moment.

Chris: alors ? Qu'est-ce que tu veux ?
Léo: te dire que je savais tout.
Chris: attends. Tu m'as fait venir ici pour me dire que tu savais tout ? Ok Léo.
Léo: je sais pour toi et cette Stella. Franchement, je savais que t'étais capable de tout mais de là à coucher avec une rivale qui en plus bosse pour la police.
Chris: wo wo ! Stop !


Il éclata de rire. C'était une plaisanterie, n'est-ce pas ?

Chris: de quoi tu parles ?
Léo: j'me demande ce que ton père penserait de tout ça...
Chris: c'est ta parole contre la mienne.
Léo: avec photos à l'appui.
Chris (après un silence): tu bluffes.
Léo: tu crois? Alors voyons. Te souviens-tu de la fois où vous êtes allés dîner... Roo je me rappelle plus le nom du resto. Mais elle portait un long manteau noir, des boucles d'oreille en diamant, une robe rouge avec un décolleté plongeant et des chaussures
Chris: écoutes Léo, trouves autre chose. Elle ne bosse plus pour les Conelli. Mon père ne trouvera rien à dire.
Léo: soit... Parlons de toi alors.
Chris: quoi moi?
Léo: où étais-tu lors de l'incendie de notre premier entrepôt ?
Chris: au restaurant, pourquoi ?
Léo: uh huh. Et pour les Chong ?
Chris: c'est moi ou t'insinues que j'ai quelque chose avoir dans tout ça.
Léo: insinuer ? Non ! Mais je le dis haut et fort. Je l'affirme même.


Il commençait vraiment à m'énerver. Il me faisait perdre mon temps et ma patience. Il n'avait aucune preuve, j'en étais sûr et certain. Quoique son petit air suffisant réussit à me faire douter quelques secondes. Autant d'assurance... Trop d'assurance. Je secouai la tête pour chasser mon inquiétude.

Chris: tu sais quoi ? J'ai des trucs à faire donc je vais y aller.

Je lui donnai le dos et me diriger vers ma voiture.

Léo: est-ce que le nom Michael te dit quelque chose ?

Je m'arrêtai sur le champ et me retournai pour le voir sourire d'un air triomphal.

Léo: attends, comment il s'appelle le gars qui l'accompagne toujours ? Oh c'est bizarre, j'arrive pas à me souvenir de son prénom... Michael et... Didier, c'est ça ? Oui Didier. Très gentil n'est-ce pas ? Un peu trop drogué à mon goût mais bon (large sourire) c'est son problème pas le mien. En même temps, c'est ça qui m'a permis de le faire parler. Par contre ton Michael, il a rien lâché... Jusqu'au bout, il a continué à nier ce qu'il avait fait.
Chris: jusqu'au bout ?
Léo: et bien... Oui jusqu'au bout. C'est de sa faute aussi. S'il avait parlé, je n'aurais pas eu à en arriver là.


Je soupirai. Je savais que j'aurais dû me débarrasser de Didier. Pas de preuve, aucune chance de se faire découvrir. Michael était un ami de longue date, spécialisé dans ce genre d'opération. En clair, c'était un nettoyeur. Il était capable de vous faire disparaître n'importe quoi ou même n'importe qui. Je l'avais chargé des entrepôts. Du travail de qualité sauf là. Je lui avais dit de ne pas bosser avec ce Didier mais c'était son cousin. On ne peut rien faire contre la famille. En attendant, son geste m'avait placé moi dans une situation plus que délicate. Il fallait que je trouve une solution et maintenant !

Chris: ça va, ça va. J'ai compris. Qu'est-ce que tu veux ?

Je fis quelques pas dans sa direction.

Léo: tes mains !

Je sortis les mains des poches de mon manteau. J'étais venu sans arme. Encore une erreur. Putain ! Mais je faisais que ça en ce moment. C'est à se demander où j'avais la tête.

Léo: je te laisse le choix. Tu vas voir ton père, tu lui dis que t'as menti sur moi et que t'estimes que je suis le mieux placé pour prendre la succession.
Chris: ah ah ah. Un vrai comique. Donc je suppose que si je fais pas ce que tu dis, tu vas quoi... me tuer, c'est ça ?
Léo: qui moi ? Nooon. Voyons. Je suis un peu plus civilisé. Je me contenterai juste de te casser la gueule et de faire en sorte que tu t'en remettes pas.


Ca en devenait presque risible. Dommage que nous n'ayons jamais réussi à nous entendre, on aurait pu faire de grandes choses tous les deux.

Léo: alors qu'est-ce que t'en dis ?
Chris: ... Hum va te faire foutre ? (sourire) Désolé, j'ai pas trouvé d'expression plus concise.
Léo: c'est regrettable que tu le prennes comme ça.
Chris: je suis tout aussi navré que toi.
Léo: réflexion faite. Pas si navré que ça. Je t'ai jamais aimé.


Il sortit son arme de sa poche et plaça le silencieux.

Chris: donc c'est ça ? Tu vas vraiment me tuer et qu'est-ce que tu vas dire à mon père ?
Léo (voix triste): pauvre Christiano... Nous n'arrivions pas à nous entendre mais pour moi, il était comme un frère. Si jeune, quel gâchis. Qui en veut à notre familia ? Après nos entrepôts, on s'en prend à nos proches. Je te jure que je ferai pour retrouver celui qui l'a tué.


Il poussa un long soupir et le pire, c'est qu'il était convaincant. Je l'aurai frappé. Son plan tenait la route et grâce à qui ? A moi. Quelle ironie du sort ! Je lui avais offert la parfaite occasion de se débarrasser de moi sans risquer de se voir inquiéter par des soupçons. Je ne pus m'empêcher de sourire à cette idée.

Léo: quoi ?
Chris: t'as vraiment pensé à tout hein ?
Léo: oui. C'est ça quand on est intelligent. Un dernier mot ?


Je me précipitai sur lui et il tira deux fois. Je m'arrêtai sur le coup et m'effondrai sur le dos. J'avais mal. Il avait vraiment osé. Je ne pensais pas que je ressentirai ce genre de douleur. La première balle m'avait touché à l'épaule et la deuxième en plein ventre. Je fermai les yeux et l'entendis s'approcher de moi. Il me poussa du pied.

Léo: règle n°1: Ne jamais sortir sans son arme.
Chris (à bout de souffle): je t'emmerde.


Il s'accroupit près de moi.

Léo: règle n°2: Se débarrasser de son rival quand on en a l'occasion sinon c'est lui qui le fera.

Nous échangeâmes un long regard chargé de haine. Je souris, m'emparai de son arme et lui décochai un bon crochet du droit. Je me relevai aussitôt et pointai l'arme vers lui. Il était sonné. J'attendis quelques secondes qu'il reprenne ses esprits. Je voulais qu'il soit tout à fait conscient. Je m'approchai de lui tout en le menaçant avec son arme.

Léo: mais... Comment... ?
Chris: règle n°3...


Je tirai sans aucune hésitation. Une balle en pleine tête.

Chris: ne jamais sortir sans son gilet par balle.

J'inspirai profondément et tâtai les endroits où les balles m'avaient touché. P'tain ! Et moi qui croyais que tu ressentais rien du tout avec les gilets par balle. J'avais quand même eu mal mine de rien mais valait mieux ça plutôt que d'être mort, comme Léo. Ok, ok. Réfléchis Chris. Calmement, prends ton temps. Je fouillai ses poches et récupérai son portefeuille et sa montre. Histoire que l'on croit que c'était un racket qui avait mal tourné. Je regardai autour de moi et courus à ma voiture. Je sortis mon téléphone et appelai Vinga. Je lui racontai en peu de mots ce qu'il s'était passé. Il me promit de se charger de tout et de ne pas m'inquiéter. Je raccrochai à moitié soulager et démarrai à toute vitesse. Ce que je dirai à mon père m'importait peu pour l'instant. J'avais d'autres points à éclaircir.

******************************


N/A: Muhaha, j'aurais pu couper ou Chris fait semblant d'agoniser mais bon, ce soir j'dois être bien lunée pcq côté sadisme j'me serrai pas gênée... Bonne lecteur ! Wink


Dernière édition par le Jeu 6 Avr - 20:33, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMar 21 Mar - 21:58

*Stella*
Il était presque 23heures quand Chris vint chez moi. J'étais assez surprise mais quand même contente de le voir. Par contre, on ne pourrait pas en dire autant pour lui. Il était entré sans même me regarder, s'était assis sur le canapé et ne m'avait toujours pas dit bonsoir. Je m'assis à ses côtés.


Stella: ça va ?

Son regard était perdu dans le vide. Je posai la main sur son épaule et il émit un petit cri de douleur.

Stella: qu'est-ce que tu as ?
Chris: rien, rien du tout. Je me suis cogné. Tu vas bien ?
Stella: on fait aller et toi ?
Chris: super occupé, comme d'hab.


Un silence gêné s'installa.

Chris: dis, y'a des rumeurs qui courent sur toi.
Stella: quelles rumeurs ?
Chris: en gros? Que t'étais une indic'.
Stella: quoi! Qui c'est qui raconte ça ?
Chris: un peu tout le monde. C'est pour ça que Guismo t'a viré, il n'avait plus confiance en toi ?
Stella: non! C'était pour autre chose. Chris! Tu vas quand même pas croire ça !


Il me regarda quelques secondes et sourit. Il me tapota doucement la main.

Chris: non bien sûr que non. Je voulais juste savoir.
Stella: tu sais que tu peux me faire confiance.
Chris: oui je sais... (sourire sexy) Ca fait longtemps qu'on s'est pas vu, non ?
Stella: effectivement.


Il se pencha lentement et commença à m'embrasser. J'oubliai tout ce qui m'entourait, ma vie et me laissai porter par ce baiser et par les émotions qu'il faisait naître chez moi à chaque fois que nous faisions l'amour.

******************************

* Stella*
Je regardai une dernière fois autour de moi avant d'entrer dans le 4X4 qui était garé devant moi.


Palno: bonjour Stella.
Stella: Palno.


Il sourit et démarra. Je ne pus m'empêcher de soupirer. J'aurai voulu être ailleurs. J'aurai voulu changer de vie. J'aurai voulu... ne plus être moi. Je n'avais rien à me reprocher. J'accomplissais mon devoir... J'aurai dû en être fière et pourtant, plus le temps passait et plus je me maudissais. Comment pouvait-on se sentir aussi mal tout en faisant ce qui est conforme aux règles ?

Palno: tu n'es pas très bavarde.
Stella: qu'est-ce que tu veux que je te dise ? J'ai été virée. Je suis plus dans le coup. Je suis out. Totalement out. Je suis même surprise de ne pas encore avoir reçu un appel du chef m'insultant et me sortant son refrain sur le prix qu'une telle opération coûtait aux contribuables et que je devrais avoir honte d'avoir tout fait foirer de la sorte si près du but.
Palno: c'est parce qu'il n'est pas au courant.
Stella: c'est-à-dire ?
Palno: que je t'ai couvert.... Comme d'habitude.


Je restai silencieuse. Il devait se moquer de moi.

Palno la mission est toujours d'actualité et toi aussi.
Stella: et je fais comment ?
Palno: t'es toujours en relation avec Junior Conelli non ?
Stella: arrête de l'appeler Junior.
Palno: oui ou non ?


Je ne répondis pas pour la simple raison que je ne le savais pas moi-même. Une fois que Guismo m'avait renvoyée, j'avais décidé de prendre mes distances avec Chris. Toutes ces émotions à gérer, je n'en pouvais plus. D'ailleurs, Chris m'avait encore plus plongée dans la confusion lorsqu'il était venu me voir la dernière fois. J'aurais voulu rompre avec lui mais dés qu'il m'avait accusé d'être une indic', je compris que je devais tout faire pour le convaincre de ma sincérité... Disons plutôt de ma crédibilité. Je crois que je m'en étais plutôt bien sorti.

Palno: ... A quel stade en êtes-vous ?
Stella: en clair ?
Palno: j'espère pour toi que t'as su resté professionnelle.
Stella: Palno, épargne-moi, s'il te plaît.
Palno: non parce que je dis ça mais si... (je baissai la tête) Oh merde Stella ! Me dis pas que t'as fait ça !


Il tapa du poing sur le volant. Énervé ? Non, il était plus que ça.

Stella: oh c'est bon. Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? C'était le seul moyen que j'avais pour rester près de lui. En plus qui sait qui m'a dit: "Oh Stella ! Saisis ta chance, ça nous fera 2 pour le prix d'un. Les Conelli et les Corleone, non mais t'imagines ?"
Palno: oui mais t'avais pas besoin de...
Stella: de coucher avec lui ? Et ben figure-toi que si ! (en hurlant) J'en ai marre ! Tu comprends ? Marre ! Deux ans que je vis sous une autre identité, deux ans que je vis éloignée de mon gamin, deux ans que... (calme d'un coup) Tu peux pas comprendre.


Je regardai par la vitre essayant d'analyser ce que je venais de dire. C'était la première fois que j'arrivais à exprimer ce sentiment de mal être qui me rongeait. La première fois que j'en parlais à quelqu'un et j'en étais soulagée. Oui, j'avais commis une erreur professionnelle en poussant aussi loin ma relation avec Chris mais j'en avais besoin. Peut-être parce que j'avais l'impression que c'était la seule chose que je contrôlais dans toute cette opération. Le seul moment où je n'avais plus à me soucier de ce que je devais dire ou ne pas dire, de ce que je devais faire ou ne pas faire. Ces moments d'intimité partagée avec Chris étaient les seuls où j'étais vraiment moi.

Palno: te mets pas dans des états pareils.
Stella: ça va.
Palno: t'es sûr ?
Stella: mais oui.
Palno: t'as pris ton pied au moins ?


Je le regardai et nous partîmes d'un grand éclat de rire.

Stella: top secret. (soupir) Alors qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
Palno: tu nous as déjà donné assez de preuves mais
Stella: mais ?
Palno: il se trouve que tout aurait déjà été fini s'il y avait pas le coup des entrepôts. On pense que c'est quelqu'un qui appartient à une des familia.
Stella: pas chez les Conelli ou les Corleone.
Palno: personne n'est à exclure. Même ton Junior. Je dirai même mieux. Je lui fais pas trop confiance.
Stella: quel intérêt il aurait à provoquer une guerre entre les mafias ?
Palno: je sais pas trop... beaucoup d'ambition. Le jeune héritier qui veut défendre sa place face au bras droit de papounet. Oups ! J'oubliais que lui aussi n'était plus d'actualité.
Stella: quoi ? Mais de quoi tu parles ?
Palno: t'es pas au courant ? Léo a été retrouvé dans un parking, y'a deux jours. Mort. Une balle en pleine tête.


Je restai silencieuse. Je me demandai si Chris l'avait tué. C'est vrai que lorsqu'il avait débarqué chez moi aussi tard, je me doutais que quelque chose s'était passé mais....

Palno: en tout cas, toute cette affaire commence à sentir mauvais. Tu restes sur tes gardes. Tu me surveilles Junior parce que je suis sûr qu'il est mêlé à tout ça. Toute façon, si tu trouves vraiment rien, c'est pas grave. Ton calvaire est bientôt fini. C'est une affaire de semaines.
Stella: bien.
Palno: c'est tout ? Vu ta réaction de tout à l'heure, je croirais que t'aurais sauté de joie. Tu vas pouvoir retrouver ta vie. Tu vas être récompensée.
Stella: on y est pas encore alors si tu veux bien, on va éviter d'en parler.


J'allais pouvoir retrouver ma vie. Mais je n'étais plus sûre si c'était de cette vie que je voulais. Seule...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyMer 5 Avr - 11:22

N/A: Dsl les gens, j'ai pas bcp de tps en ce moment mais je vous promet que je fais mon possible pour vous écrire une suite le plus rapidement possible, la fin de cette histoire arrive très bientôt !

En attendant prenez soin de vous... Wink
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M EmptyJeu 6 Avr - 20:36

Chapitre 14: Cette Nuit [Part I]

* Chris*
J'entrai discrètement dans la cuisine de mes parents. Il était à peine 8h du matin. Ma mère était en train de se faire du café. Elle ne se retourna pas.


Maman: t'es tombé du lit ce matin ?

Je souris et allai lui faire un bisou.

Chris: j'ai rendez-vous avec papa.
Maman: ça doit faire une heure qu'il est parti et je sais pas quand il reviendra.
Chris: je sais. Il m'a dit de l'attendre. Bien dormie ?
Maman: pas trop non.
Chris: ah ?
Maman: café ?
Chris: non merci.


Je prenais un pain au chocolat et m'assis à la table. Elle finit de se verser son café et vint me rejoindre.

Maman: parle-moi de toi.
Chris (sourire): qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
Maman: tout va bien dans ta vie ?
Chris: oui.
Maman: tu en es sûr ?
Chris: mais oui. Pourquoi tu t'inquiètes comme ça ?


Elle me regarda quelques secondes et je ne réussis pas à soutenir son regard.

Chris (en se levant): je vais prendre un peu de café finalement.

Un silence pesant s'installa. Je savais qu'elle m'observait et je ne savais plus quelle attitude tenir.

Maman: viens t'assoire.

J'obéis mais gardai les yeux rivés sur ma tasse de café.

Maman: regarde-moi. Christiano, regarde-moi. Regarde ta mère.

J'osai enfin la regarder. Les yeux sont le reflet de l'âme. Je n'avais jamais compris cette phrase jusqu'à ce moment.

Maman: tu t'éloignes de moi, de nous...
Chris: mais c'est parce que je suis occupé mais tu sais que
Maman: je ne te reconnais plus. Christiano... je n'aime pas le chemin que tu prends.
Chris (reproche): mamaaan.
Maman: tu te tais et tu m'écoutes. Le jeune homme qui se tient devant moi n'est pas le garçon respectueux que j'ai élevé. Depuis quelques temps, tu es devenu arrogant, suffisant. Tu es comme...


Chaque mot m'avait touché au plus profond de mon être. Cela me fit mal et me mit en colère. Ma main se crispa sur ma tasse.

Chris: vas-y. Dis-le.
Maman: comme ton père.
Chris: et pourtant tu l'aimes.


Elle sourit d'un air si triste que pour la première fois je m'interrogeai sur le lien qui unissait mes parents. Je les avais toujours imaginé heureux, fous amoureux. Quant à ma mère, je l'avais toujours admiré pour être restée aux côtés de mon père. Et là... Elle me tapota la main et se leva.

Maman: tu as toujours voulu être comme ton père quand tu pourrais être tellement mieux.

Elle rinça sa tasse .

Maman: pourquoi n'étais-tu pas heureux juste en étant celui que tu es réellement... Mon fils ?

Elle s'approcha de moi et m'embrassa sur le front.

Maman: je t'aime. Je vais me préparer. Mon avion est à 11 heures.
Chris: tu passes bien toute la semaine en Toscane ?
Maman: oui, pourquoi ?
Chris: pour rien. Tu veux que je t'accompagne à l'aéroport ?
Maman: non, Ria m'a déjà dit qu'elle le fera.
Chris: ok.


Elle me sourit une dernière fois et quitta la cuisine. Je repensai à ce qu'elle venait de me dire. C'est vrai que j'avais toujours voulu ressembler à mon père mais plus maintenant. Le petit garçon qui rêvait de ressembler à son père était un homme prêt à prendre la place qui lui revenait de droit. Et à n'importe quel prix.

******************************

Ria et maman étaient déjà parties. Cela faisait 3 heures que j'attendais mon père. La police l'avait convoquée pour identifier le corps de Léo. Je n'étais pas particulièrement inquiet. Vinga s'était occupé de tout comme il me l'avait promis. Comme Léo appartenait à la mafia, la police n'avait pas intérêt à ce que l'événement soit médiatisé. J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Mon père entra dans son bureau quelques secondes plus tard.


Papa: Chris.
Chris: papa.


Il retira son manteau et le suspendit. Il avait l'air préoccupé.

Chris: alors ?
Papa: c'était bien Léo.
Chris: oh merde !


Il s'assit à son bureau et garda une attitude pensive. Il fallait que je sache absolument à quoi il pensait mais je ne savais pas comment aborder le sujet. Il ferme les yeux. Valait mieux garder le silence et le laisser méditer. Au bout de 10 minutes, il soupira, ouvrit les yeux et se passa la main sur le visage. Il parla d'une voix lasse.

Papa: ta mère est bien partie ?
Chris: Ria est avec elle.
Papa: elle a l'air d'aller mieux. Tu lui as parlé ?
Chris: oh ben je lui ai remonté le moral, on va dire.
Papa (pensif): c'est bien.
Chris: papa, tout va bien ?
Papa: maintenant que Léo est mort, tu es le seul sur lequel je puisse compter. Tu comprends bien ça ?


J'hochai la tête.

Papa: il faut mettre un terme à tout ça. Tu m'arranges une rencontre pour la semaine prochaine. Je veux voir tout le monde.
Chris: tous ?
Papa: tous.


Il se leva et vint se tenir face au panneau où on avait mis les photos des autres mafias. Il retira la photo de Giorgio Conelli.

Papa: je n'aurais pas aimé finir comme lui... Tout ce que je possède t'appartiendra un jour. Peut-être plus tôt que tu ne le croies.
Chris: qu'est-ce que tu veux dire ?
Papa: ... Fais ce que je t'ai demandé. Je vais me reposer un peu. Toute cette histoire m'épuise.


Il quitta le bureau. Plus tôt que je ne le croyais... surtout plus tôt que lui le croyait.

******************************
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Fini] Mafia & Love by Lady M Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Mafia & Love by Lady M   [Fini] Mafia & Love by Lady M Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Fini] Mafia & Love by Lady M
Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Back to love [Fini]
» [Fini] Une histoire de love ...
» Love & Music ( FINI )
» [Fini] My boo

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
M.Pokora :: AUTRES SALONS :: Il était une fois (fanfictions)-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser