[Fini] T.E.T.U (interdit - 16 ans)

Je vous met la suite de T.E.TU sur le forum. Car cette storie est un délire je ne tiens pas à la mettre sur mon site ... alors je tenais quand même à la finir pour ceux qui la lisaient.

Je remet la storie en entier ... J'indiquerais en rouge la partie que j'ai rajoutée depuis. Bonne lecture....

Blog sur Miyavi: http://20six.fr/love2miyavi

Chapitre 1 : hasard et conséquence

Paris : Aéroport Charles de Gaulle - Vol Tokyo/Paris

*Miyavi*

Je ne sens plus mes jambes, je suis endolori, je suis fatigué. Après 11H30 de vol ce n’est pas étonnant. Pas moyen de bouger, de dormir bref je vous passe les détails. En plus ça fait bien 20 minutes que je poireaute pour récupérer ses fichues valises. Je me maudis déjà de m’être encombré d’autant de bagages. Enfin, je ne pouvais décemment venir vivre en France pour une année en débarquant avec un pauvre sac à dos. Il faut dire que la mode ici, n’est pas très au point et les nouvelles technologies ont 5 ans de retard au moins.

Aller reste zen Miyavi, plus que 5 sacs et tu pourras enfin sortir de cet aéroport. Il ne reste plus grand monde autour des bagages. Je lève les yeux et vois un mec me dévisager, il me matte comme s’il avait envie de me sauter dans les chiottes de l’aéroport, vite fait bien fait.
Reste à place chéri, je ne suis pas d’humeur à subir une quelconque drague à deux balles.

L’homme : Hum … excusez-moi mademoiselle.

Mademoiselle, il ne manquait plus que ça. Je ne peux pas lui en vouloir de se tromper sur mon identité sexuelle, je dois bien avouer que moi-même je m’y perds en me regardant dans la glace le matin.

Miyavi : C’est monsieur.

Il reste bouche bée un instant, se demandant, si c’est une blague que je viens de lui faire. Il faut dire ma voix ne l’oriente guère. J’ai ce timbre de voix bien typique des japonais, une voix sans identité, fluette et rauque à la fois.

Enfin mon dernier sac, je n’ai pas envie de m’attarder plus longtemps et lui laisser le temps d’enchaîner sur une autre phrase auquel je n’ai aucune envie de répondre.

J’arrive enfin dans le hall de l’aéroport, je la cherche du regard.

Leslie : Ahhhhhh te voilà enfin !!!

Elle pique un sprint et plonge dans mes bras. Elle ne cesse de me toucher pour être certaine que je sois bien là.

Leslie : Je n’arrive pas à croire que tu sois enfin la. Ca fait quoi 2 ans qu’on ne s’est pas vu. Je n’en pouvais plus de te parler que par téléphone ou par le net. Serre moi fort.

Je l’étouffe dans un gros câlin interminable.

Miyavi : C’est 2 ans 6 mois et 3 jours pour être exact.

Leslie : Toujours aussi pointilleux sur les détails je vois. En tout cas, je suis vraiment heureuse que tu sois la. J’ai tellement de choses à te raconter, à te montrer. Je ne sais pas par quoi commencer. Oh oui, merci d’avoir acceptée de m’offrir un an de ta vie. Je ne voyais personne d’autre que toi, pour ce boulot.

Miyavi : Arrête ça me fais plaisir. J’adore visiter plein de pays et la France je ne connaissais pas. Alors tu m’as donné une bonne excuse pour venir.

Leslie : Je te préviens va falloir faire preuve de patience avec moi.

Miyavi : Ne t’en fais pas, j’ai eu droit à toute sorte de spécimen et j’ai réussis à tous les faire danser comme il se doit.

Leslie : On verra. Regardant mon chariot plein de valises. Euh dit moi, t’a amené toute ta famille avec toi ou quoi ?

J’éclate de rires.

Leslie : Il y’a des boutiques aussi à Paris tu sais ?

Miyavi : Oui, mais votre mode à 10 ans de retard.

Leslie : Aller on file, sinon bonjour les embouteillages.

Miyavi : Tu connais un hôtel sympa ?

Leslie : Tu plaisantes la j’espère ! Tu viens à la maison point barre. Maintenant que t’es là, je ne te lâche plus.

Miyavi : Je ne voudrais pas que ça dérange ton mec, comment il s’appelle déjà ?

Leslie : Kore (connais pas son vrai nom), mais nous sommes séparés.

Miyavi : Oh … je suis navré, tu ne m’en avais pas parlé.

Leslie tout sourire: Ne sois pas navré, moi je ne le suis pas. Bon, il nous reste à trouver une solution pour caser ton bordel dans ma voiture.

Elle me ressert à nouveau dans ses bras et m’embrasse dans le cou. Surpris par ce geste, je la dévisage.

Leslie : Quoi ?

Miyavi : Tu es vraiment très très contente de me voir.

Leslie : Oh oui … très.

*****

Aéroport Charles de Gaulle : Vol New-York / Paris

*Matt*

Plus de 7 heures de vol et il faut encore poireauter pour ces bagages. Je piétine sur place, je fulmine en mon for intérieur. Mes yeux restent rivés sur le tapis qui défile, bonne excuse pour ne pas croiser le regard de celui, qui m’a bousillé mon voyage de retour.

Hakim : Tu ne vas pas me tirer la gueule pendant encore des heures. Pendant tout le vol, tu n’as pas prononcé un mot.

Matt : Mieux vaut se taire, parfois.

Hakim : T’es vraiment relou la tu sais. Tu crois que ce fut une décision facile à prendre. Essaie de me comprendre, je ne peux pas tout faire et ce projet me tiens à cœur.

Matt : En attendant, tu me laisses tomber au pire moment. Vive l’amitié !

Hakim : Tu mélanges tout là ! Qu’est que notre amitié à avoir la dedans ?

Matt : Laisse tomber je n’ai pas envie parler. Ma parole risque de dépasser ma pensée.

Hakim : Je ne suis pas le seul chorégraphe qu’il y’ai en ce bas-monde non plus !

Matt : Ah oui ? Trouve moi un qui soit capable de reprendre le flambeau à 2 mois de la promo de mon 3ème album.

Hakim : On trouvera.

Matt : Tstt… c’est ça ouais on trouveras. Nous sommes dans la merde par ta faute. Voilà la vérité.

Hakim fulminant : Tu te comportes comme un égoïste. Je pensais que tu m’aurais soutenu au lieu d’essayer de me culpabiliser. Tu peux comprendre que j’ai envie de passer à autre chose, de calmer le rythme infernal que tu m’as imposé.

Matt : …..

Hakim : Oh m*rde. Rien à fiche de ses bagages !!!

Il tourne les talons et se dirige furieux vers le hall de l’aéroport.

Matt : J’aurais du essayer de le retenir. Mais je suis encore bien trop en colère. Je me suis défoncé pendant plus de 6 mois sur cet album, m’exilant au USA, pour m’entourer des meilleurs producteurs du moment. M’enfermant en studio pendant des heures, pour que cet album dévoile une nouvelle facette de moi et m’ouvre une carrière internationale. Et voilà que mon chorégraphe me laisse tomber. Non, mais vous me voyez monter sur scène, sans mes danseurs ou avec une choré qui ne tient pas la route. Qu’il aille se faire voir avec sa fichue école de danse.

*****

* Justine*

Dans le hall

Leur avion a enfin atterrit après une heure de retard sur l’heure prévu. Je trépigne d’impatience, une heure de plus c’est un enfer. Voilà 6 mois que nous sommes loin l’un de l’autre. Je ne tiens plus, il faut que je le vois. J’aperçois enfin un visage connu … Hakim, malheureusement je ne vois pas Matt derrière lui. Il passe devant moi, sans me voir. Visiblement il a l’air de mauvaise humeur.

Justine : Hak ? Mais attends moi ! Tu vas où comme ça ?

Hakim : Oh Justine. Excuse moi, je ne t’avais pas vu.

Justine : J’avais remarquée. Mais où est Matt ?

Hakim : Ne me parle pas de celui là ! S’il demande pour moi, dit que je suis rentré en taxi.

Justine : Mais tu ne rentres pas avec nous ?

Hakim : Non merci. J’ai suffisamment supporté son humeur pendant tout le vol. Désolé à plus tard Juju.

Je reste plantée au milieu du hall, me demandant quelle mouche l’a piqué pour qu’il soit d’une telle humeur.

Leslie : Juju !!!!

Cette voix dans mon dos, ne m’est pas inconnu. Je me retourne.

Justine : Less ?

Elle me serre dans ses bras … elle a toujours été très démonstrative.

Leslie : Ma chérie, ça fait un bail qu’on ne s’est pas vue.

Justine : Je bosse sur mon second album, je ne sors plus beaucoup.

Leslie : Oh oui, je connais ça moi aussi.

Miyavi : Hum hum

Leslie : Oh pardon. Miyavi je te présente Justine … Justine je te présente Miyavi.

Miyavi : Enchanté.

Justine : Moi de même.

Leslie : Il arrive tout juste de Tokyo, pour m’aider à apprivoiser mon corps.

Elle a dit « il », au moins je suis fixé. Quand on le regarde, de prime abord, on ne sait pas trop s’il s’agit d’une fille au air de garçon manqué ou d’une mec très efféminé. C’est troublant, mais je devais avouer que je le trouvais vraiment mignon. Je suis peut-être en couple, mais j’ai quand même le droit de regarder ce qui m’entoure non ?

Justine : Comment ça t’aider à apprivoiser ton corps ?

Ils éclatent de rires.

Leslie : M’apprendre à danser. Qu’allais tu t’imaginer enfin !
Elle se rapproche de mon oreille … enfin je ne dirais pas non pour un corps à corps un peu plus rapproché.

Justine : Comme je te comprends …

Leslie : Alors et toi ? Tu es venu chercher quelqu’un ?

Justine : Oui, Matt. Il revient enfin parmi nous.

Leslie : Hannn, j’en connais une qui devait commencer à s’impatienter.

Justine : Je ne te le fais pas dire.

Leslie : Je dois filer Juju, je n’ai pas envie de galérer pendant des heures dans les embouteillages … passe lui le bonjour de ma part. Ah pendant que j’y pense ce serait sympa de faire un truc tous ensemble un de ces jours. Appelle moi à l’occasion.

Justine : Ok compte, sur moi. Salut Miyavi et encore ravis de t’avoir rencontré.

Miyavi : Mais c’étais un plaisir.

En plus charmeur avec ça … tout pour plaire ce gars. Enfin, quand on arrive à savoir si c’est un gars ou une fille. Je leur fait aurevoir de la main et me retourne vers la vitre des débarquements, espérant enfin l’apercevoir.

*Matt*

Ras le c*l de ce mec, ras le c*l de cet aéroport. Tout ce que je souhaite, c’est un bon bain chaud et rien d’autre. Il mériterais que je laisse ses sacs ici ce crétin. Je suis bonne âte je les récupère pour lui tout de même. Et me rend enfin dans le hall. Je la vois qui me fais signe par la vitre. Je lui réponds et me force à sourire. Je tente de faire bonne figure pour elle. 6 mois c’est bien long … pour un couple.

A peine sortis de la salle de débarquement, qu’elle me saute dessus. Je manque de tomber à la renverse. Elle me roule un patin du feu de dieu. Inutile de dire que nous devenons l’attraction principale.

Justine : Tu pourrais te concentrer quand tu m’embrasses ! Ca fait 6 mois que j’attends ça et toi t’as l’esprit ailleurs.

Matt : Excuse moi ma puce. On recommence.

Cette fois, il y met tout son cœur pour mon plus grand bonheur. Quand il m’embrasse comme, j’oublie tout mes malheurs et ces longs mois d’attente.

Justine : J’aime mieux ça ! Je t’ai manqué ?

Les femmes toujours à poser des questions et à demander des preuves d’amour. Réponse bateau, histoire de la rassurer.

Matt : Mais bien sûr que oui voyons. Changeons de sujet avant qu’elle n’embraye sur des « je t’aime ». Tu n’aurais pas vu Hakim dans le coin par hasard ?

Justine : Si, il est partis furieux il y’a un petit moment. Mais bon, je n’ai pas envie de parler de lui. Je te propose de venir chez moi, pour un bon bain … tout les deux…. Ça te tente ?

Matt : Tu lis dans mes pensées.

****

Dans la soirée

*Leslie/Miyavi*

Appartement Leslie

Leslie : Bienvenue dans mon petit nid douillet. Qui sera aussi le tien aussi longtemps que tu le voudras. Même pendant un an … ou plus si tu veux.

Miyavi souriant : Attends de voir d’ici une semaine. C’est toi qui me ficheras dehors.

Leslie : Pourquoi ferais je ça ?

Miyavi : Je suis un chieur et un bordélique il paraît.

Leslie : Je suis facile à vivre et maniaque alors nous sommes compatibles. Viens je vais te montrer ta chambre.

Je devais avouer que son loft parisien était décoré avec goût. C’était spacieux, lumineux et très coloré … je m’y sens déjà chez moi. Arrivé à la chambre, le décor était dans les teintes violettes et mauves. Mes couleurs favorites. Elle avait accrochée au mur des photos ou des affiches, d’artistes avec lesquels j’avais déjà travaillés. Des tableaux de paysages. Quelques figurines de mangas japonaises traînaient ici et là. Un grand espace vide avait été pensé pour que je puisse répéter mes chorés en tout tranquillité. Un lit spacieux, une énorme armoire pour ma tonne de fringues, un télé et dvd pour matter mes clips et mes films tranquillement sans oublier la console de jeu vidéo pour des parties jusqu’au petit matin. Une salle de bain avec baignoire dans les mêmes teintes mauves. C’est bien on aurait mon ancienne chambre que j’avais quittée quelques heures plus tôt.

Miyavi : Mais …

Leslie : Oui … je sais c’est très ressemblant n’est-ce pas ? Je voulais que tu te sentes chez toi.

Miyavi : T’es dingue Less, tu le sais ça ? T’a fait tout ça pour moi … mais je ne comptais pas rester plus de quelques jours. Je ne veux pas m’incruster.

Leslie : Chut … tu es chez toi ici. Tu me consacres un an de ta vie, alors c’est la moindre des choses que je puisse faire pour toi. Et puis être seule dans ce grand appartement ce n’est pas drôle.

Elle se dirige vers le lit et se couche dessus.

Leslie : Viens tester le confort.

Je m’allonge à ses côtés.

Miyavi : T’a raison c’est parfait pour … faire du trampoline.

Leslie riant : Juste du trampoline ?

Miyavi : Ne m’entraîne pas sur ce terrain petite dévergondée.
Changeant de sujet… alors qu’est qui s’est passé avec ton mec ?

Leslie : Tu veux vraiment parler de ça maintenant ?

Miyavi : T’avais un truc de prévu la ?

Leslie : Non … bon je dirais juste. Qu’il trouvait que je passais trop de temps sur le net et au téléphone avec un certain beau gosse et il n’a pas apprécier.

Je la regarde un peu étonné … j’espère qu’elle me fait une blague.
Elle éclate de rires.

Leslie : Ne me regarde pas comme ça ! Je plaisante. Non je dirais juste … incompatibilité d’humeur et il devenait trop étouffant. Voilà j’ai satisfait ta curiosité ! As-tu besoin que je satisfasse autre chose ?

Miyavi mort de rires : Heureusement que je n’ai pas l’esprit mal tourné. J’aurais pu mal interpréter cette phrase. Laisse moi réfléchir … si tu veux vraiment me satisfaire, il faudra retenir et appliquer la règle RTP

Leslie : RTP ?

Miyavi : Rigueur ténacité et persévérance. Avec moi comme chorégraphe, il va falloir t’accrocher je ne te ferais pas de cadeau.

Leslie : Mon dieu, j’en tremble déjà !

Miyavi : Tremble chérie … tremble. Mais ne t’en fais, sur scène les gens se souviendrons longtemps de tes prestations. C’est fini, la petite Leslie figée devant son micro … tu as voulu un album plus dansant. Et bien va falloir bouger ce petit corps maintenant.

Leslie : Je ne me fais pas de soucis … avec toi, je suis en de bonnes mains. Bon je te laisse déballer ta tonne de sacs … et bienvenue à Paris. Tu verras les parisiennes valent le détour.

Elle se relève et se dirige vers la porte.

Miyavi : Il paraît que les parisiens aussi valent le détour.

Leslie air coquin : Il faut tester les deux pour savoir. Aller à plus tard May.

Miyavi : J’adore quand tu m’appelles comme ça.

Leslie : Je sais …

*****

Appartement Justine

*Matt/Justine*

Justine : Alors, nous ne sommes pas bien la, tout les deux dans un bon bain chaud.

Matt : Oh oui, il n’y a pas de meilleurs endroit au monde. J’aurais voulu à profiter à 100%.

Justine : Et qu’est qui t’en empêche ?

Matt : Quelques soucis professionnels. Je n’ai pas envie de te prendre la tête avec ça. Ca ira t’en fais pas.

Justine : Si ce soucis t’empêche de faire des folies de ton corps sous la couette. Alors mieux vaut en parler tout de suite.

Matt : Je me suis juste pris la tête avec Hak tout à l’heure. Il m’a annoncé dans l’avion qu’il quittait l’équipe pour pouvoir se consacrer à l’ouverture d’une école de danse.

Justine : Tu devrais être content pour lui. Ca fait des années qu’il espérait ça.

Matt : Oui, mais en attendant. Je me retrouve sans chorégraphe alors que la promo de l’album ne va pas tarder. Sans chorégraphe on est mal.

Justine : Ce n’est pas la fin du monde. Des chorégraphes il y’en a d’autres.

Matt : C’est ce qu’il a dit aussi. Mais des chorégraphes aussi talentueux que lui, qui peux tenir une équipe pour qu’on soit fin prêt dans deux mois. Je ne vois pas comment cela pourra être possible … à part un miracle. Et puis c’est Hakim le meilleur … c’est bien pour ça que je l’ai choisit.

Justine : Cesse de t’en faire. Hakim te trouvera une solution, il n’est pas du genre à laisser tomber ses potes. Ca s’arranger…

Matt : Si tu le dis …

Justine : Cesse de faire la tête et occupe toi de mon cas plutôt.

Matt : Tu ne penses qu’a ça…

Justine : Désolé très cher … mais moi j’ai été privée de mon homme pendant 6 très long mois.
Et je n’avais que mon vibromasseur pour me tenir compagnie. Au fait au passage, c’était un cadeau très sympa.

Matt : Mais de rien … j’ai d’excellente idée parfois. Les câlins virtuels c’est parfois frustrant.

Justine : En parlant de frustration … je suis très frustrée la. Alors si on cessait cette discussion inutile pour aller tester mon lit. Histoire que j’oublie que t’a m’a laissée toute seule pendant tout ce temps.

Matt : Je vais devoir me faire pardonner longuement c’est ça.

Justine : Tu as tout compris.

Inutile de dire, que pour me faire pardonner j’ai du donner de ma personne … très … très … très longuement. Les femmes ….

Une semaine plus tard…

* Hakim*

S’il cherche à me rendre dingue, c’est bien parti. Les 6 plus grands chorégraphes français ont pris la peine de lui proposer leurs services et Monsieur les envoie bouler comme des malpropres. Pas assez ci, pas assez ça … jamais rien ne va !

Me voilà bien, si je ne trouve pas de remplaçant. Je peux dire adieu à mon école de danse. Je ne peux décemment pas les laisser tomber. Mais repartir pour une promo d’enfer … je ne m’en sens ni l’envie ni la force. Ca fait des années que je suis dans le métier et je rêve de passer à autre chose. Les tournées avec les artistes ça va un temps. Mon envie c’est de partager ma passion avec des débutants dans un lieu bien précis et de former de futur professionnel. Mais bien évidemment face à sa mauvaise foi … me voilà au pied du mur.

Leslie : Hak t’es encore là ?

Hakim : Hélas.

Leslie : Ca fait 6 fois que je passe devant ce bureau et tu n’a pas bougé de ta chaise depuis.

Hakim : Je réfléchis.

Leslie : Aie mauvais signe ça !

Hakim : Ah Ah Ah très drôle.

Leslie : Va s’y raconte, j’ai finis d’enregistrer pour aujourd’hui de toute façon, j’ai tout mon temps.

Je lui raconte en détail mes déboires en me lamentant bien sur mon malheur.

Hakim : Bref, je suis dans une impasse. Trouver un chorégraphe qui accepte de reprendre les rennes et soit capable d’être fin près pour septembre c’est déjà mission impossible. Faudrait être fou pour accepter, mais j’ai user de ma persuasion pour faire venir les meilleurs et monsieur ne veut rien entendre. Non, je sais déjà ce qu’il me reste à faire. Mettre une croix sur mes projets et espérer que l’an prochain il en trouve un autre ou qu’il stoppe sa carrière de chanteur.

Leslie : Peut-être que …

Hakim : Que quoi ?

Leslie : T’a du temps la tout de suite, pour aller à la salle de danse ?

Hakim : Oui pourquoi ?

Leslie : J’ai mes danseurs qui répètent … tu devrais venir jeter un œil.

Hakim : Ce n’est pas que ça m’ennuierais mais j’ai d’autres soucis la.

Leslie : Mais viens, ça va te prendre 5 minutes la salle est à deux pas d’ici.

Hakim : Si ça te chante, de toute façon je n’ai rien de mieux à faire.


Appartement Matt et Hakim

*Matt/Justine*

(Sonnerie de portable)

Matt : Tu as décidé de me tuer par abus de sexe c’est ça ?

Justine : Tu as tout compris … j’ai beaucoup de temps de temps à rattraper.

(Sonnerie de portable)

Matt : Punaise pas moyen d’avoir la paix !

Justine : Je vais le jeter dans les chiottes ton portable.

Matt : Attends ne bouge pas je reviens …

Justine : Je vais essayer de garder mon envie … t’a intérêt d’expédier vite fait cet appel.

Matt : Ouais, allo… j’espère que c’est pour une bonne raison !

Hakim : Rapplique à la salle de danse des (adresse lol)

Matt : Quoi ? Maintenant ! Mais je suis un peu occupé la.

Hakim : Reporte ton plan c*l ou expédie le vite fait. Mais t’as intérêt à ramener tes fesses et vite.

Matt : Ca ne peut pas attendre ?

Hakim : Non ça ne peut pas !
Il me raccroche au nez. Je retourne dans la chambre.

Matt : Euh ma puce …

Justine : Je n’aime pas quand tu commences tes phrases comme ça. Je sens que je vais devoir aller prendre une douche froide et aller me rhabiller.

Matt : C’est super urgent …. Je suis désolé.

Justine : Pas autant que moi.

Matt : Ne me fais pas ses yeux la tu veux ? Si jamais pu rester avec toi, je l’aurais fait.

Justine : Je sais …

Matt : Je te promets une superbe soirée romantique pour me faire pardonner.

Justine : Tu as intérêt.

Matt : Ok je dois filer … bise ma puce.

Justine : Hey !

Matt : Oui ?

Justine : Je t’aime

Je sais que je devrais lui répondre, mais je me contente de sourire. Ca va bientôt faire un an que nous sommes ensemble et je n’ai pas encore été fichu de prononcer ces deux misérables mots. Je ne sais pas ce qui me freine, je ne sais pas ce qui me gène (ça ne vous rappelle pas une chanson lol bref). Je devrais me décider à le lui dire … avant qu’elle ne s’impatiente.

J’essaie de les lui dire, mais ces mots refusent de sortir de ma bouche.

Matt : A plus tard…

Rooo pauvre crétin, ce n’est pas ce que tu devais dire. Passons, je dois me rendre à ce fichu rendez-vous en espérant qu’il a une bonne raison de me foirer ma tranquillité.

****

Salle de danse – 1 heure plus tard

Hakim : Ou as-tu déniché cette perle ? Y’a pas a dire elle assure.

Leslie : Il …

Hakim : Hein ?

Leslie : Ce n’est elle … c’est IL.

Hakim : Quoi c’est un … oh m*rde

Leslie : T’en fais pas c’est un compliment pour lui. Il aime bien joué sur cette ambiguïté.

Hakim penchant la tête: Maintenant que tu le dis. Oui, ça se voit que c’est un mec …

Leslie : N’essaie pas de te rattraper va ! Bon tu veux qu’on discute de ce qu’il a entre ses jambes ou alors tu veux un rapide topo sur son CV.

Hakim : Quand je vois le résultat, je n’ai pas besoin de CV. Mais ou a-t-il appris à danser comme ça ? J’en ai vu des danseurs défilé, mais la je suis bluffé.

Une voix : T’a peut-être pas besoin de CV mais moi si.

Hakim se retournant : Ha te voilà enfin !

Matt : C’est non.

Hakim : Comment ça non ? Non à quoi ?

Matt : Ne fais pas l’affaire.

Hakim : Mais tu n’as même pas regarder !

Matt : Je sais déjà que c’est non !
Hakim : Mon dieu retenez moi !

Leslie : Tu es venu jusqu’ici alors prends la peine de regarder au moins.

Matt : Conspiration contre moi, je vois. Ok c’est bon je regarde, s’il n’y a que ça pour que vous me lâchiez avec ces histoires.

15 minutes plus tard …

Hakim à Leslie : Regarde le, il est comme un abruti devant le spectacle. C’est bien la première fois qu’il ne trouve rien à redire.

Matt super concentré sur Miyavi: Qu’est que c’est que ça ?

Hakim : Que quoi comment ?

Matt : C’est un mec ou une nana ? Ça fait quinze minutes que je me pose la question.

Hakim : On te demande de regarder son cours et non son c*l !

Matt : J’aime bien savoir ce que je regarde !

Leslie : Un gars.

Matt penchant la tête : T’en es certaine ?

Leslie : Tu veux que j’aille vérifier ?

Matt : Je te crois ! Sympppaaaa

Hakim : Son c*l ou son cours ?

Matt : Très drôle !

Hakim : Nous voilà bien avancé. Bon alors ?

Matt : Il a fait quoi avant ?

Leslie : Ecole de danse moderne 4 ans à Tokyo et perfectionnement aux usa pendant 2 ans. Les styles de danse comme le freestyle, new-school, b-boyin ou encore le krump (je n’invente rien) n’ont plus de secrets pour lui. Danseurs/chorégraphe pour des artistes japonais comme se7en, Toshiya, Yuko ou encore américain comme christina millian, justin, usher, black eyed peas, Billy Crawford… ah oui et dernièrement Shawn Desman.

Sifflement d’admiration de Matt et Hakim.

Hakim : Savoir qu’il a bossé pour des artistes qui assurent grave sur scène, ça joue en sa faveur. Franchement Matt, si tu refuses, c’est que t’es vraiment un nase.

Matt : S’il est aussi bien que tu le dis. Qu’est qu’il fiche ici ? C’est aux USA que tout se passe pas ici.

Leslie : Il avait envie d’apprendre les choses qui se font ici. C’est comme ça qu’il apprend et découvre de nouvelles façons de danser. Optionnellement, il est venu me prêter main forte pour lancer mon dernier album. Vu que question danse je suis nulle. J’ai eue la chance de faire sa connaissance lors de mon dernier voyage au japon. Je n’ai pas eu trop de mal à le convaincre.

Miyavi : Hum hum ! Excusez moi de vous déranger dans votre superbe débat. Mais j’ai les oreilles qui sifflent. Si vous pouviez allez discuter ailleurs j’en serais ravis, y’en a qui essaie de bosser ici et je peux vous dire qu’il y’a du boulot.

Hakim : Il a déjà l’âme d’un chef.

Matt : J’aimerais bien le voir bosser un peu avec mon équipe, pour savoir ce que ça donne.

Leslie : Hey j’ai l’âme charitable. Mais n’oubliez pas que c’est MON chorégraphe ! Evite de l’accaparer ok ? C’est juste le temps que vous trouviez une meilleure solution.

Hakim : T’es un ange Leslie !

Leslie : Oui bah il n’a pas encore accepté.

Matt : Moi non plus …

Hakim levant les yeux au ciel : Nous ne sommes pas sortis de l’auberge !

Chapitre 2 : Rencontre troublante

*Leslie*

Convaincre Miyavi de passer une audition c’est comme tenter de mettre un océan dans un verre d’eau… c’est impossible. Pour lui passer une audition c’est comme revenir en arrière sur tout le chemin qu’il a pu parcourir à ce jour.

Miyavi : Ton Matt là, je n’ai jamais entendu parler de lui. Non mais, il se prends pour qui pour me faire passer une audition je te le demande. Les artistes font appel à moi, ce n’est pas moi qui vais le chercher.

Leslie : Oh May c’est un service que je te demande. Ils sont vraiment dans la panade. Je ne te l’aurais pas demandé si je ne pensais pas qu’ils avaient vraiment besoin de toi.
Bon écoute au moins ces CD, pour savoir si c’est ton style de musique et que tu peux faire quelquechose la dessus.

Miyavi : ….

Leslie : May je t’en prie … tu ne veux pas que je me mette à genoux quand même !

Miyavi : Les gens qui se mettent à genoux devant moi, c’est pour une raison bien précise si tu vois ce que je veux dire.

Leslie : Roooo t’es pas possible toi !

Miyavi : Bon ok passe moi ces fichus CD, mais je ne te promet rien.
Si jamais j’accepte de te rendre ce service … parce que c’est pour toi que je le fais. Sa fichue audition consiste en quoi ? Et le boulot en question ?

Leslie : Apprendre à ses danseurs une choré entière en une heure. Et si t’es pris être fin près pour tenir une promo marathon pour septembre.

Miyavi : Quoi !!!! C’est une blague c’est ça ?

Leslie : Euh non …

Miyavi : Laisse tomber ce n’est pas un chorégraphe qui leur faudrait … mais un miracle.

Leslie : Je sais que tu adores les défis. Ce n’est pas ce petit détail qui va t’arrêter hein may ?

Miyavi : Ne me prends pas par les sentiments. Et puis je te signale que je dois m’occuper de promo à toi … je gère les deux comment ?

Leslie : Comme un vrai pro que tu es ! T’es venu ici pour apprendre … tu apprendras bien plus avec eux qu’avec moi.

Miyavi : Oui bon on verra. Dis moi ton Matt la, c’est pas le blondinet qui était passé à la salle de danse hier ?

Leslie : Oui c’est lui …

Miyavi : Ah oui ? La tu commences à m’intéresser !

Leslie morte de rires : Je m’en doute bien.


4 jours plus tard – Jour de l’audition

*Miyavi*

Aller comprendre pourquoi j’ai accepté. Peut-être parce que j’adore le défis. Sans objectif à atteindre autant cesser d’exercer ce métier. Je devais bien avouer que sa musique était sympa et que sur sa tournée ils avaient fait du boulot. Aller je vais la passer sa fichu audition.
Toujours être ponctuel règle d’or du chef d’équipe, il faut donner le bon exemple.
Les danseurs sont déjà présents aussi. Bon point pour eux.

Hakim : Pile poil à l’heure, ça commence bien. Y’a en a un qui devrait en prendre de la graine. Alors que je te présente l’équipe….

Miyavi : Oui je sais. Davinia, Mary, Marion, Niako, Nico et Aziz.

Aziz : Je vois que t’es bien renseigner.

Miyavi : Règle d’or du player …

Mary morte de rires : Il a tout de suite pigé le concept.

Miyavi : Il? C’est bien la première fois qu’on me dit « il » au premier regard. Excellent point pour toi !

Mary : Merci !

Davinia à Marion : Haaannn je le veux comme chorégraphe et dans mon lit par la même occasion.

Marion : Calme tes hormones. Il ne faut pas mélanger boulot et plaisir. Ton histoire avec Matt ne t’a pas servis de leçon.

Davinia : Ca va, si on ne peut plus baver sur le menu hein.

Hakim : Alors on t’a déjà fais un topo sur l’audition.

Miyavi : Oui vous apprendre une choré en une heure.

Hakim qui manque de s’étouffer : Quoi ? Qui a eu cette idée débile et impossible ?

Matt : MOI

Hakim : Ah toujours la quand il faut hein … se rapprochant de Matt euh une choré en une heure, non mais t’es dingue ou quoi ? Même moi je n’y arrive pas ! Une choré c’est 3 jours minimum.

Matt : Si je prends la peine de prendre quelqu’un d’autre c’est pour qu’il fasse mieux que toi. Et vu le temps qu’il nous reste, il vaudrait mieux qu’il en soit capable.

Hakim : Dis plutôt que t’a décidé de tout faire, pour que je reste !

Matt ignorant Hakim : Salut moi c’est …

Miyavi : Matt, oui je sais … bon je n’ai qu’une heure, alors autant commencé tout de suite.

****

* Matt* (attention je change souvent de personnage alors suivez bien lol)

Il me tape déjà sur les nerfs avec son air supérieur, genre je suis méga sûr de mon potentiel. Ton audition ce n’est qu’une formalité pour moi. Non, mais il se prends pour qui !
Il croit qu’avec sa belle petite gueule d’asiatique, il peut se permettre n’importe quoi. Quoi j’ai dit « belle petite gueule » ? Attends c’est d’un mec dont il s’agit la … Matt raconte pas n’importe quoi. Bon faut quand même admettre qu’avec son style excentrique, son joli minois et son regard envoûtant il a de quoi plaire à plus d’une … ou d’un. Je suis certains qu’il est gay ce mec. Pour avoir un style pareil il l’est forcément. Franchement quand on le regarde, on ne sait pas trop à quoi on a affaire. Et puis ces asiat’ fille ou garçon on ne les différencie pas. On a l’impression qu’ils sont tous fait sur le même moule. Tu peux même pas compter sur leurs poitrines pour savoir à quoi t’a affaire, les nanas la bas sont aussi plates que des planches à pain. Bon il faut quand même admettre que ce mec à la classe et le style, tu ne peux que te retourner sur lui quand tu le croises. Il a un truc qui fait que tu ne peux pas faire autrement. Quoi ! On peut bien dire qu’un mec est mignon sans passer pour un … beurk, quelle horreur je ne veux même pas imaginer. Les filles y’a que ça de vrai !

Hakim : Euh Matt, t’es parmi nous la ?

Matt sortant de sa réflexion : Hein ?

Hakim : Arrête de le mater comme ça ! Ca fait dix minutes que tu le dévisages la.

Je ne m’en étais même pas aperçu.

Matt : Je ne le matais pas, j’étais dans mes pensées.

Hakim : Ouais …

45 minutes plus tard.

Il a le toupet de venir s’asseoir sur notre table au lieu de danser avec eux. Ce mec n’a peur de rien … il ne pense quand même pas qu’ils vont réussir toute une choré sans lui pour les guider un minimum. Il s’est assis juste à côté de moi, je peux admirer son profil à loisir. Tiens je n’avais fait pas gaffe à son piercing à la lèvre. On se demande comment il fait pour embrasser avec ce truc. Ca fait genre t’approche pas trop, sinon je pique. Et puis il sent bon ce c*on ! Le mec viens de danser pendant une heure et il se tape le luxe de sentir bon … je ne piges pas la. Ce n’est pas humain.

Miyavi aux danseurs : Ok … vous êtes prêt ?

Les danseurs : Yes !

Miyavi : C’est parti !

Après la prestation.

Hakim yeux écarquillé : Oh mon dieu … ce n’est plus de la danse c’est du génie.

Miyavi : Je dois avouer qu’ils sont doués, ils apprennent vite.

Hakim : Matt t’a vu ça !!!

Matt : Je vois, je vois … on commence quand ?

Miyavi blasé : Je ne suis pas encore décidé. C’est un challenge intéressant mais je n’avais pas vraiment prévu ça dans mon programme.

Hakim à Matt : T’a pas intérêt à laisser filer ce mec ! Met le paquet pour le convaincre.

Matt : Ok … on peut aller discuter ailleurs euh comment déjà ?

Miyavi : C’est MIYAVI … c’est simple pourtant non ?

Matt : C’est imprononçable ce truc.

Miyavi : Bon alors ce sera May.

Matt : Ok May.

Miyavi : Pas de besoin de discuter … j’ai juste besoin d’un temps de réflexion.Aux danseurs … bravo à vous c’était un plaisir de bosser avec vous.

Davinia : Et nous donc …

Mary : Calme ta joie Davi !

Miyavi : Je vous recontacte quand j’aurais pris ma décision.

Non mais je rêve ou il vient de m’envoyer bouler !!! Ce mec a le don de m’énerver.

*Matt*

Une semaine … non mais, une semaine vous vous rendez compte. Oui ou non ce n’est pas compliqué. Et Hakim qui me tanne tous les jours avec cette même phrase « alors t’a des nouvelles. » Si j’avais des nouvelles il serait le premier à le savoir. Je devrais peut-être l’appeler moi-même ? Non … ça ferais genre le mec qui supplie. Ca lui ferait trop plaisir !

En attendant je ronge mon frein, angoissant comme ce n’est pas permis. Je devais bien avouer que ce petit c*n a du talent. Enfin petit … pas si petit que ça pour un asiat’, à peu de chose près nous faisons la même taille.

Il a beau m’agacer, je sais qu’il est, jusqu'à présent, le seul capable de remplacer Hakim. Tant pis, je l’appelle je n’en peux plus de poireauter. J’ai l’impression d’attendre les résultats du bac.

Je farfouille dans mon répertoire et trouve enfin son numéro. Faudrait que je pense à faire un nettoyage par le vide un de ces jours, trop de gens inutiles dans ma liste.

Miyavi : Ouais …

Un simple allo l’étoufferais je suppose.

Matt : Salut c’est Matt

Miyavi : Matt qui ?

Ca commence bien …

Matt : Matthieu T***

Miyavi : Ca ne me dit rien.

Retenez moi avant que je lui raccroche au nez.

Matt : M. Pokora … la ça te dis quelquechose !

Miyavi : Ah oui le blondinet jamais content.

Non mais il vient de me dire quoi la ? J’ai du mal entendre !

Miyavi : Que puis-je pour toi ?

Matt : Tu n’étais pas censé me donner une réponse, sur un sujet précis ?

Miyavi : Je t’invite ?

Attendez quel rapport avec ma question ?

Matt : Hein ?

Miyavi : Je suis au resto la … attends c’est le … Mac do.

Matt : T’appelle ça un resto toi ? Ah oui j’oubliais que les asiat’ avaient des goûts culinaires plus que douteux.

Miyavi : Et moi, j’oubliais à quel point les français avaient la même humeur que la météo parisienne … ombrageux, froid et désagréable.

Matt : Quand t’auras finis de m’envoyer des mots doux préviens moi !

Miyavi : Ce n’est pas moi qui ai commencé.

Matt : Bon ok nous partons du mauvais pied la. Dit moi dans quel mac do’ tu te trouve et j’arrive tout de suite.

Il me donne l’adresse. Je file prendre une douche, me rase, met un coup de déo. Je mets 15 bonnes minutes à trouver des fringues valables. Attendez je vous vois venir la !!! Je tiens à être à mon avantage au cas ou je croiserais des fans … voilà tout ! Non mais vous me prenez pour qui ? Cessez de vous faire de fausses idées. Vous avez vraiment des idées farfelues … et sordides. Non mais attendez, vous vous souvenez de qui je suis ? MP le playeur tombeur de nanas, qui a des aventures comme tous les jeunes de son âge. Ne répétez pas ce dernier détail à Justine s’il vous plaît. Ca reste entre vous et moi ok ? Ouais, je n’en suis pas fier …

Mac Donald’s

Je le cherche du regard. Je n’ai pas besoin de chercher longtemps, il sort facilement de la masse. Il brille comme une lanterne en pleine nuit avec son bermuda multi-coloré plus que voyant, ses mèches de cheveux qui suivent le chemin sans oublier ses lunettes de soleil alors que le ciel est grisâtre et que le fast food n’est guère éclairé. Sans oublier sa tonne de tatouages ok sur ce dernier détail je ferais mieux de me taire. Je ne suis pas un bon exemple non plus. Bref, j’arrête de vous le décrire, rendez-vous compte par vous-même (PHOTO).

Je ne critique pas ! Disons juste qu’il a un style un peu voyant et décalé. C’est sur que moi avec ma tenue camouflage on ne pouvais pas faire plus opposé.

Matt : Salut !

Miyavi : Te voilà enfin. J’ai faillis tomber dans les pommes à force de t’attendre.

Matt : T’aurais du commencer sans moi.

Miyavi : Non, j’ai de l’éducation moi.

Il a dit moi ? Dois-je en conclure que contrairement a lui, moi je n’en ai pas. Restons zen, je dois être parano.

Il se lève et rejoins la file d’attendre. Je le suis et me met dans celle de gauche, au cas où l’un de nous passerais avant. Vous connaissez déjà la méthode !

Je le regarde du coin de l’œil. Je ne peux pas m’en empêcher. Il retire enfin ses lunettes de soleil. Il tourne sa tête vers moi quelques secondes. Il a de magnifiques yeux noisette, la couleur varie selon la luminosité. Franchement, quand on a des yeux pareils ont ne les planquent pas sous des lunettes de soleil.

Miyavi : Tu ne veux pas ma photo, ça irait plus vite.

Matt : C’est à moi que tu parles ?

Miyavi : C’est toi qui me dévisage non ?

Matt : Tu prends tes rêves pour la réalité.

Dieu merci la caissière coupe net cette conversation. Bien évidemment c’est sa file d’attente à lui qui a avancer plus vite. La caissière prends un air godiche devant lui et ne cesse de sourire bêtement. Allez comprendre pourquoi toutes les filles se comportent de cette façon débile en face de lui. Même mes danseuses me prennent la tête avec Miyavi par ci Miyavi par là depuis une semaine. Franchement, qu’a-t-il ce mec je vous le demande ?

La caissière : C’est la première fois que vous venez ici non ? Sinon je m’en serais souvenue.

Miyavi : Oui … faudra vous habituez à me voir un peu plus souvent. J’adore manger ce genre de cochonnerie.

La caissière : Il faudra que je m’arrange pour bosser plus souvent le midi alors …

Mais c’est qu’elle le drague méchamment en plus. Franchement, faut vraiment être une nana, pour ne pas se rendre compte que son truc à lui ce n’est pas les filles. Suis-je le seul à m’en rendre compte ! Et lui il se la joue blasé, comme s’il était habitué à se genre de comportement. Il fini par passé commande et elle bien entendu, met quatre siècle pour le servir. Je change de file et le rejoins.

La caissière : Oh mais vous êtes ….

Matt : Oui, mais soyez discrète j’aimerais manger tranquille.

La caissière à Miyavi : Vous vous connaissez ?

Miyavi : Oui, je suis son nouveau chorégraphe.

Je le regarde bouche bée.

Matt : Tu ne pouvais pas le dire au téléphone !

Miyavi : Et me priver d’un succulent repas en ta compagnie. Ce serait bien trop dommage.

Quand je vous dis que ce mec fait tout pour me stresser. Quand la caissière a enfin finis de faire les yeux doux à mon chorégraphe, je passe ma commande en vitesse. Etonnant avec moi, elle ne met pas autant de temps.

La caissière : Au plaisir de vous revoir … très vite.

Je sais bien que ce n’est pas à moi qu’elle s’adresse. J’essaie de ne pas me vexer.

Ce repas (enfin si on peut appeler ça un repas), nous a permis de discuter de son boulot à venir, des modalités de son embauche … et de lui. Mine de rien, je prenais mes renseignements sur son personnage haut en couleur. En savoir le maximum sur lui, tel était mon bu.

Miyavi : Tu ne veux pas connaître ma marque de caleçon t’en qu’on y est ?

Matt : Désolé si je te gène avec mes questions. Mais j’aime bien savoir avec qui je vais bosser. Tu sais avec Hakim nous sommes devenus les meilleurs potes … pour bosser ensemble c’est quand même plus sympa de bien se connaître.

Miyavi : Si t’allais droit au but au lieu de prendre des chemins détournés. Tu penses que je ne t’ai pas vu venir ?

Matt : Pardon ?

Miyavi : Pose ta question qu’on en finisse.

Matt : Quelle question ?

Miyavi : Savoir si je préfère les mecs ou les filles ? Ce n’est pas ce que tu voulais savoir ?

Matt : Et bien puisque tu abordes le sujet…

Miyavi : Je n’en sais rien … ça te va comme réponse ? Cela dis je te rassures je ne comptais pas te sauter dessus ni te tripoter dans les vestiaires. Tu peux dormir tranquille, je ne crois pas que tu sois mon genre.

Matt vexé : Comment ça pas ton genre ! Enfin je veux dire, oui bon ok ta vie privée ne me regarde pas de toute façon.

Il me fait un large sourire, ma réaction ne lui a pas échappé. Je choisis de changer de sujet vite fait et de revenir au boulot. Je dois dire que pour une seconde rencontre … je suis un peu … troublé. Je ne sais pas quoi penser de ce mec, j’ai du mal à le cerner. En plus ce petit côté ambiguë qui l’entoure semble l’amuser. Il en use et en abuse.

N/A: La suite pour les miss impatientes lol

Chapitre 3 – Confusion des sens

Trois jours plus tard

* Matt*

Bordel cette fille aura ma peau. Encore un câlin matinal de ce genre et je ne donne plus cher de ma peau. Je ne suis parti que six mois et je dois me faire pardonner 3 fois par jour minimum. Mon corps n’en peut plus et les oreilles d’Hakim en ont plus qu’assez.

Bon je ne me plains pas, au lit avec Justine c’est très plaisant. Le problème c’est que hors du lit il n’y a plus grand-chose. Ce n’est pas de sa faute, elle me donne tout l’amour possible. Le problème viens de moi, je ne sais pas si je l’aime réellement. Si je me pose la question c’est peut-être parce je n’ai pas de réel sentiments. La preuve est que je l’ai trompée à deux reprises lors de mon séjour à Los Angeles. Je n’en suis pas fier je vous l’ai déjà dit. Mais le fait est bien là.

J’arrive dans la salle de danse, j’ai déjà 15 minutes de retard. J’entends la musique mise à fond et des cris de joie. J’ouvre la porte et assiste à un spectacle stupéfiant. Mes danseurs en train de s’éclater sur « ze pequeno - ze phenomène » et c’est Miyavi qui mène ce beau bordel. Pris à leur fiesta ils ne me voient même pas arriver. Y’a pas à dire ce mec à un sacré déhanché. Davinia en profite amplement, plus collé que ces deux-la c’est impossible. Elle le dévore du regard et l’allume comme ce n’est pas permis.

Matt hurlant : Ca a l’air de bosser dur !!!

Davinia : Viens nous rejoindre c’est de l’échauffement du feu de dieu !

Mary : Clair ça change des séances d’étirements d’Hakim. Je dois dire que j’adore cette nouvelle méthode.

Matt : Je constate en effet.

Miyavi : Viens bouger ce corps d’apollon un peu par ici.

Matt : Heu et l’ambiance discothèque à un but ? Non mais je veux dire s’amuser c’est cool … mais on a très peu de temps pour se préparer pour …

Miyavi : Bouge tes fesses c’est tout ce que je te demande. Et si tu veux savoir s’il y’a un but … oui il y’en a un. Voir comment vous danser, quand on ne vous donne aucune directive. Je suis peut-être le chorégraphe mais je ne tiens pas à avoir des moutons devant moi qui se contente de répéter les pas que je leurs montre. De l’initiative de l’improvisation et la participation de tous voilà ce que j’attends.

Niako à Aziz : Miyavi ou comment clou à le bec à Matt.

Matt vexé : Non mais c’est que …

Miyavi : Bla bla plus tard. Bouge ce corps en rythme éclate toi et c’est tout. Sumi … relance moi le cd la.

Sumirah : Ok …

Je reste planté comme un cr*tin ne sachant que faire de mon corps. Je n’ai pas pour habitude de danser en improvisant sur commande. Sa méthode de travail me déroute un peu. Davinia se rapproche de moi et pose sa main sur mes fesses.

Davinia : Dis donc Matt chéri tu savais quoi faire de ton corps quand nous étions au lit tous les deux.

Matt : je peux toujours compter sur toi, pour me rappeler ces magnifiques instants.

Davinia : On remet ça quand tu veux …

Matt : Je suis déjà pris … et puis tu n’es pas plutôt intéressé par May ?

Davinia clin d’œil : L’un n’empêche pas l’autre.

Je finis par me lâcher un peu, entraîner par Davinia.

Fin de la chanson.

Miyavi : Excellent ! Je sens qu’on va faire du bon boulot tous ensemble. Euh par contre Matt …

Je sentais qu’il n’allait pas me rater et j’avais raison.

Miyavi : C’est quoi cette façon de bouger. On dirait un tétraplégique, sans vouloir leur manquer de respect.

Les autres à pouffer de rires.

Miyavi : Tu es en décalage avec la musique, tu bouges de façon saccadé et t’es déjà essoufflé pour le peu d’effort que je viens de te demander.

Matt : Hak’ ne m’a …

Miyavi : Je ne suis Hakim. Donc, va falloir bosser ça … parce que franchement ça laisse à désirer. C’est toi qui est sous les projecteurs je te signale … je ne voudrais pas que les gens pensent que c’est moi qui t’ai appris à danser aussi mal.

Matt :

Sukhina : Relax chérichou. Il n’a pas tord …

Nico : On osait pas le lui dire et Hakim non plus.

Matt :

Miyavi se rapprochant : T’énerves pas tu deviens tout rouge. Ne t’en fais May est là … et il fera de toi un p*tain de bon danseur. Mais va falloir du boulot c’est tout.

Il plaque sa main sur ma fesse.

Miyavi : Va falloir apprendre à donner du ressort à ses petites fesses de bébé. La danse c’est comme le sexe faut juste apprendre à donner des coups de rein au bon moment.

Les autres sont définitivement morts de rires.

Matt :

Croyez-moi je vous le dit. Ce mec et moi nous ne serons jamais potes.
C’est ça riez riez !

*****

Au même moment

*Leslie/Justine*

Une séance de shopping entre nanas, en voilà un bon moyen de se détendre avant d’attaquer la promo de nos albums respectifs. Justine et moi, nous nous connaissons depuis des années … nous avons pu accomplir chacune notre rêve. Devenir chanteuse. Bien que notre amitié est restée intacte, nous nous voyons moins souvent la gestion de nos carrières oblige. Alors je me suis décidée à l’appeler pour une matinée de shopping pendant que nos hommes étaient en répétition. Oui je dis nos hommes … parce que j’aimerais beaucoup que Miyavi et moi, ça devienne plus que de l’amitié.

Après trois bonnes heures à lécher les vitrines et à rire comme des filles sur des anecdotes sur un peu et n’importe quoi. Nous avons fait une pause déjeuner au resto du coin. Nous allons enfin pouvoir nous raconter nos secrets de filles.

Justine : C’est Miyavi qui te rend d’humeur aussi joyeuse ?

Leslie : Je dois avouer que ça y contribue beaucoup. L’avoir à la maison est un vrai bonheur, professionnellement parlant mais aussi dans le privée.

Justine : Et je suppose que tu ne dirais pas non, si ça allait au-delà de l’amitié.

Leslie : Ca c’est une autre paire de manche. Ce n’est pas faute d’essayer d’éveiller ses sens. Mais à ses yeux je ne suis qu’une amie.

Justine : Dis toi qu’au moins que tu peux compter sur lui à ce niveau … crois moi l’amitié de nos jours ce n’est plus ce que c’était.

Leslie : Je sais … et toi avec Matt ? Toujours le grand amour.

Justine : Je ne sais plus trop.

Leslie : Comment ça ?

Justine : Un an que nous sommes ensemble et on stagne. Aucune évolution … au bout d’un an attendre de son mec un « je t’aime » ou un engagement un peu plus sérieux est-ce trop demander ? Je ne sais pas … j’ai l’impression que cet amour est à sens unique.

Leslie : Tu lui en as parlé ?

Justine : Matt à un don particulier pour éviter de répondre aux questions gênantes.
En plus, depuis son retour je le trouve plus … distant.

Leslie morte de rires : T’appelle ça distant ! A chaque fois que je t’appelle, tu me dit « rappelle plus tard je suis occupée »

Justine : Oui j’avoue qu’en ce moment je ne le laisse guère respirer. Mais c’est parce que ce mec me rend dingue. Je n’arrive pas à me contrôler.

Leslie : J’adorerais que ça se soit aussi chaud avec May … ok tu veux un conseil ? Tu le prends entre quatre yeux et tu vides ton sac. Les mecs si tu ne les mets pas devant le fait accomplis, y’a pas moyen.

Justine : Ok je ferais ça à condition que toi tu fasses pareil avec ton Miyavi la.
Les mecs ne comprennent jamais rien, il faut tout leur expliquer.

Leslie : T’a bien raison ! Les gars faites gaffe nous reprenons les choses en main !

*****

Après la séance de répétition – vestiaire des filles

*Davinia/Mary*

Mary : Trop génial ce mec ! C’est la première fois que je m’éclate autant tout en apprenant. Hakim va me manquer c’est sûr. Mais on ne pouvait pas trouver mieux comme remplaçant.

Davinia rêveuse : Oh oui …

Mary : Hé tu crois que je n’ai pas vu comment tu le dévorais des yeux toi.

Davinia : Il me plaît trop ce mec … pfffioouu

Mary : Cette affaire avec Matt ne t’a pas servis de leçon. Ne pas mélanger boulot et plaisir.

Davinia : Au diable la morale. Ce mec me plaît trop. Je le regretterais toute ma vie, si je ne tente pas le coup tu comprends ?

Mary : Davi ! Tu n’as vraiment pas froid aux yeux…

Davinia : Non mais t’a vu comment il danse ? Mon dieu … ce mec doit être un sacré coup au pieu. Je me mets sur l’affaire, je t’en donnerais des nouvelles.

Mary : Raconte moi tout et en détail.

Davinia : Ne t’en fais pas pour ça.

Mary : Enfin si les filles l’intéréssent ça c’est moins sûr.

Davinia : Pourquoi dis-tu ça ?

Mary : Bah j’en sais rien … il avait l’air de reluquer pas mal Matt.

Davinia : Tu dis n’importe quoi …

Mary : Si tu le dis …

Davinia : Oui bah il n’a pas encore eue affaire à Davi ! T’en fais s’il kiffe les mecs il ne les kiffera plus très longtemps.

Mary : Davi tu ne changeras jamais.

Davinia : Je le veux ce mec … y’a pas moyen autrement.

Vestiaire garçons

*Matt/ Miyavi*

Matt : Tu te sentais obligé de me faire des réflexions de ce genre devant les autres !

Miyavi : Excuse moi si j’ai écorché ton ego de mâle ! Je dis les choses comme je le pense c’est comme ça qu’on avance.

Matt : Y’avait d’autre façon de le dire.

Miyavi : Pauvre chéri le voilà vexé.

Matt : RRRooo tu sais que t’a le don de m’agacer très sérieusement.

Miyavi : Tu aurais préféré que je te mente et que je dise à quel point tu es génial. A ce moment la vire moi tout de suite, ça signifie que tu n’as pas besoin de moi.

Matt : Tu veux toujours avoir le dernier mot hein !!!

Il me fait l’un de son plus large sourire. Ce fichu sourire je vais le lui faire ravaler.

Miyavi : Tu va prendre ta douche la ?

Matt : Pardon ?

Miyavi : C’est oui ou non.

Matt : Pourquoi cette question.

Miyavi : Pour savoir si je la prends ici ou chez Leslie.

Matt : Non mais dis donc, tu n’as pas froid aux yeux.

Miyavi : Tu la prends ici oui ou non ?

Matt : Oui

Miyavi : Bon et bien je vais la prendre chez Leslie.

Matt doublement vexé :

Miyavi : Qu’est-ce que tu croyais ? Ne prends pas tes rêves pour la réalité !

Je vais l’étriper ce mec un de ces jours je le sens !!!!

****

Dans la soirée – Chez Justine

*Matt/Justine*

(Justine) Cette fois pas question qu’il se défile. Cela fait un an que notre histoire tourne en rond. Soit il me dit enfin ce que je souhaite entendre et me prouve qu’il tient à moi. Soit c’est terminé.
Terminé … enfin non quand même pas. Ce mec je l’ai dans la peau, je ne pourrais jamais le quitter. Mais j’ai besoin d’un peu plus, j’ai besoin de savoir que notre couple tiens la route.

Ce soir il les dira ces mots foi de Justine. J’ai tout prévue, petit dîner romantique, lumière tamisée, musique en fond sonore. Grand tapis tout doux et tout propre prêt de la cheminée pour une petite séance de câlins … et de mots d’amour.

Je regarde ma montre, toujours en retard il ne changera jamais. On sonne enfin à la porte.
C’est lui. Quand je le vois là beau comme un dieu grec, ça me donne enfin de …
Stop Justine calme tes hormones ce n’est pas le moment … plus tard … plus tard.

Il regarde autour de lui.

Matt : Waoouuuwww … t’a mis le paquet. Y’a un truc spécial ce soir ? Attends ne me dit pas que c’est ton anniversaire ?

Justine : Non …

Matt : La saint-valentin ?

Justine : Non plus

Matt : J’ai du raté un épisode alors ?

Justine : Il faut une occasion spéciale pour préparer un dîner à son chéri.

(Matt) Je n’aime pas ça … les nanas ont toujours un truc derrière la tête. Tout ça n’est pas gratuit, elle me prépare un plan foireux je le sens. Je lui souris, l’air de rien. Mais je me méfie croyez le bien.

Ceci dit ce repas était excellent, je sais déjà que ce n’est pas elle qui l’a fait. Même si elle n’en dit rien. Elle bien trop nulle en cuisine. Ses yeux pétillent déjà … je devine déjà ce qu’elle en tête.

Elle me prends la main et m’emmène dans le salon on se pose sur un grand tapis. Elle ouvre une bouteille de champagne. Une bouteille de champagne … méfiance Matt. Ca cache quelquechose toute cette affaire.

Elle me tend un verre.

Matt : On a quelquechose à fêter ?

Justine : Oui attend encore 5 secondes… 5, 4, 3, 2, 1. Il est minuit pile ! Nous sommes ensemble depuis un an pile.

Les filles toujours à cheval sur ces détails … moi je n’avais pas fait gaffe. Je me sens bien con là tout à coup.

Elle trinque avec moi et rajoute.

Justine : A nous deux, qu’il y’ai encore un an de bonheur et bien d’autres années encore. Merci d’être entré dans ma vie, je ne pensais pas qu’aimer quelqu’un à ce point était possible. Mais grâce à toi je comprends enfin ce que signifie le mot amour. A notre vie de couple. Je t’aime Matthieu.

Oh non … pas ça. Je sentais le piège mais là c’est pire que tout. Il faut que je dise un truc à la hauteur de sa déclaration. Mais je n’y arrive pas, ce serait lui mentir. Elle reste plantée là attendre une réponse. Ma bouche reste figée…

Justine soupirant : Répète après moi … moi aussi je t’aime Justine.

Matt : …

Justine : Matt je ne t’ai pas demandée de m’épouser non plus ! Ce n’est quand même pas normal qu’en un an tu sois toujours incapable de me dire « je t’aime ».

Matt : Ma puce pourquoi tu veux précipiter les choses …

La phrase de trop, parfois il vaut mieux la fermer.

Justine : Ah oui au bout d’un an tu penses que je t’en demande trop !!! Et dire qu’il y’a des couple qui en un an font un enfant, se fiance, aménage ensemble. Moi je demande juste un « je t’aime » et monsieur ose dire que j’en demande trop !

Matt : Juju je …

Elle se lève rouge de colère et ouvre la porte.

Justine : Fiche moi le camps et reviens quand tu te décideras à assumer ce couple.

Je pose le verre et prends la direction de la porte. Je la regarde espérant que sa colère redescende aussi vite qu’elle n’est montée. Mais une femme en colère peut le rester très longtemps.

Matt : Je suis désolé Justine …

Justine : Pas autant que moi.


Chez Leslie

*Leslie/Miyavi*

Ce soir mon chéri, ça va être notre soir. Cette fois je met la paquet, s’il ne comprends pas le message c’est qu’il est aveugle. J’attends qu’il sorte de la salle de bain. Il va avoir une belle surprise, quand il verra ce qui l’attend sur son lit.

Il sort enfin de la salle de bain, je me positionne dans une position aguichante. Avec cette petite tenue en dentelle du plus bel effet, il ne peut que réagir. Je dois dire que le voir dans sa petite serviette ruisselant d’eau … ça ne fait que m’exciter davantage.

Miyavi : Oh … mon … dieu

Leslie : Je ne t’ai pas encore fait grimpé au 7ème ciel pourtant.

Miyavi : Tu … enfin … je…

Leslie : Le spectacle te plaît ?

Miyavi : Euh … oui. Mais enfin … comment dire euh… Il fait une pause pour chercher ses mots. Je pensais pas … enfin nous sommes justes potes non ?

Leslie : Et alors entre potes on peut bien se faire plaisir de temps en temps non ?

Miyavi : Bien sûr mais … je ne voudrais pas que ça …

Je me lève et passe mes bras autour de son cou.

Leslie : Que quoi ?

Miyavi : Je ne voudrais pas que ça nuise à notre relation. Je veux dire nous sommes amis … on bosse ensemble.

Leslie : Chuuuttttttt … trop de questions inutiles.

Miyavi : Ne te méprends sur ce que je vais te dire. Tu es vraiment une belle femme et tu es vraiment comment dire … très excitante dans cette tenue. Mais ça ne va pas être possible.

Je le relâche …

Leslie : Et pourquoi ça ? Ne me dit que tu es … gay ? Franchement tout le monde le pense … mais moi j’étais certaine que non.

Miyavi : Heu … oui c’est ça ! Je préfère les mecs … je suis désolé.

Leslie : Oh non … mais t’en es certain ?

Miyavi : Oui … oui certains !

Leslie : T’a essayé avec une fille avant de prendre cette décision ?

Miyavi : Euh … oui … mais ce n’est pas mon truc.

Leslie dépitée : Le monde est vraiment injuste, c’est toujours les mecs les plus adorables qui ne veulent pas de nous.

(Miyavi) Elle me regarde avec son air triste et sort de ma chambre. Que voulez-vous que je vous dise. C’est elle qui m’a trouvé l’excuse idéale. J’ai sautée sur l’occasion… Mec ou fille je n’en sais trop rien à vrai dire. Mais une chose est certains ne jamais couchée avec sa meilleure amie, c’est une règle très importante. Ne jamais mélanger sexe et amitié ce n’est pas compatible.

Le lendemain matin – Salle de repet

*Miyavi*

Envoyé paître une nana qui veut coucher avec vous n’est pas une mince affaire. Inutile de vous dire qu’on ne s’est guère adressé la parole tout le reste de la soirée. Je ne parle même pas de ce matin, c’est à peine si elle m’a regardé. Qu’aurais-je du faire ? Coucher avec et me retrouver encore plus dans la m*rde ? Elle va se bien se calmer un jour … sinon je vais devoir aménager à l’hôtel plus vite que prévu.

Matt : Salut !

Miyavi : T’es en avance pour une fois. Les autres ne sont pas encore là.

Matt dépité: Ouais …

Miyavi ironique: Tu as l’air d’excellente humeur aujourd’hui.

Matt : Et toi t’es pas en train de bondir partout avec ton sourire jusqu’aux oreilles.

Miyavi : J’ai passé une mauvaise soirée.

Matt : Bienvenue au club !

Miyavi : Quel est le soucis pour toi ?

Matt : Ne pas être fichu de dire à ma copine que je l’aime, alors qu’elle n’attend que ça. Et toi ?

Miyavi : Avoir refusé les avances de sa meilleure amie. Imagine l’ambiance maintenant.

Les deux : Ah les femmes …

Miyavi : Tiens depuis quand tu m’adresse la parole ? Et qu’en plus tu me confies des trucs ?

Matt : Bah j’en sais rien … t’a l’air aussi misérable que moi. Faut se soutenir dans la vie.

Miyavi : Nous voilà devenu pote ?

Matt : Il ne faut pas exagéré non plus.

La porte s’ouvre … Davinia rentre avec son grand sourire et sa bonne humeur habituelle.

Davinia : Et mais que vois-je ? Les deux hommes de ma vie sont déjà là.

Matt et Miyavi : Salut Davi !

Davinia : Vous en faites des têtes quelqu’un est mort ou quoi ?

Matt et Miyavi : Mauvaise soirée …

Davinia : Laissez moi deviner une histoire de nana ou de c*l ?

Miyavi : T’a tout compris …

Davinia : Eternel problème existentiel. Faut pas déprimer mes chéris Davi va s’occuper de vous !

Matt à Miyavi : Méfie toi d’elle quand elle dis ça. Avec elle il faut s’attendre à tout.

Davinia : Ehhhh J’entends ce que tu dis !!!!

Davinia : Demain soir vous faites quelquechose ???

Matt : Non …

Miyavi : Hum … non plus.

Davinia : OK Impeccable !!! Rendez-vous chez moi vers je sais pas … euh disons21H00 ?

Matt : Chez toi ?

Davinia : Oui, nous allons pleurer sur nos malheurs devant des jeux vidéo, des pizzas et tout le tralala !!!

Miyavi : Ca me va !

Matt : Ca me va aussi.

Davinia voyant les autres arrivés : Ok on va faire ça. Maintenant dansons !

Matt à Miyavi : Faut que je t’apprenne un truc au fait.

Miyavi : Quoi donc ?

Il se lève m’apprends le truc qu’il fait avec ses danseurs. Vous savez le truc avec les mains et quand ils se cognent l’épaule pour se saluer.

Matt : Bienvenue dans la famille May.

Mary à Davinia : Ils ne sont plus en froid ces deux-la apparemment.

Davinia : Mes deux chéris qui deviennent potes. Si ce n’est pas le bonheur ça !

Mary : Toi tu as quelquechose derrière la tête !

Davinia large sourire : Moi ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.


*Matt*

Finalement, il n’est pas si chiant que ça ce mec quand on apprends à le connaître.
Je le trouve même sympa. Mais n’allez pas le lui dire ça lui ferait trop plaisir. Après la répet de ce matin, nous sommes allés déjeuner ensemble. Nous avons discuté de tout et de rien et on s’est découvert des points communs. Comme nous avons deux forts caractère je sais déjà que les coups de gueule sont loin d’être finis… mais il y’a moyen de bien s‘entendre.

Nous avons bien fait d’enterrer la hache de guerre, car l’après-midi même une mauvaise nouvelle allait nous tomber dessus. Mon manager m’a contacté pour une prestation pour une émission télé. J’avais bien dit qu’il n’était pas question de faire de la promo avant septembre ; le temps d’être fin prêt. Hélas, cette émission télé m’avait décerné le prix du meilleur artiste masculin de l’année. Bonne nouvelle et mauvaise à la fois, car j’étais obligé d’aller récupérer mon prix et du faire un show par la même occasion. Comment être prêt pour le lendemain, alors que nous n’avons encore aucune choré de prête ?

Impossible, n’est pas dans le vocabulaire de Miyavi. Je peux vous dire qu’il a réussis à nous apprendre pas une mais deux chorés. Une pour « player » de mon ancien album et une pour « Beautiful » (j’invente lol) mon prochain single.

Il avait tenu à changer la choré d’Hakim pour Player, car elle ne lui convenait pas. Malgré mes réticences, car pour moi on ne touche pas aux chorés d’Hakim. Je dois avouer qu’il a eu raison. Ses chorés ont fait un tabac et mes danseurs se sont éclatés comme jamais.
Il a un talent incroyable ce mec … même Hakim n’a pas autant de créativité.

Juste un truc entre vous et moi. Il s’est passé un truc bizarre en coulisse … attendez je vous raconte.


Coulisse Hit-Machine

Toute l’équipe est en effervescence. Ca faisait déjà de longs mois que nous n’étions pas remonté sur scène tous ensemble. En plus avec de nouvelles chorés et une nouvelle chanson nous sommes encore plus sur-excité.

Dans quinze minutes nous sommes sur scène et moi je me retrouve confronter à un problème monumental. Ma braguette qui refuse de se fermer. Non mais riez, mais quand ça arrive c’est beaucoup moins drôle. Je m’acharne sur ma fermeture éclair depuis 5 bonnes minutes.

Miyavi entrant dans la pièce: Tu penses vraiment que c’est le moment là pour se faire un petit plaisir solitaire ?

Matt : Mais c’est qu’en plus t’a de l’humour !

Miyavi : Viens la …

Matt : Hein ?

Miyavi : Mais viens la je vais te donner un coup de main

Matt : Euh … je ne sais pas si …

Miyavi : Tu préfères monter sur scène dans cette tenue ?

Il ne me laisse pas le temps de répondre. Il m’attrape par la boucle de ma ceinture et me rapproche de lui. Je me retrouve rougissant comme pas possible, sans que j’en comprenne la raison. Il me fixe droit dans les yeux …

Miyavi : Tu sais que tu as vraiment des yeux magnifiques ?

Matt : Euh … oui enfin … non … euh merci.

Miyavi : En plus quand tu fixes quelqu’un trop longtemps tu louches un peu. C’est trop mignon. C’est ça aussi qui te trahis … les yeux ça ne ment jamais.

Je ne suis pas certains de comprendre de quoi il veut parler.

Miyavi : Cesse de gigoter. T’as l’air nerveux …

Matt : Je monte sur scène dans exactement 10 minutes et j’ai le pantalon qui fait des siennes. Normal que je sois nerveux non ?

Miyavi tout sourire : Si tu le dis … voilà c’est terminé.

Matt : Quoi donc ?

Miyavi : Un peu de patience et de doigté et le tour est joué.

Je baisse mes yeux et vois ma fermeture éclair refermé. Il passe sa main sur ma braguette en disant cette phrase et me souris encore plus. Je n’ai pas besoin de me voir dans la glace, pour savoir que mon visage est encore plus rouge que tout à l’heure.

Miyavi : T’es vraiment trop craquant quand tu t’y met. Bon aller grouille toi, tes fans t’attendent sur scène.

Matt : Oui … je ... j’arrive dans quelques minutes.

Non mais c’est moi qui me fais des idées où il m’a comment dire … draguer ? Non mais le plus bizarre c’est la réaction … dans mon pantalon !

Matt à son entrejambe : P*tain c’est comme ça que je t’ai élevé. A faire le fier devant un mec !!!! Redescends tout de suite sale traître !

Miyavi rouvrant la porte : C’est à moi que tu parlais ?

Matt rougissant : Euh non … euh j’arrive.

Miyavi : Ok

Bon passons je n’ai pas envie de m’étaler sur cette bizarrerie. Notre prestation a été géniale, c’est un bonheur de retrouver la scène et avec Miyavi a nos côtés, nous avons out les atouts pour revenir en force. Quoi ? Non je vous ai dit que je ne tenais pas à revenir sur le sujet !

(Petit interlude d’Hakim)

Je suis arrivé à temps pour voir sa première prestation télé depuis des mois. Même si je ne suis plus son chorégraphe je tenais à être là tout de même. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai constaté que ma choré sur « player » a été totalement modifiée. Modifiée… le mot est faible … totalement refaite oui. Je ne sais pas si je suis déçu ou en colère. Mais j’ai eu mal au cœur en voyant mon travail piétiné comme si de rien n’était. Je ne comprends que Matt ai laissé faire ça. Mais j’ai aussi un petit pincement au cœur de voir que le public encore plus réceptif sur ces nouvelles chorégraphies. Je sais que j’ai pris la décision de tout laissé tomber pour me consacrer à autre chose. Mais ne plus faire partie de tout ça, me laisse un goût amer.

L’attitude de Matt envers le nouveau me met encore plus mal à l’aise. Il le présente au public en ne tarissant pas d’éloge sur son talent. Moins en deux ans et demi il ne m’a jamais remercier pour tout le boulot accompli. L’autre vient à peine d’arriver et le voilà déjà sous les feux des projecteurs. Quand au public … ils l’accompagnent presque autant que Matt.

Non je ne suis pas jaloux … je me sens un peu exclu. Mon absence n’a pas l’air de leur posé soucis. Ils n’ont même l’air de s’en porter beaucoup mieux. Je choisis de m’éclipser discrètement, préférant ne pas les croiser en coulisse.

****

Dans la soirée …

La scène il n’y a rien de mieux pour vous remonter le moral. Le public à le don d’effacer mes misères. Je passe en vitesse à l’appartement tout fier de notre prestation je n’ai qu’une envie tout raconter à Hakim. Bien sûr il est encore absent … aller comprendre ce qu’il fabrique. On ne se voit qu’en coup de vent en ce moment. Je prends une doucher et téléphone à tout hasard à Justine. Histoire de vérifier son humeur du jour. Peine perdue, je tombe sur son répondeur.
Je ne sais pas pourquoi j’insiste, je la fais souffrir et je suis incapable de lui donner ce qu’elle attends. Cette fille est une perle, je suis un homme chanceux… lui dire que je l’aime n’est pourtant pas la mer à boire. Les sentiments ne se commandent pas c’est peut-être bien ça la vérité. Bon de toute façon ça ne sert à rien de pleurer sur mon sort. Elle m’a peut-être mis à la porte, mais je l’avais bien cherché.

Mon portable sonne.

Matt : Allo ?

Miyavi : Yep … c’est May.

Matt : J’avais remarqué.

Miyavi : Tu vas toujours chez Davi ce soir ?

Matt : Oui et toi ?

Miyavi : Ouais … enfin si j’arrive à me retrouver dans les rues de Paris. Je ne peux pas compter sur Leslie pour m’expliquer, vu qu’elle me fuit comme la peste.

Matt : T’en fais pas je passe te récupérer en bas de ton immeuble ok ?

Miyavi : J’espérais que tu me dises ça. Merci t’es un amour.

Matt : Oui je sais … à dans 20 minutes d’ac ?

Miyavi : D’ac …

Encore ce p*tain de sourire qui s’affiche sur ma gueule a chaque fois que ce mec me parle. C’est bizarre je le déteste et l’adore en même temps allez comprendre. Je suis toujours près à lui tenir tête et à faire l’inverse de ce qu’il me demande, quitte à ce qu’une dispute sans fin éclate et en même temps je me sens bien en sa compagnie.

Je finis de me préparer, prends ma voiture (oui il conduit ! lol) et passe le chercher comme prévu. J’arrive près de son immeuble pile à l’heure. Je le vois adosser au mur en train de faire joujou avec son nouveau portable dernier cri. Il est habillé tout de noir, avec un débardeur qui met bien en évidence sa tonne de tatouage. Et bien sur le petit détail made in Miyavi les lunettes d’aviateur pour tenir ses mèches rebelles.

Tiens sa posture me fait penser à une pute, qui attend un client. Bien évidemment, je ne peux pas m’empêcher de le lui faire remarqué.

Matt rigolant : C’est combien chéri ?

Miyavi levant les yeux vers moi : Ca dépends de ce que tu veux ?

Matt : La totale mon trésor …

Miyavi : Je suis trop cher pour toi.

On explose de rires…

Matt : Aller monte on y va … idiot.


Chez Davinia

*Davinia*

Je refais mon lit en vitesse … bah quoi on ne sait jamais il pourrait servir.
Et téléphone au pizzaïolo du coin. Avec ses goinfres il vaut mieux être prévoyante, avec 4 pizzas je devrais pouvoir les contenter. Je range le bordel apparent et vérifie mon sex-appeal une dernière fois dans le miroir. Si je pouvais coucher avec moi-même je le ferais. Mignonne comme un cœur, sexy mais pas trop.

J’entends la sonnette d’entrée … rapide ce pizzaïolo.

Matt : Mhhhmmm pizzas chorizo, royal, boeuf haché et saumon. Tu sais comment nous rendre heureux.

Davinia : Qu’est que tu fous avec mes pizzas toi ?

Matt : J’ai croisé le gars en bas de l’escalier je les ai récupérer. On dit bonsoir quand même.

Je lui fais la bise, le plus près possible de sa bouche.

Miyavi: Tekken Tag, grand tourismo 2, dead or alive … j’ai amené ma contribution pour ta console vidéo. Alors heureuse ?

Davinia: Je suis au bord de l’extase.

Miyavi: Tu m’en vois ravis.

Il me sert dans ses bras j’en profite pour me coller au maximum.

Quoi ??? Pourquoi me regardez vous comme ça ? Vous pensez que j’ai une idée derrière la tête ??? Peut-être … quand on passe une soirée en charmante compagnie on ne sait pas où ça commence ni où ça finis. Pour ma part, j’aimerais que ça finisse dans ma chambre. Quoi !!! La ou y’a de la gène y’a pas de plaisir. Ils sont malheureux tous les deux, il faut bien se dévouer pour en consoler un … ou les deux.

La soirée se déroule magnifiquement entre râlerie de mauvais joueur et fous rires. Nous discutons de tout et de rien … je finis même par apprendre la mésaventure de Matt avec sa braguette. Après avoir bien rougis il fini par en rire lui-même. Après avoir bien défoulé nos nerfs sur les jeux vidéos nous finissons les pizzas avec quelques bouteilles de bière. L’alcool aidant nous partons dans des fou rires débiles qui font un bien fou. Nous finissons allongé tous les trois sur le tapis mort de rires à cause des dernières anecdotes du moment.

Profitant de la bonne ambiance et surtout de la bonne entente. J’en profite pour lancer un jeu stupide mais qui donne des résultats étonnants. « Action ou vérité » le pauvre Miyavi qui ne le connaissait pas va en apprendre le règles très vite. Nous commençons par des questions simplistes qui nous font rires de plus belles. Les vapeurs de l’alcool ne font qu’attiser la connerie ambiante. Je finis par apprendre des choses fort sympathiques sur leur vie privée et sexuelle. Je préfère ne pas répéter tout ce qui s’y est dit … Mais Matt qui avoue avoir eue une très forte érection à cause de Miyavi … moi qui avoue que j’ai un fort penchant pour Miyavi et qu’il fait l’objet de rêve très réaliste … sans compter Miyavi qui avoue voir déjà eu des pensée obscène vis-à-vis de Matt. Ce petit jeu vaut le détour.

Quoi qu’il en soit c’est la partie action qui est encore plus intéressante. Miyavi est un pro dans ce domaine. Il paraîtrait qu’il arrive à deviner les points érogènes des gens juste en les observant quelques instants (def. Une zone érogène est une partie du corps humain de grande sensibilité et qui, lorsqu'on la stimule provoque un début d'excitation sexuelle. ). Evidemment, moi je saute sur l’occasion pour vérifier ces paroles.

Davinia : Ok … on va vérifier dis moi ou non plutôt montre moi ceux de Matt.

Matt : Hein quoi … pourquoi moi ?

Davinia : Tu vois d’autres personnes ici.

Matt : C’est perso il ne peut pas les deviner.

Miyavi : Bon assied toi, et on verra bien si je les devine.

Davinia : J’ai hâte de voir ça !

Il passe un doigt sur la lèvre inférieur de Matt, qui frissonne direct. Le voir rougir comme ça, il faut le voir pour le croire.

Miyavi : Et de un …

Il l’embrasse doucement dans le cou au niveau de son tatouage.

Matt : Ouh la la

Miyavi : Et de deux

Davinia : Jusque la il a tout deviné …

Il passe son doigt le long de la colonne vertébrale de Matt, qui devient rouge comme une pivoine.

Matt : Il commence à faire chaud ici ou c’est l’alcool ? Il faut que j’aille boire un peu d’eau … non il fait trop chaud la …

Il se lève et se dirige vers la cuisine. Apparemment, il est encore un peu déboussolé par les caresses de Miyavi.

Davinia à Miyavi: C’est mon tour …

Miyavi : Approche …

Je ne me le fais pas répéter deux fois, cette soirée tourne clairement comme je le souhaite.

Davinia : Tu as devine les miens aussi ?

Miyavi : Oui … mais toi t’en une nana particulière.

Davinia : Ah oui ? C'est-à-dire …

Miyavi : Avec toi il faut aller droit au but … sinon on te fait perdre ton temps.

Davinia : Tu es un devin … alors dit moi ce qu’il me faut pour le faire grimper au plafond ?

Il me montre son index ...

Miyavi : Euh non pardon …

Il montre son index et son majeur. (ceux qui n’ont pas pigée navrée pour vous lol)

Davinia : Excellent. C’est tout à fait ça … mais encore ?

Miyavi : Montre moi ta chambre et je vais t’expliquer.

Davinia : La ça commence à devenir intéressant.

(Matt) Je reviens de la cuisine après avoir pris un zeste d’air frais et une bonne rasade d’eau … plus personne dans le salon. Inutile de se poser des questions plus longtemps. Les bruits bizarres qui proviennent de la chambre ne laisse pas de doute sur ce qui s’y trame.

Je me rassied et trépigne comme un fou sur le canapé. Je les entends dans la pièce à côté et ça me met hors de moi. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi je ressens ça. Davi c’est de l’histoire ancienne, elle fait ce qu’elle veut et avec qui elle veut. Pourtant je sens monter l’exaspération. Je me lève sans réfléchir et ouvre la porte directe. Je les vois tendrement enlacés contre le mur. Davi ne se démonte pas et me souris.

Davinia : Tu te sentais seul ?

Matt : …

Davinia à Miyavi: Je crois qu’il a très envie de participer.

Miyavi : Plus on est de fou plus on ris.

Je referme la porte et me rapproche d’eux. Davi se retourne vers moi et m’embrasse. Mes yeux sont rivés sur Miyavi pendant ce temps la. Il me dévisage avec un air qui en dit long.

La situation part très rapidement en vrille, pour le plus grand plaisir de Davi qui est aux anges.
Deux mecs pour elle toute seule, c’est une situation rêver pour elle. Surtout que nous ne tarissons pas d’effort pour la combler. C’est moi qui commence à me charger de son cas, sous l’œil attentif de Miyavi qui me dévisage avec un air qui en dit long.

Les rôles s’inversent je me retrouve contre le mur, Davi à son dos collé à moi. Je la soulève un peu, pour laisser Miyavi venir en elle doucement. La voilà déjà au bord de l’extase. Elle s’accroche à mon cou, pour ne pas glisser. Je passe ma main dans les cheveux si doux de Miyavi pendant qu’il est en elle. Je rapproche mon visage du sien … encore et encore. Mes lèvres se posent sur les siennes. Il y’a quelques semaines j’aurait trouvé cette idée d’embrasser un mec très répugnante. Maintenant que je sens ses lèvres contre les miennes je pense autrement. C’est d’abord un baiser timide, du bout des lèvres. Je finis par me laisser faire. Ce baiser devient plus passionné, j’entrouvre ma bouche et joue avec sa langue doucement, sensuellement.

Bien entendu ce petit spectacle, plaît à Davinia.

Davinia dans un souffle : Vous cherchez à m’exciter bien plus que je ne suis déjà.

Je l’avais presque oublié celle là.

Miyavi se crispe tout à coup et mord ma lèvre sous l’effet de l’orgasme.

Davinia exténuée : Oh … ça y’est je n’en peux plus … laissez moi. Deux mecs à la fois ce n’est vraiment pas une mince affaire. Je ne sens plus mes jambes. J’ai mal partout.

Elle se dirige vers son lit et se couche sous les draps. Miyavi me fait un large sourire et la rejoins. Elle se blotti dans ses bras et commence à somnoler. J’enfile mon caleçon et les rejoins. Je dévisage Miyavi longuement et finis par poser ma main sur la sienne.

Je vais devoir admettre l’évidence, ce mec me plaît. Je ne sais pas comment je vais réussir à gérer ce que je viens d’enclencher.

la suite demain ...

Petite pub!!! J'espère que tout le monde lis les stories de Princesse Angie !!!! "souvenirs souvenirs" et "beverly" .... elle écrit trop bien cette fille lol.

Je la nomme officiellement digne remplacante de moi-même sur ce forum lol.

P.S: C'est qu'elle écrit même mieux que moi cette fille. Bouh Angie je te déteste mmmmdddrrrrrr



N/A Suite de ma storie quand même !

*Matt*

Une musique me tire de mon sommeil. Je parviens à reconnaître cette chanson, c’est « focus » de Brandy, l’une des mes chanson favorite. Je frotte mes yeux et regarde autour de moi … je ne sais pas trop où je me trouve mais à l’évidence, je ne suis pas dans ma chambre. Oh ça y’est je me souviens de ma nuit très agitée. Bon sang, je ne sais pas ce qui nous a pris mais nous n’y sommes pas allés de main morte. J’ai mal partout, comme si j’étais passé sous un rouleau compresseur. Sans parler de cette migraine qui me taraude. Alcool plus folie de son corps ça donne un réveil difficile. Je me retourne et tombe nez à nez avec Miyavi qui est toujours endormis. Je ne sais pas ou est passé Davinia, mais je m’en fiche.

Je le regarde dormir, il est allongé sur le ventre, sa tête est tournée vers moi. Je peux l’admirer à loisir. Mes yeux parcours son corps. Je sais que ce n’est pas naturel d’observer de cette façon le corps d’un autre homme … mais je trouve qu’il a un corps magnifique. Longiligne, svelte, totalement imberbe, avec des courbes un peu féminine. Quelquechose en bas de son dos attire mon regard. Je fais glisser doucement le drap, en voilà un qui s’en fiche de s’endormir les fesses à l’air, qu’il a magnifique d’ailleurs. Je ne peux m’empêcher de sourire à cette charmante vision. Je passe mon doigt sur le tatouage, représentant un ange, dessiné sur ses reins. Je suis les courbes du dessin jusqu'à la raie de ses fesses. Ce mec à la peau aussi douce qu’un bébé, et je ne vous parle même pas de son odeur. Même après un câlin enfiévré il sent toujours aussi bon. Je rapproche mon visage de son cou … cette odeur je n’arrive pas à la décrire mais je l’aime, elle m’envoûte.

Il se réveille en sursaut. Je me recule en vitesse, honteux de mon comportement.

Miyavi ensommeillé : Je suis en train de rêvé ou t’es bien à côté de moi ?

Matt : Tu ne rêves pas.

Miyavi regardant autour de lui : Explique moi ce que je fiches à poil dans un pieu avec toi ?

Matt : Tu veux vraiment que je te rafraîchisse la mémoire ?

Miyavi après quelques secondes : Ne jamais boire plus que de raison … j’aurais du m’en souvenir. Dis moi qu’on a pris nos précautions par pitié.

Matt : Je ne m’en rappelle pas … c’est à la demoiselle qu’il faut poser la question.

Miyavi : Ce n’est pas vrai …

Davinia arrivant à cet instant : Mais bien sur que si voyons, vous me prenez pour qui ? Alors réveil difficile ?

Miyavi : Hey salut …

Matt : M’en parle pas … j’ai la tête qui va exploser.

Miyavi : Et moi j’ai la nausée.

Davinia tout sourire: Davi à la rescousse. Buvez ça et la vilaine gueule de bois ne sera qu’un mauvais souvenir.

On avale d’un trait sa substance répugnante. (C’est juste du doliprane je vous rassures lol)

Matt : Pourquoi souris-tu comme ça ?

Davinia : Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai passée une excellente soirée.

Miyavi : Tu m’étonnes …

Matt : Je préférerais oublier vite fait ce petit incident et que ça reste entre nous s’il vous plaît.

Miyavi : Tu penses vraiment que j’ai envie de m’en vanter ?

Davinia : Mais quelle bande de rabat-joie !!! Entre adultes consentants on fait ce qui nous plaît non ? Allez on remet ça, je me sens en forme la …

Matt : …

Miyavi : Je suis nase, ne t’approche pas de moi …

Davinia : Une fois dessoulé, vous n’êtes plus drôle du tout. Tu étais beaucoup plus drôle Matt quand tu avais ta langue au fond de la bouche de May hier soir.

Je me met à rougir comme jamais et Miyavi m’affuble d’un large sourire en coin.

Matt : J’ai dit qu’on ne parlait plus de ça par pitié. Je me suis emmêler les pinceaux voilà tout !

Davinia : Ben voyons … Bon, Je vois que je suis la seule motivée pour remettre ça. Alors je vous propose un petit déjeuner ça vous va ? A défaut d’autres choses.

Matt : Je préfère cette option.

Davinia : Salle de danse dans moins de deux heures alors dessoulé vite fait et on speede.

LA SUITE QUE VOUS N'AVIEZ PAS ENCORE LU !!!

Une semaine plus tard

*Matt*

Cette semaine a été longue … très longue. Entre repet sans relâche, et début de promo. Demander à ma maison de disque de me laisser en paix jusqu’en septembre était visiblement trop demandé. J’essaie de diminuer au maximum mes apparitions mais ce n’est pas toujours évident d’y déroger. Je crois que sans lui, j’aurais déjà craqué. Lui … d’humeur toujours égale, il transmet aux autres sa bonne humeur et son énergie. Avec lui, même au bout du rouleau on garde le sourire. Il est très apprécié dans l’équipe et a su remplacer Hakim avec brio. Il y’en a une qui l’apprécie plus particulièrement … Davinia.

Elle lui tourne autour comme une mante religieuse et lui n’a pas l’air de s’en plaindre. Je croyais qu’il était gay, je ne sais plus qu’en penser. D’ailleurs, je soupçonne ces deux la d’être ensemble. Mais comment savoir ? C’est leur vie privée ça ne me regarde pas. Et puis ça m’étonnerait qu’il le soit, il n’est pas du genre à sortir avec … une nana. Enfin je dis ça mais il n’a pas hésité à coucher avec… pourquoi je me mets à penser à tout ça ? Sa vie privée ne concerne que lui. J’ai déjà assez de soucis avec la mienne. Entre Hakim qui joue à cache à cache et m’ignore quand on se croise, sans parler de Justine qui s’est inscrite aux abonnés absents et Leslie qui me fusille du regard dès qu’elle me croise dans les couloirs me crachant au visage que je squatte un peu trop SON chorégraphe. L’ambiance de cette semaine est assez morose.

Enfin morose … ça ne dure pas bien longtemps. Un rayon de soleil vient d’arriver dans la salle.

Miyavi : Oh la beau gosse ça va ?

Matt : Oui mon ange et toi ?

Miyavi : Mon ange ??? J’aime continue comme ça … ça me rends tout chose.

Un large sourire s’affiche encore sur mon visage, il entre dans une pièce et vous fait oublier tous vos soucis en un éclair.

Miyavi : Attends, mais tu commences à devenir sérieux, t’es carrément en avance maintenant.

Matt : Tu fais quoi après la repet ?

Miyavi : Davi m’a proposé une après-midi shopping. T’imagines ça ? Mon compte en banque va me demander pitié.

Matt déçu : Ah … bon ok.

Miyavi : Tu n’as pas l’air d’aller ? Tu as besoin de compagnie c’est ça ?

Matt : Disons juste que j’ai déjà été en meilleure forme.

Miyavi : Tu voulais aller ou ?

Matt : Quelle importance, t’es avec Davi non ? Enfin je veux dire vous avez déjà votre programme.

Miyavi sourire en coin : Si tu as besoin de moi tu n’as qu’a demandé…

Je prends un long moment de réflexion ne sachant que répondre. Je finis par me lancer.

Matt : Si je te demande de déprogrammer ta séance shopping pour moi tu le ferais ?

Miyavi : Entre potes il faut bien s’entraider. Les filles ça passe après. Ceci dit t’a intérêt à me trouver mieux …

Matt : Séance ciné et resto rien que toi et moi ?

Miyavi ironique: Ca ressemble à un rendez-vous galant.

Matt : T’est trop con …

Miyavi : Ok c’est bon compte sur moi, on sèchera nos larmes causé par ces demoiselles.

Matt : Ce n’est toujours pas arrangé avec Leslie ?

Miyavi : Non, elle m’ignore ou alors reste juste polie. Et toi avec Justine ?

Matt : Je n’ai pas de nouvelles.

Miyavi : On n’a pas besoin des filles, pour passer une bonne soirée. Les filles ne nous procurent que des emmerdes de toute façon.

Matt : Je commence à te croire.

Davinia fait irruption dans la pièce à ce même instant.

Davinia : Mes oreilles sifflent depuis un moment. Je commence à comprendre pourquoi ! Alors comme ça les filles ne vous procurent que des emmerdes hein ?

Miyavi : Oui mais toi, tu sais bien que tu es hors catégorie.

Davinia : Je ne sais pas trop comment je dois prendre ça. C’est un compliment ou tu te fiches de moi ?

Miyavi : Heu tu veux vraiment une réponse ?

Davinia : T’a de la chance que je te trouve trop mignon toi et que je ne peux pas t’en vouloir bien longtemps. Bon on se donne rendez-vous à quelle heure ?

Mon regard croise celui de Miyavi. Je me demande bien ce qu’il va lui répondre.

Miyavi : Heu désolé Davi, mais j’ai un imprévu.

Davinia : Oh non, je me faisais une joie de dévaliser les magasins avec toi. Quel genre d’imprévu ?

Miyavi : Heu …

Trop long à répondre, elle va sentir que c’est un mensonge. Les filles sont douées pour ça. Je m’empresse de lui trouver une excuse.

Matt : Séance photo tous les deux cet après-midi, pas moyen d’y couper.

Miyavi me lance un regard de remerciement et semble soulagé. Le mensonge n’a pas l’air d’être dans ses cordes.

Davinia : Bon et bien ce n’est que partie remise. T’auras intérêt à te faire pardonner voilà tout.

Elle lui fait une bise sur la joue, mais bien trop près de sa bouche à mon goût. Non, ils ne sortent pas ensemble sinon ils se seraient embrassés direct … arrête avec ça Matt, franchement qu’est que ça peut te faire ?

Les autres danseurs ne tardent pas à arriver, c’est parti pour deux heures de repet non stop.


(Petit interlude Leslie)

Je commence à regretter mon attitude désagréable avec Miyavi. Franchement, ce mec est une perle et moi je me comporte comme la dernière des connes. Ok il m’a repoussé, mais ce n’est pas la mort. Peut-être au fond à t-il raison. L’amitié c’est sacré, je n’aurais pas du franchir cette limite. De plus, il ne m’a pas vraiment repoussé, il préfère les hommes voilà tout. Je tenterais de faire la paix rapidement avec lui. En plus, question boulot malgré le fait que nous soyons en froid et qu’il doive gérer les chorégraphies de deux artistes, il assure bien. J’ai fait des progrès énorme en danse, je ne pensais pas qu’il réussirait à tirer quoi que ce soit de moi.

J’arrive au pied de l’immeuble de Justine. Je ne sais pas dans quel état je vais la trouver, mais vu son message sur mon répondeur, son moral a l’air d’être au 36 ème dessous.

Je sonne à son interphone.

Justine en larme : C’est toi Less ?

Leslie : Oui c’est moi ouvre …

J’entends le déclic de la porte d’entrée du hall. Je me doutais qu’elle n’allait pas fort, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit dans cet état.

Rendez-vous Matt et Miyavi

Devant le cinéma UGC

*Matt*

S’il ne se magne pas le train de suite on peut dire bye à cette séance cinéma. Je commence à trépigner d’impatience, en voyant la trotteuse de ma montre défiler. Sans parler de la file d’attente qui s’agrandie a vue d’œil, je ferais peut-être mieux d’aller me mettre dans une de ces files pour prendre les places sinon, c’est mort.

Miyavi : Je sais … je sais je suis en retard. Mais je devais me faire beau.

Je lève les yeux de ma montre et le regarde les yeux grand écarquillés.

Miyavi : C’est à ce point ?

Il avait teint ses cheveux en bleu et ses yeux étaient de la même couleur … que les miens.
Un nouveau style excentrique et bien voyant qui ne m’étonne pas de lui. Je devais avouer que ça lui allait bien … même très bien. Je n’ose pas le lui dire bien entendu. Les compliments entre mecs ça ne se fait pas.

Miyavi : Bah oui tu m’a privé de ma séance shopping alors je me suis fais un plaisir au coiffeur et puis je voulais me faire beau pour notre rendez-vous.

Matt : C’est sûr que je ne risque pas de te perdre dans la foule.

Deux filles qui passent à côté de nous, le dévisage avec un air admiratif. L’une d’elle fait demi-tour et lui tends un papier.

La fille : C’est notre numéro à toutes les deux, n’hésite pas à appeler ok ?

Miyavi : Donne toujours on verra bien.

La fille : J’adore ton style …

Miyavi : Merci

Elle s’éloigne en lui faisant un clin d’œil, pendant que lui met le papier dans sa poche. Ce détail ne m’a bien évidement pas échappé. Mais franchement, il compte quand même pas les appeler …

Miyavi en me regardant: Quoi ?

Matt : Je rêve ou tu as mis ce papier dans ta poche ?

Miyavi : Oui et alors ? Je suis poli on ne refuse pas quand c’est demandé si gentiment.

Matt : Tu ne comptes pas les appeler ? Enfin tu ne les connais même pas.

Miyavi : Je n’en sais rien encore, en fait. Je l’ai pris comme ça c’est tout.

Matt énervé: Ok fait comme si je n’avais rien dit.

Miyavi : Attends, tu ne va pas me faire la gueule pour ça ?

Matt : Non c’est cool, je m’en fous fais comme tu veux. C’est ta vie.

Il me fixe un instant. Sors le papier de sa poche et le déchire sous mes yeux.

Miyavi : Ca te va comme ça ?

Matt : Moi je disais ça pour toi. On ne sait jamais de nos jours sur qui on tombe.

Miyavi : Tu voulais me protéger c’est ça ? Et bien c’est très gentil à toi, que ferais-je sans toi ?

Matt : Je me le demande aussi.

Miyavi : Si déchirer ce fichu papier te permet de retrouver le sourire. Alors je le déchire avec plaisir. Bon on va le voir ce film ou on reste discuter ici ?

Je lui affiche mon plus large sourire et décide me mettre dans la file d’attente. Ne me demandez pas pourquoi je me comporte de cette façon, c’est illogique et irrationnel. Mais ce petit bout de papier a fait naître un sentiment de jalousie chez moi. Allez comprendre, en tout cas, je suis soulagé qu’il ne l’ai pas gardé.

La file d’attente n’avance guère ce qui à le don de me mettre sur les nerfs. Miyavi a trouvé un bon moyen de passer le temps avec un gadget de son cru, un jeu vidéo miniature. Je me rapproche de lui pour le voir jouer sur son petit écran. Je passe mon bras autour de ses épaules et me rapproche pour mieux voir. Il tourne sa tête vers moi, son nouveau regard bleu me laisse un brin perplexe.

Matt : Je crois que je préfère tes yeux à toi … noisette ça te va mieux. Mais pour les cheveux rien à redire j’adore.

Miyavi : Moi, j’avais craqué pour tes yeux à toi, alors j’ai demandé les mêmes à mon opticien.

Matt : Quoi tu craques pour mes yeux ?

Miyavi : Ca te dérange ? Je ne dois pas être le premier à le dire non plus !

Matt : Des filles oui, mais des garçons jamais.

Miyavi : J’aime bien être le premier …

Je sens que la conversation dérape ou c’est peut-être juste le fruit de mon imagination. Un changement de sujet s’impose.

Matt : Tu joues à quoi ?

Miyavi : Tu n’es pas assez près pour le savoir ?

Effectivement, nous sommes si près que nous sommes presque nez à nez quand il me parle.
Je retire mon bras illico. Dieu merci, c’est notre tour de passer en caisse. Histoire de me sortir de ce guêpier.


Au même moment - Appartement Justine

*Leslie/Justine*

J’arrive enfin à son étage. Les ascenseurs, toujours en panne quand il ne faut pas. Je frappe à sa porte et découvre une Justine les yeux rougis par les larmes. Je la sers dans mes bras, mais ça n’a pas l’air de calmer le flot continue des ses larmes.

Justine : Il a couché avec cette g*rce je n’arrive pas y croire. Et moi qui ai stupidement pensée que notre amour signifiait quelquechose pour lui. Je lui laisse du temps pour qu’il réfléchisse et voilà le résultat.

Leslie : Attends, je ne comprends rien Justine, calme toi.

Elle retourne sur canapé tentant de reprendre sa respiration entre deux pleurs. Je vais lui chercher un verre d’eau, pour qu’elle retrouve son calme et reprenne l’histoire au début.

Justine : Je te parle de cette g*rce de Davinia ! Franchement cette fille n’à aucune moralité en plus, il faut qu’elle se vante de ses exploits pitoyables. Sauf qu’elle a oubliée qu’il ne faut pas se confier à n’importe qui. Mary et moi sommes amies de longues dates c’est elle qui m’a tout racontée.

Leslie : Je suis à la ramasse, qu’est qui s’est passée au juste !

Justine : Cette sal*pe a couché avec mon mec et avec le tien !

C’est surtout le dernier mot de sa phrase qui retient mon attention.

Leslie : Comment ça mon mec ?

Justine : Miyavi enfin ! Suis un peu …

Leslie : De un ce n’est pas MON mec hélas. Et ensuite, je pense que Mary a du te raconter n’importe quoi. Il n’est pas du genre à fricoter avec des filles. Ou alors c’est Davinia qui a besoin de se rendre intéressante. Et puis tu sais très bien que Matt tiens à toi, il n’aurait jamais fait ça.

Justine : Mary ne m’aurait jamais racontée ça, si elle n’était pas certaine que cette affaire soit vraie.

Leslie : Oui, mais nous savons toutes les deux, que Davinia n’est pas un trésor d’honnêteté non plus. Elle a du raconter ça pour mettre son bordel comme d’habitude.

Justine : Tu crois ?

Leslie : J’en suis certaine. Tu devrais en parler à Matt et tu verras que tout ça ce sont juste des histoires. Tu sais bien, que Davi cherches à remettre la main par tous les moyens sur Matt depuis qu’il l’a plaqué pour toi. Elle profite d’un moment ou ton couple bat de l’aile, pour te faire douter voilà tout. Et puis crois moi, Miyavi et Davinia ça c’est vraiment la blague du siècle.

Justine : Tu me trouves stupide de me mettre dans cet état, pour des idioties hein ? Je devrais avoir un peu plus confiance en lui.

Leslie : En voilà de sage paroles.

Justine : Je vais l’appeler demain matin et remettre de l’ordre dans notre vie. Le mettre à la porte comme je l’ai fait a été la pire connerie de ma vie. Je l’aime comme une dingue je ne sais pas pourquoi je me prends la tête avec lui pour si peu. Non, j’ai une meilleure idée, je vais passer le voir pour un petit câlin de réconciliation. Tu as raison toute cette histoire est stupide, Matt n’est pas ce genre de gars, je le sais pourtant.

Leslie : Moi aussi je dois me réconcilier avec quelqu’un alors cette conversation et ces larmes auront servis à quelquechose.

Justine : Merci Less d’être la pour moi.

Leslie : Entre copines c’est normal. Maintenant sèche moi ces larmes et regardons un bon DVD pour oublier tout ça.

Justine : Excellente idée.

*Matt /Miyavi*

(Matt) Je n’ai rien vu du film ou presque. D’ailleurs, c’est simple je ne sais même plus de quel film il s’agissait. J’étais trop concentré sur nos doigts qui se frôlaient dans le paquet de popcorn. Trop occupé à l’observer dans la pénombre. Lui était concentré sur le film, ça me vexait presque. Mais qu’est qui me prends à la fin ? Je n’arrive pas à comprendre mon attitude quand je suis avec lui. Je deviens jaloux et recherche son attention par tous les moyens.

Miyavi écroulé de rire : Trop drôle ce film tu ne trouve pas ! Non franchement j’étais écroulé de rires du début jusqu'à la fin. Rire c’est la meilleure thérapie au monde. Tu as eu une excellente idée de choisir ce dessin animé, avec Scratch la j’ai adoré.

Matt : Euh … le dessin animé ? ah oui très drôle. J’ai bien ris aussi.

Miyavi : Ah oui ? Surtout que ce n’était pas un dessin animé … mais un film. Que ce n’était pas drôle du tout, vu que ça parlait du génocide rwandais entre tutsi et hutus. Je ne trouve pas que « hôtel Rwanda » ressemble beaucoup à « l’age de glace ».

Il m’avait bien eu la. Franchement je n’avais pas fait la différence entre un dessin animé ou un film, tellement mon esprit était ailleurs. Me voilà bien …

Matt : Bon ok je me suis endormis voilà tout.

Miyavi air coquin : Bien sûr … Aller magne toi va, je meurs de faim et ce film m’a mis un brin mal à l’aise. Changeons d’atmosphère et vite.

Matt : Il y’a un restaurant sympa à deux pas on y mange très bien.

Miyavi : Ok je te suis.


Quelques minutes plus tard – Restaurant les «3 brasseurs »

Nous avons un mal fou à manger, tellement nos fous rires stupides nous empêchent de mâcher correctement. Il a des anecdotes incroyables sur son univers de chorégraphe. Il n’y a pas à dire il en a vu des vertes et des pas mûres. La soirée passe bien trop vite en sa présence. En tout cas pour oublier le stress causé par la promo qui a débuté bien trop tôt et Justine, il est le meilleur remède.

Miyavi : C’est ta 3 ème bière non ?

Matt : Quoi tu me surveilles ?

Miyavi : Tu sais bien comment ça s’est terminé la dernière fois ?

Matt : J’ai dit de ne pas me reparler de cette histoire.

Miyavi : Je ne voudrais pas que tu me sautes dessus ensuite, je tiens à ma vie.

Matt : Comme si ça te déplairait !

Miyavi : C’est plutôt à toi que ça plairait. Ce n’est pas moi qui t’ai roulé un patin la dernière fois.

Matt : Tu n’as pas dit non que j’en sache !

Miyavi : Je croyais que tu ne te souvenais pas de cet incident ?

Matt : Pourquoi a t-on ce genre de conversation ? T’es avec Davinia non ?

Miyavi : Qu’est que Davinia viens faire dans la conversation ?

Matt : T’es avec elle oui ou non ?

Miyavi : Oui et non

Matt : C’est une réponse ça ?

Miyavi : C’est la seule que j’ai.

Matt : Tu ne devrais pas sortir avec ce genre de fille. Crois moi je sais de quoi je parle.

Miyavi : Tu joues au grand frère ? Où tu es simplement jaloux ?

Matt : Je ne suis pas jaloux qu’est ce que tu racontes! Je connais très bien Davinia et je sais que sortir avec elle serait mal venu.

Miyavi : ….

Matt : Bon ok ne gâchons pas cette soirée qui se passe bien jusqu'à présent. Désolé je me mêle de ce qui ne me regarde pas.

Miyavi : D’accord oublions ça …

Matt : On va chez moi ?

Miyavi : T’es direct toi !

Matt : Mais arrête de sous-entendre des choses.

Miyavi : Humour chéri détend toi. Ok, allons y et oublie pas de me montrer ta chambre ok ?

Matt : May !

Miyavi : C’est bon je blague roo la la

*****

Appartement Matt et Hakim

A peine ai-je tourné la clé dans la serrure, que je dois faire face à un Hakim en colère, pour je ne sais quel raison.

Hakim fulminant en voyant Miyavi : Ca ne te suffit donc pas de te pavaner partout avec ce gars en clamant à qui veut l’entendre qu’il est le meilleur. Il faut en plus que tu le ramène à la maison.

Miyavi : Je crois qu’il vaut mieux que je rentre, je vais vous laisser.

Je le rattrape par le bras avant qu’il ne franchisse le seuil de la porte.

Matt : Tu restes la, c’est aussi chez moi je ramène qui je veux.

Miyavi : Non, mais écoute c’est bon je ne veux pas créer d’embrouilles.

Matt : Pourrais-je savoir quel est ton problème ?

Hakim : Moi ? Mais je n’ai aucun problème ! Je t’ai consacré deux ans et demi de ma vie. Ai-je eu le moindre remerciement de ta part ? JAMAIS. Et lui ça fais à peine un mois et demi qu’il est ton chorégraphe et il a déjà droit à tous les éloges … tu comptes même faire des séances photos avec lui. Moi je n’ai jamais eu droit à ça. Moi je devais rester dans l’ombre de M.Pokora !

Miyavi : Des photos … quelles photos ? Je croyais que c’était juste une excuse pour Davi ?

Matt : Depuis quand regardes tu mon courrier ? Bon Hak présente tes excuses tout de suite.

Hakim : Et puis quoi encore ! Je me casse avant de dire le fond de ma pensée.

Il s’en va en claquant la porte rageusement.

Matt : Excuse le, il a pas mal de pression sur les épaules avec son école de danse et tout ça.

Miyavi : Ne t’en fais pas. Je crois qu’il vaut mieux que je rentre.

Matt : Non reste s’il te plait. Je n’ai pas envie de me retrouver seul ce soir.

Miyavi : C’est une proposition cachée ?

Matt : Tu es incorrigible May ! Bon tu voulais voir ma chambre …

Miyavi : Et après on dit que c’est moi qui me fais des idées ! Je ne suis pas un mec facile sache le.

Matt : C’est la que se trouve ma playstation.

Miyavi : T’as dit Playstation ? Mais fallais le dire depuis le début.

Après une heure de rigolade et de baston virtuel. On finis par céder à la fatigue sur mon lit. Miyavi est à moitié endormis.

Matt tout bas : Merci pour tout May.

Miyavi : Pourquoi donc ?

Matt : D’être la c’est tout, d’être mon ami, j’en ai besoin en ce moment et pour tout ce que tu fais pour l’équipe. Je sais qu’on te donne un boulot monstrueux en plus de celui que t’a déjà avec Leslie.

Miyavi ensommeillé : De rien …

Il pose sa main sur la mienne et s’endors peu à peu. Je serre sa main dans la mienne et le regarde dormir.

Matt : Bonne nuit May

Miyavi : Bonne nuit …


Lendemain matin

A force de l’observer en silence, j’avais finis par m’endormir.
C’est quand il a ôté sa main de la mienne pour changer de position que j’ai ouvert les yeux. Il fait jour. Il dort encore. Ma main me démange, elle n’a qu’une envie c’est de le toucher.
Je ne suis pas ivre pourtant, j’ai les idées claires. Je n’ai pas l’excuse de la gueule de bois cette fois, pour expliquer ces drôles de pensées qui me traverse.

Je passe ma main doucement sur sa joue, son sommeil est lourd il ne cille même pas. Je passe ma main sous son débardeur, il a la peau chaude et douce. Le toucher est agréable, c’est une sensation bien plus plaisante encore que de toucher la peau de n’importe quelle fille. Malgré son sommeil son corps ne tarde pas à réagir à mes caresses. Moi aussi d’ailleurs, je me sens terriblement excité. Matt, c’est un mec arrête ça tout de suite. Il n’y a que les filles qui te plaisent … il n’y a qu’une fille qui a le droit de te mettre dans un tel état.

Ma main n’a pas l’air de vouloir obéir et n’a pas l’air de vouloir être en accord avec mes pensées. Elle descend le long de son ventre, comme si elle était devenue indépendante et se glisse vers son jean. Miyavi ouvre les yeux et récupère ma main juste avant qu’elle ne glisse
dans son jean.

Miyavi : Arrête. Ne va pas faire un truc que tu pourrais regretter.

Je n’ai pas envie de réfléchir à mes actes, ni de me freiner. L’embrasser voilà ce que je veux.

Miyavi : Je ne crois pas que ce soit trois bières qui te mettent dans cet état.

Matt : Ce ne sont pas les bières en effet.

Miyavi : Il t’arrive quoi la au juste ?

Matt : Je n’en sais rien.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre quoi que ce soit. Ma bouche a déjà pris possession de la sienne. Ce baiser est encore meilleur que la dernière fois. Ce baiser est encore mieux que tout ce que j’ai connu.

Miyavi : Arrête on ne devrais pas.

Matt : Pourquoi ?

Miyavi : Ma liste de raison est très longue …

Matt : Garde la pour une autre fois, on aura bien le temps de regretter … demain. Je veux juste t’embrasser c’est tout …

Nos lèvres se cherchent et nos langues se mêlent à nouveau avec passion. Ces baisers me mettent dans tous mes états. Une petite voix au fond de ma tête me demande de cesser immédiatement ce petit manège. La raison est une chose, le désir et les réactions de mon corps en est une autre.

Miyavi : Arrête.

Il me repousse et s’assied au bord du lit.

Matt : Désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris.

Miyavi : La curiosité est un vilain défaut.

Matt : Quoi ?

Miyavi : Les filles veulent me tester parce qu’elles sont persuadées que je suis gay, comme ça elles se sentent fières de m’avoir fait changer d’avis. Les mecs veulent me tester soit parce qu’ils le sont, soit parce qu’ils sont curieux et qu’ils veulent savoir ce que ça fait de coucher avec un autre gars.

Matt : Mais tu l’es non ? Enfin je veux dire …

Miyavi : C’est parce que tu penses que je suis homo que tu te comportes ainsi ?

Matt : Je … non ce n’est pas ça. Je … j’avais juste envie de t’embrasser c’est tout. Je ne sais pas ce qui cloche chez moi en ce moment. Ok oublions ça.

Miyavi : Je ne le suis pas. Enfin, c’est ce que je croyais jusqu'à ce que je te croise.
Et puisque ma sexualité intéresse tant de monde sache que je n’ai jamais couché avec un mec satisfait ?

« Enfin c’est ce que je croyais jusqu'à ce que je te croise » mon attention reste focalisé sur cette phrase. Je profite de ce moment ou il se confie, pour lui poser la question qui me taraude tant.

Matt : Je te plais ?

Miyavi : Ne fais pas comme si tu ne l’avais pas remarqué.

Matt : Tu ne me laisses pas indifférent non plus.

Il se lève et cherche ses chaussures.

Matt : Tu fais quoi la ?

Miyavi : Je m’en vais avant qu’on se dise des choses qu’on pourrait regretter. Je pense que ni toi ni moi ne soyons prêt pour ce genre de relation. D’ailleurs, si ça se trouve nous faisons totalement fausse route.

Je me relève de mon lit et me met devant lui.

Matt : J’adore être avec toi, j’adore te parler, délirer avec toi et j’ai finis par me rendre compte que j’aimais aussi tes yeux, ta bouche, ton corps et t’embrasser. Et quand je t’embrasse j’ai envie de plus encore.

Miyavi : Arrête avec ça s’il te plaît.

Je prends son visage entre mes mains et l’embrasse à nouveau. Il est un peu réticent au début, puis finis par se laisser aller. Moi qui me demandais comment il faisait pour embrasser avec son piercing sur la lèvre, je ne me pose plus la question. Même lors d’un baiser passionné son piercing n’est absolument pas gênant. Je reste focalisé sur ce minuscule détail, pour tenter de déculpabiliser. Ce baiser je commence déjà à le regretter. Mais c’est plus fort que moi, j’en mourrais d’envie. Nos lèvres se désirent, alors que notre raison nous tourmentent. Nos baisers deviennent plus intenses, nos lèvres s’effleurent et se mordillent, nos corps se rapprochent peu à peu. Il m’embrasse dans le cou, c’est une sensation agréable et excitante à la fois. Je le laisse faire, il sait parfaitement où me toucher et m’embrasser pour me faire réagir à la vitesse grand V. Il commence à me mordiller, mon désir monte en flèche. Lui aussi d’ailleurs, je le sens enfler contre moi. Ce détail aurait du me calmer au cas ou j’aurais oublié ce qu’il avait entre ses jambes. Ca me freine juste quelques secondes il s’arrête lui aussi sentant que je me bloque un peu. Je frôle sa braguette avec ma main, petite vengeance personnelle de son coup de la dernière fois juste avant qu’on ne monte sur scène. Cette petite caresse le fait grimper encore plus et moi ça ne fait qu’accentuer mon désir.

PLING

Ce bruit me fait sursauter, je tourne la tête et vois le visage de Justine complètement décomposé, le plateau déjeuner qu’elle avait dans les mains par terre. Je ne sais pas depuis combien de temps elle était dans mon appartement. Je regrettais amèrement à cet instant de lui avoir laissé les clés. J’eu à peine le temps de comprendre la situation, qu’elle fait demi tour et claque la porte.

Je regarde Miyavi ne sachant comment réagir.

Miyavi : Mais qu’est que t’attends ? Essaie de la rattraper.

Je m’exécute et l’appelle dans les escaliers elle est deux étages en dessous. Elle s’arrête un instant, j’ai juste eu le temps de voir les larmes dans ses yeux. Puis elle s’en va.

Je vois Miyavi passer à côté de moi.

Matt : Mais ou vas-tu ?

Miyavi : Toute cette situation me dépasse.

Je ne cherche pas à le retenir, à quoi bon. Ce moment d’égarement me revenait en pleine figure.

N/A/ Merci pour les mp à Aglae, lolo, wolvie, cyssou, audinette, stephy, biby, emi7, Lisa Marie, Nanie, vaness, Joker, Jersey, murielle, mimel, intrina, maeva, princess angie, liyah78, boutchou ... merci je pensais écrire dans le vide ça fais trop plaisir de vous savoir derrière moi !!!

Appartement Leslie

*Miyavi/Leslie*

J’erre comme une âme perdue dans les rues de Paris. Je me repasse cette scène dans ma tête des centaines de fois.

Ce n’est pas parce que tout le monde pense que je suis homo que je le suis forcément. Toutes ces conneries ont finis par me perturber l’esprit je ne vois pas d’autres explications à tout ça.
C’est vrai que le taquine souvent et que je le trouve vraiment très mignon. Mais ça ne signifie pas pour autant que je suis gay. D’ailleurs je ne le suis pas, c’est clair ? Je n’ai pas encore d’explication sur ce qui s’est passé … mais je ne suis pas gay !

Je n’ai pas envie de me rappeler cette scène et encore le moins le goût de sa bouche sur les miennes. Je vais tenter de me persuader que j’ai détesté ça. J’arrive devant l’immeuble de Leslie, par je ne sais quel hasard.

Je sonne à son appartement toujours perdu dans mes pensées. Je me demande comment je ferais pour le regarder en face après ce qu’on avait fait. Mais qu’est qui m’a pris ?

Leslie : Ah te voilà ! Je me suis fait du souci pour toi. Tu passes la nuit dehors et tu ne me préviens même pas. Je ne suis pas ta mère j’en suis consciente, mais je me fais du soucis.
Bon passons, je voulais m’excuser pour … May ça va ?

Je ne suis pas gay, même si pendant quelques minutes j’ai commencé à me poser la question.
Non j’adore les filles, les filles sont les plus belles choses au monde, il n’y a que les filles qui me plaisent.

Leslie : May ? Tu écoutes ce que je dis.

Je la fixe longuement. Oublions cette idée stupide sur l’amitié. Je l’embrasse passionnément.

Leslie entre deux baisers : Mais enfin qu’est que …

Miyavi : Ce n’est pas ce que tu voulais ?

Leslie : Si mais …

Miyavi : Pas de mais, dis moi juste si t’en as envie ou non ?

Leslie : Tu plaisantes j’attends ça depuis 2 ans !

Miyavi : Ok je t’ai assez fait attendre.

Je la soulève et la serre contre moi.

Miyavi : Tu veux faire ça dans ta chambre ou la mienne ?

Leslie air coquin: Je n’aurais pas la patience d’attendre qu’on arrive dans une chambre.

Miyavi : Je ne vais pas te contrarier alors …


Au même moment

Appartement Justine

*Matt*

A quoi bon, me pointer chez elle. Elle ne m’ouvrira jamais la porte. Et que lui dirais-je, ses yeux ont suffit pour comprendre ce qu’on fichait. Mais qu’est qui m’a pris, je n’arrive plus à me comprendre moi-même.

Je respire un grand coup et sonne à sa porte tout de même. Au bout de quatre sonneries elle finit par ouvrir. Elle a encore les larmes aux yeux. Combien de larmes a-t-elle déjà versées par ma faute ? Je ne me suis jamais senti aussi nul qu’a cet instant. Cette fille mérite ce qu’il y’a de mieux et pour son malheur c’est moi qu’elle avait choisi.

Justine : Qu’est que tu fiches ici ! Tu viens en rajouter une couche ?

Matt : Je … écoute je te dois une explication.

Justine : T’étais en train d’embrasser ce mec ! Quelle explication pourrais tu bien me trouver ? Et dire que pendant tout ce temps j’ai crue que c’était avec Davinia que tu me trompais ! J’avais même réussis à me convaincre que tout ça c’était juste des embrouilles pour nous séparer davantage. Et je te vois dans les bras de …

Elle n’arrive pas à finir sa phrase, car les larmes étouffent ses mots. Elle reprends son souffle et poursuit.

Justine : Je t’aime de toutes mes forces et toi tu passes ton temps à me faire du mal. Ai-je été si nulle comme petite amie, qu’il fallait que tu te jette dans les bras d’un … garçon. Rien que de revoir cette image ça me dégoûte. J’ai toujours été tolérante sur ce genre de choses, mais voir mon mec dans les bras d’un autre excuse moi … la c’est autre chose.

Matt : Juju je suis vraiment désolé crois moi. Je suis complètement perdu en ce moment. Je fais des choses qui n’ont pas de sens. Tu … tu es une fille trop bien pour moi, je sais que je ne te mérite pas. Je suis navré de ne pas avoir été un petit ami comme tu l’aurais mérité.

Justine : Cette phrase signifie quoi ? Que nous deux c’est fini ?

Matt : Je pense t’avoir assez fait souffert comme ça. D’ailleurs pendant qu’on en est aux confessions. Je veux que tu saches que je t’ai trompé pendant mon séjour à Los Angeles. Et je ne sais pas comment tu es au courant pour cette histoire avec Davinia, mais c’est vrai.

Elle s’assied sous le choc de cette phase. Elle me regarde avec cet air effondré qui me fait mal au cœur.

Matt : Au moins comme ça tu pourras me détester et cessez de pleurer par ma faute. Je suis vraiment désolé pour tout ça. J’aurais voulu que nous deux ça se passe autrement. J’aurais voulu être à la hauteur de tes espoirs. Mais je ne sais faire que des conneries.

Son visage est plus pâle que jamais. Je pense qu’il est temps de la laisser tranquille … définitivement. Je prends la direction de la porte le cœur serré.

Justine : Non attends ne t’en va pas je t’en prie.

Je me retourne, elle se relève de son canapé et viens se blottir dans mes bras. Je suis un peu décontenancé par sa réaction.

Justine : Je t’aime, je ne veux pas te perdre.

L’amour d’une femme peut tout pardonner, l’amour d’une femme est parfois sans limite et n’a pas de fierté.

Justine : Faute avouée a moitié pardonnée. Laissons tout ça derrière nous et donnons nous une seconde chance.

Matt : Mais Ju…

Justine : Chut, je t’aime c’est tout. Dis moi juste que c’est moi que tu veux et que tout le reste était une erreur.

Je sais qu’elle est en train de m’offrir une dernière chance. Si je ne réponds pas je sais que ce sera finis. Je repense à ce baiser échangé avec Miyavi, à ce sentiment qui m’avait envahis. A cette nuit de débauche avec Davi et lui. Ce moment est important …. Je dois choisir entre un avenir avec elle, ou à un avenir plus qu’incertain avec lui.

Elle … elle m’offre une vie de couple « normale » avec un avenir bien définis. Projet, vie à deux, une famille. Lui qu’a-t-il à m’offrir ? Si ce n’est une histoire qu’on serait peut-être incapable d’assumer tous les deux … une histoire qui n’aboutirais à rien, qui n’aurais pas de sens. Aimer un garçon … moi, Matt avec un garçon. Tout ça me semble absurde.

Maintenant, c’est le moment de faire un choix. Je dois décider de mon avenir sentimental. Une vie bien rangée avec une femme qui m’aime et peut m’offrir tout ce que j’ai toujours espéré. Ou alors … lui, et tous les problèmes qui iront avec. Je la regarde droit dans les yeux, elle me regarde tendrement, le regard remplit d’espoir.

Matt : Je suis désolé Justine … je préfère être honnête avec toi, pour une fois. Toi et moi c’est … terminé.

****

Appartement Leslie

*Miyavi*

J’ai juste eu le temps de pousser la table basse et de l’allonger sur la moquette du salon.
Ses petits cris de plaisir font un bien fou à mes oreilles. Qu’est qu’il y’a de mieux que de faire l’amour avec une fille ? Rien. Même pas lui … même pas nos baisers enfiévrés et ces sensations qu’il a provoqué en moi. D’ailleurs, je n’ai pas tant apprécié que ça …
Pourquoi suis-je en train de penser à lui, alors que je suis dans ses bras à elle ? Concentre toi au lieu d’y repenser sans cesse. Elle se déhanche comme un vrai petit démon, la gentille et douce Leslie n’est qu’un souvenir lointain. Son excitation a finis par avoir raison de son côté angélique. Elle me déshabille en un rien de temps, j’essaie de suivre son rythme effréné et fais de même. Une vraie tigresse, je crois qu’elle n’a aucune envie de passer par la case préliminaire. J’ai juste le temps d’enfiler un préservatif avant qu’elle ne me coince entre ses jambes. D’un petit mouvement bassin, elle me fait venir en elle. Elle veut que ce soit rapide et sauvage, je saurais la contenter. Ses petits gémissements dans mes oreilles laisse place à un des cris beaucoup plus expressifs au fur et à mesure que le plaisir augmente. Je crois que tout l’immeuble sait maintenant ce que nous fabriquons. Je prends un malin plaisir à la faire crier de plus en plus fort. Ca me rassure sur mes capacités et … mes préférences. Je ne suis pas gay … j’en suis certains. D’ailleurs je prends énormément de plaisir à être dans son corps. C’est chaud doux et humide. Il n’y rien de mieux que sentir sous ces doigts les jolies courbes d’une femme et entendre le son du plaisir dans leur bouche… même pas lui.

Je ne sais pas depuis combien de temps, nous testons cette moquette qui risque de s’en souvenir longtemps. Ni combien de temps nous avons cassé les oreilles des voisins. Mais je crois que ça fait un moment, vu que la nuit commence à pointer son nez. C’est elle qui finit par déclarer forfait.

Leslie essoufflée : Stop, arrête … arrête. Je n’en peux plus je crois que je vais mourir.

Miyavi rigolant : Tu me flattes.

Leslie : Ma parole tu ne t’arrêtes donc jamais …

Miyavi : Je vais prendre ça pour un compliment.

Leslie : S’en était un …

Elle s’allonge et se blottis contre moi.

Leslie : Je croyais qu’on ne devait pas mélanger sexe et amitié ?

Miyavi : Qui a dit une telle connerie ?

Leslie : Toi …

Miyavi : Seul les idiots ne changent pas d’avis.

Leslie : Je suis heureuse que tu ais changé d’avis alors…

Je lui fais un sourire forcé. Les filles il n’y a rien de mieux … même pas lui. Je me répète cette phrase en boucle, pour tenter de me convaincre. Tout ce que je souhaite c’est qu’il sorte de ma tête. Oublier nos baisers … oublier ce qui s’est passé. Je la prends dans mes bras et la regarde s’endormir. J’ai fait mon choix … je ne suis pas gay, j’en suis certains. Ma tête finira par s’en persuader aussi.

****

(Interlude Davinia)

Mary : T’es encore malade ? Mais tu n’as presque rien mangée aujourd’hui.

Je sors des toilettes, plus pâle que jamais.

Davinia : Je suis patraque en ce moment. Ca doit être la fatigue. Je vais me reposer ça ira mieux.

Mary : La fatigue n’explique pas tout.

Je me rince le visage et la bouche au lavabo, je suis encore tremblante et j’ai encore un sale goût dans la bouche.

Davinia : Qu’est que tu racontes ?

Mary : Ca fait combien de temps que tes règles ne sont pas manifestées ?

Davinia : Pourquoi me parles-tu de ça ?

Mary : Tout ça est peut-être lié.

Davinia : J’ai juste un peu de retard c’est tout … arrête avec tes insinuations tu veux ?

Je suis juste stressée et fatiguée rien de plus.

Mary : Si tu le dis. Je vais dormir sur le canapé, je préfère rester ici au cas ou ça n’irait pas mieux.

Davinia : Merci Mary tu es une vraie amie.

Je me dirige vers ma chambre et m’allonge sur mon lit. J’ai juste deux semaines de retard c’est tout, ce n’est pas la première fois que ça arrive. Je n’ai jamais été réellement réglé non plus. Je revois encore cette nuit dans les bras de Miyavi et de Matt … non j’avais bien fais attention de prendre toutes les précautions nécessaires. Voyons c’est ridicule, c’est juste la fatigue à cause cet emploi du temps surchargé voilà tout. Ca ne peut être que ça … l’angoisse monte dans ma gorge bien malgré moi.

Chapitre 4 : le bonheur des uns ... fait le malheur des autres

N/A Attention lisez attentivement, car dans les dialoques tout le monde parlent en même temps lol ...

Une semaine plus tard – Salle de répétition

* Matt*

Je suis rongé par le doute, rongé par cette décision qui manque totalement de logique. J’ai quitté Justine pour un … garçon. Si ces mots n’étaient pas sortis de ma bouche, je penserais que j’avais simplement fait un drôle de rêve. Non la réalité est bien la … ce garçon me tourmente et m’obsède. C’est son attitude tout au long de cette semaine qui a finis par me faire admettre que je tenais à lui bien plus que je le voudrais. Le fait qu’il me laisse sans nouvelle me rend fou de rage. Il ne réponds jamais à mes appels et n’a pas donné le moindre signe de vie depuis le jour ou Justine nous a surpris. J’aurais voulu lui parler, lui dire que je me sens totalement perdu par sa faute, j’aurais voulu … je n’en sais rien finalement. Je me sens bien incapable de comprendre ce qui m’arrive et encore moins expliquer pourquoi il m’attire. Le voir suffirait à calmer cette rage sourde que remplit ma tête depuis une semaine. Je ne supporte pas la façon qu’il a de m’ignorer … je ne supporte pas son absence. Je me sens en colère et soulagé à la fois ce qui est très étrange. Je ne sais pas si je vais l’embrasser quand je le verrais ou lui mettre mon poing sur la figure pour la façon dont il me traite.

Cessons de tergiverser j’ai séance de repet dans moins d’une heure. Cette fois, il ne pourra pas me fuir.

*****

J’arrive dans les locaux avec 30 minutes d’avance. Mais pour la première fois, lui arrive en même temps que tous les autres. Je sentais bien qu’il cherchait à me fuir, mes doutes sont confirmés. Je tente de cacher ma déception.

Il m’a à peine regarder … il m’a à peine adresser la parole. Il se contente de faire son boulot ni plus ni moins. Je suis incapable de me concentrer sur cette fichue choré, je passe mon temps à l’observer dans le miroir. Nos regards se croisent parfois, mais il détourne les yeux instantanément. Son attitude m’enrage prodigieusement.

Mon manque de concentration finis par jouer contre moi et je me retrouve totalement en décalage par rapport aux autres. Bien entendu ça ne lui a pas échappé.

Miyavi : Tu n’es pas concentré la ! Pour le peu de temps qu’il nous reste, tu ferais mieux de te booster un coup !

Matt : Je fais ce que je peux !

Miyavi : Ce n’est visiblement pas assez …

Mary à Sumirah : Y’a de l’électricité dans l’air entre ces deux la ou quoi ?

Matt : Tu pourrais me parler sur un autre ton.

Miyavi : Il en faut bien un qui ose l’ouvrir devant toi. Je dis les choses tel que je le pense.

Matt : Monsieur fait son malin devant les autres, mais n’est pas fichu d’assumer quand il doit affronter ses vrais problèmes !

Sumirah à Aziz : Ils sont en train de parler de quoi la ?

Aziz : Va savoir ! Je ne crois pas qu’il s’agisse du cours de danse.

Miyavi : Que devrais-je comprendre ?

Matt : Tu sais très bien de quoi je parle !

Miyavi : Je n’ai aucun problème … et encore moins avec mes préférences sexuelles ! Je sais très bien ou j’en suis !

Sumirah à Mary: Ces préférences quoi ?

Matt : Ton changement d’attitude envers moi me fait penser le contraire …

Miyavi : Mon attitude te pose un souci ?

Matt : Ce n’est pas en ignorant les problèmes qu’on les résout !

Miyavi : Je ne savais pas que j’avais des PROBLEMES à résoudrent !

Niako à Aziz: Je confirme ce n’est pas de danse dont il s’agit, c’est clair.

Matt : Moi j’ai un problème !

Miyavi : Lequel ?

Matt : Toi !

Miyavi : Pardon ?

Matt : Tu m’évites depuis une semaine et ça me soûle. Je finis par me demander si j’ai bien fait …

Miyavi : Tu me parles de quoi la ?

Mary à Davinia : Davi … Davi qu’est que t’a ?

Matt : Si tu crois que cette situation est facile pour moi !

Miyavi : Je ne suis pas gay c’est clair !! Lâche moi avec cette histoire …

Aziz à Niako : Il a dit gay ou gaie ?

Niako : Gay je crois …

Mary : Fermez la Davinia s’est évanouis !

Le silence se fait en une fraction de seconde. Davinia est allongée par terre, le visage plus pâle que jamais. Mary lui tapote le visage, elle finit enfin par rouvrir les yeux au bout de quelques minutes qui on semblés durer une éternité.

Davinia dans les vapes : Que … quoi ?

Mary : Tu viens de nous faire une sacrée peur la !

Miyavi : Tu t’es évanouis … t’a mangée ce matin avant de venir ?

Davinia sur la défensive: Oui, j’ai mangée … t’a encore des questions débiles ?

Miyavi : Je me fais juste du soucis pour toi, tu viens de tomber dans les vapes je te signale.

Matt : Tu devrais manger un truc et te reposer, ça ira mieux.

Miyavi : Ce serait plus sage en effet.

Davinia : Je vais très bien, fichez moi la paix tous les deux ! Continuer donc à vous chamailler et faites comme si je n’existais pas, vous faites ça très bien !

Matt : Quoi ? Mais qu’est que tu racontes ?

Elle se relève titubant légèrement. Mary l’aide à se tenir debout.

Mary : Tu devrais aller te rafraîchir aux vestiaires, je t’y amène.

Je regarde Miyavi qui est aussi décontenancé que moi, par l’attitude de Davinia.

Sumirah à Aziz: C’est mieux qu’être devant un feuilleton … j’ai l’impression qu’il y’a plein de trucs qui se trament dans notre groupe, dont nous sommes pas au courant.

****

Vestiaires des filles

* Mary/ Davinia*

Mary : Davi, mais qu’est qui t’a pris de leur parler comme ça ?

Davinia : Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ?

Mary : C’est bon ne t’énerve pas comme ça. Dis moi ce qui ne va pas ?

Je m’effondre en larmes, comme pour enfin soulager ce que je contenais depuis quelques jours. Mary me sert dans ses bras et me tapote dans le dos. Elle s’est toujours comportée comme une grande sœur avec moi et je dois dire que cette fois j’en ai bien besoin.

Davinia : Je … je suis enceinte.

Mary : Quoi … quoi ?

Davinia : Ne m’oblige pas à répéter je t’en supplie. Je nage déjà suffisamment en plein cauchemar.

Mary : Mais tu en es certaine ?

Davinia : J’ai refait ce test 3 fois … j’ai fait une analyse de sang avant-hier et c’est confirmés je suis …

Je me remets à pleurer de plus belle, je n’arrive pas à prononcer ce mot qui s’étouffe dans ma gorge.

Davinia : Pourquoi fallait-il que ça m’arrive à moi ! J’ai toujours fait attention …

Mary : Qu’est-ce que tu vas faire ?

Davinia : Je n’en sais rien. Je n’arrive même pas à réaliser !

Mary : Tu devrais en parler au père … tu ne l’a pas fait toute seule ce bébé.

Davinia : Encore faudrait-il que je sache qui est le père de cet enfant !

Mary : Ne me dit pas que t’a une vie sexuelle aussi débridée que ça …

Davinia : Mais non ! Je n’ai pas eu de rapport depuis … tu le sais je vais pas te le redire !

Mary qui vient de comprendre : Quoi ! Ne me dit pas que … ce bébé a été conçu le jour ou t’a couché avec eux.

Davinia : Si

Mary : Oh Davi dans quelle galère t’es tu mise encore ! Je savais que tes bêtises finiraient par te retomber dessus tôt ou tard.

Je me remets à pleurer de plus belle.

Davinia : C’est bon pas la peine de m’enfoncer encore plus que je ne le suis déjà.

Mary : Excuse moi … tu veux un conseil ?

Davinia : Dis toujours …

Mary : Tu devrais leur en parler.

Davinia : Oui c’est ça t’a raison. Je vais aller les voir et leur dire « hey les gars vous vous souvenez le jour ou on était bourrés et on a finis au pieu tous les trois. Eh bien je crois que je m’y suis mal prise avec les capotes tellement j’étais saoul, ou y’a un truc qui a du foiré car je suis enceinte. Vous ne trouvez pas ça drôle ! » Je préfère mourir plutôt que de leur dire …

Mary : Davi soit tu leur dit … soit c’est moi !

Davinia : Tu ne me ferais pas ça.

Mary : Grandis un peu Davi et assume tes bêtises il serait temps !

Bien que cette dernière phrase me vexe au plus haut point. Je devais avouer qu’elle avait raison.

****

Vestiaire garçon

*Matt/Miyavi*

On s’est royalement ignorés pendant encore un long moment. J’ai profité que mes danseurs partent enfin chez eux. Pour aller lui parler.

Matt : May il faut qu’on parle.

Miyavi ignorant sa phrase : Mais quelle mouche l’a piquée Davi, t’a vu comment elle nous à envoyé boulé?

Matt énervé : Laisse Davi de côté. Je te parle de nous deux la.

Miyavi : Nous deux ? Il n’y a pas de nous deux …

Matt : Pourquoi cherches tu a faire semblant ! Moi au moins je sais admettre la réalité.

Miyavi sur la défensive: J’ai une petite amie et je suis très heureux ainsi.

Je reste scotché par ce qu’il vient de dire.

Matt : Une petite amie ?

Miyavi : Tu m’as très bien entendu ! Alors restons en la tu veux bien. Ce petit dérapage ne signifiait rien du tout.

Matt : Tu fais ça pour te convaincre que tu ne ressens rien pour moi. Ne fais pas la même erreur que moi tu finiras par faire souffrir cette fille tôt ou tard.

Miyavi : Garde ta morale à deux balles pour toi et par la même occasion, va donc passer tes fantasmes malsains ailleurs que sur moi.

Je manque de m’étouffer par sa provocation.

Matt : C’est toi qui a commencé me tourner autour je te signale !

Miyavi : Moi ? Ben voyons … C’est moi qui t’ai sauté dessus dans ta chambre aussi t’en qu’on y est !

Davinia fait irruption dans les vestiaires, concentrer sur notre chamaillerie nous ne la voyons même pas.

Davinia : Il faut que je vous parle.

Matt : Tu n’as pas eu l’air de détester ça !!!! Et je n’ai fait que répondre à tes avances à peine voiler !

Miyavi : Mes avances ? De mieux en mieux …

Matt : Assume un peu tes paroles ! Tu crois que je n’ai pas compris ou tu voulais en venir !

Davinia : Vous m’écoutez quand je parle ?

Miyavi : Retourne voir ta justine et lâche moi.

Matt : J’ai quitté Justine ! D’ailleurs je me demande bien ce qui m’a pris !

Miyavi : Quoi tu l’as quitté ?

Davinia : Mais est-ce que vous allez la fermer !

Miyavi : Mais enfin pourquoi t’a fait ça ?

Matt : Parce que je ne suis qu’un crétin qui pensait que je comptais un minimum pour toi.

Davinia : LA FERME !

Nous nous retournons vers elle, un peu surpris de la trouver devant nous.

Davinia : Les gars nous avons un gros problème. Je suis enceinte et l’un de vous deux est le père de mon enfant. Voilà c’est dit !

* Matt*

Nous sommes restés abasourdis un long moment par ce qu’elle venait de dire. Nous avons gardés le silence attendant qu’elle nous fasse comprendre que c’était encore une de ces plaisanteries qui ne faisait rires personne.

Davinia : Navrée de vous avoir interrompu, vous pouvez continuer à vous chamaillez.

Miyavi décontenancé : Mais … enfin … tu ... mais…

Matt : T’es enceinte ? Mais comment enfin …

Davinia : Tiens ma petite existence vous intéresse tout à coup. Tes parents ne t’ont pas appris comment on faisait le bébés, tu veux que je t’explique ?

Matt : Mais je croyais qu’on avaient pris nos précautions ?

Davinia : Et bien ça à foiré …

Miyavi : T’es certaine que c’est forcément l’un de nous d’eux ?

Davinia : Tu me prends pour une p*te ou quoi ! Ce n’est pas parce que je sais m’amuser que je couche avec la planète entière !

Miyavi : Ce n’est pas ce que je voulais dire …

Davinia : Bien, j’ai dit ce que j’avais à dire. Je vous souhaite une bonne journée.

Elle sort des vestiaires comme si il était juste passé nous dire aurevoir.

Je me précipite vers elle et la rattrape avant qu’elle ne s’en aille. Miyavi nous rejoint quelques secondes après, visiblement il est aussi sous le choc de la nouvelle.

Matt : Quoi ? Tu nous annonces ça, de façon brutale puis tu t’en va, comme si de rien n’était ?

Davinia : Vous allez l’air d’air d’avoir d’autres choses plus important à résoudre. C’est vrai que c’est un peu le foutoir en ce moment … entre Justine qui veut Matt, Matt qui veut Miyavi, Miyavi qui ne sait plus si c’est Leslie ou Matt qu’il veut, et moi qui voulait récupérer Matt en le rendant jaloux avec Miyavi on s’y perd.

Matt à Miyavi: C’est avec Leslie que tu sors ???

Miyavi à Davinia: Quoi tout ton barratin c’était juste pour récupérer Matt ?

Davinia : Bonne journée les gars …

Miyavi : Non mais attends ne pars pas comme ça !!! Tu te rends comptes de la situation …

Matt à Miyavi: C’est avec Leslie que tu sors !!!!

Miyavi à Matt : On a un problème plus important la je te signale.

Davinia : Je vous rassures, il n’y aucun problème, je ne suis pas faites pour être une mère et de toute façon il n’y a pas de place dans nos vies pour un bébé.

Miyavi : Que veux-tu dire par la ?

Davinia : Je ne garderais pas ce bébé…

Miyavi : J’espère que tu plaisantes la, tu ne va pas faire ça ?

Matt : Tu réagis comme si ce bébé était le tiens ! C’est peut-être bien le mien …

Miyavi : J’en doute …

Matt : Que devrais-je comprendre ? Je ne suis pas capable de faire un enfant à quelqu’un c’est ça !!!

Davinia : Ce n’est pas vrai, dites moi que je rêves …

Miyavi : Mon instinct me dit que c’est le mien …

Matt : Et mon instinct à moi me dis que tu rêves la …

Davinia : Non mais vous vous fichez de moi la c’est ça !!! Je préfère rentrer chez moi pour ne pas assister à cette scène affligeante.

Miyavi : Tu devrais peut-être réfléchir avant de prendre une décision … il s’agit de la vie d’un enfant.

Matt : Il n’a pas tort sur ce point.

Davinia : Je ne le garde pas ! Je ferais une mauvaise mère de toute façon et ce bébé a été conçu dans de mauvaises circonstances.

Elle tourne les talons et s’en va, nous laissant plantés la comme deux idiots.

Miyavi : Et dire que je trouvais que ma vie à Tokyo était compliqué, je ne savais pas encore ce qui m’attendais ici.

Matt : Bienvenue en France … et bienvenue dans la team.

Miyavi: J'aurais mieux fait de me casser une jambe, le jour ou j'ai pris cet avion.

Matt: Ne dis pas ça, il n'y a pas que du mauvais dans tout ça.

Miyavi: Qu'est qu'il y'a de bon dans tout ce qui m'arrive?

Mat: Nous nous sommes rencontrés ...

Il me regarde ne sachant comment réagir, puis finis par me sourire.

****

Appartement Justine

*Leslie / Justine*

Je suis sur un petit nuage en ce moment, il faut absolument que j’en parle à Justine. On va se retrouver entre copines et papoter sur notre vie sentimentale et sur les dernières anecdotes du moment. Je sonne à sa porte …

Elle m’ouvre, je reste un brin perplexe sur le pas de la porte. Elle a l’a de mauvaise humeur ou triste je ne sais pas trop. Ca me coupe dans mon élan pour faire exploser ma joie du à mon rapprochement tant espérer avec Miyavi.

Justine : Salut Less

Leslie : Qu’est que t’a ? Tu n’as pas l’air d’aller bien …

Justine : Je fais du tri dans ma vie et ça fait ressurgir des souvenirs douloureux.

Elle me fait entrer, je vois un carton posé sur la table du salon.

Justine : Un an de ce couple tiens dans cette petite boîte c’est dire le peu de choses que nous avons partagés tous les deux. Il n’avait même pas laissé une brosse à dent ici … j’ai été la seule à m’investir corps et âme dans ce couple. Tout ça pour en arriver la …

Leslie : De quoi parles-tu Juju ? Qu’est qui s’est passé avec Matt ?

Justine : C’est fini et cette fois c’est définitif.

Leslie : Quoi ? Mais enfin qu’est qui s’est passée ? Ne me dit pas que c’est à cause du mensonge de Davinia ?

Justine : Ce n’était pas un mensonge. Il a bel et bien couché avec elle … et aussi avec d’autres filles pendant son séjour à Los angeles.

Leslie : Oh Juju je suis désolé …

Justine : Je suis navrée pour toi aussi …

Leslie : Pour moi, qu’ai-je à voir la dedans ?

Justine : Il n’y a pas qu’avec Matt qu’elle s’est amusée. Miyavi aussi à pu tester cette sale petite traînée.

Leslie : Miyavi ? Enfin s’est ridicule.

Justine : Je crois qu’au final c’est plutôt avec Matt qu’il s’est le plus amusé. Ils se sont tous les trois bien moqués de nous.

Leslie : Attends je suis perdu la !

Justine : C’est à cause de ton cher Miyavi qu’il m’a quitté … c’est ironique n’est-ce pas ? Il m’a trompé avec je ne sais pas combien de filles, pour au final me quitter pour un mec. J’ai vraiment l’impression d’avoir été prise pour une idiote.

Je m’assois sur le canapé, sonner par ce que je viens d’apprendre. Je tente de comprendre ce qu’elle vient de me dire.

Leslie : Mais enfin c’est avec moi que sors Miyavi … c’est ce que je venais t’annoncer. Je ne comprends pas ce qui a bien pu pousser Matt à prendre une décision aussi stupide. Et depuis quand est-il intéressé par les garçons Matt ??? Je nage dans un scénario qui n’a pas de sens …

Justine : Je pense que je ne suis pas la seule dont on s’est moqué.

Leslie : Matt peut avoir des vues sur Miyavi s’il en a envie. Mais il va tomber de haut … Miyavi n’est absolument pas intéressés par lui et je suis bien placé pour le savoir.

Justine : Et bien pour un mec qui n’est pas intéressé par Matt je trouve qu’ils ont de drôle de façon d’être juste pote.

Leslie : De quoi parles-tu la ?

Justine : Le jour ou j’ai eu la mauvaise idée de rendre une visite surprise à Matt pour une réconciliation sur l’oreiller tu ne devineras jamais ce que j’ai vue. Celle qui fut surprise ce fut plutôt moi.

Leslie : ….

Justine : TON Miyavi et MON Matt tendrement enlacé échangeant un baiser passionné.Va savoir ce qui se serait passé, si je ne les avais pas surpris.

Je me redresse verte de rage, par ce qu’elle vient de dire.

Leslie : Ecoute Justine, je sais que Matt t’a fait du mal et s’est comporté comme un salop avec toi. Mais tu n’es pas obligé de venir brisé le couple des autres pour te soulager.

Justine : Quoi ? Tu penses que je te mens ?

Leslie : Je pense que ça t’ennuie que moi, je sois heureuse, alors que pour toi rien ne va. Je suis navré que ton Matt t’ai quitté … mais laisse Miyavi et moi en dehors de ça. Ce n’est pas en inventant des histoires ridicules ou en cherchant un responsable à tout ça, que tu te sentiras mieux.

Je ne lui laisse même pas le temps de répondre, je me relève et claque la porte rageusement.
Je descends les escaliers quatre à quatre. Toutes ces paroles qu’elle a dit me soulèvent le cœur. Je sais que ce ne sont que des mensonges, qu’elle a dit tout ça parce qu’elle est jalouse de mon couple, alors que le sien n’est qu’un farce depuis le début. Miyavi et moi s’est du solide … quand il me regarde droit dans les yeux et me dit qu’il m’aime, je sais qu’il dit vrai.

Moi qui pensais que Justine était une vraie amie, je me suis bien trompée.

Hôtel Costa

* Miyavi*

Je ne suis pas rentré chez Leslie. Je n’avais pas le courage de la regarder dans les yeux, pas après tous les évènements qui venaient de s’enchaîner. J’ai préféré aller me réfugier à l’hôtel, c’est lâche je le sais bien. Mais j’ai besoin de souffler un peu. Je suis allongé sur mon lit depuis un moment et repense aux paroles de Davinia.

J’avais déjà eu du mal à assumer cette nuit entre nous trois et voilà que ça me revenait en plein figure. Nous payons le prix fort de notre incartade. Peut-être avait-elle raison, ce bébé était un accident, du à une erreur d’une nuit. Pourtant l’entendre dire qu’elle ne le garderait pas, me faisait mal au cœur. Tout ça est encore trouble dans mon esprit … je me sens perdu face à tout ce qui m’arrive des derniers temps.

Mon portable sonne, j’hésite à répondre l’espace d’un instant. Je redoute l’appel de Leslie.
Je finis par décrocher.

Miyavi : Yep

Matt : En France c’est allo qu’on dit …

Miyavi : Salut Matt …

Matt : Salut, je ne sais pas trop pourquoi je t’appelle en fait. J’avais juste besoin d’entendre ta voix, j’avoue qu’après tout ce qui s’est passé ce matin je n’arrive à me concentrer sur rien.

Miyavi : C’est pareil pour moi. J’ai même pris une chambre d’hôtel pour tenter de respirer un peu. Au fait je voulais m’excuser pour tout ce que je t’ai dit ce matin. J’ai réagis comme un idiot. Ca m’arrive souvent, quand je ne sais pas comment faire face aux emmerdes.

Matt : Ce n’est pas grave, je crois qu’on a un problème plus important de toute façon.

Miyavi : Le bébé … elle ne veut pas le garder de toute façon, ça ne sers à rien d’en discuter.

Matt : Pourquoi ai-je l’impression que sa décision t’ennuie ?

Miyavi : Je n’en sais trop rien … elle nous annonce qu’elle est enceinte et dans la même phrase nous dit qu’elle y mettra un terme. J’aurais voulu qu’on en discute … tu sais, je crois que ça m’a presque fait plaisir quand elle nous l’a annoncés un fois le choc passé. Je n’avais jamais pensé avoir un enfant, ce n’était même pas dans mes projets, mais depuis qu’elle nous l’a dit, j’y pense sans arrêt. Bon si ça trouve cet enfant n’est même pas le mien … et je me fais des films pour rien.

Matt : …

Miyavi : Matt t’es la ?

Matt : Oui … excuse moi, mais c’est la première fois que nous avons une conversation sérieuse ça me fait bizarre.

Miyavi : Tu veux qu’on continue sur la lancée ?

Matt : Tant qu’à faire …

Miyavi : Je n’arrête pas de penser à toi, j’ai eu beau essayer d’aimer Leslie et tout faire pour t’ôter de ma tête je n’y arrive pas. Je ne sais pas trop ou j’en suis avec toi …je crois que je n’ai jamais été aussi perdu de ma vie. Maintenant, tâche de garder cette phrase pour toi.

Matt : Moi aussi, je pense à toi tout le temps et je t’avouerais que je t’ai détesté pour la façon dont tu m’as traité toute cette semaine.

Miyavi : Je suis désolé, je ne suis pas très doué pour les relations humaines, encore moins avec un garçon.

Matt : Je peux passé te voir ?

Miyavi : Je ne suis pas certains que ce soit une bonne idée.

Matt : Tu ne devrais pas rester tout seul à broyer du noir.

Miyavi : T’a envie de déprimer avec moi ?

Matt : A deux c’est moins pénible …

Miyavi : J’aime bien cette phrase … tu m’as convaincu.

Je lui donne mon adresse et raccroche. Je redécroche illico pour téléphoner à Davinia. Malheureusement, je n’obtiens rien de plus que son répondeur. Je prends mon courage à deux mains pour lui laisser un message.

BIP …. Salut, c’est May … finalement je préfère tomber sur ton répondeur, c’est peut-être plus simple ainsi. Je voulais m’excuser pour ne pas avoir su comment réagir face à la nouvelle de ta grossesse surprise. J’ai réagis comme le dernier des idiots, en ce moment c’est la seule attitude que je sache adopter. Ecoute, tu n’es pas la seule responsable de ce qui est arrivé, nous sommes aussi responsable que toi … alors, je voulais juste te dire que tu pouvais compter sur moi, peut importe ta décision concernant le bébé et peut importe de qui il est. Et dernière chose, quand tu dis que tu serais incapable d’être une bonne mère, je pense que tu te trompes. En tout cas ne prends pas de décision trop hâtive … je voudrais juste que tu y réfléchisse bien avant. Bise … BIP

****

* Matt*

BIP … Bon apparemment tu n’es pas là ou tu cherche à m’éviter. Je te comprends, je me suis mal conduis avec toi ce matin. D’ailleurs, je me suis toujours mal conduis avec toi, je n’ai jamais su t’apporter ce que tu désirais, et j’ai été le pire des petits amis que ce soit avec toi ou Justine. Mais pour une fois, je vais essayer de faire face à mes responsabilités. Sache que je suis la, si tu as besoin de parler ou tu te sens perdu face à … ce bébé. Cette fois je ne te laisserais pas tomber je te le promet. Appelle moi s’il te plaît histoire de me rassurer … au fait Davi c’était Matt. BIP

****

(Petit interlude Davinia)

Je ne sais pas s’ils se sont donnés le mot, mais ils m’ont appelés à deux minutes d’intervalles.
Je n’avais aucune envie de parler à qui que ce soit, mais je devais avouer que leurs messages me faisait un peu de bien. Ils on su en quelques mots rattraper leurs attitudes enfantines de ce matin. Je m’allonge sur le canapé et passe la main sur mon ventre. Moi … enceinte. Je sais que le garder n’est même pas envisageable, mais avorter sans même consulter son père serait injuste. Je devais au moins savoir si ce bébé était de Matt ou de May.
« Assumer mes bêtises », je retiens cette phrase de Mary, il était peut-être temps de grandir un peu. Moi enceinte … je n’arrive toujours pas à réaliser. Comment assumer ce bébé alors que je ne m’assume pas moi-même. Il n’y a qu’à voir comment ce bébé a été conçu. Aux yeux de beaucoup de monde je ne suis qu’une garce qui ne se respecte pas … je ne peux pas les blâmer de penser ça. J’ai toujours été du genre à agir et à réfléchir ensuite. Une égoïste qui ne se soucie pas des conséquences de ses actes.

Peut-être que ce bébé serait une chance de devenir quelqu’un de meilleur. Non, n’y pense pas même pas … tu ferais une mère pitoyable.

N/A: Ame sensible sautez ce passage !

*Matt*

J’arrive enfin à son hôtel et me renseigne à l’accueil pour connaître la chambre qu’il a loué. Chambre 72, je prends l’ascenseur et longe les couloirs. Je frappe à sa porte.

Il m’ouvre et pose un doigt sur sa bouche pour me demander de ne pas faire de bruit. Je referme la porte doucement. Il est au téléphone.

Miyavi : Quoi ? Mais attends ralenti je ne comprends rien à ce que tu racontes … justine t’a raconté quoi?

Au nom de Justine, je tends l’oreille pour comprendre la conversation.

Miyavi : Mais Leslie calme toi … tu … quoi ? … Non, je ne rentre pas … j’ai besoin d’un peu de calme voilà tout, ne le prends pas contre toi … Leslie mais ne pleure pas ! Pourquoi tu pleures ? … mais Justine dit ce qu’elle veut … quoi ? Quoi pourquoi me demande tu ça ? Tu voudrais que je sois avec qui ? Qui ça lui ? … oui il est la … et alors ?

Décidément, Miyavi est vraiment incapable de mentir, il n’a pas encore compris qu’avec les filles parfois ça vaut mieux.

Miyavi : Mais pourquoi tu t’énerves !

Je prends le téléphone dans ses mains, pour le sortir de cette situation épineuse.

Matt : Allo Less ?

Leslie : Pourrais savoir ce que tu fiches avec MON mec !

Matt : Baisse d’un ton, pour commencer.

Leslie : Je baisserais d’un ton si ça me chante … réponds à ma question.

Matt : TON mec est majeur et vacciné il fait ce qu’il veut, t’es pas sa mère.

Leslie : Je suis sa petite amie tâche de t’en souvenir, avant de trop lui tourner autour !

Matt : Pourrais-je savoir de quoi tu me parles la ?

Leslie : Repasse le moi tout de suite.

Matt : Quoi ??? J’entends mal ??? Tu dis quoi ??? Ca grésille, je n’entends rien aurevoir Less …

Je raccroche … et éteint le téléphone portable. Solution radicale mais efficace.

Miyavi : Rappelle moi de prendre un billet d’avion pour rentrer chez moi à la première occasion. La France terre d’accueil ou il fait bon vivre … tu parles !

Matt : Après la pluie viens le beau temps, tout est une question de patience.

Miyavi : Tu as d’autres phrases philosophiques de ce genre ?

Matt: Il se fait tard, c’est l’heure d’aller se coucher …

Il regarde sa montre

Miyavi : Il n’est que 20H00 !

Je lui fais un large sourire, pour qu’il comprenne de quoi je parle.

Miyavi : C’est un sous-entendu ? Ou un trip philosophique que je n’ai pas réussis à capter ?

Matt : La nuit porte conseil et permet de voir plus clair le lendemain.

Miyavi : Donc tu me conseille d’aller dormir ?

Matt : Qui a parlé de dormir ?

Miyavi : On a inversé les rôles depuis quand ? Je croyais que c’est moi qui te taquinais et toi qui me fuyais ?

Matt : C’est toi qui as fait marche arrière quand ton petit jeu a fonctionné, alors maintenant c’est moi qui viens à toi.

Miyavi : J’ai une petite amie Matt … et puis c’est déjà assez le bordel dans notre vie … je n’y arriverais pas …

Il avait dit ces derniers mots tout bas. C’était la le véritable blocage … la peur de l’inconnu … la peur de se laisser aller à une relation hors norme … la peur de faire quelquechose de malsain. Sous mes grands airs de mec sur de lui, je n’en menais pas large non plus. Moi aussi, j’aurais voulu que tout ça soit plus simple … mais l’homosexualité n’est pas une chose facile surtout quand ça vous tombe dessus du jour au lendemain. J’ai beau joué au malin, je ne crois pas être vraiment prêt à aller plus loin non plus, dans cette relation déjà si compliquée.

Matt : Je vais me coucher sur le canapé.

Miyavi : Oui, ça vaut mieux …

Il m’apporte de quoi me coucher et va dans sa chambre.

Miyavi : Bonne nuit

Matt : Bonne nuit May

Je tourne dans tous les sens sur le canapé, il est confortable, ce n’est pas ça qui m’empêche de dormir. J’ai envie d’être à ses côtés, lui aussi je le sais. Mais nous n’osons pas … tout est si compliqué. Notre vie tourne au cauchemar … nous n’étions pas prêt à affronter tout ça.

Je finis par m’assoupir à force de réfléchir à tout ce qui ne tourne pas rond dans ma vie.

Une douce caresse sur mon visage me sort de ma torpeur. Je rouvre les yeux et le voit agenouillé face à moi.

Miyavi : Viens avec moi …

Il me prend la main, pour me faire me lever. Je ne pose pas question et le suit.

Arrivé dans sa chambre, je me fige un instant. Je crois comprendre pourquoi, il m’a fait venir et ce n’est certainement pas pour dormir. Mon cœur bat à 100 000 à l’heure. Je n’y arriverais pas … c’est ce qu’il avait dit …. Je ne crois pas que j’y arriverais non plus.

Matt : Euh … attends

Miyavi : Chut.

Il me montre ce qu’il tient dans la main … j’ai du mal à avaler ma salive et à respirer … un préservatif. (Ceux qui se demandent à quoi ça peut bien servir à deux mecs je dirais que les capotes ne protègent pas que d’une grossesse non désiré …. Plus de détails ? Contactez moi par mp mdr)

Miyavi : Dis moi juste si tu te sens prêt à aller jusqu’au bout.

Je prends un long moment de réflexion. Je ne sais pas si je dois m’enfuir loin de tout ça ou me laisser aller et faire ce dont j’ai envie. Je l’observe un bref instant … dans la petite lueur diffusé par la lampe de chevet je le trouve incroyablement beau.

Je prends le préservatif dans ses mains et tente de faire de l’humour pour détendre l’atmosphère.

Matt : Tu n’en as pas qu’un seul j’espère ? Sinon avec moi tu es mal barré …

Il me fait un sourire, je le ne le sens pas plus rassuré que moi.

Il s’approche de moi et m’embrasse passionnément. L’ardeur de nos baisers finissent pas avoir raison de nos craintes. Nous avons envie l’un de l’autre, ça ne sers à rien de se voiler la face. Qui aurai cru que j’aurais pris du plaisir dans les bras d’un homme ? Il me fait bien plus d’effet que toutes ces filles avec qui j’ai pu couché. Lui semble savoir ce qui me rend dingue, lui sait ce que je veux que l’on me fasse. Normal, nous fonctionnons de la même façon. Les hommes désirent des choses bien précises, mais les femmes ne savent pas toujours comment nous satisfaire réellement ni comment s’y prendre. Lui sait comment …

Ses gestes sont lents et tendres, il me touche avec une patience infinie, m’observe pour savoir si je suis prêt à recevoir cette caresse ou pas. Je finis enfin par me décoincer aussi sous l’effet du plaisir qu’il provoque en moi. Nos corps se frôlent lentement sous les draps, nous finissons par nous débarrasser de nos vêtements. Nos caresses se font plus intimes, plus excitantes … je sens sa bouche descendre le long de mon torse, il descend plus bas encore et encore … trop bas … je frémis … j’hésite … je crois comprendre ce qu’il veut me faire. Je me détends, ferme les yeux et laisse faire. Je sens sa langue orné d'un piercing, me frôler et me titiller lentement. Je frissonne de bonheur … même pour ça, il s’y prends mieux que n’importe quelle fille. Je m’accroche désespérément à mon oreiller, et tente d’étouffer mes petits cris dans celui-ci. Je suis perdue entre le plaisir que je ressens et le sentiment de culpabilité. Une vague étrange me traverse, mon corps reçoit une décharge électrique … c’est comme un orgasme que je n’ai jamais connu … je ressens encore une fois cette sensation étrange et intense. C’est la première fois que ça m’arrive, c’est encore plus émoustillant qu’une jouissance. Mon corps se crispe sous l’effet de l’excitation.

Miyavi : Ca va ?

Matt : Je ne sais pas …

Miyavi : Tu veux qu’on arrête ?

Matt : Non …

Après ces préliminaires qui nous ont perturbés au plus haut point, nous savions que le moment était venu. Il était encore temps de faire marche arrière. Je respire un grand coup pour évacuer ma peur … et lui tend le préservatif.

Miyavi : Tu veux que ce soit moi qui …

Matt : Oui

Miyavi : Tu en es certain ? Tu sais on peut très bien en rester la.

Matt : Je n’ai pas envie d’en rester la d’accord ? Je ne te le donnerais pas si je n’avais pas envie que ça aille plus loin.

Je me retourne et plonge ma tête dans l’oreiller. J’essaie de me détendre, mon cœur cogne dans ma poitrine. Je suis gay … cette fois je ne pourrais pas me persuader du contraire et lui non plus.

C’est drôle j’aurais cru que ça aurait été plus douloureux, plus déplaisant. Juste une sensation étrange au début … pour un plaisir incroyable ensuite. Je crois que je n’ai jamais pris autant mon pied de toute ma vie. Je ne sais pas combien de temps tout cela à duré … le temps n’a plus d’importance.

Nous commençons enfin à calmer notre ferveur, pour s’assoupir enfin.
Miyavi a l’air perdu dans ses pensées.

Matt : A quoi pense-tu ?

Miyavi : Nous allons avoir un bébé …

Un sourire se dessine sur son visage.

Matt : Nous ?

Miyavi : Ca va te sembler ridicule, mais pour moi ce petit être qui grandit en Davi, c’est un peu le notre … à toi et à moi.

Je souris à mon tour … je n’avais jamais pensé à cet enfant de cette façon. Un bébé … de nous et de Davi …

Matt : Oui, nous allons avoir un bébé.

*Miyavi*

La nuit porte conseil il paraît. Pourtant je me sens aussi perdu qu’hier.
Une seule chose est certaine, nous ne pourrons pas faire marche arrière lui et moi après ce qui s’est passé entre nous deux. J’aime un garçon, c’est difficile à admettre, maintenant je vais devoir assumer cet état de fait. Je crois que le pire sera d’affronter le regard des autres … et Leslie. Ils finiront bien par être au courant tôt ou tard, dans ce petit groupe tout finis par se savoir. Néanmoins, plus tard ils le sauront mieux je m’en porterais.

Je me retourne et m’aperçois qu’il n’est plus à côté de moi. J’appelle et seul le silence me répond. Il est parti …

Nous revoilà revenu à la case départ, on se confie l’un à l’autre, on fait l’amour et on revient en arrière encore une fois. J’enfile mon caleçon et me lève un brin énervé.

Je ne sais pas si c’est de la tristesse ou de la colère que je ressens. Je pensais que cette nuit aurait changé quelquechose, qu’on aurait enfin admis ce qu’on ressentait l’un pour l’autre.
Pourtant à sa façon de me regarder, de me toucher, de me parler j’étais persuadé que c’était ce qu’il voulait. Il avait eu l’air d’apprécier ce que nous faisions alors pourquoi partir comme un voleur.

J’entends la porte d’entrée claquer.

Matt : Devine ce que j’ai piqué au buffet de l’hôtel.

Il apparaît devant moi, le visage rayonnant.

Matt : Du thé au jasmin, je sais que t’adore ça. Y’en avait au buffet petit-déjeuner et attend je t’ai ramené autre chose, croissant et pain au chocolat rien que pour toi. On dit merci qui ?

Miyavi : J’ai cru que tu étais parti.

Matt : J’y ai songé …

J’aurais préféré ne pas entendre cette phrase.

Matt : Mais, j’ai fait demi tour. On se tourne autour depuis un moment, et il a finis par se passer ce qui devait se passer. Même si je ne sais pas comment assumer ce qui s’est passé cette nuit, fuir ne servira à rien. Alors, j’ai suis revenu sur mes pas et je suis passé à la cafétéria et t’ai déniché ton thé favori.

Un large sourire de soulagement s’affiche sur mon visage. Il s’avance vers moi pour poser son plateau sur la table de chevet.

Miyavi : Qu’est que t’a ?

Matt : Quoi ?

Miyavi souriant : Tu marches bizarrement …

Matt : J’ai eu une nuit agitée, je m’en remets difficilement.

Nous partons dans une crise de fous rires, qu’on a du mal à stopper.

N/A : Désolé chères lectrices je n’ai pas pu m’empêcher de sortir cette petite plaisanterie.

Matt : C’est de moi dont tu te moques ? Tu ne riras pas longtemps quand c’est moi qui m’occuperais de ton cas.

Miyavi : Il y’aura une seconde fois ?

Matt : Oui … et plein d’autres encore.

Miyavi : Alors nous deux c’est ….

Matt : Si tu veux bien de moi et que tu te sens prêt à affronter la suite, alors moi aussi je suis partant.

Myavi : Bien sûr que je veux te toi

Matt : Merci c’est très généreux de ta part…

On se remet à rires. Nous rions tant que nous pouvons, car nous savons pertinemment qu’une fois sortis de la chambre d’hôtel ce qui nous attends ne sera pas une partie de plaisir.

Matt : Dépêche toi de prendre ton petit déjeuner, nous avons une séance photo dans moins d’une heure.

Miyavi : Quoi une séance photo avec moi ?

Matt : Bien sûr avec toi ! T’es mon chorégraphe non ?

Miyavi : Hakim n’avait pas droit à ce traitement de faveur …

Matt : Est-ce qu’on pourrais éviter ce sujet délicat s’il te plait.

Miyavi : Tu devrais lui parler.

Matt : Je lui parlerais, quand toi tu parleras à Leslie de nous deux.

Miyavi : C’est vache ça !

Matt : C’est à prendre ou à laisser.

Miyavi : Et pour Davinia qu’est qu’on fait ?

Matt : Il faut qu’on lui parle pour la convaincre de garder le bébé.

Miyavi : Tu le veux toi aussi cet enfant ?

Matt : Tu crois au destin ?

Miyavi : Quel est le rapport ?

Matt : Je crois que cette nuit la avec Davinia n’était peut-être pas le fruit du hasard. Peut-être que le destin savait ce qu’il faisait et que Davinia devait avoir ce bébé, pour nous donner cet enfant qu’on ne pourrait jamais avoir tout les deux.

Je reste surpris face à ce qu’il vient de dire.

Matt : Je crois … non, je suis certains maintenant, de vouloir qu’elle garder cet enfant.

Miyavi : Vouloir ce bébé est une chose, la convaincre en est une autre …

Matt : J’aurai préféré qu’on reste enfermé dans cette chambre jusqu'à la fin de notre vie.

Miyavi : Moi aussi …


N/A On accélère !!! Il faut une fin à cette story mdr Je vais résumé ce qui s’est passé dans leurs vies

1 mois et demi plus tard …

*Matt*

Je savais qu’être ensemble ne serait pas chose aisé et que les problèmes qui nous attendaient ne serait pas simple à gérer. J’étais encore loin de la vérité.
Davinia a disparue de la circulation et Mary refuse de nous donner de ses nouvelles sous prétexte que Davinia veut avoir la paix. Nous avons même du la remplacée temporairement au sein de l’équipe pour assurer la promo de mon nouvel album.
Leslie a finis par apprendre de la bouche de Miyavi la vérité pour nous deux. Elle l’a flanquée à la porte sans ménagement et l’a virée par la même occasion.
Quand à Hakim c’est très simple, il ne rentre presque plus cherchant délibérément à m’éviter.
Et pour couronner le tout … tout le monde est au courant de mon homosexualité.
Comment ? A cause de cette fichue séance photo pour le magazine TETU. Un magazine gay, pour qui j’ai accepté de faire cette séance photo pour prouver qu’artistiquement j’étais ouvert à tous les publics. Malheureusement, ces photos avec Miyavi ont éveillés les soupçons. Nous avons étés pourchassés par tous les paparazzis du coin et ils ont finis par obtenir les photos qu’ils voulaient. Me voilà aujourd’hui à la une de la presse à scandale … avec mes parents et mes amis qui me harcèlent au téléphone pour que je leur dise que tout ça ne sont que des mensonges. Que leur dire ? Je n’ai pas le courage de leur dire que tout ça est vrai … je sais qu’ils ne comprendraient pas et chercherais à me ramener dans le droit chemin.

Je perds totalement le contrôle de ma vie et le pire à supporter c’est de ne pas savoir ce qu’il va advenir de ce bébé que je ne veux pas perdre. Je crois que sans Miyavi à mes côtés je serais déjà devenu fou … il est la seule chose de stable que j’ai dans ma vie en ce moment. Malgré toutes ces embûches il est resté à mes côtés.

Mon portable sonne encore une fois, il ne cesse de sonner depuis que ces fichus magazines sont dans tous les rayons. Je finis par décrocher en voyant le numéro de Mary s’afficher.

Matt : Je te préviens si c’est pour me demander des explications ou me dire que je suis dégoûtant tu peux raccrocher.

Mary : Mais non ! Tu fais ce que tu veux de ta vie … je ne t’appelle pas pour ça.

Matt : Qu’est que tu veux alors ?

Mary : Je sais que ce qui s’est passé avec Davi ne me regarde pas. Mais je crois que je devais vous le dire à toi et à May.

Matt : Qu’est qu’il y’a ? Elle a un problème.

Mary : Elle est partis se faire avorter …

Mon cœur vient de faire un bond dans ma poitrine. Ce que je redoutais le plus est en train de se produire.

Matt : Quoi mais pourquoi ? Quand ça ?

Mary : Elle est partie il y’a une demi-heure, elle était bouleversée ces dernières semaines. Elle a décidée hier qu’elle ne le garderait pas.

Matt : Dans quel hôpital elle est allée ?

Mary : Je ne peux pas …

Matt : Mary réponds s’il te plait !

Mary : Tu n’arriveras jamais à temps ….

Matt : C’est la qu’on perds du temps.

Elle fini par me donner le nom et l’adresse de l’hôpital. Je me précipite dans ma voiture et passe un coup de fil en vitesse à Miyavi qui est sous le choc de la nouvelle. Il décide de prendre un taxi, pour me rejoindre. La seule chose que j’espère, c’est qu’il ne soit pas trop tard. Perdre ce bébé m’achèverait …

Hôpital Saint Jean-de-Dieu

La standardiste : Non, mais Evelyne t’a vu ça ?

Evelyne : Quoi ?

La standardiste : Tu n’a pas lu le « voici » de ce matin ? Ton cher petit M.Pokora sort avec son chorégraphe, ça pour une nouvelle, c’est une sacrée nouvelle ! J’en connais des demoiselles qui doivent être déçu. Le mec qui se la joue bad boy sexy c’est en fait qu’une petite tapette !

Evelyne : Mais ce torchon ne raconte que des conneries ! C’est comme le « public » pour sa soi-disant relation avec Jenifer … des inepties pour vendre du papier. Y’a même un magazine qui disait qu’il sortait avec Ricky martin. Et toi tu gobes tout !

La standardiste : Il l’embrasse à pleine bouche la pourtant, si c’est du trucage c’est réussis.

Evelyne : Ne dis pas n’importe quoi !!! Fais voir … oh mon dieu !!!

La standardiste : Ton apollon préfère les mecs ma chérie faudra t’y faire.

Evelyne : Ils ont du truqués ces photos ! Avec leurs ordinateurs ils te font croire n’importe quoi. Mais oui regarde bien, on ne les voit que de dos et sur celle la à peine de profil … si ça se trouve ce n’est même pas lui.

La standardiste : Oui mais l’autre la avec ses cheveux bleus, c’est bien lui sur les photos ça ce voit. De toute façon avec son air efféminé c’était évident ! Je savais bien que cette histoire avec Leslie c’était juste du flan, pour nous berner. Il préfère se faire enfiler que d’enfiler !

Evelyne : Ne parle pas de MON Miyavi de cette façon ! Tu es vraiment une langue de pute.

La standardiste : En attendant ma langue de pute t’emmerde. Ce n’est pas elle qui se balade au fond de la bouche de ton petit Miyavi, tranquillement enlacé au bord d’une piscine.

Matt : Ce n’était pas une piscine, mais un jacuzzi. Mais sur les photos ça ne se voit pas bien.

Evelyne : Oh mon dieu … c’est c’est … ?

Matt : Oui, c’est moi le mec qui se la joue bad boy mais en fait n’est qu’un tapette.

La standardiste : Je disais ça pour faire de l’humour ! J’adore ce que vous faites vous savez, ces journaux sont une honte à la profession de journaliste.

Matt : C’est ça … dites moi plutôt ou se trouve Mlle V*****, elle avait rendez-vous ici aujourd’hui.

Elle regarde la liste un instant.

La standardiste : Euh oui bien sûr … oui mais son rendez-vous pour son avortement est déjà passé. Ca ne prend qu’une demi-heure. Elle ne doit plus être ici….

Mes doigts se crispent nerveusement sur le bureau de l’accueil. Je tente de garder le contrôle de moi-même.

Matt : Est-ce que je peux voir le médecin charger de lui ….

Je n’arrive même pas à prononcer ce mot, il coincé dans ma gorge. J’essaie de retenir des larmes de tristesse qui tentent de s’échapper.

La standardiste : Les consultations sont d’ordre privés, le médecin n’a pas le droit de vous donner des informations sur une patiente. Sauf si vous êtes de la famille de celle-ci … ou le père de l’enfant.

Matt : Je suis peut-être le père de cet enfant et je veux savoir si elle a osée nous faire ça, sans même nous en parler.

Evelyne tout bas : Ah tu vois il n’est pas si gay que ça !

La standardiste : Nous qui ça nous ? Euh attendez je l’appelle … un instant.

Je crois que je n’ai jamais autant prié de toute ma vie. Je ne crois pas en Dieu, mais dans ces moments la on a recours aux croyances que l’ont peu. Je crois que je ne lui pardonnerais jamais, si elle a osée se débarrasser de cet enfant sans se soucier de notre avis.

La standardiste : Cette patiente ne s’est pas présentée à son rendez-vous…

Une lueur d’espoir se pointe au fond de mon désarroi.

La standardiste : Le médecin l’attend encore.

Matt : Vous en êtes certaine ?

La standardiste : Oui tout à fait certaine.

Matt un peu soulagé: Oh mon dieu merci !

La standardiste : Euh moi c’est juste Jeanne ….

Evelyne : Je pourrais avoir un autographe sur ce magazine.

Matt : Je vous signe tout ce que vous voulez !

Je prends le stylo qu’elle me tend et signe sur la couverture du voici.

«Ce paparazzi aurait du rester encore un peu, c’est après que ça devenait intéressant. Il en aurait eu pour son argent ce nase. Bise M. Pokora »

Elle lit mon message et reste abasourdis.

Matt : Un peu plus et vous auriez pu admirer mes fesses. C’est dommage. Bonne journée…

La standardiste : Je te l’avais bien dit qu’il était gay ! La France peut dire aurevoir à l’un des célibataires les plus convoités.

Evelyne : La vie est injuste.

*****

Je ressors de l’hôpital, temporairement soulagé par cette nouvelle. Je tente d’appeler sur mon portable Miyavi, pour pouvoir le rassurer, il devait être aussi angoissé que moi. Malheureusement, impossible d’avoir un réseau sur la parking de l’hôpital.

Matt : Bordel de m*rde, il ne manquait plus que ça !

Un passant : Ce n’est pas la peine d’insister, ça ne capte rien ici, il faut aller dans le parc, ça capte mieux la bas.

Matt : Ah d’accord, merci bien.

Le passant : De rien …

Je me dirige vers le parc indiqué et effectivement, mes barres de réception remontent en flèche. Je m’apprête à recomposer le numéro de Miyavi, quand j’entends des sanglots.

Je regarde autour de moi et ne vois personne. Je me déplace un peu et la vois assise sur un banc derrière un bosquet.

Matt : Davi ?

Elle sursaute au son de ma voix et essuie ses larmes en vitesse.

Davinia : Matt ? Mais qu’est que tu fais ici ?

Matt : C’est à toi que je devrais demander ça.

Davinia : Je suis assise sur un banc ça ne se voit pas.

Matt : Tu sais très bien de quoi je veux parler. Mary m’a tout dit.

Davinia : Je savais que je ne pouvais rien lui dire à celle la. C’est ma vie je fais ce que j’en veux !

Matt : Je sais que tu es la seule à décider, mais si tu es n’est pas allée à ce rendez-vous, c’est peut-être que ce bébé a un peu d’importance pour toi.

Davinia : J’étais déterminée ce matin à en finir avec tout ça, mais je n’ai pas réussis à entrer dans ce fichu hôpital. Je ne sais pas pourquoi …

Elle se remet à pleurer à chaude larme. Je la soulève du banc et la serre contre moi.

Matt : Peut-être que tu t’en fiches de mon avis. Mais moi je veux ce bébé plus que tout au monde.

Une voix derrière nous : Moi aussi …

Je me retourne et vois Miyavi, il a du entendre la conversation, car il semble soulagé. Il se rapproche de nous et serre Davinia aussi dans ses bras.

Davinia : Comment ferais-je avec un bébé dans ma vie, moi qui ne sais même pas m’occuper de moi-même ?

Miyavi : Tu t’en sortiras j’en suis certaine et nous on ne te lâcheras pas.

Elle essuie ces larmes et essaie de retrouver son calme.

Davinia : Vous le voulez tous les deux ce bébé ?

Matt: Oui … je crois que ce petit bout de chou a sa place dans nos vies.

Davinia tentant de faire de l’humour : Il y’aura un papa, une maman et un tonton c’est ça ?

Miyavi : Nous avons commencé à trois, nous finissons à quatre.

Elle esquisse un sourire.

Davinia : Alors vous voulez le voir notre bébé ?

Matt : Comment ça ?

Davinia : J’ai pris deux rendez-vous aujourd’hui … soit un avortement, soit une échographie. Je crois que la première option on peu l’oublier.

Nous la coinçons entre nous deux et la serrons fort dans nos bras.

Davinia : Tiens ça ma rappelle des souvenirs ça !

Matt et Miyavi : Davi !

Davinia : Désolé …

****

* Davinia*

Cet échographie je vais m’en souvenir longtemps. Nous étions tous les trois si émus, les garçons ont même pleurés. Vous auriez vu la tête de l’échographiste ça en valait le détour. Il faut dire qu’il est rare d’avoir deux papas lors d’une échographie, il n’en revenait pas.
Sur l’écran c’était juste une petite tâche sombre, mais maintenant ce bébé est bien une réalité pour moi.

Bien sûr, j’ai encore très peur de ne pas être à la hauteur, mais le voir sur cet écran m’a montrée à quel point vouloir avorter était une erreur. Maintenant, c’est autre chose qui occupe mon esprit. J’attends les résultats des analyses de sang pour savoir qui de Matt ou de May est le père du bébé. J’angoisse un peu, car je sais qu’il y en aura un, qui aura un peu peine. Etre l'oncle n’est pas la même chose qu’être le père.

Et dire que je craignais de me retrouver seule avec ce bébé, il n’en ai rien. J’aurais préférée l’avoir conçu dans des conditions un peu plus normales, mais je sais que ce bébé ne manquera pas d’amour. C’est ça le plus important.

Dernier Chapitre : Billy

4 jours plus tard

Hotel Coste – 5H30 heure du matin

*Miyavi*

DRING DRING

Le téléphone a du s’y reprendre 5 fois pour enfin réussir à me sortir de mon sommeil. Je tâtonne pour réussir à poser la main dessus.

Miyavi ensommeillé: Mhmmm

Davinia : On ouvre ces jolis yeux et on s’assied lentement.

Je regarde le réveil, il n’est que 5H30 du matin.

Miyavi : J’espère que tu as une bonne raison pour oser me réveiller à cette heure.

Davinia : Est-ce que te dire que tu va devenir papa est une raison suffisante ?

Je me redresse d’un bond et m’assois sur mon lit, un peu sonné par cette phrase.

Miyavi : Je … que … quoi … attends je ne suis pas certain d’avoir bien compris.

Davinia : J’ai reçue les résultats des analyses hier, j’arrivais pas à attendre il fallait que je te le dise.

Je me mets à hurler de joie et à sauter partout.

Davinia tout sourire : Ne va pas réveiller tout tes voisins May enfin !

Miyavi : Je vais être papa. Je n’en reviens pas … merci … merci …

Davinia : Oh … et ben de rien …

Je me freine dans mon élan tout à coup.

Miyavi : Mais peut-être que tu aurais préféré qu’il soit de Matt ? Je sais que ce qui s’est passé entre nous cette nuit la c’était à cause de lui.

Elle me coupe la parole.

Davinia : Pour que mon enfant ai son caractère de cochon, sa mauvaise foi et son côté râleur non merci !

On explose de rire tous les deux.

Davinia : Je suis très heureuse que ce soit toi May, je sais que tu feras un papa génial et que tu sera à mes côtés quoi qu’il arrive. Avec Matt, c’était beaucoup moins sûr.

Miyavi : Oh mon dieu, je vais devenir papa !!! Il faut que l’annonce à la planète entière tout de suite !!! Il faut qu’on aille chercher des vêtements, de la déco pour sa chambre … j’ai vu une boutique pour bébé à la rue Lafayette hier, j’ai trop craqué …

Davinia riant : May il est un peu tôt, pour tout ça non ?

Miyavi : Euh …oui oh pardon, je m’emballe la. Mais je suis tellement heureux. Bon en tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n’hésites pas, j’accours dans la seconde. Même si c’est une envie de fraise en pleine nuit.

Davinia : Compte sur moi, pour être une vrai chieuse.

Miyavi : Tu es la mère de mon enfant, tu peux tout te permettre.

Davinia : Fais attention, je vais te prendre au mot. Je vais aller me recoucher, je t’embrasse très fort.

Miyavi : Moi aussi je t’embrasse. Bonne nuit … enfin bonne matinée Davi.

A peine raccrocher, je me remets à sauter partout. Il faut que j’appelle Matt, pour lui annoncer la bonne nouvelle. Je me freine juste avant que la sonnerie retentisse chez lui. Ce n’est peut-être pas une bonne idée de lui annoncer ça de cette façon. Si moi je suis le père … ça signifie que lui ne l’est pas. Et je sais que ça lui fera de la peine. Attendre un peu, serait plus judicieux.

****

4 mois plus tard (N/A oui il faut bien accélérer)

Tant de choses se sont passés pendant ces quatre mois. La promo intensive nous met sur les rotules, mais l’album de Matt est accueilli avec un grand enthousiasme. Malgré la campagne de lynchage orchestrer par la presse à scandale qui mettait plus en avant sa vie privée que la sortie de son nouvel album, ses fans ne l’ont pas lâchés pour autant. Son nouvel album est même numéro 1 des ventes depuis plusieurs mois.

Bien entendu, nous avons préférés garder le silence sur les rumeurs à notre sujet. Nous ne nous sentons pas prêt à assumer notre relation de couple aux yeux de tous.

Bien sûr, les journalistes se sont intéressés à l’absence de Davinia. Mais heureusement, n’arrivant pas à obtenir de renseignement, ils ont abandonnés l’affaire.

La seule chose qui m’ennuie, dans le domaine professionnel. C’est cette médiatisation autour de moi. Faire la une des magazines, donner des interviews ce n’est pas trop fait pour moi. Entendre les fans hurler mon nom aussi fort que celui de Matt lors des prestations me met mal à l’aise. J’aurais préféré rester dans l’ombre et me contenter d’être juste le chorégraphe de l’équipe.

De plus, des questionnements commencent à me tourmenter. Davinia adore son métier de danseuse, je sais que si elle doit arrêter sa carrière à cause du bébé elle en sera malheureuse. Et passer nos vies sur la route, ce n’est pas une vie pour un bébé.

A plus court terme, laisser Davinia toute seule, pendant que je passe mon temps en promo et dans pleins de villes différentes me déplaît. J’aurais voulu être plus présent pour elle. Elle ne cesse de me dire que j’en fais assez pour elle. Mais je me sens mal vis-à-vis de tout ça.

Peut-être que ma place n’est pas au sein de la team, mais dans un boulot plus calme, pour être la pour elle et notre enfant.

Concernant ma vie privée … le calme revient peu à peu, même si tout ne s’est pas arrangé.

Matt a finalement mieux pris la nouvelle sur le fait que ce soit moi le père de cet enfant que je ne le pensais. Je crois qu’au fond de lui, il ne sentait pas réellement prêt pour être un papa à temps plein. Son rôle de tonton Matt, ne lui déplaît pas.

Leslie, devient un peu moins distante avec le temps, mais je crains que nous ne redevenions jamais les meilleurs amis du monde. Je ne peux pas lui en vouloir, je lui ai fait beaucoup de mal. Quand à Justine sa carrière commence à prendre de l’ampleur et elle commence enfin à prendre son indépendance. Elle avait passait ces derniers mois à ne vivre que pour Matt. Sa carrière lui permet enfin de s’occuper de sa propre vie.

Et Hakim me direz vous ? Son école de danse rencontre un vif succès, mais comme me dit Matt il n’a pas l’air heureux pour autant. Il reste toujours un peu distant avec Matt et ils ne se voient plus beaucoup.

Quand à Matt et moi, c’est un peu compliqué en ce moment. Il me reproche de m’occuper un peu trop de Davinia et qu’il se sent exclu parfois. Nous avons souvent des disputes à ce sujet.

Pour lui le trio ce n’est plus Davi, moi et lui … mais Davi moi et le bébé….
Je dois bien admettre qu’il n’a pas entièrement tort. Ce bébé nous a beaucoup rapprochés Davinia et moi …

* Miyavi*

Je ne sais plus ou donner de la tête en ce moment. Promo, interview, publicité, sponsoring je commence même à être plus demandé que Matt lui-même.

Je vois ma tête partout, même sur les panneaux publicitaires. Mes parents ont même entendu parler de tout ça, alors qu’ils sont au japon. Il paraît que mes passages télés sont diffusés la bas et que je commence à être une vrai star la bas aussi. Vous vous dites que je suis ravi de tout ça, mais non. Je n’ai jamais fait ce métier pour être médiatisé et célèbre. Danser c’est tout ce que je voulais. Toute cette agitation autour de moi, à attirer l’attention de la maison de disque de Matt sur moi. Il commence à voir en moi, une nouvelle star potentielle et m’ont dit que mon joli brin de voix ne devait pas passer inaperçu. Moi chanteur ? Et puis quoi encore … je laisse ça à Matt que gère ça mieux que moi. Même le cinéma me fait les yeux doux, mais je n’ai aucune envie d’être acteur non plus. Même tous ces contrats à coup de millions ne me feront pas changer d’avis. Tout ce que je veux c’est la paix …



Perdu dans mes sombres pensées, je ne réalise même pas que le téléphone sonne depuis un moment. Je le décroche juste avant que l’appel soit transféré à l’accueil de l’hôtel.

Une voix : Mr Miyavi L*****

Miyavi : Oui c’est moi.

La voix : Hôpital Saint Jean-de-Dieu, nous vous appelons au sujet de Mlle Davinia V*** (j’invente lol)

Mon sang se glace dans mes veines tout à coup.

Miyavi : Est-ce qu’elle va bien ? Et le bébé ?

L’infirmière : Je ne vous cacherais pas qu’elle nous à fait très peur. Mais il y’a eu plus de peur que de mal. Elle est tombée d’un escabeau et a eu quelques saignements, mais le bébé est hors de danger.

Je me sens soulagée par la nouvelle, mais culpabilise entre plus de ne pas avoir été à ses côtés encore une fois.

Miyavi : Elle est dans quelle chambre ?

L’infirmière : Chambre 312

Miyavi : J’arrive tout de suite.

****

Hopital Saint- Jean-de- Dieu

Pendant tout le trajet en taxi (faudrait qu’il passe son permis celui-la lol), j’ai essayé désespérément de joindre Matt. Je tombe sur son répondeur sans arrêt. J’ai finis par appeler Willy pour savoir ou il était passé. J’ai appris qu’il était en séance de dédicace toute l’après-midi au virgin megastore. J’ai préféré ne pas laisser de message pour ne pas l’angoisser inutilement.

Chambre 312

Arrivé dans la chambre, je la vois allongée sur son lit d’hôpital un magazine à la main.
Je la prends dans mes bras et la sers contre main, ému comme un gamin.

Davinia : Doucement, tu vas m’étouffer …

Miyavi : J’ai eu tellement peur pour vous deux, ne me refais plus jamais ça.

Davinia : Je suis désolé, je voulais juste faire un peu de ménage au dessus d’une armoire et je suis tombée. J’ai un peu paniquée quand j’ai commencé à avoir des saignements alors j’ai appelé l’hôpital. Mais ce n’est rien de grave, juste bébé qui m’en veut un peu. Rester un peu allongé et un peu de repos et ce sera oublié.

Miyavi : Si j’avais été là, tu n’aurais pas eu à supporter tout ça toute seule. Ca aurait pu être plus grave et tu es toute seule chez toi.

Davinia : May tout va bien …

Miyavi : Non ça ne va pas. Je t’avais promis, d’être la pour toi et ce n’est pas le cas.

Davinia : May c’est moi qui aie fait l’idiote, tu n’y es pour rien.

Miyavi : Non je vais tout arrêter.

Davinia : Arrêter, mais arrêter quoi ?

Miyavi : Ce boulot qui commence à prendre beaucoup trop d’ampleur.

Davinia : Mais sans toi, le groupe n’est plus rien ils ont besoin d’un chorégraphe et tu es le meilleur. D’ailleurs la preuve tout le monde t’adore, tu es partout, même Matt n’est pas autant sollicité. Ne gache pas tout à cause de moi et du bébé.

Miyavi : Ce n’est pas cette vie la que je voulais… je ne veux pas être célèbre, je ne veux pas voir ma tête dans tous les magazines ni dans les rue. Tout ce que je veux c’est danser et être auprès de vous.

Davinia : Que va tu faire alors ?

Miyavi : Je crois qu’il y’en a un qui voudrait bien récupérer sa place et je me ferais un plaisir de la lui rendre.

Davinia : Matt est au courant ?

Miyavi : Non pas encore … mais il comprendra. S’il avait été le père de cet enfant il aurait fait pareil, il aurait fait en sorte d’être plus présent.

Davinia : J’en doute … j’espère juste que ça ne créera pas des problèmes entre vous.

Miyavi : J’ai autre chose à te proposer.

Davinia : Raconte …

Miyavi : Ca m’ennuie de te savoir toute seule chez toi. Alors comme je dois chercher un appartement, car je ne peux vivre toute ma vie à l’hôtel ça te plairait d’y vivre avec moi … enfin juste le temps que le bébé naisse. Au moins, je serais rassuré de te savoir pas loin de moi en cas de besoin.

Davinia : May ne te sens pas obligé ! Je ne voudrais pas te déranger.

Miyavi : Je ne te le proposerais pas, si ça m’ennuyait. Et puis ça m’évitera de prendre la taxi, quand t’a envie d’une tarte à la fraise en pleine nuit.

Davinia : Rooo je savais que tu me taquinerais avec ça. J’avais dit ça juste pour t’embêter je ne pensais pas que tu serais vraiment aller chercher cette tarte à la fraise en pleine nuit.

Miyavi : Alors c’est oui ?

Davinia : C’est oui ! J’avoue que j’ai besoin d’être chouchouté en ce moment. Viens me faire un câlin.

Je m’assied à ses côtés et la sert à nouveau dans mes bras.

Davinia : Je t’adore …

Miyavi : Moi aussi je t’adore.

Davinia : Au fait vu que j’en suis à 5 mois et demi. Ils ont pu me dire le sexe du bébé en faisant l’échographie pour savoir s’il allait bien. Tu veux savoir ?

Miyavi : Ce n’est pas très important, mais si tu le sait déjà met moi dans la confidence.

Davinia : C’est un petit garçon …

Miyavi tout sourire: Nous allons avoir un petit garçon ! Je n’en reviens pas … un p’ti gars. Va falloir choisir une décoration en bleu alors !!! J’ai tellement hâte qu’il soit parmi nous !!

Davinia : Et moi donc je me sens déjà énorme comme une boule de bowling et affreuse.

Miyavi : Arrête tu es la plus belle des mamans.

Davinia : Tu dis ça pour être gentil.

Miyavi : Non je suis sincère. Tu sais très bien que tu es une femme magnifique et la grossesse te rend encore plus belle.

Davinia : Merci May … mais, arrête de me parler comme ça, sinon je vais tomber amoureuse de toi.

Je me met à rire persuadé, qu’elle faisait de l’humour. Je n’avais pas compris, qu’elle était très sérieuse.

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Une semaine plus tard

Hôtel Coste

*Matt*

J’ai tenté de digérer le fait qu’on m’ai encore une fois laissé à l’écart quand Davinia a eu son accident. Si Mary n’avait pas été là pour m’en informer, je n’en aurait pu être jamais rien su. Cet enfant moi aussi je l’aime, et ces deux la sont comme dans une bulle de bonheur ou je ne suis pas invité.

Je n’ai pas envie de me disputer encore une fois avec Miyavi sur ce sujet. Cette fois je choisis de taire ma peine. Je veux qu’on se rapproche à nouveau l’un de l’autre car ces derniers temps, nous ne nous voyons qu’au boulot. Tous ces moments libres ils les passent avec Davi.

Mais j’ai une surprise pour lui, qui devrait nous rapprocher comme je le souhaite et il ne va pas s’en remettre. J’arrive à son hôtel et sonne à sa porte.

Je ne lui laisse même pas le temps de me dire bonjour, je le coince contre la porte et l’embrasse passionnément. Cela fait trop longtemps que je ne sais pas senti le goût de ses lèvres … trop longtemps que nous n’avons pas eu un moment rien que nous deux, si vous voyez ce que je veux dire. Lui parler de ma surprise peut attendre …

Miyavi : Matt attends, il faut que je te dise quelquchose.

Matt entre deux baisers : Peut importe ce que tu as à me dire, ça peut attendre.

Miyavi : Attendre quoi ?

Matt : Qu’on ai finis de faire l’amour. Ca fait trop longtemps, tu me manques ... alors tout le reste peut attendre.

Il me sourit et passe ses mains sous mon-t-shirt.

Même la douce chaleur de ses mains je les avais oubliés. Je regrette amèrement que toutes ces histoires nous aient éloignés pendant tout ce temps. Cette fois je compte bien rattraper le temps perdu.

Faire l’amour avec lui, me fait oublier toutes les galères que nous avons traversés ces derniers mois et me fait me rendre compte à quel point je l’aime. L’amour avec lui, me semble maintenant tellement naturel. C’est comme si lui et moi c’était une évidence.

N/A : Suffit bande de vicieuses vous aimez trop les descriptions !

Il s’endort toujours après l’amour. J’en profite pour l’observer en silence et passer mes doigts dans ses longs cheveux noirs. Il ressemble à un ange, le regarder apaise mes doutes et mes angoisses. Je l’aime… maintenant j’en suis certains. Miyavi qui dort!

Maintenant, ce que je veux c’est me réveiller et m’endormir chaque jour à ses côtés. Je finis par m’endormir dans ses bras quelques instants plus tard.

Nous nous réveillons au même moment, après une séance de petits câlins et de mots d’amour. Je finis enfin par lui dire ce qui me trotte dans la tête depuis un petit moment.

Matt : Tu n’en as pas assez de squatter une chambre d’hôtel ?

Miyavi : Oh que si ! Le personnel est vraiment adorable, mais ce n’est pas vraiment mon "chez-moi".

Matt : J’ai visité des appartements toute cette semaine et il y’en a qui sont très sympa.

Miyavi : Pourquoi ton appartement avec Hakim ne te convient plus ?

Matt : Si, mais j’ai bien réfléchis et j’aimerais que l'on ai un « chez-nous » toi et moi.

Il reste silencieux, l’air ennuyé pendant un long moment. Je ne m’attendais pas vraiment à une réaction aussi « froide » de sa part.

Matt : Tu crois que je précipite les choses ?

Miyavi : Non … ce n’est pas ça. Je crois que dans d’autres circonstances, j’aurais même été ravis de ta proposition.

Matt : Dans d’autres circonstances ?

Miyavi : J’ai moi aussi visité des appartements et j’en ai trouvé un vraiment génial. Mais c’est avec Davinia que j’emménage…

Mon visage devient blême, j’ai l’impression que mon monde s’écroule.

Matt : Quoi ?

Miyavi : Mais attends c’est juste temporaire … le temps que notre enfant vienne au monde. Tu sais depuis ce qui lui ai arrivé, je ne suis pas tranquille je préfère l’avoir à mes côtés et être là dès qu’elle en a besoin. Matt met toi à ma place, tu aurais fait pareil non ?

Matt : Je n’en sais rien, je ne suis pas à ta place. De toute façon dans votre petite famille je suis mis à l’écart depuis longtemps.

Je m’assois au bout du lit, les larmes aux yeux. A cet instant, je ne me doutais pas, que les mauvaises nouvelles allaient s’enchaîner.

Miyavi : Matt, je dois te dire autre chose … je quitte le groupe.

Cette fois, s’il voulait m’achever c’était réussie.

1 mois plus tard

*Miyavi*

Je sais que je lui ai fait beaucoup de mal. Mais que pouvais-je faire d’autres ? Davinia et notre enfant ont besoin de moi. C’est une situation temporaire et je sais que j’ai pris la bonne décision.

Ce fut aussi très difficile d’expliquer au groupe que je souhaitais cesser cette grande et belle aventure. Il y’a eu des larmes et du chagrin, même de ma part. Nous étions un peu devenu une grande famille. Mon dernier show sur scène fut chargé en émotion aussi bien dans la team que dans le public.

C’est Matt qui m’a le plus surpris. Alors qu’il avait enfermé sa peine dans un silence lourd de sens. J’en étais même à me dire que tout était peut-être finis entre nous, car nous ne parlions plus que du travail et de rien d’autre. Il m’a pris dans ses bras et m’a dit ceci.

« Dans la team c’est une page qui se tourne, mais pour nous j’espère que ce n’est que le début. Pardonne moi de m’être encore plus éloigné de toi ces derniers temps, mais c’est parce que j’ai peur de te perdre. Je t’aime … et il temps que tout le monde le sache. »

Il a posé un tendre baiser sur mes lèvres, devant toute la salle abasourdis et les caméras. Notre histoire n’était qu’une rumeur maintenant elle est officielle.

Les gens ont mieux réagis qu’on ne le pensaient, sa côte de popularité n’en a pas trop subie les conséquences. Ces fans lui sont restés fidèles pour la majorité et il a même gagné les faveurs de la population gay qui ont commencés à s’intéresser à sa musique.

Après une longue discussion avec Hakim, ce ne fut pas trop difficile de le convaincre de reprendre sa place de chorégraphe. Je pense qu’il n’avait attendu que ça. Cette école de danse lui tenait à cœur, mais l’appel de la scène était le plus fort. Nous avons trouvés un arrangement lui reprends sa place de chorégraphe au sein de l’équipe et moi je prends en charge son école de danse. Ma nouvelle popularité que je ne désirais aura servis à quelquechose puisque ma simple présence, fait que son école est devenu encore plus populaire et on ne compte plus inscriptions qui arrivent de partout.

Ce nouveau rôle me convient beaucoup mieux et j’ai enfin du temps à consacrer à Davinia, au bébé et à Matt. D’ailleurs en parlant de Davinia, la situation commence à devenir ambiguë entre nous.

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* Davinia*

Ce bébé qui nous unit, m’a permis de découvrir Miyavi sous un nouveau jour. Il est attentionné, généreux, sincère, drôle, tendre, toujours d’humeur égale … et très bricoleur. Dans son nouvel appartement, il a fait une chambre magnifique pour le bébé. Je n’ai pas cessé de lui dire, que faire cette chambre avant que le bébé n’arrive pouvait porter malheur. Il était beaucoup trop excité par ce projet pour attendre. Je l’ai laissé faire et le résultat fut bluffant.
Une magnifique chambre aux teintes bleu ciel, lumineuse à souhait et décorée avec goût. Ce bébé est déjà gâté avant même qu’il ne pointe le bout de son nez.

Je commence à prendre goût à cette vie à deux et j’en suis presque à vouloir que cet enfant ne sorte jamais de mon ventre, pour ne pas avoir à m’en aller. Je suis en train de tomber amoureuse, c’est plus fort que moi. Ou peut-être est-ce autre chose je n’en sais rien. Peut-être je confonds amour et envie de fonder une « vraie » famille. Je ne sais plus ou j’en suis et mes sentiments n’arrangent rien à une situation déjà confuse.

Je devrais mettre mes sentiments de côtés, et cesser de penser ainsi, mais cette nuit je n’y arrive pas. Je tourne dans mon lit sans cesse. Comme me dit Mary, une femme enceinte à ses hormones qui sont chamboulés et ce soir, j’ai besoin d’attention et de tendresse plus que jamais. Ce que je veux c’est … lui. Bon sang, Davinia, tu t’es promis de devenir une fille bien, cesse de penser à ce genre de chose. Il est avec Matt, toi il t’aime mais pas de la même façon.

Je sors de mon lit, et m’oblige à me diriger vers la cuisine et non vers sa chambre. J’allume la lumière de la cuisine et le trouve tranquillement assis dans le noir en train de manger un sandwich.

Davinia : Qu’est ce que tu fais la ?

Miyavi : Et bien comme tu vois je mange un sandwich.

Davinia : Dans le noir et à 3 heures du matin.

Miyavi : C’est comme ça qu’ils sont meilleurs. Tu veux que je t’en fasses un ?

Davinia : Oui je veux bien. Oh …

Je me courbe sous l’effet d’une douleur qui parcourt mon ventre. Il se lève de sa chaise et vient près de moi en une fraction de seconde.

Miyavi inquiet : Tu ne va pas accouchée rassures moi ? Tu n’en est qu’a 6 mois et demi. !

Davinia : Non c’est juste ce chenapan qui fait des siennes. Ouh j’ai mal …

Miyavi : Attends, viens t’allonger un instant.

Il m’amène sur le canapé.

Miyavi : Tu veux allée à l’hôpital, que j’appelle un médecin.

Davinia : Mais non … c’est juste qu’il se manifeste un peu fort voilà tout. Tu veux poser ta main, pour le sentir bouger ?

Miyavi : Je ne voudrais pas t’ennuyer avec ça.

Je lui prends la main de force et la pose sur mon ventre. Ce n’est pas la première fois que notre bébé bouge, mais c’est la première fois qu’il ose toucher mon ventre pendant que notre petit garçon se réveille bruyamment.

Je ne l’avais jamais vu aussi ému, qu’à cet instant.

Miyavi : Il cogne sacrément dis donc … ça me fais bizarre. Je sais que je vais devenir papa, mais maintenant ça me semble beaucoup plus réel, quand je le sens dans ton ventre. Est-ce que ça va aller ?

Davinia : Ne t’en fais pas … ça va mieux. Il m’a juste surpris c’est tout. Il est déjà aussi remuant que son papa. Ne reste pas agenouillé la comme ça. Viens t’allonger près de moi.

Il s’exécute et s’allonge prêt de moi. Il masse mon ventre doucement et parle au bébé tout bas.

Miyavi : Hey bébé, doucement avec ta mère tu veux ?

Il reçoit un coup plus fort que les précédents sous sa main à cette phrase. Je me mets à rire.

Davinia : Il a déjà un fort caractère ….

Il se met à chanter une berceuse en japonais, le bébé se calme instantanément.

Davinia : C’est un miracle que tu viens de faire la.

Miyavi : C’est ma mère qui me chantait ça quand j’étais petit. Il parait que c’était la seule chose qui me calmait.

Davinia : Alors ton fils tiens de son père je crois.

Il s’apprête à enlever sa main, mais je le freine.

Davinia : Non reste encore un peu. Je me sens bien, blottis dans tes bras.

Miyavi : D’accord je reste …

Cette nuit-là il ne s’est rien passé de plus, même si j’en avais secrètement envie. Je crois que des bêtises j’en avais déjà assez fait tout au long de ma vie.

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Le lendemain

La sonnerie de la porte d’entrée me réveille en sursaut.

Miyavi de la salle de bain : Tu peux ouvrir Davi, je suis sous la douche !

Davinia : D’accord …

Je me lève lentement, ce bébé pèse une tonne déjà et va ouvrir. Matt se tient debout devant la porte les bras chargés de pâtisseries et du café au lait pour notre petit-déjeuner.

Matt : Je passais dans le coin, alors comme je sais que May ne déjeune jamais si quelqu’un ne l’oblige pas. Alors je suis passé en coup de vent.

Davinia : Matt tu peux passé le voir, sans chercher une excuse tu sais ?

Il se met à rougir.

Davinia : Aller donne moi ça je vais t’aider. Ca tombe bien je commençais à avoir un petit creux.

Matt : Alors tout se passe bien pour toi et le bébé ?

Davinia : Oui, très bien merci …

Miyavi de la salle de bain : C’est qui Davi ?

Matt pose sa main sur sa bouche pour me demander de ne pas répondre.

Matt tout bas : Je vais lui faire la surprise …

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N/A : Vous avez été sage les filles ? Bon allez je vous fait plaisir avant de finir cette story mdr

*Matt*

J’ouvre et referme la porte de la salle de bain doucement. Il est sous la douche, les vapeurs de l’eau chaude m’empêchent de le distinguer correctement, mais je le devine. Je peux apercevoir, les jolies courbes de ce corps qui me plaît tant. Je trouve ce spectacle presque érotique. Je me déshabille, déjà tout excité à l’idée de le rejoindre.

Je me glisse derrière lui et referme la porte de la douche. Je l’embrasse dans le cou et passe mes mains sur son ventre. Il ne sursaute pas et se contente de sourire.

Matt : Tu m’attendais ou quoi ?

Miyavi : Je t’ai entendu arrivé, tu n’es pas très discret tu sais.

Matt : Ce n’est pas faute d’essayer pourtant …

Je me colle encore plus à son dos, il sent mon excitation grimper en flèche. Je lui tourne un peu la tête, pour pouvoir l’embrasser. Mes doigts glissent le long de son torse, sa peau est douce et encore pleine de savon.

Miyavi : Matt attends … on ne devrait pas.

Matt : Pourquoi ça, tu en as envie autant que moi non ?

Miyavi : Il y’a Davi dans la pièce d’a côté je te signale !

Matt : On fera l’amour en silence.

Miyavi : Toi silencieux ? Quelle bonne blague !

Matt : Je n’y peux rien si tu me rends fou … et puis qu’est que ça peut faire si elle nous entend. Elle doit bien se douter, qu’on a dépassé le stade des petits bisous.

Je l’embrasse à nouveau avant qu’il n’ait le temps de riposter.

Nos langues s’entremêlent d’abord avec douceur puis de façon plus pressante au fur et à mesure que l’excitation monte. Je baisse les yeux vers son entrejambe il est visiblement aussi excité que moi. Il est tendu et raide comme jamais, je prends son s*xe entre mes doigts experts il pause sa main sur la mienne, pour me donner les mouvements adéquats à suivre. J’entame un va et viens avec ma main qui le fait frissonner de plaisir. J’aime le sentir entre mes doigts, c’est une sensation tellement plaisante. Je le coince contre moi, je le veux à ma merci. Je lui fais un suçon dans le cou, pendant qu’une de mes mains parcours son torse, son ventre et l’autre lui fait une caresse très intime. Il me fait ralentir la cadence, avec sa main.
Je le sens au bord de l’extase, je veux profiter de son état pour le prendre doucement. Je le colle contre la paroi de la cabine de la douche. J’aime sentir ses fesses contre moi, c’est comme un appel à un rapprochement des sens. Je me glisse lentement en lui, il se crispe un peu puis finis par se détendre. L’eau chaude qui coule sur nos corps, nous fait glisser l’un contre l’autre de façon sensuelle. Je pose mes deux mains sur la paroi pour donner le bon rythme, il fait de même pour ne pas glisser et pose son autre main sur mes fesses, pour me maintenir en lui.

J’accélère le rythme un peu plus, j’entends ses gémissement de plaisir au creux mes oreilles.
Il tente d’étouffer ses manifestations de plaisir en se mordant les lèvres. J’ai envie de le taquiner un peu et le faire gémir encore plus fort. Je retire mes mains de la paroi et les posent sur ses hanches. Ils posent ses deux mains sur mes fesses pour tenter de s’accrocher quelquepart. Cette fois, nous nous encastrons parfaitement et trouvons ensemble le rythme parfait pour atteindre l’orgasme. Ces petits cris se font entendre de plus belle.

Matt : Tu crois être silencieux la ? Et dire que c’est de moi que tu te moquais.

Miyavi : Je fais ce que je peux pour me taire, mais tu ne m’aides pas beaucoup.

Matt : Et moi j’ai envie de t’entendre crier ça m’excite énormément.

J’accélère encore plus le rythme, pour l’achever. Il tente de garder le silence … en vain.

Matt : Il ne faut pas chercher à retenir le plaisir, ça frustre il parait.

Miyavi dans un murmure de plaisir: Je te déteste …

Matt : Oh non, tu m’aimes …

Nous atteignons enfin l’orgasme ensemble, dans des exaltations presque bestiales. Il se retourne et nous nous blottissons dans les bras l’un de l’autre. Nous sommes encore tous frissonnants à cause du moment intense que nous venons de partager.

Miyavi : Je ne vais pas oser sortir de cette salle de bain maintenant. C’est malin.

Matt : On s’aime, on se le montre, je ne vois pas ou est le mal ?

Miyavi : Tu as sans doute raison.

*Miyavi*

Après cette bonne douche matinale et très agréable. Nous finissons par rejoindre Davinia dans la cuisine. Quelle ne fut pas ma surprise de la trouver en larme.

Miyavi : Davi ?

Elle sèche ses larmes en vitesse d’un revers de la main. Et tente de faire comme si de rien n’était et replonge son nez dans son bol de café au lait.

Miyavi à Matt : Tu peux nous laisser deux secondes s’il te plaît ?

Matt : Bien sûr.

Je vais m’asseoir à côté d’elle et caresse ses joues encore rougies par les larmes qu’elle a versées.

Miyavi : Pourquoi pleures-tu ?

Davinia : Pour rien, tu sais comment sont les femmes enceintes. On pleure n’importe quand pour rien.

Miyavi : Davi, tu mens très mal.

Elle hésite à me répondre et après un long silence finis par me dire ce qu’elle a sur le cœur.

Davinia : Je viens de tomber de mon nuage, la réalité me revient en pleine figure et ça me fait mal.

Miyavi : Qu’est-ce que tu veux dire ?

Davinia en sanglot: J’ai pris goût à cette vie à deux … j’ai stupidement cru qu’on aurait une vrai vie de famille tout les deux. Je me suis fait un scénario dans ma tête. Malheureusement … tout ça n’était qu’une illusion. C’est Matt que tu veux … pas moi. Vous vous êtes chargés de me le rappeler …

Miyavi : Davi je suis vraiment désolé. Je n’en savais rien … je n’ai pas voulu te faire souffrir crois moi. C’est vraiment la dernière chose que je voulais.

Davinia : Tu ne m’aimes pas, c’est tout … je ne peux pas t’y obliger. De toute façon qui peux aimer une fille comme moi.

Miyavi : Je t’interdis de dire une chose pareille. Je t’aime … mais pas de la façon que tu le voudrais. J’aurais voulu moi aussi, offrir à cet enfant une vie de famille avec une mère et un père qui s’aime et vivent sous le même toit. Mais je n’ai pas choisis d’être ce que je suis, ni de tomber amoureux de Matt … mais c’est ainsi. Je préfère être honnête envers moi-même et avec toi. Tu ne pourras pas trouver à mes côtés ce qu’il te faut et j’en suis le premier peiné crois-moi, parce que tu mérites tout ce qu’il y’a de mieux. Tu es une femme merveilleuse Davi, n’en doute jamais et je suis très heureux que tu sois la mère de mon fils.

Davinia : Tu le penses vraiment ?

Miyavi : Bien sûr que oui. Ne t’en fais pas, je suis certains que tu trouveras l’homme qu’il te faut. Et puis, même si nous sommes une famille un peu inhabituelle, nous sommes une vraie famille tout de même. Je serais la pour toi et le bébé quoi qu’il arrive… et Matt aussi. Tu ne vas pas te débarrasser de nous comme ça …

Elle sèche ses dernières larmes et esquisse un sourire.

Davinia : Merci pour tout May …

Miyavi : Oh non, c’est moi qui te remercie pour tout.

Je lui fais un gros câlin de réconfort.

Matt qui passe la tête par la porte.

Matt : Et moi aussi j’ai droit à un câlin, vous m’avez fait chialer avec vos histoires.

Davinia : Ce n’est pas bien d’écouter aux portes.

Matt : C’est toi qui dis ça ?

Davinia : Je n’avais pas besoin d’écouter à la porte, pour vous entendre croyez-moi.

Il lui fait un clin d’œil complice. Elle lui fait une place dans ses bras et on se fait un gros câlin à trois. Je reçois un coup de pied provenant du ventre de Davinia … oui pardon un gros câlin à quatre.

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EPILOGUE

* Billy*

Maman à fait un beau cadeau à papa pour son anniversaire … moi. Je suis né avec deux semaines d’avance, je suis donc arrivé dans leur vie un 06 juin comme mon papa. Les similitudes ne s’arrêtent pas là, car dès ma naissance j’étais déjà son portrait craché et avec l’âge ça ne s’arrange pas. Tonton Matt aussi était là, pour entendre mon premier cri. D’ailleurs il paraît qu’il s’est évanoui, il a rouvert les yeux justes à temps pour me voir arrivé. Il aurait regretté tout sa vie s’il avait raté ce moment la.

Ma famille est un peu hors du commun, mais c’est ma famille et je m’y sens bien. Peut importe ce qu’en pense certaines mauvaises langues. J’aime les câlins de maman quand je pleure et que je suis triste. J’aime quand papa me fais rire, me fais danser dans ses bras et me lis de longues histoires pour m’endormir. J’aime quand tonton me chante des chansons et fais des imitations de personnages de dessins animés.

J’ai la patience et le calme de maman. L’excentricité et le physique de papa sans oublier la mauvaise foi et le côté râleur de tonton. Je suis un beau mélange des trois comme dit maman, après tout je suis un peu leur enfant à tous les trois. Papa dit que c’est le destin qui a fait que je suis parmi eux aujourd’hui et que je suis leur plus grand bonheur.

Papa et tonton sont amoureux, il y’a des gens qui disent que c’est malsain. Mais moi je m’en fiche, j’aime ma famille tel quelle est et je suis un petit garçon très heureux. Je n’échangerais ma place pour rien au monde.

Je fête aujourd’hui mon 14ème anniversaire. Il y’a mes deux papas bien sûr, j’aime bien les appeler ainsi, car c’est ainsi que je les perçois. Il y’a aussi maman, mon beau-père et mon petit frère Tom qui a deux ans de moins que moi. Maman a enfin pu trouver le bonheur avec quelqu’un qui le lui rend bien. D’ailleurs, ils m’ont fait la joie de me donner ce petit frère que j’espérais tant.

Je suis Billy … mon histoire est hors du commun, tout comme ma famille. Mais c’est notre histoire à nous …

FIN